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chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

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chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

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samedi, novembre 06, 2004

- 5. J'aurais aimé mettre de l'ordre avant la fin mais j'y arrive pas... 

Florent, nouveau venu dans ma boitimèle (il a pris son élan avant de m'écrire) me dit des tas de choses touchantes que je ne publie pas ici par fausse modestie. Il m'envoie aussi une blague tout à fait très excellente.

« Dieu a créé Adam, l'homme, et Eve, la femme, au tout début.
Il partit voir Adam et lui dit:
"- J'ai 2 bonnes nouvelles et une mauvaise. Que veux-tu entendre en premier ?
- Les bonnes nouvelles.
- Voici la première : tu as un cerveau. C'est un outil merveilleux qui va te permettre de penser et de comprendre le monde autour de toi.
- Voici la suivante : tu as un pénis. Il pourra te donner du plaisir et donner du plaisir à Eve.
- Quelle est la mauvaise nouvelle, alors ?
- Tu ne pourras pas te servir de deux en même temps !"


Ce qui est sympa, avec ce blog, c'est que tu essayes de faire mentir cette blague ;-) »

Joli cour ne m'envoie pas une photo de sa chatte mais un gag mignon.



L. (elle ne m'a pas autorisé à dire son nom) n'a pas de photos de sa chatte de face et pas d'appareil numérique. Voici ce qu'elle m'envoie d'elle pour se faire pardonner.



On te pardonne, L.

Et sinon ? Ben. Hier dans la nuit, insomnie. Je tombe par hasard sur « Ally » diffusé sur Multithématiques. J'avais pas vu ce film depuis que je l'ai fait. Je l'ai revu tout entier. Il y a un passage chiant, je trouve, celui de la scène lesbienne filmée par Loulou. Sinon c'est assez convaincant. Ca ne ressemble vraiment à rien d'autre. Si je n'avais pas été l'auteur de ce film, je me serais pignolé comme un forcené là-dessus. Dommage. Encore une branlette foutue.

« J'ai une simple question à vous poser. Sûrement, vous a t-on déjà posé cette fameuse question. Peu importe, la question m'empêche de dormir. John, quel souvenir gardez-vous de Ally mac Tyana ?
Ally fût (peut être), une des premières à mélanger l'amour et l'affection avec la pornographie. Quand on voit Ally à l'écran, on a envie de la protéger. Parmi toutes les filles qui sont passées devant vous, que représente Ally devant vos yeux ?
Ph.»


C'est pas Ally qui a mélangé. C'est nous trois, Ally, Loulou et moi. Ce film, c'est une sorte de résumé menteur, beaucoup plus fabriqué qu'il n'en a l'air, d'une année et demi passée ensemble. Une année tumultueuse et passionnante. Ally était un merveilleux petit OVNI. Espérons que Dany fera aussi son effet.

J'ai vu le master du dévédé « Inkorrektes » terminé hier. Oké. Ca roule. On l'envoie à l'usine.


//// bavé par |Reboot| @ 11/06/2004 01:52:08 PM

vendredi, novembre 05, 2004

Les lectrices d'inkorrekt sont des nanas géniales ! 

Je viens de recevoir une seizième chatte de lectrice. Allez, allez, les gonzesses, à votre bon coeur. Je vous rappelle le deal : un tee-shirt "inkorrektes" modèle femme à toutes celles qui m'aideront à décorer la page de fin de ce blog. Comment, vous n'avez pas d'appareil numérique? Empruntez celui de votre inspecteur des impôts et n'effacez pas la photo après, il vous fera une ristourne.


(Photo de face, svp, pas de chattes ouvertes, pour que j'aie pas à les censurer.)


//// bavé par |Reboot| @ 11/05/2004 07:11:48 PM

-6. Si je tournais plus souvent, je bavarderais moins, c'est sûr... 

