> CENSURE !!!

Pourquoi ce blog est-il censuré?

> L'explication ici...

 

> La Signalétique:

chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, sans alcool.

chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, sans alcool.

links...

archives par semaine...

  • Current Posts
  •  

 


samedi, mai 01, 2004

John, quel fin psychologue tu fais... 

Et ouala. Je viens d'avoir N. au téléphone. Elle se dégonfle. C'est bien ce que je pensais. Ce qu'elle aimait, c'est pas le X, c'est le bruit qu'il fait. Schizophrénie ordinaire. Paraître : un. Faire : zéro. Etre... Hi hi, bonne blague !
Encore gagné. Merde. Va falloir que j'invente un autre personnage...
//// bavé par |Reboot| @ 5/1/2004 02:30:55 PM

-162. Allumeuse ou guerrière? 

Pour le casting du film de mai « Inkorrekt », j'ai sélectionné onze filles. Mais, lundi matin à la fin du week-end de travail solitaire qui commence, il n'en restera que sept. Les sept personnages de l'histoire. Qui sont ces onze nanas ? Pour le moment, sur mon paper board sont scotchés les visages de Sylvie, Janet, Mahé, Emilie, Tina, Ingrid, Pilar, N., Carla, Princia et Emma.

Parlons de N. Elle est apparue dans la tribu un jour, un soir, je ne sais plus. Elle a pris l'habitude de venir nous voir souvent. Peu à peu, j'ai eu la surprise de la voir surgir au bureau, faisant la bise à tous comme si elle était une intime de longue date, puis dans les soirées, au Queen, chez moi, ailleurs. Copine avec tous et toutes, draguant les un(e)s et les autres. Douce et provocante, ne ratant jamais une occasion de faire un strip-tease et de se frotter aux garçons pour le plaisir de se montrer et d'allumer. Parlant d'elle, du livre qu'elle écrit... "Caramel, bonbons et chocolats... paroles, paroles..."



N., un soir comme les autres...

Je ne faisais pas vraiment attention à elle, elle n'était qu'une de ces groupies qui tournent régulièrement autour des gens du X pour le plaisir de respirer de près l'odeur du soufre. Et puis, chez moi, l'autre soir, je l'ai regardée d'un peu plus près pendant qu'elle dansait nue. Son mélange de timidité et d'audace m'a intéressé et j'ai inventé pour elle un rôle dans le film. Le rôle d'une romancière frustrée qui rêve de passer à l'acte mais qui n'ose pas, qui espionne les autres filles par les trous de serrure, qui se fait des strip-teases toute seule devant son miroir et qui pleure le soir dans son lit parce qu'elle a peur de se lâcher. Je savais, car elle le disait souvent haut et fort, qu'elle ne ferait jamais de porno, mais je lui ai quand même raconté le rôle au bureau. Elle a tremblé de la tête aux pieds. Elle aimait le personnage. Evidemment, il avait été conçu sur mesure pour elle. Quelle belle preuve d'importance ! Mais... « Mais il faudra que j'ai des rapports sexuels dans le film ? » « Oui » « Avec qui ? » « Avec qui tu voudras, c'est toi qui choisis. » Elle m'a promis sa réponse pour hier. Hier, elle tremblait encore plus. Je l'ai emmenée au resto. Alors ? Tu le fais ou tu le fais pas, le film ? Elle m'a demandé une nuit de réflexion en plus. Théoriquement, je devrais avoir sa réponse définitive dans la journée. Je suis à peu près persuadé qu'elle me dira non.



N. dans la baignoire avec Titof. Provoquer, jouer ? Oui. Mais monter sur la barricade et s'exposer en portant bien haut le drapeau du sexe ? Pas si simple...

Ce qu'elle aime, cette nana, c'est l'idée qu'elle pourrait faire le film et le fait que je le lui ai proposé. Mais me dire oui ? Prendre ce risque-là ? Entrer vraiment dans cette famille ? Sauter du pont en faisant confiance à l'élastique ? Franchement je serais étonné. A suivre.

//// bavé par |Reboot| @ 5/1/2004 12:12:58 PM

vendredi, avril 30, 2004

-163. Hier j'ai fait le clown... 

