samedi, avril 03, 2004
-189. Chaque trou rempli de foutre...
Euh. T'y crois, toi ?
Chais pas.. On fait comme si en tout cas.
.
Je voulais que ce blog reste un lieu léger, loin des drames et des faits de société. J'avais pas envie d'en parler. Le lien traînait dans mon courrier et j'évitais d'y penser. C'est Klute, le premier, qui me l'a transmis en me disant laconiquement : « Tiens, ça va te plaire. » Puis, successivement, Daniel, Françoise, E.P, en me demandant ce que j'en pensais. Et merde. Ils ont raison. Je suis pornographe de profession, c'est donc mon boulot de m'expliquer là-dessus. Je parle du papier d'Isabelle Sorente, dans « L'Attention », « Gang bang. La pornographie, bagne sexuel industriel ». Allez lire si vous voulez. Le papier est une charge hystérique et fantasmatique ( en ce sens qu'il n'a aucun rapport avec aucune réalité constatée, vécue ou observée par son auteur) contre la pornographie, qualifiée dans son ensemble, d'industrie charcutière, de « bagne moderne », de « processus de déshumanisation de milliers d'hommes et de femmes ». La charge de madame Sorente prend pour point de départ un documentaire intitulé « Shocking Truth ». Ce doc, que je n'ai pas vu, décrit un porno violent, misogyne, destructeur et fait le portrait de filles broyées par les pratiques barbares de la pornographie industrielle. Madame Sorente brode complaisamment sur ce canevas, avec, comme présupposé, que TOUT le porno est assimilable aux horreurs décrites dans le documentaire. Aïe. Nous y revoilà. Encore et toujours. La manipulation et l'hystérie au service de la lutte contre la pornographie, en faveur d'un ordre moral d'autant plus pervers qu'il se dissimule sous les habits du féminisme, des droits de l'homme et de la recherche d'un plaisir « naturel ». Faisons court. Je baille déjà.
Je suis, comme l'est certainement madame Sorente, effaré par la laideur de certaines pratiques couramment vendues dans des cassettes de sex-shops. Les gang-bangs à la chaîne me dégoûtent, la zoophilie n'est pas franchement ma tasse de thé et j'ai une sainte horreur de toute sexualité qui ne me semble pas librement consentie ou qui prendrait, pour plaire au côté obscur du spectateur, des apparences de pratique non consentie. Je suis bien conscient que mon porno « angélique » et rassurant n'est pas la norme et je n'ai donc aucune envie de défendre le X dans son ensemble. Pourtant, encore une fois, les arguments anti-porno me semblent tellement plus dangereux et manipulateurs que le porno lui-même que je me sens obligé de réagir.
1. Je n'ai jamais prétendu et je ne dirai jamais que l'industrie pornographique est un paradis inoffensif. J'ai déjà parlé ici et ailleurs de porno laid, de porno indéfendable. Ce porno-là est très minoritaire économiquement , il ne concerne que le marché des sex-shops et en aucun cas les « gros » marchés de la télé et de la grande distribution, mais il existe. Mais, même dans ce porno-là, on ne viole pas les filles. Annabelle Chong, Angela Houston, Candy Appels ne se livrent pas à leurs record de gang-bangs sous la contrainte. Personne n'a forcé Rafaella Anderson à aller faire des double pénétrations chez Pontello. Elle l'a fait par choix.