Pardon pour l'heure tardive de publication de ce gloubiboulga. Journée pleine de rendez-vous, d'aléas, de trucs et de machins... Pardon aussi pour le côté fourre-tout. Hier soir, en buvant mon whisky et en écrivant sur la nappe, je voulais que ces derniers jours d'Inkorrekt soient un modèle d'ordre et de clarté. C'est raté !



Si j'avais été coureur cycliste, j'aurais fait un blog sur l'art du vélo. Et bien sûr, j'aurais fait de la bicyclette une métaphore du monde. Je suis pornographe. Mon guidon à moi, c'est la représentation sexuée de l'univers. Remarquez, l'avantage qu'ont les coureurs cyclistes sur moi, c'est qu'ils ont rarement l'occasion d'écrire. Ils pédalent. Moi, cette année, j'ai beaucoup ramé et ramer, ça laisse la tête libre. On ne voit pas les côtes, on se croit seul sur l'océan alors on délire. C'est l'histoire d'Inkorrekt, ça. Dans six jours, quand l'aventure de ce weblog sera terminée, j'aurai donc la satisfaction de pouvoir fermer ma gueule. Le silence me rassurera.

Je me suis fait engueuler, hier matin, par emails d'abord, puis oralement, à cause du papier des inrocks sur les « 20 ans de X » dans lequel je racontais la censure que Canal Plus avait imposée à « Inkorrektes » et où j'expliquais, une fois de plus, que les 27.000 euros payés par la chaîne pour diffuser un film étaient insuffisants pour que survive une niche adulte de qualité décente.(1)
J'ai dit pardon d'avoir encore une fois ouvert ma grande gueule ; j'ai plaidé que j'étais, en ce moment, dans une situation un peu acrobatique qui me rendait grognon...
Ok. J'ai rien dit, je ne suis pas assez solide pour avoir le privilège d'être sincère.

(1) (surtout en l'absence de toute aide, fond de soutien, compte de soutien, TVA minorée auxquelles ont droit TOUTES les autres sociétés de production audiovisuelle)

J'ai rien dit ? Si, je l'ai dit. Et, sur ce sujet-là - les relations entre la télé, les médias et le X - à quelques jours de la fin de ce gloubiboulga, je pensais, hier soir, en écrivant sur la nappe de la pizzeria, que j'avais le devoir d'éclairer les choses une dernière fois. J'avais même pondu un plan pour mon exposé que voici que voilà :



N°1. Le X à la télé a le devoir d'être consensuel
a. responsabilité et pédagogie. Le X est accessible à tous. Pas un domaine réservé d'une culture élitiste. Gaffe à ce qu'on met dans la tête des gamins.
b. A trop vouloir choquer, provoquer, on risque, au lieu d'ouvrir des portes, de les voir se fermer brutalement.
c. Il y a du X inexcusable.
d. La vie et le sexe sont durs. Le porno a le devoir d'être un baume, un refuge.
d. pourquoi pas un cahier des charges ?

N°2. Le mensonge, le cynisme et la schizophrénie
a. La télé a tué la vidéo. A part internet, elle est donc aujourd'hui seule pourvoyeuse de porno.
b. La télé diffuse des X pour des raisons économiques, tout en méprisant le genre et en l'empêchant de devenir intéressant. C'est pervers.
c. Dis moi dans quel porno tu as, je te dirai dans quelle société tu vis. Tu manges bien (tu respectes ton estomac), tu écoutes de la musique soignée (tu respectes tes oreilles) et tu regardes du mauvais sexe. Tu as donc un problème avec tes parties basses.
d. En évitant de se pencher sur la question, les télés vont finir par n'avoir plus rien à diffuser. Elles scient la branche sur laquelle elles sont assises.
e. La diffusion massive du X génère, en réaction, une panique, un affolement hystérique. Si on entasse ses problèmes dans un placard et qu'on les laisse pourrir, ils fermentent et explosent. Il faut ouvrir le placard, regarder la question du programme adulte en face.

