jeudi, décembre 18, 2003
-294. J'ai le zoom qui frétille.

De gauche à droite et de haut en bas : Satheen, Ingrid, Sandrine, Pilar, Janet.
Qu'est-ce que je les aime, ces nanas ! Comme elles me fascinent, comme elles me plaisent, avec leur liberté, leur audace, leur plaisir, leur insolence, leur indécence ! Travailler avec elle me rend bêtement, absolument, définitivement heureux.
Costes en procès. 2522ème épisode...

1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003 ... 7 ans, 2522 jours... depuis 7 ans, depuis 2522 jours non-stop, l'union des etudiants juifs de france attaque COSTES en justice. C'EST LE PLUS LONG PROCES CONTRE UN ARTISTE EN FRANCE
Costes sera pour la cinquieme fois devant les juges jeudi 18 décembre à 13h30, palais de justice de Paris - métro Cité. 11eme chambre criminelle de la cour d'appel. (face à l'escalier d'entrée, 1er étage)
costes@costes.org
http://costes.org

Vous connaissez pas Jean Louis Costes? C'est un provocateur, un artiste du mauvais goût et du coup de gueule tous azimut. Un clown hargneux et désespéré qui tape, pour se protéger de la laideur du monde, sur tout ce qui bouge. Un tendre, un fragile. J'ai fait pour lui, par amitié, une couverture de CD.

Foutez-lui la paix!
-295. un moment de pure tension sexuelle

Là, pour French Beauty, je voulais que la rencontre charnelle entre la mère (Jennifer Loca) et cette petite salope de Sweety soit un moment de pure tension sexuelle, sans chichis, frontale, évidente. J'ai donc travaillé autrement. J'ai d'abord tout fait, hors plateau, pour que les deux actrices aient très envie de tourner ensemble. Je disais à Jennifer, en secret « C'est toi qui conduiras cette scène-là, je veux que tu prennes Mathilda par surprise et que tu la fasses jouir vraiment ». Puis j'allais trouver Mathilda et je lui disais la même chose « je crois que Jennifer a envie de toi mais elle n'osera pas se lâcher, je compte sur toi pour la violer et la faire jouir. » Quand le moment du tournage est arrivé, j'avais à ma disposition deux lionnes en chaleur qui s'observaient du coin de l'oil avec un sourire, deux guerrières prêtes pour un duel. J'ai tourné la scène de la manière la plus simple du monde : comme un documentaire sportif, sans jamais arrêter la caméra pendant à peu près une heure. Alors oui, la forme de cette scène est lâche, le montage et les cadres sont approximatifs. Mais quelle intensité, quelle impression de vérité, quel choc ! C'est l'irruption du gonzo (ou du dogme) dans un récit construit. C'est beau ! J'ai refait ça souvent, depuis.

Jennifer et Mathilda. Deux lionnes.
mercredi, décembre 17, 2003
-296. La beauté française.
Attention, c'est un film NON CENSURE. Eloignez les mineurs de votre PC, merci.
Comme souvent chez moi, ce making of est bâclé, monté avec des coups de caméra donnés à la va comme je te pousse. C'est un peu excusable car, pendant mes périodes de tournage, en général, on fait, pour des raisons économiques, trois films simultanés. Là, pendant que je mettais en boîte « French Beauty », Patrick David, mon directeur de production, tournait « Destroy Sex » et Loulou tournait « Orgasmus 1 ». Le making of. eh bien c'était quand on n'avait vraiment rien d'autre à faire. Pas grave, ce reportage est comme un film de vacances. Il relate bien l'ambiance qui régnait sur les plateaux et en coulisses : joyeuse. Je ne saurais pas faire un film sans que le tournage ressemble à une fête au club Med. Si on montre et si on parle du plaisir, il faut être capable d'en générer.

Photo de famille. Titof, Akira, Ally, Ian, Mathilda, Vivian. Loubards et pucelles avant la partouze.
A part ça. On a pas mal parlé du film. Les Cahiers du cinéma, sous la plume de l'adorable Thierry Jousse, sont même allés jusqu'à dire que c'était un des meilleurs films français de l'année. Faut pas exagérer. French Beauty a été réalisé en cinq jours, avec un budget en peau de saucisson. Je me suis plusieurs fois fait engueuler à cause de la fin, dans laquelle on se rend compte que la glissade vers la débauche des personnages n'est qu'un cauchemar et qui montre la famille niaisement heureuse. A vrai dire, les Allemands, qui coproduisaient le film, m'avaient imposé un happy end « moral » pour ne pas choquer les censeurs. J'avais trouvé l'astuce de cette fin ironique pour me moquer d'eux. Il me semblait que personne ne la prendrait au sérieux. Eh bien si. Quelques uns l'ont prise au premier degré. Ca me fait de la peine que certains pensent que je puisse cautionner un final aussi ouvertement niais.
Je reviendrai sur French Beauty dans ce gloubiboulga. Y'a des trucs que j'aimerais bien partager. Mathilda et Jennifer Loca, Ally, des considérations sur le filmage du sexe. Un jour...
mardi, décembre 16, 2003
-297. Branlez la norme !
(*) cad avec laquelle on ne peut pas se branler. Justement..

