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chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

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chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

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samedi, octobre 18, 2003

-357. A des femmes qui s'offrent. 



18 filles ici. 18 corps de filles anonymes. Ce sont quelques unes de celles que j'ai rencontrées depuis le début octobre au bureau. A raison d'une rencontre ou deux par jour, j'ai ainsi photographié nues plus de 3500 jeunes femmes. Certaines viennent à cause du bouche à oreille, d'une copine qui avait déjà travaillé avec moi. D'autres, la plupart, répondent à une des annonces que je publie dans les canards gratuits d'Ile de France. La plupart d'entre elles n'a aucunement l'intention de faire carrière dans le X. Il y a celles qui viennent pour le jeu, celles qui viennent pour l'argent, celles qui ne savent pas pourquoi elles sont venues. Je les préviens. Faites gaffe, jouer avec le sexe devant un objectif, c'est drôle, c'est fascinant. Mais n'oubliez pas que les images resteront et que tout le monde pourra tomber dessus. Père, mère, copains, mari, collègues, enfants.... Je leur raconte l'histoire de cette petite beurette de banlieue adorable que j'avais employée plusieurs fois et qui, à cause de ça, s'était fait poursuivre dans sa cité par son musulman de père armé d'une carabine. Il y a celles qui veulent tout, tout de suite. Jouer avec des garçons, des filles, fermer les yeux et plonger. Jouir. Il y a celles qui veulent simplement qu'on leur dise qu'elles sont belles. Il y a celles qui testent leurs limites. Il y a celles qui sont prêtes à tout pour cent euros. Aujourd'hui, tout de suite, dans l'urgence. « Tu veux pas que je te fasse une pipe, maintenant ? S'il te plaît, ça me dépannerait. » Il y a celles qui ne savent pas, qui ne comprennent rien, qui cherchent juste un emploi. "Ah bon? Faut que j'aie du plaisir, en plus?..." Il y a celles qui se croient belles et qui ressemblent à des tas de boue. Corps flétris, peaux flasques, yeux cernés par une vie pas gentille. Même les plus disgracieuses, je leur fais une photo nue. Juste pour qu'elles n'aient pas l'impression d'être venues pour rien. Elles repartent en disant merci ; je leur promets que je les rappellerai, mais je rappelle rarement. Sur cinquante filles que je rencontre, j'en emploie trois ou quatre seulement.
J'en parlerai encore, de ces castings. J'en parlerai souvent sur ce gloubiboulga parce que toute la magie de mon boulot est là, vient de là, se résume à ça. A des femmes qui s'offrent.

//// bavé par |Reboot| @ 10/18/2003 03:28:13 PM

-358. Cul-serré et pisse vinaigre 

Histoire drôle. Qui a dit ça ?
« Les films de M6 sont trop aseptisés. Il y a à inventer un genre de films érotiques vrais de vrais. C'est de la guimauve. Canal +, généralement passe d'assez bons films pornos. C'est un genre que l'on a tort de décrier ou de mépriser. J'ai un petit regret. J'aurais dû supprimer dans la législation française la catégorie X qui pénalise fiscalement ce genre de films. Il n'y a pas de raison de les écraser ou de les étouffer. Au contraire, il faudrait qu'il y ait une production originale de films érotiques. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi on est aussi cul-serré et pisse-vinaigre. »
Réponse : Jack Lang.