N°3. Un monde parfait.
a. Vivre et laisser vivre.
b. Ne pas imposer




Eh ben, vous ne lirez jamais ce développement pour les raisons évoquées en début de ce gloubiboulga. Je me tais. Mon boulot c'est de communiquer avec des films et des images. C'est ce boulot-là que je veux faire, pas un autre.

Je laisse donc la parole à Fabien, un lecteur dont j'ai reçu ce beau courrier aujourd'hui :

« Salut Jean,
Avant que ton blogue ne disparaisse, je tenais à te remercier pour tout le plaisir que j'ai eu à le suivre, tant intellectuellement que physiologiquement. Il m'a fait, plus que n'importe quoi jusqu'ici, réfléchir au sexe, à son rapport à la pornographie, à notre rapport à celle-ci. C'est apparemment une des principales raisons d'être de B. Root, et à ce titre, c'est une brillante réussite. Donc voilà, un grand merci du fond du coeur et du bas-ventre, que tu pourras ajouter à ta collection !

Et puis, quelques remarques de fond qui m'ont frappées suite a ta lecture assidue.

Ce qui rend le sexe intéressant, au-delà des considérations hormonales, c'est qu'il est compliqué. Tout ce jeu de se faire accepter par le partenaire potentiel, ces non-dits, ces tabous conscients ou non, ces fantasmes plus ou moins réalisables... Cette complication est aussi, hélas, ce qui le rend parfois douloureux.

Une chose fascinante dans le porno, c'est qu'à travers lui, la sexualité apparaît simple. Il y est normal de rencontrer une bombe sexuelle à n'importe quel coin de rue, d'échanger trois phrases maxi et de baiser comme des dingues dans la minute qui suit. Tout le monde a envie de tout le monde tout le temps, et obtient ce dont il a envie très facilement. Tirer un petit coup n'engage personne à rien, tout le monde est d'accord sur ce qu'il a envie de faire (à savoir, en général, tout ce qui semble physiquement possible). Pas de frustration, pas de souffrance !




"... pas de frustration, pas de souffrance..."

Sans aller jusqu'à parler de "vrai rôle du porno", on a là une interprétation subtilement différente de son effet principal :
soulager le spectateur en l'aidant à rêver que le sexe n'est qu'un jeu, et un jeu simple. Pour celui qui se retrouve le soir tout seul au fond de son plumard, en manque de tendresse et de sexe, la sexualité n'est pas un cadeau : c'est une source de frustration et de mal-être. Idem pour celui qui rêve de telle ou telle pratique sexuelle "non standard", et n'a jamais su le proposer (ou en tous cas l'obtenir) de ses partenaires. [.] Bref, quand le sexe te frustre, tu mates un porno, te vides un peu les bourses au passage, et tu peux t'endormir en rêvant d'un monde ou baiser est facile, et tout simplement n'a plus vocation a t'obséder et t'empoisonner.
[.]
-- Fabien. »


...

Chouette, hein? Bon. Et puis, comme c'est la semaine de fermeture, donc ma semaine de bonté, je fais plaisir à l'excellent P. qui me supplie de publier ce qui suit:

"Voilà plusieures semaines que je n'ai pas eu la joie de contribuer à ce blog. Alors, juste avant la fin, je reprend la plume (le clavier) pour partager, une fois de plus, avec vous, ce petit quelque chose qui va nous manquer.
Je sais qu'il ne va pas aimer ça, mais c'est pas grave. Si vous souhaitez continuer à vivre un peu avec John, à le retrouver encore pendant quelques jours, je vous incite fortement à acquérir son livre PORNO BLUES. Ce que vous avez aimé ici, vous le retrouverez dans cet ouvrage. Je viens juste de le finir. C'est enlevé, rafraichissant, subversif. C'est B. Rootien ! Ah j'oubliais : y'a pas de photos...
Pour l'acheter, j'ai beaucoup galéré, alors je vous conseille la Musardine, une super librairie érotique parisienne (
www.lamusardine.com) où j'ai pu acquérir l'objet pour une somme symbolique.

