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chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

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chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

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jeudi, décembre 18, 2003

-294. J'ai le zoom qui frétille. 

Demain, et les trois jours suivants, je serai en tournage. Je ne crois pas que je trouverai le temps de gloubibloguer. J'essaierai, promis. En tournage de quoi ? En tournage d'updates pour explicite-art.com. 19 scènes photo et vidéo à mettre en boîte en quatre jours avec 9 filles : Sadry (une 'tite nouvelle), Pilar, Janet, Emma, Caroline (seconde 'tite nouvelle), Sandrine, Anne Sophie (troisième nouvelle 'tite nouvelle), Ingrid (ma foldingue préférée qui va encore faire des bêtises) et Satheen. Et trois garçons : Tristan, Titof et moi-même (pour les trucs faciles). Check-list: les flashes, la caméra, les cassettes, l'appareil photo, les projecteurs, les gélatines de couleur (pour faire riche), les godes, le lubrifiant, les capotes, la poire à lavement, les Sopalin... Ok, on emballe. J'ai passé deux mois sans pouvoir tenir une caméra ou un appareil photo à cause de ma patte folle. Je vais me venger ce week-end. J'ai le zoom qui frétille. Et aujourd'hui, comme à chaque fois, j'ai le trac. Toujours la même émotion, la même Sainte Pétoche. Est-ce que je vais trouver des idées, est-ce que je saurai me débrouiller pour tirer le meilleur de chacune des filles ? Je sais pouvoir m'appuyer sur celles qui ont déjà travaillé avec moi (Satheen, Ingrid, Pilar, Sandrine.). Mais les nouvelles demandent tant de diplomatie, tant d'efforts, tant de magnétisme. Va falloir que je rejoue mon rôle de psy, d'hypnotiseur, de gourou pour les faire vibrer. Chouette, ça va être difficile !



De gauche à droite et de haut en bas : Satheen, Ingrid, Sandrine, Pilar, Janet.
Qu'est-ce que je les aime, ces nanas ! Comme elles me fascinent, comme elles me plaisent, avec leur liberté, leur audace, leur plaisir, leur insolence, leur indécence ! Travailler avec elle me rend bêtement, absolument, définitivement heureux.


//// bavé par |Reboot| @ 12/18/2003 05:48:34 PM

Costes en procès. 2522ème épisode... 

Reçu ça des copains:



1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003 ... 7 ans, 2522 jours... depuis 7 ans, depuis 2522 jours non-stop, l'union des etudiants juifs de france attaque COSTES en justice. C'EST LE PLUS LONG PROCES CONTRE UN ARTISTE EN FRANCE
Costes sera pour la cinquieme fois devant les juges jeudi 18 décembre à 13h30, palais de justice de Paris - métro Cité. 11eme chambre criminelle de la cour d'appel. (face à l'escalier d'entrée, 1er étage)
costes@costes.org
http://costes.org



Vous connaissez pas Jean Louis Costes? C'est un provocateur, un artiste du mauvais goût et du coup de gueule tous azimut. Un clown hargneux et désespéré qui tape, pour se protéger de la laideur du monde, sur tout ce qui bouge. Un tendre, un fragile. J'ai fait pour lui, par amitié, une couverture de CD.



Foutez-lui la paix!


//// bavé par |Reboot| @ 12/18/2003 12:33:33 PM

-295. un moment de pure tension sexuelle 

Jusque là, je n'avais pas assez confiance dans mon sujet. J'enveloppais toujours les scènes de sexe de mes films dans des pirouettes stylistiques (construction scénarisée, montage clipé, expériences de mise en scène.) pour les faire ressembler davantage à du cinéma. J'étais encore timide, sans doute et il me semblait que la recherche formelle me sauverait de la trivialité. Mais pourquoi se protéger de la trivialité? C'est l'essence de mon métier.