Vous ne voyez pas ce qui est drôle ? Laissez-moi vous faire un petit résumé de l'histoire de la loi sur le X pour que vous puissiez rire à votre tour.
- Printemps 1975, autorisation de projection du premier film montrant des actes sexuels non simulés. Ce film, « Exhibitions », est un docu-fiction assez malin qui montre les premiers acteurs pornographiques au travail. Ces acteurs étaient alors employés par des productions étrangères. Gros succès, le film fait six cent mille entrées à Paris. Il est suivi très rapidement par une grande quantité de films de sexe (« Gorge Profonde », « Devil in miss Jones », « Behind the green door », « Le sexe qui parle »...). Durant l'été 75, on compte plus de films de sexe que de films « normaux » dans les salles de cinéma de France. L'opinion publique s'affole. Les mères de famille n'osent plus sortir leurs enfants de peur qu'ils ne voient l'affiche de l'un ou l'autre de ces films. Jean Royer, Maire de Tours, interdit les pornos dans sa ville et soulève l'indignation. On s'émeut, on s'énerve. En octobre, la loi de finances est votée et prévoit le classement « X » pour les films de violence et les films de sexe. Elle est rusée, cette loi, elle n'interdit rien, elle ne condamne pas, elle tape là où ça fait le plus mal : au portefeuille. En clair, si un film est jugé trop violent ou trop sexuel par la commission de censure du CNC, il est classé « X ». Il doit alors être projeté dans des salles spécialisées, il ne reçoit pas sa part des subventions et des reversements et il est surtaxé. En quelques mois, tout est dit. Les films « ixés » quittent les grands réseaux de distribution et vont se cacher dans des réseaux de salles spécialisées souvent situées dans les quartiers chauds et près des gares. (Etes-vous assez âgé pour vous souvenir du réseau « Alpha France » ?). La qualité des films baisse drastiquement à cause du manque d'argent. On tourne toujours sur pellicule, mais très vite. On bâcle. Les artistes quittent le navire et vont jouer ailleurs. Le ghetto est né.
- 1981. Le magnétoscope VHS fait son entrée massive dans les foyers français. Naissance de sociétés de production et de distribution spécialisées comme VMD, Colmax, Blue One. Les premiers films X réalisés pour le home vidéo sont des cartons commerciaux. Dorcel s'achète une Ferrari. Mais on s'éloigne encore du cinéma...
- 1982/1986. Mitterrand est au pouvoir. Jack Lang est ministre de la culture. Par deux fois, en 82 et 86, son cabinet s'en prend aux films X. Il durcit la loi de finances de 75, qui était jusque là appliquée assez mollement. Les salles ferment. Le ministère de la culture essaie même de faire passer une réforme qui assimilerait la distribution en cassettes VHS à une projection publique. Les principales compagnies de cinéma empêchent le décret d'application de cette loi d'être voté car elles craignent qu'elle pénalise aussi certaines de leurs cassettes les plus violentes.
- De 1986 à 2001, la qualité des produits n'a cessé de se dégrader. L'avènement de la vidéo amateur et des caméscopes a permis à n'importe qui de s'autoproclamer réalisateur. C'est le triomphe commercial de l' « amateur ». Aujourd'hui, sur cent vidéos X produites, on compte 90 « gonzos » (sans scénario, sans décors, filmés en un ou deux jours caméra à la main). Entre-temps, la télé s'est emparé du genre. Canal Plus a été suivi par tous les diffuseurs câble et satellite de France. On multi diffuse aujourd'hui, plus de 80 titres différents tous les mois pour un tarif de misère.
- 2002. La loi de finances de 1975 révisée 82/86 était un piège parfait. Personne ne se souvient plus que, lorsqu'il est né, le sexe à l'écran était du cinéma. Christine Boutin, Ségolène Royal et consoeurs se croient très courageuses en donnant des coups de leurs talons aiguilles à ce bel animal malade et désormais inoffensif qu'on appelle le porno.



« Je n'arrive pas à comprendre pourquoi on est aussi cul-serré et pisse-vinaigre. », il a dit, le monsieur. Mais de qui donc parlait-il ?

//// bavé par |Reboot| @ 10/18/2003 12:17:40 PM

vendredi, octobre 17, 2003

Je viens de diminuer la taille des photos de sexe de ce blog. Je sais, il y en a qui vont trouver ça dommage. Mais je ne veux pas provoquer. Ces photos, sur une page gratuite et un peu punk comme celle-là (et sorties du contexte de mes sites porno auxquelles elles sont destinées) avaient une charge d'outrance, créaient un choc qui m'a surpris moi-même. Je vous rassure, il y aura toujours autant d'images de sexe ici. Je les fais juste maigrir un peu :-)
PS. Pardon à ceux qui m'ont peut-être écrit cette semaine. l'adresse john@johnbroot.com est bloquée pour le moment. On a corrigé ça. Renvoyez vos courriers à john@explicite-art.com. Thanks.
//// bavé par |Reboot| @ 10/17/2003 07:58:49 PM
Allez là. Ca va vous plaire:
http://www.artofresistance.org/bush_mosaic/index.html
//// bavé par |Reboot| @ 10/17/2003 04:30:20 PM

-359. Ramer contre les culs pour livrer une falaise regardable. 