Pour John : s't'plait, John, ne censure pas ce message, laisse-moi leur dire que c'est bien de lire ton bouquin, même si tu veux pas faire de commerce sur ce blog. Tu vas nous lâcher, alors, nous avons le droit d'essayer de combler le manque que tu vas créer ! D'accord, je te vois d'ici me dire que ce blog continuera, sous une autre forme, voire même dans une autre langue. Mais cette année, unique, et le blog qui l'a accompagné, ne se reproduiront pas. Tout va s'achever, avec l'inscription du "0", dans la marge de ton dernier texte. Et tes lecteurs ont le droit de pouvoir continuer à te lire, malgré toi. Nah, j'ai dit.
Et bonne baise l'artiste !!! On t'aime !
Vive l'amour, vive le sexe, vive la vie !"


(Il a des parts à la Musardine, ou quoi?)


//// bavé par |Reboot| @ 11/05/2004 05:34:39 PM

jeudi, novembre 04, 2004

-7. Vous avez du courrier ! 

Wilfried, le graphomane qui a décidé de pas arrêter de m'embêter jusqu'à la fin d'Inkorrekt avec ses imèles quotidiens, m'envoie des réflexions plutôt pas bêtes aujourd'hui.

« Ce matin, j'ai vu que les Inrockuptibles titraient "20 ans de X à la TV". Par acquis de conscience, je vais lire l'article... Et la semaine dernière, le magazine "De l'air" titrait "Les hardeurs au travail" (Avec, sur les devantures des kiosques, un joli carré blanc au niveau cul de la hardeuse / bite du hardeur). La Musardine sort 2 bouquins signés Ovidie (Les photos du bouquin "soft" sont un peu chiantes. Ovidie a un joli sourire) Le "hard" serait-il à la mode ? Ne serait-il JAMAIS passé de mode ? »

La première ouvre d'art qui a été créée, il y a 1.715.423 ans, était un dessin de femme à poil, tracé avec la pointe d'un bâton brûlé sur le mur d'une caverne.
La dernière ouvre d'art, juste avant Armagueddon, parlera sûrement de sexe.
Dans l'intervalle, on commence tout juste à se rendre compte que la question de la représentation sexuelle est une question importante. C'est le porno, aujourd'hui, faute de mieux, qui sert de vecteur à cette question-là.

Il continue avec un autre sujet, le Wilfried... Il est bavard !!!

« Hier soir, j'ai vu un petit concert rock très "Pulp"... C'est à dire "qui aurait pu avoir lieu au Pulp, boite lesbienne (Ou mixte) des grands boulevards". Dans ton sexe-blog, tu as évoqué tes "productions gay" sans jamais vraiment t'étaler sur le sujet... Est-ce parce que la "question gay" ne t'intéresse pas (Donc tu n'en parles pas) ? Est-ce parce que ce ne sont pas des productions "de qualité" (Genre tout juste destinée à renflouer JBR Prod.) ? Personnellement, même si ma sexualité est, à la base, hétérosexuelle, je trouve que l'ouverture d'esprit des GLBT (Gay Lesbienne Bi Trans) est intéressante... Le sexe gay, malgré le SIDA et autres ségrégation mes couilles et Cie., est un sexe heureux, libre... Un sexe, quelque part, très B. Rootien. Et puis, dixit Michel Foucault/David Halperin, la seule invention en matière de pratique sexuelle du 20ème siècle, serait le Fist-Fucking tel qu'il est apparu dans la communauté Gay/Cuir (Enfin, tu es certainement mieux renseigné que moi sur le sujet)... Fist-Fucking qui, parce qu'il choque encore le bourgeois, contribue à faire évoluer les mentalités... »

Je suis d'accord. Il me semble aussi que la plupart des avancées récentes en matière de mours, de liberté, de droit au plaisir sont le fait des minorités sexuelles. Homo, c'est pas ma sexualité, c'est pour ça que je me sens pas trop le droit de m'étaler dessus, mais non, Wilfried, la question m'intéresse, bien sûr. Je me fais fist-fucker tous les jours au boulot avec délices.