Là, pour French Beauty, je voulais que la rencontre charnelle entre la mère (Jennifer Loca) et cette petite salope de Sweety soit un moment de pure tension sexuelle, sans chichis, frontale, évidente. J'ai donc travaillé autrement. J'ai d'abord tout fait, hors plateau, pour que les deux actrices aient très envie de tourner ensemble. Je disais à Jennifer, en secret « C'est toi qui conduiras cette scène-là, je veux que tu prennes Mathilda par surprise et que tu la fasses jouir vraiment ». Puis j'allais trouver Mathilda et je lui disais la même chose « je crois que Jennifer a envie de toi mais elle n'osera pas se lâcher, je compte sur toi pour la violer et la faire jouir. » Quand le moment du tournage est arrivé, j'avais à ma disposition deux lionnes en chaleur qui s'observaient du coin de l'oil avec un sourire, deux guerrières prêtes pour un duel. J'ai tourné la scène de la manière la plus simple du monde : comme un documentaire sportif, sans jamais arrêter la caméra pendant à peu près une heure. Alors oui, la forme de cette scène est lâche, le montage et les cadres sont approximatifs. Mais quelle intensité, quelle impression de vérité, quel choc ! C'est l'irruption du gonzo (ou du dogme) dans un récit construit. C'est beau ! J'ai refait ça souvent, depuis.



Jennifer et Mathilda. Deux lionnes.

//// bavé par |Reboot| @ 12/18/2003 10:52:21 AM

mercredi, décembre 17, 2003

-296. La beauté française. 

Voici un reportage de 26 minutes sur le tournage de French Beauty.

Attention, c'est un film NON CENSURE. Eloignez les mineurs de votre PC, merci.
Comme souvent chez moi, ce making of est bâclé, monté avec des coups de caméra donnés à la va comme je te pousse. C'est un peu excusable car, pendant mes périodes de tournage, en général, on fait, pour des raisons économiques, trois films simultanés. Là, pendant que je mettais en boîte « French Beauty », Patrick David, mon directeur de production, tournait « Destroy Sex » et Loulou tournait « Orgasmus 1 ». Le making of. eh bien c'était quand on n'avait vraiment rien d'autre à faire. Pas grave, ce reportage est comme un film de vacances. Il relate bien l'ambiance qui régnait sur les plateaux et en coulisses : joyeuse. Je ne saurais pas faire un film sans que le tournage ressemble à une fête au club Med. Si on montre et si on parle du plaisir, il faut être capable d'en générer.



Photo de famille. Titof, Akira, Ally, Ian, Mathilda, Vivian. Loubards et pucelles avant la partouze.

A part ça. On a pas mal parlé du film. Les Cahiers du cinéma, sous la plume de l'adorable Thierry Jousse, sont même allés jusqu'à dire que c'était un des meilleurs films français de l'année. Faut pas exagérer. French Beauty a été réalisé en cinq jours, avec un budget en peau de saucisson. Je me suis plusieurs fois fait engueuler à cause de la fin, dans laquelle on se rend compte que la glissade vers la débauche des personnages n'est qu'un cauchemar et qui montre la famille niaisement heureuse. A vrai dire, les Allemands, qui coproduisaient le film, m'avaient imposé un happy end « moral » pour ne pas choquer les censeurs. J'avais trouvé l'astuce de cette fin ironique pour me moquer d'eux. Il me semblait que personne ne la prendrait au sérieux. Eh bien si. Quelques uns l'ont prise au premier degré. Ca me fait de la peine que certains pensent que je puisse cautionner un final aussi ouvertement niais.

Je reviendrai sur French Beauty dans ce gloubiboulga. Y'a des trucs que j'aimerais bien partager. Mathilda et Jennifer Loca, Ally, des considérations sur le filmage du sexe. Un jour...


//// bavé par |Reboot| @ 12/17/2003 01:03:10 PM

mardi, décembre 16, 2003

-297. Branlez la norme ! 