François m'écrit ça :
« Salut John,
je ne sais pas ce qu'est la "Maison des Auteurs". Mais si c'est une institution culturelle et qu'on y invite JBR présenté comme "un artiste qui n'a cessé d'innover", alors peut-être le porno de qualité fait-il doucement son chemin hors de son ghetto. Il n'est pas interdit d'être optimiste de temps en temps, non ? »


La maison des auteurs dépend de la SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) dont je suis sociétaire en tant qu'auteur télé et multimédia. C'est une maison très sérieuse, qui se bat pour le respect de la propriété intellectuelle et qui collecte les droits d'auteur auprès de tous les diffuseurs d'oeuvres de l'esprit. C'est vrai que c'est un événement qu'on y reçoive un pornographe. J'imagine que les organisateurs ont pris de vrais risques en m'invitant et que la décision de le faire n'a pas été évidente. Hier soir, à vingt heures, la salle était pleine. J'ai fait mon show, parlé de mon métier, montré des trucs, des cd-roms, des bouts de films et des photos cochons, parlé d'Explicite, d'Inkorrekt, du projet de web tv, des projets futurs. J'ai fait le clown. Tout le monde avait l'air intéressé. Mais bizarrement, la séance de questions qui a suivi était décevante. J'attendais des questions sur la forme, sur les thèmes, des questions sur la sexualité et sa représentation ou des questions sur le plaisir. Non. A part une question sur les spécificités de l'écriture pour la pornographie, pas d'autre question de fond. Alors qu'il me semble que c'est dans le fond que mon métier est le plus intéressant : par son thème, son rôle social, pédagogique, le fascinant mystère de son objet même : les relations sexuelles et l'idée qu'on s'en fait. Bon. Pas grave. On s'est terminés dans un très mauvais et très bruyant restaurant. Tout le monde avait l'air satisfait et j'avais le sentiment d'avoir fait mon devoir qui est de communiquer sur mon métier. Pointalaligne.

« Le printemps » sera tourné dans 19 jours. A l'aide ! La page est toujours blanche et je ne parviens pas à réunir un casting qui me satisfasse. J'ai envie, sur le conseil d'un responsable de Canal, d'appeler le film « Inkorrekt ». Pourquoi pas ? Dès demain matin, je m'installe sur mon portable et j'écris, j'écris, j'écris, jusqu'à ce que j'obtienne quelque chose que j'aie envie de tourner. Banzaï !

//// bavé par |Reboot| @ 4/30/2004 02:10:24 PM

jeudi, avril 29, 2004

-164. Brrrrffffffrrrrr !!! fait le cheval en s'ébrouant. 

Nouvelles du front. Apparemment le film est sur des rails, on a décidé de le faire hier. A la bite et au couteau, vaille que vaille. Oké. En avant pour « le printemps » ou « sept filles au printemps » ou quelque soit le titre du machin. J'ai mal au ventre. C'est la trouille qui s'est installée là. J'ai plus peur de ce bébé que d'aucun autre auparavant. Parce que, pour celui-là, je n'ai quasiment aucune autre contrainte que la contrainte économique. Je m'explique. D'habitude, quand je tourne un film, je jongle entre les exigences de la production (en général on tourne deux ou trois produits en même temps), les conventions du genre (huit ou dix scènes de cul, comédie tournée à la va vite entre deux scènes), les souhaits de mes partenaires et il ne me reste qu'une étroite marge de manouvre. Ce coup-ci, mes associés chéris, veillant à mon bonheur, ont ôté de ma route tout ce qui pouvait limiter ma créativité. On ne fait qu'un seul film, dans des conditions de confort normales. Et j'ai pour mission de me comporter en artiste et de faire LE film qui me plaît en envoyant balader toutes les conventions. Houla. Quelle angoisse ! Hergé disait qu'il avait absolument besoin des contraintes de la BD pour créer : 12 vignettes par page, 36 pages, et que sans ces contraintes, il serait perdu. Moi c'est pareil. Quand je réussissais, en jonglant avec les impossibilités et en détournant les conventions du X à livrer « 24 heures d'amour », « XYZ » ou « French Beauty », je passais pour un artiste à peu de frais. Aujourd'hui, débarrassé de ces contraintes et de ces conventions, je me sens tout nu et terriblement exposé.
Brrrrffffffrrrrr !!! fait le cheval en s'ébrouant. Allez, l'air du matin est frais, une fine brume flotte au-dessus des champs. En selle, cow-boy, la route est devant toi.
Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait. Ce porno-là sera peut-être mon dernier porno. Qui sait ? Je vais faire comme-ci. Tout oublier. Redevenir enfant. De quoi j'ai envie de parler, qu'est-ce que j'ai envie de filmer, qu'est-ce qui me fait encore bander, qu'est-ce qui m'émeut ? On m'offre une caméra, des projecteurs, des acteurs, des actrices et un décor pendant cinq jours. Qu'est-ce que je vais en faire ?
Rien n'est écrit encore, le casting n'est pas même arrêté. Page blanche.
« Tic tac tic tac » fait le chronomètre.