Ce mois-ci, sur Canal +, ils ont passé « Une nuit très particulière ». Le titre original du film est « Une nuit au bordel » mais à Canal, ils font tellement pipi dans leur short en ce moment que même le mot « bordel » leur fait peur. Je l'ai tourné pour Dorcel à Noël dernier. D'habitude, quand un de mes films passe sur Canal, je reçois plein de courriers gentils. Là rien. Pourquoi ? Zut, ça me donne l'impression de travailler pour les murs. Déjà que j'ai des tendances à l'autisme, ça m'aide pas, ce silence. Ce film, c'est pas mon chef d'ouvre ? Possible. Je suis mal placé pour en juger. Je l'ai peut-être trop dorcélisé pour faire plaisir à mon client. Mais merde, au royaume des aveugles de la production de films de boules, il devrait au moins passer pour le travail d'un borgne ! Je l'ai fait dans des conditions pas marrantes. J'avais plus de sous, les impôts me lâchaient pas, ma boîte était dans l'impossibilité de produire quoi que ce soit. J'ai pondu le scénario, tenu la caméra, fait le montage seul. Trois mois de ma vie, plein d'amour, plein d'enthousiasme. Dans ce film, il y a des scènes dont je suis carrément fier. La scène de Tiffany Hopkins et Ian (le massage médical). Pas de zique. Juste des plans simples, montés « cut » et Tiffany Hopkins, impériale. (Elle m'a dit qu'elle n'a pas pu s'asseoir pendant deux jours, après ça) La scène entre Adrianna et Francesco. Douze minutes sur un couple dans un lit sans qu'on s'emmerde, j'aurais jamais réussi ça avec autant de simplicité, avant. C'est un beau montage, une belle intensité. Et Adrianna, elle s'est défoncé le cul, non ? Et Mélanie Costes, elle s'est pas battue comme une lionne pour que sa double pénétration avec HPG et Ian soit exemplaire ? Non ? Ben non. « Ta gueule, ta gueule » répondit l'écho.. Eh, oh ! Si il y en a parmi vous qui ont envie que je continue à ramer contre la falaise pour livrer du cul regardable, faudrait qu'ils se manifestent et qu'ils me le fassent savoir, sinon, je vais vraiment finir par aller cultiver des radis en Lozère, moi !
Flûte !



Tiens, pour finir la semaine, v'là une vidéo. Téléchargez-la, faites-la passer à vos potes, partagez la en peer to peer, c'est gratuit. (C'est du Windows media 9. Cliquez sur le lien pour l'ouvrir, clique droit "enregistrez sous" pour la télécharger. Attention, elle fait 9 Mo, inutile d'y toucher si vous avez une connexion lente.)
Comme dit l'ami Thierry Jousse (ils ont eu des tas d'emmerdes au Cahiers du Cinéma depuis qu'ils ont décidé de parler du porno. Leur nouveau rédac chef a parlé de « restauration. » Gulps ! Ils sont en train de se faire raffariner, les pauvres...), elle pourra peut-être convaincre, à défaut de vaincre les cons. Moi, je la trouve très jolie, cette vidéo.

//// bavé par |Reboot| @ 10/17/2003 12:16:41 PM

jeudi, octobre 16, 2003

Gland dénudé. 

Elza, que je ne connais pas, gueule déjà que "pourquoi y'a que des meufs à poil et pas des glands dénudés? C'est gavant, cette phallocratie, à force." Bon. Alors, ça, c'est pour Elza et toutes les obsédées de la teub.


Phallocratie.... pfff. Pauvre fille! On peut arrêter avec les mots et les idées préfabriqués?

//// bavé par |Reboot| @ 10/16/2003 01:03:52 PM

-360. Le fabuleux trou de balle de Mireille D. 

Nous étions un mardi matin. J'aime jouer au golf tôt en semaine, mais jamais le lundi à cause de la pénible promiscuité avec ces bruyants commerçants hébraïques venus du centre de la capitale. Nous étions seuls, Mireille et moi, parmi les vallons embrumés du parcours de Saint Germain. Fort beau parcours, quoi qu'en disent les blasés. Comme moi, Mireille aimait la solitude des herbages déserts. Au trou numéro un nous papotions gaiement. La télé, la société, le pouvoir. Des sujets qui comptent entre gens qui savent... Mais, trou après trou, la conversation se mit à languir et bientôt, une franche et intense compétition s'établit entre nous. Au trou numéro sept, l'amitié qui me lie depuis longtemps à Mireille se changea en admiration. « Quel bougresse ! », me dis-je. Si légère, si féminine et pourtant si énergique, si forte. « J'aurais aimé la prendre au billard, pensais-je. Je suis sûr qu'elle manie la queue avec autant d'aisance que le club ». Elle prépara son swing. Concentration, silence, maîtrise. Son geste fut d'une rondeur idéale. La balle s'envola avec une vitesse folle et décrivit une parabole de rêve. Elle alla atterrir à quelques dizaines de mètres seulement du green. Nous courûmes, enthousiastes, vers le point de chute. En ce matin d'octobre, l'herbe était grasse et spongieuse, un blanc mucus recouvrait la pelouse. La balle s'était enfoncée profondément dans le sol. Je ne la touchai pas. Mireille s'accroupit près du point d'impact. Je regardai avec émotion les bords de son trou, brillants de rosée, bordés de filaments humides. Je pris le visage de mon amie dans mes mains pour lui avouer : « Mireille, vous avez là le plus beau trou de balle que j'ai jamais vu dans toute ma carrière. Et Dieu sait si j'en ai vu. » Eprouvée par l'effort, haletante et fière, elle m'offrit un sourire heureux.



