samedi, mai 22, 2004
Reçu ça cet aprème :
Bon courage pour le boulot.
Rassure toi, ne rien faire (donc réfléchir) c'est fatiguant.
Amitiés au " Gynécoblog de l'âme ".
b.g

-142. Hystérie...
Et en plus du boulot qu'il me reste à abattre avant le départ, je viens d'apprendre que j'allais devoir passer mon dimanche à trier des vidéos dans la cave pour alimenter notre réseau internet... Grrr, waf! Attention, chien méchant. Aujourd'hui, je mords!
vendredi, mai 21, 2004
-143. Dernière biture avant l'autoroute.

Horaire de la soirée : 20 h/2h du mat. Nombre de participants : 3. Consommation de la soirée : ½ bouteille de Scotch, 1 bouteille de vin chilien, 1 bouteille de vodka. Activités culturelles : zéro. Activités diverses : Dîner, conversation égrillarde, tripotages, jeux et danses en tout genre.
Résultat : mal au crâne et souvenirs rigolos.
Ouala. C'est fini pour les bêtises jusqu'à la fin du tournage. Prochaine biture programmée samedi 30 au soir.
Et pof, comme promis, le scénario du machin.
inkorrektesdefdef.doc
(Attention: GROS FICHIER: 80 pages)
jeudi, mai 20, 2004
-144. Pressé, inquiet, gros et lourd.

Ca va vite en ce moment. J'aime. Je regarde les photos des nanas scotchées sur le paper board. Celles avec qui on va raconter une histoire la semaine prochaine.

Elles sont terribles, ces filles-là, je suis fier qu'elles aient dit « oui ». Est-ce que ça se passera bien ? La plus grande inconnue, aujourd'hui, c'est ma résistance. Nerveuse, physique. Le plan de travail est si dense que je vais courir de scène en scène, de décor en décor avec ma caméra sur l'épaule. Si je fatigue, je ferai de la merde, je bâclerai ou j'écourterai des scènes. Voilà la liste des séquences qu'il faut que je mette en boîte en cinq jours :
SEQUENCIER INKORREKTES.doc
Dans l'idéal, il faudrait que je me comporte comme un sportif. Que je me prépare en faisant des pompes, du rameur, de la course à pied, que j'arrête de boire et de fumer. Hi hi. La bonne blague. Hier soir, Lola, qui était fâchée contre moi, m'a pris en photo pour me faire du mal.

C'est gagné. Ca me fait du mal. Quelle horreur ! Quelle honte ! Jean, réagis, vite !

Lola. Pourquoi elle était fâchée ?

J'ai pas compris. Je suis lourd, des fois, mais lourd.
mercredi, mai 19, 2004
-145. Marche ou crève, pornographe !
V'là le plan de travail :

En rose: "Inkorrektes", en vert, le casting et les moyens disponibles pour le film soft. C'est quoi, ce film soft ? C'est un second produit, qui profitera de l'économie, du casting et des décors du premier. On l'écrira ce week-end. Il s'appellera sûrement « Lola Oolala » et racontera vraisemblablement les fantasmes érotiques d'une écrivaine délicatement libidineuse. Il sera tourné par mon copain, producteur, réalisateur, touche à tout depuis vingt ans, Giancarlo Cavalieri. Faudra que je vous en parle un jour, de celui-là, c'est un personnage. Restent des tas de problèmes de fric, de temps, d'organisation. On n'a jamais, Patrick et moi, monté un projet de film dans des conditions aussi calamiteuses. Les actrices et les techniciens ont tous accepté des conditions qu'on aurait jamais osé leur proposer il y a encore un ou deux ans. Mais c'est comme ça, le métier va mal. Marche ou crève, pornographe !
(Je publierai le scénario ici vendredi ou samedi. Quand je serai sûr qu'il ne changera plus. Pour l'instant il évolue encore, au gré de mes envies.)
mardi, mai 18, 2004
Il est content le Nico...
"Manon
Non tu ne sais sur'ment pas Manon
A quel point je hais
Ce que tu es
Sinon
Manon
Je t'aurais déjà perdue Manon
Perverse Manon
Perfide Manon
Il me faut t'aimer avec un autre
Je le sais Manon
Cruelle Manon
Manon
Manon
Non tu ne sauras jamais Manon
A quel point je hais
Ce que tu es
Au fond
Manon
Je dois avoir perdu la raison
Je t'aime Manon"
Nico, 26 ans, Paris
-146. Manon.