Résumé de l'épisode précédent. A cause d'une éducation archaïque et mal adaptée, Monsieur et Madame sont malheureux au lit. Obnubilés tous deux par ce qu'ils croient être une inébranlable* norme sexuelle, Monsieur essaie de se comporter en actif dominant et Madame, pour les mêmes raisons, joue les sacs de pomme de terre. Et le plaisir, bordel ? N'y a pas. Cassé depuis longtemps et pour toujours. Alors que, et les gays et lesbiennes le savent depuis toujours, ce n'est pas parce qu'on est un homme qu'on est fatalement actif et ce n'est pas parce qu'on est une femme qu'on est fatalement passive. Les homos passifs aiment qu'on s'occupe d'eux, aiment qu'on les pénètre, qu'on les possède. Les lesbiennes actives aiment faire jouir leur partenaire, prendre le contrôle du jeu amoureux, pénétrer, posséder. Prenez Loulou, par exemple. Une pure active, un pure dominante. Quand elle est avec une fille, elle déteste se laisser faire, elle adore conduire, la faire jouir, la posséder et la fister jusqu'à l'épuiser. Un vrai mec, cette nana ! Prenez Titof, maintenant. Plus compliqué. Il est actif quand il est hétéro, passif lorsqu'il est gay.

(*) cad avec laquelle on ne peut pas se branler. Justement..



De l'importance d'un bon casting quand on fabrique des scènes de cul. Ici, Loulou (active) est ravie de fister Nina. Nina (archi passive) est aux anges. Titof profite passivement de leur bonne entente.

Mes copains pédés me disent que chez eux, il y a à peu près 75% de passifs et pas plus de 25% d'actifs. Je suis prêt à parier que ce rapport est à peu près le même chez les hétéros. Alors ? Mâle passif et femelle active ? Ca marche, ça ? Bien sûr que ça marche ! Madame, prenez le manche, pilotez, monsieur n'en a pas envie. Sucez-le, branlez-le, massez-le caressez-le, asseyez-vous sur lui et bougez à sa place. Regardez-le prendre du plaisir, faites-le jouir. Traitez le comme votre esclave, votre bébé, votre jouet. Monsieur, redevenez un enfant, exprimez votre plaisir et vos envies, acceptez les caresses, laissez-vous faire. Un petit doigt ou un petit jouet dans le uc ? Pourquoi pas ? Essayez ? vous avez tout à y gagner. Ca demande quelques changements d'habitude mais ça offre plein de jeux nouveaux.



Ici, c'est Axelle qui a le pouvoir. Moi, je subis et c'est délicieux.

//// bavé par |Reboot| @ 12/16/2003 11:47:06 AM

lundi, décembre 15, 2003

-298. Qui m'offrira un frisson de cette qualité-là ? 

« C'est vrai, je suis accro aux peep-shows. Dès que je suis dans une ville nouvelle, je les visite tous, et quand je suis à l'étranger et que je commande une call-girl dans ma chambre d'hôtel, je ne la touche même pas, je lui demande juste de se caresser devant moi. Ca me suffit. Non, je ne crois pas être un pervers. C'est juste que je cherche à retrouver le grand frisson, le premier, celui qui a tout changé dans ma vie et à côté duquel tout le reste me paraît fade. J'avais dix-huit ans, j'étais pensionnaire dans une cité universitaire en Bretagne. Les filles m'aimaient bien parce qu'elles ne se méfiaient pas de moi. Jamais je ne les draguais comme faisaient les autres garçons. J'étais leur confident. C'est à moi qu'elles venaient demander des conseils sur la sexualité de leurs petits amis et à qui elles montraient leurs nouveaux sous-vêtements pour la première fois. Et puis un jour, à force de les fréquenter, je suis tombé amoureux de l'une d'entre elles. Elle s'appelait Julie. On a passé deux semaines à se voir tous les jours. Les autres nous appelaient Roméo et Julie parce que je montais sur l'échelle du jardinier pour la retrouver dans le bâtiment des filles. Mais Julie a du quitter le lycée pour suivre ses parents dans une autre province. Après son départ, j'ai été tellement déprimé, tellement malheureux que je suis tombé malade. Les autres filles ont eu pitié de moi. Alors un soir, pour me remettre sur pied, elles sont venues me chercher à l'infirmerie. Il devait être deux ou trois heures du matin. Je grelottais dans le jardin, en pyjama. Elles m'ont amené dans une chambre. Et là. Oh, là. Imaginez. Elles avaient allumé des bougies tout autour de deux lits qu'elles avaient réunis. Elles m'ont assis sur une chaise devant les lits en m'ordonnant de ne rien faire. Elles étaient quatre, vêtues de leurs chemises de nuit. Elles se sont mises debout devant les lits et elles se sont déshabillées les unes les autres, lentement, pour moi. Puis l'une après l'autre, elles sont allées se coucher sur le lit en m'offrant le spectacle de leurs corps nus. Elles se sont caressées devant moi, puis elles ont joué, en couples, avec leurs doigts, leurs langues. Ca a duré longtemps. Une heure, peut-être. Toute une vie. Et puis elles ont joui pour moi, l'une après l'autre et c'était à chaque fois une émotion différente. Ensuite, elles se sont rhabillées, sans un mot. Elles ont posé chacune un baiser sur ma joue et elles m'ont ramené à l'infirmerie. J'ai passé cette nuit-là à me masturber. Quatre, cinq fois, je ne sais plus. Et les nuits suivantes, aussi, je me suis masturbé en pensant à elles. Toutes les nuits depuis cette-là, je pense à elles. Je suis un peu handicapé, c'est vrai. Mais qui m'offrira un frisson de cette qualité-là, hein ? Qui ? »