De l'importance d'un bon casting quand on fabrique des scènes de cul. Ici, Loulou (active) est ravie de fister Nina. Nina (archi passive) est aux anges. Titof profite passivement de leur bonne entente.
Mes copains pédés me disent que chez eux, il y a à peu près 75% de passifs et pas plus de 25% d'actifs. Je suis prêt à parier que ce rapport est à peu près le même chez les hétéros. Alors ? Mâle passif et femelle active ? Ca marche, ça ? Bien sûr que ça marche ! Madame, prenez le manche, pilotez, monsieur n'en a pas envie. Sucez-le, branlez-le, massez-le caressez-le, asseyez-vous sur lui et bougez à sa place. Regardez-le prendre du plaisir, faites-le jouir. Traitez le comme votre esclave, votre bébé, votre jouet. Monsieur, redevenez un enfant, exprimez votre plaisir et vos envies, acceptez les caresses, laissez-vous faire. Un petit doigt ou un petit jouet dans le uc ? Pourquoi pas ? Essayez ? vous avez tout à y gagner. Ca demande quelques changements d'habitude mais ça offre plein de jeux nouveaux.

Ici, c'est Axelle qui a le pouvoir. Moi, je subis et c'est délicieux.
lundi, décembre 15, 2003
-298. Qui m'offrira un frisson de cette qualité-là ?

A part ça, Bertrand vient de m'envoyer un lien vers:
http://www.websucks.net
C'est un site qui répertorie des adresses marrantes, érotiques ou non. (Comme "Boingboing", pour les anglo-saxons). Très rigolo, souvent intéressant et pas du tout "worksafe". En m'y promenant, j'ai trouvé des trucs qui devraient aussi vous plaire :
http://milked.free.fr/. On y trouve des animations et des jeux en Flash, dont certains pour adultes.
http://www.courtois.cc/murphy/murphy.html. Un site consacré à la loi de Murphy. Hilarant, érudit. On dirait du Perec.
Ah, j'oubliais... Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des mots doux pour me consoler de ma Baudelairite du week-end. Je vous aime et je le ferai pu. Promis.
dimanche, décembre 14, 2003
-299. Partage-moi.
Je ne sais pas vivre seul. Ce qui n'est pas partagé n'existe pas. Je n'existe pas. J'ai toujours vécu en couple ou en famille. Seize années avec D. et les filles, cinq ans avec Loulou. Mon célibat actuel est en train de me transformer peu à peu en une petite crotte glacée, un petit bout de chewing-gum tout dur posé sur un trottoir gelé. Impossible à modeler. Si j'essayais de changer de forme, je casserais. J'ai tant besoin de m'amollir, de m'attendrir. Tant besoin de tendreté.
Reste et retiens mon souffle
Avant que je ne pleuve
Avant que je ne gèle
Avant que je ne casse.
STOOOOOOOOOOOOOOOP !
Ca suffit. La coupe est pleine. Mais qu'est-ce que c'est que ce pathos malodorant ? J'ai horreur du sentimentalisme. Allez, Jean, ta gueule. John, vas-y, exprime-toi.

Ah ben voilà, c'est tout de suite mieux. Salut Margot !
Petite précision du passionnant François à propos de son coup de gueule d'hier : "François et les féministes"
"Le titre du blog suggère involontairement que mon texte parle "des féministes" en général. Alors soyons clairs, je suis féministe ! Partisan inconditionnel depuis toujours de l'égalité dans tous les domaines, détestant les violeurs, les gros machos, les proxénètes maffieux et, comme toi, "les exciseurs et les marieurs de gamines". Et lorsque les "Chiennes de garde" fustigent les insultes sexistes adressées aux femmes exerçant des responsabilités, je les approuve. Je me sentais donc très à l'aise avec les revendications "des féministes" jusqu'au jours où j'ai vu écrit sur un mur en lettres énormes "Tout homme est un violeur !" Et ça, c'est une insulte sexiste et je l'ai prise en pleine gueule. J'ai réalisé alors qu'il n'y avait pas LES féministes mais DES féministes. Les représentantes d'un féminisme "libérateur" et celles d'un féminisme "répressif". C'est contre cette dernière catégorie que je me suis énervé."
J'aime bien ce gars-là. J'y peux rien, je l'aime bien.
![]() |