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chronique légère, aphrodisiaque et digeste:
écrite un jour pair, avec alcool.
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samedi, juin 26, 2004
-119. Des foules qui marchent au pas...
<< ...mais as-tu vu le projet de loi contre l'homophobie ? Je suis allé voir...C'est ahurissant, on est dans un pays de dingues. >>
Rectification, Jean : on est dans un MONDE de dingues. Car la tendance est lourde et nullement limitée à la France. Sous couvert de respect d'autrui, de morale ou de restauration du civisme, on nous concocte un monde qu'on exige blanc pur, lisse et propre sur lui. Un monde de boy-scouts (ou d'ayatollah, c'est selon) où de grands auteurs seraient aujourd'hui traduits devant les tribunaux pour un outrage quelconque ! Brassens pour homophobie, Brel pour sexisme, De Gaulle pour antisémitisme, j'en passe et des plus prestigieux. Mais le recours systématique à la loi pour lutter contre les propos insultants ou discriminatoires va de pair avec la tendance générale donnant priorité à la répression au détriment de l'éducation, au juridique au détriment du politique. C'est cohérent. Mais mortel pour la liberté d'expression. Il est compréhensible que les groupes discriminés réclament la protection des loi en toute bonne foi. Malheureusement je crains qu'ils n'en sous-estiment les effets pervers. Le Bien Universel est aussi effrayant que le Mal Absolu.
Amitiés François
Sur le même sujet, il y a aussi Marie qui s'amuse :
"faire de l'insulte sexuelle un délit". alors je peux faire un procès à ceux qui m'appellent "madame"? ;-)
Marie
Rien à ajouter. Aujourd'hui, la Gay Pride passe devant mon bureau. J'irai m'y promener un peu pour prendre l'air et voir des gens qui s'amusent. Mais, là aussi, j'ai toujours une vague crainte de dérapage. J'aime pas beaucoup quand on s'unit en tribu, en corps constitué, en syndicat, en force de pression, quand on s'affiche en tant que minorité. « Dès qu'on est plus de trois on est une bande de cons », disait Brassens.. J'ai peur des foules qui marchent au pas.
Post-coïtum. Je serai pas à Nantes ce soir. Hector Zazou, avec qui je devais faire une animation m'a demandé de ne pas y aller because organisation trop foireuse. Et merde, j'avais passé quatre heures à rassembler des photos et des vidéos... Tant pis.
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bavé par |Reboot|
@ 6/26/2004 12:15:26 PM
vendredi, juin 25, 2004
-120. Chers amis homophobes.
Recu hier au bureau la visite de HG, acheteur des films adultes pour le groupe Canal depuis des lustres et ami de longue date avec qui j'ai toujours eu des rapports tumultueux, du fait même de sa position qui l'... Brèfle. Il était venu voir Inkorrekt(e)s. Il l'a vu, il l'a aimé. Il m'a seulement demandé de mettre, avant la première image, un carton expliquant que le film n'était pas homophobe. Homophobe ? J'ai éclaté de rire. Le personnage principal est pédé, Titof est pédé, on assiste à une scène de sodomie entre hommes et c'est le pédé qui règle les problèmes des autres dans le film et qui figure à la place de Jésus dans la Cène finale. « Oui, Jean, mais as-tu vu le projet de loi contre l'homophobie ? » Je suis allé voir. Avez-vous vu ? C'est ahurissant, on est dans un pays de dingues. Sous prétexte (louable) d'empêcher les cons d'insulter et de mettre le feu aux homos, on propose une loi générale qui ferait de l'insulte sexuelle un délit. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Gare aux abus, gare aux dérapages. Je crois que je vais donc rajouter un carton rigolo du genre :
« Chers amis homophobes. Si vous espérez que mon film soit une charge anti-pédé, sachez que Titof est un acteur bi, que je suis aussi producteur de films gays et que tous les membres de l'équipe sont des sodomites convaincus. Passez votre chemin. John B. Root.»
Vous croyez que le service juridique de Canal acceptera le texte ?
PS. Y'a plus de photos privées sur ce gloubiboulga depuis quelques jours because Lola, bourrée à la vodka, a oublié l'appareil photo (un très zoli Ixus de luxe) dans un taxi en rentrant de boîte. Chouette.
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bavé par |Reboot|
@ 6/25/2004 11:42:16 AM
jeudi, juin 24, 2004
-121. Des trucs...