...

PS. Ce soir, je suis à la Maison des Auteurs pour y présenter un best-of de mes cochonneries. Si y'en a que ça amuse.

« Programmes Adultes et Nouveaux Médias
Une soirée avec JOHN B. ROOT.
CD Roms, Internet, DVDi, téléphonie mobile, télévision interactive, depuis le début des 90' John B. Root est un artiste qui n'a cessé d'innover.
Réalisateur maintes fois récompensé et porte-parole éclairé du mouvement anti censure, John B. Root vient montrer ses dernières créations et dialoguer avec le public.
Le jeudi 29 Avril 2004 à 20h précises
à la Maison des Auteurs
7, rue Ballu - 75009 Paris»


//// bavé par |Reboot| @ 4/29/2004 11:20:09 AM

mercredi, avril 28, 2004

-165. « Qui suis-je et dans quel état j'erre ? » 

Mon blog -170 s'intitulait « fais pas le con, John ». Et là je fais le con. Ca n'a pas traîné. J'ai la gueule de bois ce matin et le moral dans les chaussettes pour avoir passé la nuit avec les copains et les copines à boire, parler, parler, boire jusqu'à six heures du matin, comme le premier adolescent venu. On était une petite dizaine et c'était la nuit des aveux, des confessions, des questionnements existentiels, des psychanalyses sauvages, des larmes versées sur les épaules des amis. Brûlante et romantique intimité. « Qui suis-je et dans quel état j'erre ? » On se serait cru dans un Bergman. Ouais. Mais c'est pas le moment, Dugenou. T'as des films sur les épaules et tu ferais mieux de marcher droit. C'est peut-être les fantômes liés à ces films et les incertitudes au sujet de leur mise en production qui te font peur et que tu as cherché à oublier de cette façon. C'est pas une excuse. Lola est partie ce matin pour passer cinq jours dans sa Bretagne. Elle a besoin de souffler, de faire le point après cette période de frénésie. Elle a raison, fais comme elle, mets cette période à profit, Ducon. Souviens-toi que les films sont plus grands que la vie. Couche-toi tôt, lâche la bouteille, arrête de faire le Mickey Mouse, ferme ta gueule, prends ta pelle, ton râteau et bosse.

//// bavé par |Reboot| @ 4/28/2004 01:36:12 PM

mardi, avril 27, 2004

Ma reum a du goût en littérature. 

Elle m'envoie ça, tiré de "La chute du British Museum" de David Lodge "

"Rivages Poche - page 97
On tendit une tasse de café au prêtre, qui sortit de sa poche une petite flasque et en versa une copieuse ration dans sa tasse.
"Blague à part, dit-il, cette affaire de péché véniel - péché mortel, c'est dépassé. [...] Tous les péchés sont des péchés mortels. Ou, en d'autres termes, tous les péchés sont des péchés véniels. Ce qui importe, c'est l'amour. Plus il y a d'amour, moins il y a de péché. Je prêchais l'autre jour dans une retraite pour hommes, et je leur ai dit :mieux vaut coucher avec une prostituée par amour qu'avec sa femme par habitude. Il semble que certains m'aient pris au mot, et l'évêque est plutôt fâcché !"
Adam voulut demander si c'était mieux de faire l'amour à sa femme en utilisant un contraceptif ou de ne pas lui faire l'amour du tout, mais ... "

Merci Madame, c'est un superbe extrait.

//// bavé par |Reboot| @ 4/27/2004 06:51:11 PM

-166. Coup de gueule. 

Matthieu m'écrit ça :
"Salut John,
Ben tout est dans le titre. Pour moi, le plaisir de voir ton nouveau film passe avant tout.
Même si je ne peux passer un jour sans te lire, je me ferais une raison, si s'est pour nous faire du grand JBR. Le cinéma et la vie avant tout, ton film passe avant tes lecteurs !"


Ouais, Matthieu. Merci de tes encouragements. Mais tu risques d'avoir une déception...