Puis j'ai un autre lecteur qui m'envoie un mot rigolo.

« Moi un jour, j'avais décidé d'évacuer toute frustration lié au pubis des filles en entamant une collection de poils pubiens. J'avais préparé un carnet, mise en page et tout, c'était tout un rituel pour la fille qui acceptait de me donner quelques poils, fallait qu'elle dessine sa chatte à côté, qu'elle écrive son prénom etc. J'avais appelé ça la "Pubic Exhibition" (bravo !), je voyais déjà le bouquin Taschen avec impression des pages du carnet sur papier glacé. Faut dire que c'est un super projet d'édition. Mais pour le mener à bien, il faut un auteur courageux. Moi je ne le suis pas. Demander des poils était au-dessus de mes forces. En fait c'était pas tant de demander des poils qui me posait problème, c'était de m'adresser aux filles. C'est d'ailleurs toujours un problème... bref... J'ai quand même rempli la première page de mon carnet, un soir dans un bar où une fille dont je ne me souviens même pas la tête s'est prété au jeu de manière extraordinaire. Quelques mois plus tard, mon sac à dos disparaissait dans des circonstances lamentables, emportant avec lui le peu d'exposition pubique recueillie... tant pis...
V. »

La mienne, de collection, avence gentiment. J'ai reçu une treizième chatte de lectrice, ce matin. Une très belle, très offerte. Un peu humide, même, comme une fleur dans la rosée du matin. Merci mamzelle !
Publication de ces merveilles dans six jours. Allez, une autre, une autre !!!

- Pas de photos sur ce post ? Pas sympa, biroute, allez, fais un effort ! Déjà qu'hier tu nous a rien montré de joyeux, alors...
- Oké.



C'est bien, hein ? C'est doux, un peu triste, lumineux, tendre, bandant... C'est une photo faite par Loulou, pendant la dernière série d'updates.


//// bavé par |Reboot| @ 11/04/2004 11:31:36 AM

mercredi, novembre 03, 2004

- 8. Passage Avid 

Je vous présente mon Avid. C'est lui qui loge au sous-sol de mon local. Ca fait trois ans qu'il est là, à ronronner. Il bouge pas. Je crois que l'endroit lui convient. Bonne machine docile. Je ne l'éteins jamais parce que la cave n'est pas franchement sèche et qu'il me sert de déshumidificateur en plus de ses tâches habituelles.



C'est un Xpress Meridien sur une base de PC IBM. Une machine plutôt quelconque, pas un haut de gamme, mais dont la stabilité et la bonne volonté me ravissent. C'est mon banc de montage. J'entretiens avec lui des rapports qui doivent ressembler à ceux qu'entretient un pianiste avec son piano, un coureur cycliste avec son vélo. A l'origine, je ne montais pas mes vidéos moi-même. Je faisais appel à Fred pour qu'il s'active sur le clavier de la machine à ma place. J'étais assis derrière lui. Je lui disais : « plus court, plus elliptique, fais gaffe à ce raccord précis. » et il le faisait. Mais l'économie de mon métier a rendu ce luxe impossible et il a fallu que je m'y mette. Au début, je montais à contrecoeur, je me disais que ce n'était pas ma compétence ; j'étais aussi un peu effrayé par la technicité de ce boulot, ces histoires de remote, de black burst, de time-codes, assemble, edit, tracking, composite, composante, RVB. tout cet amas de ficelles et toute cette connectique au cul de tous ces appareils. Et puis, cassette après cassette, j'ai commencé à prendre mes marques. Le premier « gros » film que j'ai monté seul, sans aucune assistance, fut « Une nuit au bordel » pour VMD. Et là, surprise, je me suis rendu compte que j'étais passionné et que la technique n'était pas un problème. Mieux, je me suis aperçu que j'étais pas mauvais, que mon sens du rythme et de l'ellipse n'était pas moindre que celui de Fred. Depuis, je monte tous les jours et je ne conçois pas de faire mon métier sans avoir les doigts sur le clavier. On imagine mal un écrivain qui n'aurait aucune orthographe, aucune grammaire et qui dicterait ses textes à un scribe. C'est pourtant ce que je faisais avant. Depuis que je monte moi-même, j'ai le sentiment, souvent délicieux, de faire enfin correctement mon métier. Sur les génériques de mes films, il est écrit : « scénario, image, réalisation, montage : JBR » Quand j'aurai rajouté à cette liste « café, sandwiches, maquillage et mixage », je serai enfin un artisan indépendant.