Bon ben ouala. La première semaine du bloubiboulga est presque livrée. Le projet, c'est de pondre 365 rubriques. Un an de port'nawak, comme Marianne avec son année de journal vidéo. Ensuite, en nettoyant et en triant, y'aura sûrement moyen d'en faire un bouquin, une expo, une teuf en tout cas... J'aimerais bien que vous m'écriviez. Si vos courriers sont drôles, ça pourrait devenir un dialogue, une partie carrée, une touze... Tiens, v'là JeanCri, Danny, Adrianna, Titof, Fred. Qu'est-ce qu'y font là?


//// bavé par |Reboot| @ 10/16/2003 11:28:31 AM

mercredi, octobre 15, 2003

-361. Un besoin croissant pour la perversion. 

J'ai trouvé ça sur Internet. J'ai pensé que ça pourrait vous faire rire.

«CE QUE PRODUIT LA PORNOGRAPHIE
Beaucoup de personnes ne réalisent pas les dangers de la pornographie et ses conséquences, d'autant plus que ceux qui en sont victimes n'osent pas en parler. Parmi les consommateurs de pornographie, certains, plus sensibles, sont victimes des effets désastreux suivants :
- La pornographie est une drogue dont le consommateur devient victime et esclave.
- La pornographie provoque une excitation insatiable et conduit progressivement à assouvir ses fantasmes en passant à l'acte.
- Elle crée un besoin croissant pour la perversion.
- Elle dégrade la femme parce qu'elle fait d'elle un objet dont on peut abuser.
- Elle accroît le nombre de viols et d'abus sexuels.
- Les enfants sont de plus en plus victimes de sévices sexuels.
- Elle provoque des déséquilibres affectifs, et élimine le respect de l'autre, la moralité et la notion de pudeur. Cette dernière est une composante fondamentale à la construction de sa personnalité, à son équilibre affectif et psychique, la phase décisive chez l'enfant se situant entre 3 et 5 ans selon le cas. M. MELVIN ANCHELL, psychiatre très connu, conclut que l'enseignement à la pornographie et la sexualité conduit à briser la barrière mentale naturelle de la pudeur et de la moralité.
- La pornographie détruit toute retenue et conduit au voyeurisme et à l'exhibitionnisme.
- Elle brise le fondement de notre société, c'est à dire la famille en incitant à l'infidélité.
- La pornographie conduit beaucoup de gens en prison parce qu'ils ont mis en pratique ce que les images suggéraient.
- La pornographie conduit les adolescents à la révolte contre leurs parents et la société. Le poids de la vision du corps nu fait naître en eux un sentiment d'infériorité, de jalousie et une grande frustration- le doute de ne pas être normal s'empare de l'enfant.
- Elle conduit à un aveuglement, une perte de la sensibilité, une indifférence aux problèmes des autres et une attitude asociale.
- En mobilisant l'esprit et l'énergie pour rechercher le plaisir avant tout, la pornographie rend incapable de se concentrer (échec scolaire, ...).
- Elle crée une insatisfaction en provoquant des désirs sans les satisfaire.
- Elle conduit au dégoût de soi-même, à un état pessimiste, à la dépression, voire au suicide.
- En incitant à la débauche, elle provoque l'augmentation des maladies sexuellement transmissibles et du SIDA en particulier.