Fabien me demande ce que j'entends par « plus créatif » dans le précédent gloubiboulga. C'est simple. Il y a quinze ans, Canal était la seule chaîne à proposer du X. Ce fait, en soit, rendait la chose intéressante, courageuse et exceptionnelle, quelque soit la qualité des films, bonne ou mauvaise. Aujourd'hui, la chaîne a été rejointe sur ce créneau par une myriade de diffuseurs câble et du satellite qui programment tous le même genre de produits commerciaux de consommation courante. Ce qui serait drôle aujourd'hui serait que Canal reprenne l'avantage sur ce secteur en proposant des programmes novateurs, haut de gamme, introuvables ailleurs. Des films avec du sexe et du talent, des programmes mêlant sexe et musique, sexe et Beaux Arts, sexe et littérature ou poésie, des jeux, des directs, un reality show, des concepts utilisant des guests devant et derrière la caméra, des témoignages, documents, des événements. Il y a tant de choses à faire, un si grand espace à explorer.
Mébon.
Je suis en train de monter le making-of d'Inkorrektes. Elles sont drôles, les images tournées par Loulou. La famille en marche, la Corse, les fou-rires et les prises de bec... J'ai déjà sélectionné trois heures de rushes. Je pense que je vais monter un machin de pas loin d'une heure. Ah oui, je ne montrerai pas le film à Nantes samedi soir. Du coup, je ne sais pas très bien ce que je montrerai... Des trucs...

Manon dans "Inkorrekt(e)s": "Chuis toute seule !"
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bavé par |Reboot|
@ 6/24/2004 11:32:42 AM
mercredi, juin 23, 2004
-122. Pas de joueuses de volley pour éviter un procès avec Nintendo...
Ca y'est, la version Canal est torchée. Fastoche. Sans rien changer à la bande-son, j'ai remplacé les images litigieuses par d'autres, autorisées. Hop la. La censure des pornos sur Canal. Vous avez été quelques uns à m'envoyer des courriers pour la conspuer. Ouais. Mais Canal est la seule chaîne à diffuser du cul en hertzien. A chaque diffusion, parait-il, ils ont plein d'associations de cul-serrés sur le dos et des procès à cause de ça. Donc, ils se couvrent. Pas de godes pour ne pas être accusés, je crois, d'incitation de violence avec arme (un truc dans le genre, aussi bête que ça. Le code pénal français est formidable.), pas de fists (trois phalanges seulement), pas d'actes extrêmes, pas de violence, même simulée. Pas d'uniformes, pour éviter les procès avec les postiers, les keufs, les curés et les militaires.
A mon avis, plutôt que de se soucier de cette censure des actes, ils feraient mieux de s'occuper du fond et de promouvoir, en les finançant un peu, des programmes adulte plus créatifs que d'habitude. Mais j'ai dit ça si souvent.
Encore un dîner très chouette à l'appart hier soir. Joyeuse compagnie et joyeuse croque (agneau avec un risotto ail/basilic/poivrons/vin rouge). Je me suis fait ridiculiser à Beach Spikers par un même pas encore commandant de bord. A mon avis, j'étais bourré. J'exige une revanche.
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bavé par |Reboot|
@ 6/23/2004 11:28:01 AM
mardi, juin 22, 2004
-123. Ita missa est.
Je connais bien ce sentiment de désarroi, cette impression de vide et de gâchis. J'en ai déjà parlé ici. Il a succédé à tous mes « accomplissements », toutes les publications de mes bouquins, toutes mes réalisations. Le baby blues. « Ah bon, ce n'est que ça, ce truc que j'ai porté, supporté, mis au jour ? Ce n'est que ce porno de plus ? Pourtant je pensais que c'était un projet important, qu'il changerait ma vie, qu'il me rendrait fort, fier et intelligent. Non ? » Je cherche en vain des raisons d'être applaudi, ou des excuses aux insuffisances de mon bébé. « C'est un record, vous savez, je l'ai tourné en cinq jours, monté seul en 15 jours. Il plait au filles, si, si. » Mais c'est le silence qui me répond car la seule personne dont j'attends, au fond, les applaudissements, c'est ce petit monstre en moi, cet enfant malheureux, jamais content, toujours en colère. Et que ce petit monstre-là, sa vraie force, c'est son silence méprisant.