2. En dix ans de pornographie, après avoir côtoyé et travaillé avec une bonne part du X européen, je n'ai jamais vu ni entendu personne me faire part de pratiques violentes, agressives, de filles forcées, blessées sur un tournage. JAMAIS.
3. Des pratiques douloureuses ? Oui, j'ai vu des actrices faire « ouille » durant une anale ou une dp, c'est vrai. Mais on se fait BEAUCOUP moins mal dans le X que dans n'importe quel sport (sans même parler des sports de haut niveau où on se bousille vraiment) ou que dans n'importe quelle discipline physique. Demandez à une danseuse dans quel état sont ses pieds et ses ligaments croisés après une représentation...
4. Je ne sais pas de quels abus parle le documentaire « Shocking Blues » et, encore une fois, je suis certain que ces abus ne sont pas inventés. Vous vous souvenez du courrier de la petite actrice française que j'ai publié ici il y a quelques semaines ? A Los Angeles, elle ne fait que du hard extrême et elle trouve ça dur. Ce que je sais, c'est que les droits de l'homme et les libertés individuelles sont au moins aussi bien défendus aux Etats-Unis qu'ici. Si le porno dans son ensemble était une salle de torture et si, vraiment, de telles entorses à la dignité et à l'intégrité physique des actrices étaient la norme, elles seraient l'objet de procès acharnés et médiatiques.
5. Bien sûr, il y a des cas sociaux, des destins brisés, des cas psychiatriques dans le X. Où n'y en a-t-il pas ? Des diatribes alarmistes comme celle-ci, je pourrais vous en pondre à propos de n'importe quelle collectivité humaine. En Afrique, dans les pays arabes, en banlieue parisienne, dans le monde de l'entreprise. Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage. Il suffit de ne désigner que les cas extrêmes et de prétendre qu'ils sont représentatifs de la réalité ordinaire. Ne parler que de la zoophilie, des snuff movies, de la pédophilie, du porno poubelle et affirmer qu'ils sont représentatifs du porno dans son ensemble. Je pourrais vous faire un papier qui ne relaterait que des affaires de viols parentaux, d'abus d'autorité sur des mineurs, d'enfants battus et conclure qu'il faut interdire la vie de famille. Madame Sorente fait même mieux que ça, elle glisse dans son texte un chapitre sur la torture et un laïus sur la guerre en Serbie. Quel rapport ? L'amalgame relève de la pure malhonnêteté intellectuelle.
6. Madame Sorente serait mieux habilitée à prendre la parole sur ce sujet si, au lieu de haranguer sur la foi d'un documentaire aux sources incontrôlées, elle avait pris la peine de faire le minimum de ce qu'on attend d'un journaliste : rencontrer les gens dont elle parle, les interroger, observer, se renseigner. Elle est cordialement invitée sur tous mes tournages. Nous la recevrons et nous répondrons à toutes ses questions avec grand plaisir.
« Aussi dérangeant que cela puisse être, derrière chaque vagin, chaque bouche à pipe, chaque anus, derrière chaque trou rempli de foutre, de doigts, de poings, de centaines de bites d'affilée, se cache un être humain. »
Ce qu'on regarde dépend des yeux, madame Sorente. Ce n'est pas le sujet de votre papier, c'est le regard que vous posez sur ce sujet qui est d'une grande saleté. Pardonnez-moi, mais à vous lire, il semble bien que ce soit vous qui ayez un problème.