...

La bonne nouvelle du jour c'est que ça y'est, j'ai enfin reçu mes douze chattes de lectrices. Les nanas, un grrrand merci !



(Je vous les montrerai en plus grand le jour du dernier gloubiboulga)

C'est un beau cadeau que vous me faites là, avec vos triangles intimes en jpeg. Encore, encore, j'en veux encore ! Vite, il ne reste que quelques jours avant la fermeture du magasin.


//// bavé par |Reboot| @ 11/03/2004 04:45:57 PM

mardi, novembre 02, 2004

-9. Tout n'est pas négociable. 

Ecrit sur la nappe. (Mais qu'est-ce que je ferai de mes soirées solitaires à la pizzeria quand j'aurai plus ce blog à écrire ? Des parties de bataille navale avec mon voisin d'en face ? Des dessins de femmes à poil ?)

Je montrais, l'autre jour, à Lola, quelques scènes d'un de mes films. « 24 heures d'amour ». La scène entre Sheila et Hervé « no love, no fuck » ; la scène des deux soubrettes, toujours avec Hervé, le beurre et le lait « french speciality » ; la scène de la meule de foin, qui ressemble à une scène de cinéma soviétique, avec la si belle musique de Jean-Louis. Lola était surprise de me voir sourire et même rire en regardant ça. « C'est des bons souvenirs pour toi, hein ? » m'a-t-elle dit.



Oui mais pas seulement. Il y a dans ce film une ingénuité, un enthousiasme, un humour très simple, vaudevillesque, une gentillesse qui me font défaut aujourd'hui. Dans « 24 heures d'amour », les scènes de sexe sont longues et rigolotes, le propos est joyeux, optimiste, solaire. Quelle différence avec le cynisme et l'inquiétude qui sous-tendent « Inkorrektes ». Qui m'a mordu ? Qui m'a rendu fragile, aigri et triste ?



Oh, je connais bien la réponse. Vieille ritournelle. C'est l'état de crise permanente, le manque de succès. Faites le compte. En dix ans de porno, j'ai créé les premiers cd-roms interactifs français, le premier film interactif porno pour la télé, le premier live show hardcore sur le web, le premier docu-fiction X avec des journalistes qui interviewaient les actrices, le premier programme en direct multi-caméra pour la télé. 20 gros films qui ont TOUS coûté plus qu'ils n'ont rapporté, plusieurs centaines d'heures de vidéo, des dizaines de milliers de photos.. Qui m'ont amené quoi, perso ? Je ne paye même pas mon loyer aujourd'hui et je ne sais pas de quoi demain sera fait.

Brèfle. Changeons de sujet.