Ita missa est. Je ferme ma gueule.
Samedi soir, je serai à Nantes, pour un festival de poésie et de musique. Je présenterai des photos, des vidéos. Je sais pas très bien quoi, avec Hector Zazou. Je leur ai proposé de faire une projection en avant-première de « Inkorrekt(e)s », je sais pas s'ils accepteront. Ce serait rigolo, un porno dans une réunion poétique. Enfin, je trouve. moi, personnellement, je.

Il aurait fallu que le temps s'arrête à ce moment-là, au milieu du tournage, juste après la mise en boîte d'un plan compliqué. Là, c'est parfait. On a des "comment ?", des "quand ?", des "combien ?" en tête, mais pas de "pourquoi ?".
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bavé par |Reboot|
@ 6/22/2004 11:07:53 AM
lundi, juin 21, 2004
-124. Entropie de vache.
J'attaque les travaux annexes. Montage-son, versions. tous ces trucs. Comme un peintre qui aurait fini sa toile et qui n'aurait plus que des tâches techniques de second ordre à effectuer (vernis, encadrement.) Du 31 mai au 20 juin. moins cinq journées de vacances. Je viens donc de m'offrir 15 jours d'autisme créatif, enfermé dans la cave avec mon projet. C'était bon, c'était délicieux, mais c'est fini. Faut que j'émerge, que je reprenne pied dans le monde normal et les aléas ordinaires. Bonjour monsieur le loyer, bonjour monsieur la banque, bonjour monsieur les impôts, bonjour monsieur l'organisation de ma boîte, bonjour monsieur internet, bonjour monsieur l'entropie.
Ah mais non, ça va pas du tout, ça ! Réagissons ! . . ? Et si je repartais en vacances, moi ? Ou alors j'attaque un autre film ? Un mieux... Un plus gros...
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bavé par |Reboot|
@ 6/21/2004 10:17:53 AM
dimanche, juin 20, 2004
-125. Je suis rassuré et content.
. Mé non, je plaisantais dans mon précédent gloubiboulga. Les scènes de cul ne parasitent pas l'histoire ; elles en sont la raison d'être. Le problème est que, dans ce film particulier, elles sont un peu comme une coupure de pub, une inadmissible interruption de la narration, un gadget. C'est ma faute. J'aurais du être plus radical encore et ne tourner que des scènes de cul dialoguées, ou spécifiques à l'histoire. Mais, eh, oh, en cinq jours j'ai fait ce que j'ai pu, bande de nazes ! Brèfle, j'ai coupé la poire en deux et réduit les galipettes à la portion minimum. 3 minutes de Titof et Lisa, 1 minutes vingt de Seb Cynthia et Pilar, 2 minutes 47 de Seb et Manon, 1 minute trente de Pilar et Mahé, 3 minutes de Francesco et Adrianna, 3 minutes de Francesco Pilar et Cynthia. 6 minutes de Mahé et Titof dans la montagne. Tout ça ? Voui. Celle-là, elle me fait pleurer alors j'ai pas le courage de la raccourcir. Total, le machin durera une heure vingt et une minutes dans sa version standard (avec fist, godes et pipi dans la version dévédé, sans sur Canal Plus) Dans le dévédé je mettrai en bonus les scènes de cul intégrales, telles qu'elles ont été tournées, cad de près de dix minutes chacune. Bonne branlette !

Pilar en version intégrale? Oh oui, j'achète !
Alors ? Alors ? Verdict ? Ben. Ca y'est, je suis au bout du truc, je n'ai plus, aujourd'hui, qu'à intégrer la scène Francesco/Cyntha/Pilar dans sa version courte. Je sais déjà que c'est réussi. Lola adore, Nadia, ma fille, a beaucoup ri et a dit, sans connaître les intentions de départ, que c'était vraiment un film pour les filles. Il est clair que c'est mon film le plus intéressant. Pour le reste, j'ai hâte de le montrer pour savoir s'il amuse, s'il intéresse, s'il énerve, s'il indiffère. Quelques soient les réactions, j'aurai de toute façon la satisfaction d'être allé jusqu'au bout d'un projet atypique. Je suis content.

Cynthia se gratte avec cinq doigts. Vous voyez bien que c'est quand même et avant tout un film de cul...
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bavé par |Reboot|
@ 6/20/2004 11:33:03 AM
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