La pornographie n'est pas un produit anodin et inoffensif. C'est un poison qui engendre des ravages lorsqu'on le consomme. Peut-on encore laisser cela en vente libre alors que la loi l'interdit ? »




C'est une association nommée « Chrétiens pour la vérité » qui publie ça sur son site. Un truc apparemment basé en Suisse... J'en sais pas plus sur eux. Je m'en fiche, à vrai dire. J'ai même pas envie de commenter. Des diarrhées comme celle-là me conduisent au dégoût de moi-même, à un état pessimiste, à la dépression, voire au suicide. Je vais me faire sucer un coup en regardant « Gorge Profonde », ça me calmera !


//// bavé par |Reboot| @ 10/15/2003 11:21:25 AM

mardi, octobre 14, 2003

-362. Choc frontal avec une pizza. 

Abordé hier soir, dans ma pizzeria habituelle, par un jeune con sorti bourré du rade branché à côté et qui s'est assis à ma table pour me parler d'art. Lui ai mal poliment répondu que l'art me faisait profondément chier. Le mot même est à proscrire. Je crois à l'artisanat, au travail, à l'humilité. J'aime les choses, pas le bruit qu'elles font. C'est une des raisons pour lesquelles je me plais dans mon métier. Dans le cul, on prend les choses et les gens de manière directe, frontale. « Masturbe-toi ! Jouis, maintenant ! Fais-moi jouir ! Offre-toi ! ». Pas de faux-semblants, pas de fuite, pas de sous-entendus, pas de second degré. Une bonne photo de cul, c'est à chaque fois un choc frontal, un don de soi, une aventure, une prise de risque. Rien à voir avec ces regards biaisés, ces minables pirouettes sur des tickets de métro, ces exercices de style onanistes, ces formes vides, ces poses, ces pets de lapin stériles qu'on appelle « ouvres » « installations » « cri du coeur » « témoignage d'artiste » à la Fiac, dans les galeries et dans les magazines d'art. Caca. Si vous n'avez rien à dire sur le monde, taisez-vous !



(Il commence à me plaire, ce gloubiboulga. J'aime bien la mauvaise foi.)

//// bavé par |Reboot| @ 10/14/2003 05:49:00 PM

lundi, octobre 13, 2003

-363. Un chien qui ne veut pas mourir. 

Du cul, du cul, du cul nom de Dieu !



Ah, ça va mieux.
A la fin du mois, du 25 au 28, je produis le film homo de mon fils spirituel et fragile : Titof. Ca me réjouit pas particulièrement. Mais j'ai promis. Alors. Quelle ironie. J'ai créé John B. Root pour offrir un alibi artistique à mes branlettes d'hétéro inquiet et je me retrouve, après huit ans, à produire du gay. Déstabilisant pour le moins. J'ai refait des rêves avec ma mère, ces derniers jours. Et j'aime pas ça. Et puis des cauchemars. J'essayais en vain de tuer Gustave, l'adorable chien de Loulou (mon ex). Il était couché dans le caniveau, je lui ai tiré trois balles qui sont bizarrement restées plantées dans sa nuque puis je lui ai arraché l'épaule en le frappant avec une hache. Il me regardait sans mourir, sans comprendre. Allez vous rendormir après ça. Whisky, branlette, branlette, whisky dans mon appartement désert à six heures du matin. On a la vie qu'on mérite.

//// bavé par |Reboot| @ 10/13/2003 05:36:33 PM

dimanche, octobre 12, 2003

-364. Les jours pairs, les jours impairs 

Comme tous les cyclothymiques, je ne connais que deux états. Euphorique ou consterné. Dans « Porno Blues », (éditions la Musardine. Epuisé je crois. Comme son auteur.) j'appelais ça « mes jours pairs » et « mes jours impairs ».

Citation :
« Les jours pairs, lorsque je suis de bonne humeur, je me sens intéressant, audacieux, quasiment révolutionnaire ; je me crois investi d'un rôle social et je me demande même pourquoi mes films ne seraient pas remboursés par la sécurité sociale puisqu'ils plaisent tant et font tant de bien à tant de gens...! Je me promène dans les rues, fier d'avoir osé franchir la frontière qui sépare le bon goût - tellement ordinaire, frileux et quelconque, n'est-ce pas ? - du mauvais goût ; fier de porter bien haut le drapeau de la transgression. [.] Au bureau, je stocke, comme preuve du bien-fondé de ma démarche, les articles de magazine qui disent du bien de mes productions. Je fais le compte des titres des organes de presse comme un général compte les hectares de terrain gagné sur le territoire ennemi. Libération, Les Cahiers du Cinéma, Vital, Entrevue, Nulle Part Ailleurs, Oui FM, Le Nouvel Observateur sont mes Iéna, Austerlitz et Arcole personnels. [.] J'archive les lettres de consommateurs heureux, ceux qui me disent que pour la première fois de leur vie ils ont pu être excités sexuellement par un film sans avoir le sentiment d'être pris pour un mal comprenant ou un obsédé inculte. Je me vautre en grognant de plaisir dans la lie tiède de mon autosatisfaction de créateur intègre. [.] Je sais qu'il reste un long chemin à parcourir avant qu'enfin les yeux de mes contemporains se dessillent tous et que la France entière découvre, ébahie, que le sexe filmé est un art estimable, émouvant et d'une richesse jusque là insoupçonnée, mais je ne doute pas un instant que ce chemin sera un sentier fleuri. Je trouve mon existence passionnante.