« Je n'aime décidemment pas les photographes »
L'autre jour, Lola est allée rencontrer *%$^+)#&, photographe connu depuis une longue série de pubs en noir et blanc pour de la lingerie. Oui, oui, ces photos-là. *%$^+)#& jouissait d'une réputation de talent. Elle est donc allée lui montrer sa frimousse et son cul au cas où. Le type a fait quelques clichés d'elle, lui a fait signer un « model release » tellement léonin qu'il ferait pisser dans sa culotte de rire le premier avocat venu, l'a invité au resto, lui a dit « toi, tu pues le cul » (raffiné, n'est-il pas?) et lui a proposé la botte. Maintenant, elle n'ose même pas aller récupérer ses photos parce que ce type la dégoûte et que se faire sauter par lui. Oh non !
Pauvres cons qui marchent sur leur short et qui ont besoin d'alibis pour se la mettre au chaud ! Oui, les nanas aiment bien le parfum des phéromones, oui, elles aiment se faire sauter, oui, elles aiment le sexe, oui, elles ont presque toujours envie de sucer votre pauvre bite inquiète. Mais jouez pas à donnant-donnant, une photo contre une pipe, une nuit contre la célébrité, ne les traitez pas comme des putes parce qu'à ce jeu-là, elles ne se font prendre qu'une fois et que, ensuite, vient le règne du mépris et du dégoût. Mourez, minables, qui avez inventé ce règne-là, vous qui salissez tout en vivant de l'apparence des choses et en imaginant que tout est négociable.

.....................................

2485 mails dans mon dossier "lecteurs blog". Ca fait une moyenne de 7 courriers par jour. Le 2486ème, que je viens de recevoir, est vraiment joli. En voilà des bouts.

"John,
Merci, le sexblog est exelent, je n'ai que 18 ans, et je n'ai fais que voyager toute ma vie, Jordanie, Irlande, France, Liban, le sexe pour moi ca a toujours ete ce que tu decris... a 4 ans je venais d'arriver en France, completement perdu, mon pere venait de mourir, A. 4 ans, me montre son toutou, et demande a voir mon zizi, au fond d'une allée en maternelle, la premiere francaise que je rencontre.
13 ans, Beyrouth, dans un college jésuite, M., peau mate, silencieuse et timide, au fond d'un couloir a l'affut des surveillants, dans un chalet a la montagne, mon premier cunilingus, ses levres doublent de volume, un plaisir, odeur epicé quand elle mouille, ventre plat, elle se cambre, c'etait exelent. J'ai insisté sur les caresses, mais j'ai preféré resté pussot. Les caresses justement je ne fais que ca, tout en agissant... meme période, mon meilleur ami et moi, tres libre sexuellement, on s'est découvert, mais bizarement je n'ai pas été bi, du moins, il était le seul a me plaire.
John...meme si avant ce que je faisais allait loin, la penetration en tant que tel, faire l'amour pour la premiere fois a ete a 17 ans, avec ma meilleure amie, on ne s'aimait pas reelement, mais nos corps se respectaient et on s'attirait, grace a pas mal de tes films moi je savais ce qui pourrait lui faire plaisir, c'etait sa premiere fois a elle aussi, on est resté six mois a faire l'amour 5 fois par nuit, et je bandais "ad vitam" elle avait des orgasmes qui augmentaient en crescendo, ce qui etait etrange c'est quand elle jouissait quand elle me faisait une fellation... elle adorait l'afflux sanguin, et surtout mes mains, je la doightais comme si je connaissais par coeur son sexe... elle adorait mon sperme sur ses seins.
Desole de t'avoir raconte ma vie, t'es pas un psy... mais si le sexe etait mieux compris, je crois que g.w.Bush serait pas la ou il est, que les plus gros cons tortionnaire de cette terre, seraient sous la douche avec leur nana... et pas sur les champs de guerre.


Et en fait, c'est comme tu l'as deja dit le corps c'est un tout. Quand certains cameramans ne filment que des bouts d'anatomie, on oublie que ce qui excite c'est le regard, les sourcils froncés, la bouche entre ouverte...
bref la communication, le "jeu" comme tu le dis.. le respect..
Merci John, merci beaucoup pour la realité que tu montre.
J'ai rencontré des femmes du monde entier, et maintenant a 18 ans, je lis ton blog, quel truc de fou... un scenario exelent, jamais le sex n'a ete si bien raconte..."



//// bavé par |Reboot| @ 11/02/2004 11:10:00 AM

lundi, novembre 01, 2004

-10. Trucs en désordre sans grande inspiration. 