A part ça, Bertrand vient de m'envoyer un lien vers:

http://www.websucks.net

C'est un site qui répertorie des adresses marrantes, érotiques ou non. (Comme "Boingboing", pour les anglo-saxons). Très rigolo, souvent intéressant et pas du tout "worksafe". En m'y promenant, j'ai trouvé des trucs qui devraient aussi vous plaire :

http://milked.free.fr/. On y trouve des animations et des jeux en Flash, dont certains pour adultes.

http://www.courtois.cc/murphy/murphy.html. Un site consacré à la loi de Murphy. Hilarant, érudit. On dirait du Perec.

Ah, j'oubliais... Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des mots doux pour me consoler de ma Baudelairite du week-end. Je vous aime et je le ferai pu. Promis.

//// bavé par |Reboot| @ 12/15/2003 11:13:13 AM

dimanche, décembre 14, 2003

-299. Partage-moi. 

Baudelairite de fin de semaine. 2/2.

Je ne sais pas vivre seul. Ce qui n'est pas partagé n'existe pas. Je n'existe pas. J'ai toujours vécu en couple ou en famille. Seize années avec D. et les filles, cinq ans avec Loulou. Mon célibat actuel est en train de me transformer peu à peu en une petite crotte glacée, un petit bout de chewing-gum tout dur posé sur un trottoir gelé. Impossible à modeler. Si j'essayais de changer de forme, je casserais. J'ai tant besoin de m'amollir, de m'attendrir. Tant besoin de tendreté.

Reste et retiens mon souffle
Avant que je ne pleuve
Avant que je ne gèle
Avant que je ne casse.


STOOOOOOOOOOOOOOOP !
Ca suffit. La coupe est pleine. Mais qu'est-ce que c'est que ce pathos malodorant ? J'ai horreur du sentimentalisme. Allez, Jean, ta gueule. John, vas-y, exprime-toi.



Ah ben voilà, c'est tout de suite mieux. Salut Margot !

Petite précision du passionnant François à propos de son coup de gueule d'hier : "François et les féministes"

"Le titre du blog suggère involontairement que mon texte parle "des féministes" en général. Alors soyons clairs, je suis féministe ! Partisan inconditionnel depuis toujours de l'égalité dans tous les domaines, détestant les violeurs, les gros machos, les proxénètes maffieux et, comme toi, "les exciseurs et les marieurs de gamines". Et lorsque les "Chiennes de garde" fustigent les insultes sexistes adressées aux femmes exerçant des responsabilités, je les approuve. Je me sentais donc très à l'aise avec les revendications "des féministes" jusqu'au jours où j'ai vu écrit sur un mur en lettres énormes "Tout homme est un violeur !" Et ça, c'est une insulte sexiste et je l'ai prise en pleine gueule. J'ai réalisé alors qu'il n'y avait pas LES féministes mais DES féministes. Les représentantes d'un féminisme "libérateur" et celles d'un féminisme "répressif". C'est contre cette dernière catégorie que je me suis énervé."

J'aime bien ce gars-là. J'y peux rien, je l'aime bien.

//// bavé par |Reboot| @ 12/14/2003 12:41:59 PM