Les jours impairs, je sous-marine dans le marécage visqueux de l'auto flagellation. Je me dis que le porno est, et restera à jamais un genre pitoyable, méprisable et méprisé, un genre uniquement commercial, voué à la satisfaction immédiate de branleurs misogynes, un genre vide de sens, pratiqué par de pauvres marchands sans scrupules qui prennent à juste titre leurs acheteurs pour des frustrés, amateurs indécrottables de gros plans humides, et imperméables à toute recherche formelle, toute tentative un peu ambitieuse. Transgression ? Révolution ? Audace ? Pauvre garçon, où es-tu allé chercher une telle prétention ? Es-tu devenu autiste ? Tu ne fais que de banales vidéos commerciales à base de femmes à poil. Loin, tellement loin de toute créativité, de toute émotion artistique, de toute finesse. La vraie vie est ailleurs, pauvre branleur ! Dans la richesse d'expression des films normaux, ceux qui parlent vraiment du monde et des rapports entre les êtres humains, dans les livres, dans les documentaires, dans les émissions culturelles, dans la musique et la peinture !... La preuve que tes prétendus films ne sont pas intéressants, c'est qu'ils ne valent pas un sou de plus sur le marché du cul que les vidéos à trois balles de tes confrères amateurs. Arrête de prendre ta vessie pour une lanterne, Dugenou ! Personne n'a besoin de toi. Même si tes films étaient intéressants, ce qu'ils sont très loin d'être, sache qu'il n'y a aucune demande pour eux et que le prétendu consommateur de X cinéphile que tu espères n'existe pas ! Tu rêves de t'orienter vers des produits de plus en plus intéressants, avec des budgets de plus en plus gros et des scènes de comédie de plus en plus longues, mais tu sais parfaitement que c'est un leurre, un alibi, une piteuse excuse, que jamais le marché ne permettra que tu fasses un vrai long-métrage d'auteur parlant de l'amour physique, et que ça tombe très bien parce que, de toute façon, tu n'en es pas capable. Tu sais ce que c'est, le sexe, Biroute ? C'est le mot qu'on emploie pour décrire la gymnastique que pratiquent ceux qui ne s'aiment pas. Pas étonnant que ça t'intéresse tant aujourd'hui. Avoue-le, tu te réfugies derrière le commerce du cul parce que la vraie vie et la vraie création te font peur, parce que tu es stérile !
Ces jours-là, je reçois comme autant de gifles les commentaires narquois, condescendants ou choqués des secrétaires, commerçants, amis d'amis qui découvrent mon métier. Je souffre de vacuité. Je souffre d'insignifiance. Je me dis : "pourquoi, mais pourquoi donc ai-je sacrifié la littérature pour la jeunesse, le journalisme "honorable", les documentaires télé et ma vie de famille à cette cause pitoyable ? Pourquoi, alors que j'avais un avenir bien tracé de professionnel respectable, suis-je allé me perdre dans les marges ? Je vais dans les rues en baissant la tête, en fuyant les regards, en priant pour que personne ne me reconnaisse ou m'interpelle. Je cours me réfugier chez moi. Je bois et je me masturbe devant les pornos de mes confrères jusqu'à ce que s'éteigne en moi la dernière étincelle d'intelligence. Je me hais
. »




Bon. Sur ce blog. Blog ? Glob ? Gloub ?.. Sur ce gloubiboulga, pour simplifier, je mets une signalétique:

Ca, ca veut dire « chronique légère, aphrodisiaque et digeste » écrite un jour pair.

Ca, ça veut dire « chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d'avoir mal à la tête après » écrite un jour impair.

Oké ?


//// bavé par |Reboot| @ 10/12/2003 03:46:04 PM