On est à vingt jours de la mise en production du film et on est déjà en panne. Impossible de mettre la main sur un décor. Soit les dates ne conviennent pas, soit la somme demandée dépasse nos possibilités. Quel métier, je vous jure ! Dans « Porno Blues », il y a cinq ou six ans, j'annonçais la mort du porno hétéro par cause de dégradation des termes de l'échange et effondrement du marché. On y est. En plein dedans. C'était déjà pas joyeux de devoir tourner en cinq jours caméra à l'épaule, de faire deux films pour le prix d'un, de filmer les scènes de comédie au grand galop, de ne pas pouvoir s'offrir de journées de répétition, mais si on en arrive au point où on ne peut même plus transporter son casting, le loger et s'offrir un décor. Oh, avec quel mépris mon métier est traité ! Oh, comme, dans ces moments-là j'envie les gens du cinéma et leurs conditions de production. Ce film, « Le printemps », je savais dès le départ que ce ne serait pas une affaire juteuse économiquement, j'avais décidé de le faire pour le plaisir. Par vocation. Mais je suis à deux doigts de changer d'avis et de renoncer. Mes autres activités vont très bien, merci. Productions soft, productions gay, productions bi, projets interactifs, artistiques ou web.J'ai du pain sur la planche. Je me donne donc deux jours. Si dans deux jours l'horizon ne s'est pas éclairci, je renonce. Je ne ferai pas une merde bâclée, coûte que coûte, pour le plaisir de passer sur Canal. Il me reste encore ça : un minimum d'orgueil. Et tant pis pour ceux qui auraient aimé voir le film. C'est pas de ma faute.
A suivre...

"Une photo, une photo !"
Nan.



//// bavé par |Reboot| @ 4/27/2004 12:12:01 PM

lundi, avril 26, 2004

-167. Ca aura à voir avec le printemps... 

Hop, hop, hop, on s'écarte des fourneaux, on fait la vaisselle, on met tout le monde dehors. Allez partouzer ailleurs, bande de débauchés.

Le lundi c'est pornographie. Au boulot. C'est la panique. Je dois être en tournage le 20 mai du film qui passera sur Canal Plus au mois d'août. C'est une vraie course contre la montre. Je dois avoir rendu ma copie montée, mixée, prête à diffuser fin juin. Le projet ? Passionnant. C'est un film de femmes. Co-écrit par ses actrices (il n'y a aucune actrice de X professionnelle dans le casting, rien que des filles de la « vraie vie »). Un film dialogué par des filles, interprété par des filles, racontant des histoires de filles à l'attention d'un public de filles. Le titre ? Pas encore défini. Ca aura à voir avec le printemps. Le printemps de la météo, avec arbres en fleurs et prairies vertes ; le printemps de la vie puisque les personnages ont entre 19 et 24 ans. Les garçons ? Ma bande habituelle : Titof, Sebastian, Francesco. Et puis, sans doute, Junior le brésilien. Phil Holliday, peut-être. Rien que des mecs bien. Le scénario ? En cours d'écriture. C'est une chronique. Une tresse de petites histoires simultanées, les portraits et les petits destins parallèles de sept jeunes nanas pendant quarante-huit heures quelque part au soleil. Une « comédie érotique d'une nuit d'été » à ma manière. Un chassé-croisé sensuel et amoureux avec chants de cigales, bruits du vent, chants d'oiseaux, clapotis de l'eau dans les rivières du Sud de la France, sous le soleil exactement. Un truc aphrodisiaque, dédramatisé, tendre, drôle, léger, impertinent. Comme d'habitude, les conditions de production sont effrayantes. Cinq jours, pas de moyens. Deux films à faire dans le même temps et les mêmes décors. M'en fous. Je suis en forme, plein d'envies, plein d'enthousiasme et plein d'images en tête. Avec l'aide des copines, j'y arriverai.



Rencontré en casting une nana intéressante en fin de semaine dernière. 23 ans, issue d'une famille de religieux rigoristes juifs, en totale rupture avec cette éducation, décidée à tout offrir, tout oser pour se construire une identité neuve... Passionnant itinéraire. Passionnante idée de personnage de fille. Bienvenue dans le film, mamzelle !

Par contre, je vois pas bien comment je pourrai éviter qu'il y ait un trou d'une semaine dans les gloubiboulgas d'Inkorrekt. Peut-être que si j'emmène le portable, qu'on se connecte avec un téléphone portable. ? On y réfléchit.


//// bavé par |Reboot| @ 4/26/2004 12:09:35 PM

dimanche, avril 25, 2004

-168 



...

Et puis j'ai reçu ça de Marie.
Hi hi !




//// bavé par |Reboot| @ 4/25/2004 02:42:07 PM