1. Adrianna dans le rôle de la call-girl au grand cour.
2. Janet dans le rôle de la mystérieuse silencieuse
3. Mahé dans le rôle de l'amoureuse
4. Pilar dans le rôle de la marrante sans problèmes.
5. Cynthia dans le rôle de la future hardeuse
6 et 7. Tic et Tac les deux jumelles
8. Mon meilleur choix, pour le rôle de la fille en colère, était L., la prostituée de Zürich dont j'ai déjà parlé. J'adore cette fille. J'ai d'ores et déjà décidé de bosser avec elle. Mais elle ressemblait peu au personnage, et son manque (relatif) de glamour la rendait difficilement employable dans le second film de l'opération Corse : le film de glamour softcore. Aïe.
Hier, j'ai reçu un email d'une jeune Nantaise, Manon, 20 ans, avec des photos. J'ai payé à Manon son billet de train pour pouvoir la rencontrer aujourd'hui. La voici.

Youpi.
Au moment où j'écris ces lignes, elle est assise face à moi en train de signer son contrat. Et voilà. A moins que l'une des nanas de la photo du haut ne déclare forfait dans la semaine (toujours possible), le casting est terminé.
Etonnant, non ?
lundi, mai 17, 2004
Fan-art

-147. La Sainte Pute et Epictète.
Onnannéhou ? J'ai rencontre L., la prostituée de Zürich samedi. Non seulement elle avait payé son avion et son taxi pour venir me voir, mais elle avait aussi apporté des chocolats. Emouvant. On a parlé une ou deux heures.

C'est une fille ahurissante. Amis journalistes mangeurs de merde qui êtes toujours à la recherche de sujets sensationnels pour vos prime-time racoleurs, vous auriez remercié Saint Bouygues de l'avoir rencontrée. Mariée (vendue) par sa marocaine de mère à treize ans à un homme de quarante-cinq ans, droguée pour sa nuit de noces. Avortant à quatorze ans avec l'aide d'une sour, fugueuse entre quatorze et quinze. Les routes. Une succession de mecs dont elle tombe à chaque fois amoureuse. Premiers boulots à seize ans. La restauration. Et puis, l'an dernier, à vingt-quatre ans, la rencontre avec la prostitution. Les larmes d'abord, et puis l'épanouissement. Et aujourd'hui, le désir d'aller encore plus loin dans ce boulot entrepris sur son propre corps. « Ma mère m'a volé ma vie, j'en fabrique une nouvelle. » C'était tellement passionnant que j'ai mis la caméra en marche et filmé tout son récit. Et maintenant, me voici face à un nouveau dilemme. J'adore le personnage, son histoire, son énergie et son humour. J'adorerais, je serais fier de l'avoir à mes côtés pour ce film sur les nanas. Mais elle ne convient pas au scénario. Le seul rôle qui lui ressemble est celui de la future hardeuse mais il est déjà occupé par l'excellente Cynthia. Faire de L. la fille en fugue, la révoltée qui parle d'Epictète ? Ce serait un contre-emploi. L. est une battante, pas une pleurnicheuse. Qu'est-ce que je dois faire ? Ch'ais pas quoi faire.

"Pourquoi tu veux pas me baiser, John ? J'étais sûre que tu me baiserais, j'avais mis un joli string exprès pour ça..."
PS. Pour achever de compliquer ma réflexion au sujet de cette fille, voici ce que m'écrit Matthieu:
"[...] Et heureusement que tu ne prends pas des filles de magazines pour tes films !!! C'est encore un point que j'aime vraiment. Voilà quelque chose que je n'aime pas dans beaucoup de pornos, des filles qui ressemble à un assemblage de morceaux parfaits, sans âme, lisses. Où est la vraie femme ? Ben chez toi, et on est content de la rencontrer !" [...]
Sinon ? Sinon pas grand-chose. Je pense (ça n'intéressera que les techniciens) que je vais prendre le risque de tourner le film avec la petite Panasonic DVX100A. J'hésite encore, ça me fait peur de renoncer aux Beta nums et aux épaulières DVcam tellement plus fiables et plus rassurantes. Mais j'aime tant la colorimétrie de cette petite bête que peut-être. A condition que je trouve des cassettes Panasonic parce que, avec des Sony, ça droppe sévère.
dimanche, mai 16, 2004
-148. (Bu)colique

C'est dimanche. Campagne avec Lola. Des fleurs et du soleil. On se croirait en Corse.
C'est bien,, comme post, hein? C'est riche, c'est pertinent.
Oui, je sais, je suis inspiré.
A demain.
Bisous.
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