"Un être humain, un corps qui, souvent, saigne entre les scènes. Qui s'évanouit pendant les plans coupés. Qu'on redresse tant bien que mal pour l'éjac finale dans la gueule. "
On est en plein délire fantasmatique...
Cela dit, et pour nuancer le débat, je suis parfaitement d'accord avec la proposition qui termine ce papier. "Créer un observatoire destiné à veiller au respect des personnes humaines employées sur les tournages." Comme je demande depuis toujours que le CNC intervienne et considère enfin le X comme un genre audiovisuel "normal" s'il respecte un cahier des charges déterminé... Qu'on en finisse avec l'ombre, le malaise et l'hystérie.
vendredi, avril 02, 2004
V'là les premières photos
http://www.canto.biz/titof/

Lola Oolala, dans la même tenue qu'à Bruxelles.

Loulou. Un peu paumée...?

Tiffany Hopkins, très en beauté, avec Ian et Phil.

Frédéric Taddei, de Paris Dernière, en plein boulot.

Bertrand et Taurus. Ils se croient en tournage.

De gauche à droite : Taurus, Lola, Nadia, Titof, Seb...
-190. Titof au Queen.

Le Queen, pour la soirée Ti'touch. Et alors ? Eh bien, surprise. Entre dix heures trente et quatre heures moins le quart, heure à laquelle on est repartis ensemble, cette soirée ne m'a laissé que de très bons souvenirs. Moi qui n'aime ni les fêtes ni les boites de nuit, je me suis amusé de bout en bout. La Somptueuse, qui se fait maintenant appeler « Lola Oolala » portait la même robe affolante qu'à Bruxelles, avec rondeurs apparentes et sourire d'ingénue tueuse. C'était drôle de voir sur son passage les sourires des hommes se figer et les conversations s'arrêter. Titof était tout de blanc vêtu et il avait fait venir toute sa famille de Lunéville pour l'événement. Que raconter ? Que le mélange des invités a été un franc succès. Night-clubbers, gens de la presse, de la télé, du cinoche, de la musique et du trou de balle ensemble joyeusement. Déconnade et sourires, sponsors et copains contents.
A quatre heures du matin, en roulant dans Paris désert, on était de fort joyeuse humeur. A cause de toute cette vitamine C ingérée trop tard, j'ai passé une bonne partie de la nuit à regarder Lola Oolala dormir en souriant. C'était bien. Je vous publie les photos dès que je les ai.
jeudi, avril 01, 2004
Hi hi hi!
"oh mais quelle profonde tristesse John, alors comme ça tu arrêtes, c'est triste, je te souhaite une bonne
continuation dans l'écriture avec la rédaction de scenarii de films :
"Le boulanger : oh elles sont belles tes miches !
La cliente : allez montre moi ta baguette
Fellation - cunnilingus - pénétration - sodomie - éjaculation faciale"
En route vers les Oscars"
Non seulement il est triste et il a un problème sexuel qu'il ne soigne pas, mais en plus il est bête.
La palme de la réaction le plus rigolote va à Claudine.

Bisous Claudine.
Et puis un encouragement tout frais :
"Y m'a fallu bien 5 mn pour réaliser qu'on est le 1er Avril ! Bien joué ! Et surtout t'arrêtes pas : tu commences à trouver le bon rythme ( l'avis d'un lecteur ).
Didier"
Mille grazie, Didier.
-191. ><(((°>
Voici donc la 347 ème et dernière photo de ce gloubiboulga :

mercredi, mars 31, 2004
Hi hi, enfin un débat !
"Le trouve gentil, ton imèleur indélicat,
qui prend la peine de tout regarder,
les films rares, les textes fleuve, et même
30 millions d'amis...
Y s'appellerait pas Edmond ?
Ou bien encore Régis ?
C."
"[...] tu les publie pourquoi, ces c... là ? Masochisme? Ce mal baisé voulait juste se faire mousser en jouant les bégueules et tu lui offres un forum. Publie plutôt son adresse mail qu'on lui cause en direct...[...]
L. "
Mouais... Bon, allez, à demain les amours.
-192. Une fille gentille.
Tiens, j'ai reçu un imèle délicat. Je ne résiste pas au plaisir de vous le faire lire.
« Salut Jiohn,
Je trouve tes films sans interêt, formatés à l'extrême (ceci dit je dois être un des seuls à mes souvenir de virtual escort) et ton blog tout aussi fâde et sans âme, voire puant de médiocrité et qui n'a d'incorrect que le
nom, tant de blablateries pour une activité aussi commune, savais-tu que même les chiens ont des rapports sexuels ?
Je n'arrive pas à savoir ce qui est le plus chiant sur canal, mater un porno ou un match de foot, il y a indubitalement plus de subversivité dans un épisode des simpson.
Tout ça pour dire... pour ne rien dire, pourquoi gâcher un si beau message
Cordialement. »
Je suis d'accord, j'aime beaucoup les Simpson.

mardi, mars 30, 2004
-193. Quelques mots en passant...
Une photo, une photo!!!
Ouais, criez pas, ça vient...
Shazam !