C'est incroyable et émouvant, le nombre d'imèles que je reçois me demandant de ne pas arrêter ce gloubiboulga. « une vraie bulle d'air dans des journées des fois dur et compliqué continue continue,pitié continue svp. g. »
N'arrête pas, n'arrête pas, John, on a besoin de te lire le matin, me dites-vous.
Quelle étrange relation on aura tissée durant cette année bizarre... Moi, écrivant pour mettre de l'ordre dans mes idées. Vous, assistant à ce travail comme à un reality show quotidien.
Je l'ai déjà dit, je vais continuer. Mais sur un autre mode. Ce sera peut-être (je ne sais pas encore) moins intime, mois écorchage à vif, plus consensuel et ce sera en anglais. Wait and see.

J'ai changé de fond d'écran sur mon PC. Avant, j'avais le fond d'écran inkorrektes, avec Mahé de dos et le paysage des montagnes corses, maintenant, j'ai ça :



C'est une image, pour moi, parfaite. La fausse indifférence de la fille et sa chatte merveilleusement offerte, l'innocence qui se dégage de son tutu et la trivialité de la pose, son regard perdu dans le noir. J'ai trouvé cette image sur met-art.com, un site de photos assez soft, le plus souvent russes que j'ai revisité hier.

Sinon ?
Sinon, Wilfried, qui a décidé d'encombrer ma boitimèle en m'écrivant TOUS les jours jusqu'à la fin de ce blog me parle aujourd'hui du gore et du X. Un film porno gore assez marrant et très sale, "Re-penetrator" (une zombie baise son Frankenstein puis le tue) a été interdit sur le web. Beh oui, Wilfried, on va pas revenir là-dessus. Mais c'est toujours la même chanson, on ne tolère la pronographie que dans son ghetto près de la porte des chiottes et on ne l'autorise à se mélanger à rien d'autre. Surtout pas au sang et aux tripes.

Allez, bisous, je redescends à la cave faire des ralentis baveux pour les programmes soft.


//// bavé par |Reboot| @ 11/01/2004 01:02:24 PM

dimanche, octobre 31, 2004

-11. Dany Verissimo aka Ally Mac Tyana. 

Huit courriers aujourd'hui à propos de Ally Mac Tyana qui est, semble-t-il, passée chez Ardisson pour faire la promo de Banlieue 13, produit par Besson.



Oui, je confirme, pour tous ceux qui semblent l'ignorer, Ally a travaillé avec moi durant un an et demi, comme actrice X avec un contrat d'exclusivité.



Oui, elle a fait du porno. Quatre « gros » films (format Canal +) « French Beauty », « Ally », « Experiment » et le film X en direct « Explicite ».



Elle a aussi offert sa beauté et son caractère à un bon paquet de scènes et de séances photos pour explicite-art.com. Et puis, à la fin de notre collaboration, comme prévu, elle a arrêté le X. Elle est mariée à un mec comak et elle a une fille de six mois aussi belle que ses parents le sont. Les chiens ne font pas des chats.



J'ai tout dit, tout écrit déjà sur cette nana-là. Regardez le film « Ally » qui raconte notre collaboration pour tout voir et tout savoir. Ally est un bâton de dynamite, une fille bourrée de jus et de talent. Je suis certain qu'elle ira loin parce qu'elle le veut vraiment. Elle fera la preuve, aux yeux de tous, qu'il y a une vie pendant et une vie après le X. Respect. Vole, Ally, vole !



...

A part ça? Ah oui. Merci les nanas. Deux nouvelles chattes de lectrices aujourd'hui. Ca fait neuf. Allez, silvouplé, encore un effort les gonzesses. Si j'en avais une douzaine, ça ferait une splendide image incorrecte et drôle pour clore ce gloubiboulga sur un feu d'artifesse.

Allékoi !

//// bavé par |Reboot| @ 10/31/2004 02:06:00 PM