L'une des images les plus émouvantes de la dernière série : Janet passe à l'acte. Attention à l'infarctus !
lundi, mars 29, 2004
-194. La vie comme un scénario.
J'ai écrit ça dans le train vers ma province :
"Reboot, tu doutes
Tu m' bottes, Biroute
Tu m' bottes en touche
C' est vrai, tu m' touches.
Et quand tu m'couches
Mon vieux pervers
Tête à l'envers
Joie ! Tu fais mouche.
Merci, Rêveur
J'ai fait le plein
De bonne humeur
Entre mes reins.
Et si demain
N' tient pas la route
Hier c'était bien
Oublie tes doutes."
...
C'est vrai que c'était bien. Pari gagné. On a conduit nos vies, durant une nuit, comme on conduit des personnages dans un scénario et ça a marché. Rigolo. Ah, si la vie était tout le temps un scénario, qu'on pouvait simplement décider : « il se marièrent, eurent trois enfants et restèrent follement amoureux l'un de l'autre jusqu'à leur mort à l'âge de cent douze ans. » Ben non, en général, ça marche pas comme ça. Tenez, un exemple. Ce matin, j'étais dans le bureau des impôts. Le monsieur était charmant et très arrageant mais quand même... Vous croyez que si j'avais écrit le scénario, j'aurais pondu une scène aussi inutile ? Bien sûr que non. Dans un scénario, ce matin, j'aurais été en train de faire l'amour à une femme.
- Mais t'as fait ça tout le week-end, John.
- Ah bon ?
- Mais oui.
Bon... Ben, je ferme ma gueule alors.

Tizziana et Mahé. Hola !
dimanche, mars 28, 2004
-195. Si elle aime sucer ? Réponse du 27.
"Elle est arrivée un peu en avance, vers 18 h 30.
J'avais tout rangé chez wam. L'appartement était presque présentable.
On s'est embrassés sur la joue. Je lui ai servi un verre de champagne. J'ai dit : "Bon, on fait quoi ? Blabla d'abord et puis on passe à l'acte ensuite ou l'inverse ?" Elle n'avait pas d'avis. On est passés à l'acte tout de suite, le champagne pouvait attendre. Au pieu, Périhélie, on a des tas de trucs à faire.
On l'a fait une fois.
On a bu un coup.
On l'a refait.
On a rebu un coup.
Elle m'a fait jouir sur son visage.
Elle aime vraiment ça, Périhélie. Toute mouillée toute chaude, une vraie femelle. Elle aime ça dans tous les orifices, dans toutes les positions ; elle aime donner et elle aime recevoir ; elle trouve tout bon, tout bien.
On est allés dîner mais on s'est pas éternisés au resto.
Elle m'a fait jouir avec sa bouche.
Elle a passé la nuit dans mon lit. Elle dit qu'elle a peu dormi. Moi, comme un bébé.
Ce matin, c'est le soleil par la fenêtre qui nous a réveillés. Café. Musique.
Elle m'a fait jouir dans sa bouche.
On a marché jusqu'au bureau.
On a choisi les images ensemble.
Et là on raconte, chacun sur un ordinateur.
Je ne sais pas ce qu'elle écrit. Je le saurai quand elle l'aura publié. C'est la règle du jeu qu'on s'est fixé.
Elle reprend le train vers sa province tout à l'heure."

PERIHELIE : " Wow, moi chez Reboot. Drôle d'effet. Mélange de trac et d'excitation. Délicieux.
Champagne et mains fraîches sur ma peau. Hummm. Ca y est, je sais que j'ai bien fait de venir.
Il attaque direct. A oilpé la gamine. Ah bon ? Bien chef ! "

PERIHELIE : "Chandelles et mousse. Nous y voilà, enfin.
Y a pas un truc qui sent le cramé? Mes cheveux. Périhélie l'étourdie.
Vacances improvisées avec Biroute, ferme les yeux, tu entends le bruit des vagues ? "

PERIHELIE : "Souvenir de vacances. On a l'air con-tents. Je suis bien."

PERIHELIE : "Revue des troupes.
Il a un beau petit cul, mais il ne veut pas que ce soit dit. "

PERIHELIE : "Volupté, sueurs et tremblements. A l'envers, à l'endroit, en haut, en bas. Sa peau pour ma peau, son sexe pour mon sexe, sa bouche pour ma bouche et puis on mélange. Alors, elle suce bien Périhélie?
Gainsbourg pour nous accompagner.
Encore John, encore ! "

PERIHELIE : "Pas beaucoup dormi la gamine. Trop chaud, trop d'alcool, trop d'images qui trottent dans la tête.
Matin doux, ses doigts, ma bouche. The Happening Girl is ravie. Merci John.
Bon, maintenant, qu'est-ce qu'on bloggue ?"
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