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chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

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chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

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samedi, juillet 24, 2004

-91. La danse du cobra et du lapin. 

(J'ai écrit ça hier vendredi soir. Je le recopie aujourd'hui samedi)
Blogguer sur la nappe. Hi hi, pour un soir. Un soir seulement. Lola revient demain de Bretagne. Soirée calme. La rue est tiède et j'ai du temps à perdre. Bien bien. Quand j'aurai mangé je ramènerai la moto à l'appart ; je me mettrai « Senso 45 » de Tinto Brass. Une branlette et au dodo. Demain, à 9 h 30, la valse des rendez-vous professionnels reprendra. Qui s'occupera de mon web ? On va trouver, on est en train de trouver. Comme dit P., mon nouvel associé, « on est une équipe de dominants, de carnassiers ».
Oui oui...
...
"Whisky, Maghed!" (Michel est de repos.)
...
Ce mot de « dominant » me fait penser à cette règle essentielle à tout bon casting, tout bon gonzo, toute bonne scène de « reality sex » : le rapport dominant/dominé, dominant/soumis. Entrez dans un sex shop, analysez toutes les cassettes de gonzo hétéro, vous trouverez, dans presque toutes, le même moteur : on met en scène un ou plusieurs mâles qui dominent, soumettent une ou plusieurs nanas et les amènent à se plier à leurs désirs. Cette règle est si bien respectée qu'elle en devient dogmatique. C'est une règle malodorante ? Oui et non. Evitons les jugements moraux à trois balles. D'abord et avant tout, c'est une règle rassurante pour les hétéros inquiets que sont majoritairement les consommateurs de X masculins (votre serviteur y compris). « Respect the prick ! » criait Tom Cruise dans « Magnolia » à l'attention de son auditoire de machos en détresse. Ensuite, il n'y a pas de mal à dominer, pas d'offense à être soumis(e). Chacun fait, fait, fait, c'ki lui plait, plait, plait. Tout est dans la manière. Tout est (tiens, revoilà Flaubert.) dans la forme de l'échange. Si des beaufs enculent une pauvre gourde et lui pissent dessus en la traitant de chienne, de salope et de conne, effectivement, j'ai un mal fou à trouver la vidéo aphrodisiaque. Ca heurte quoi ? Mon sens de la dignité, de la morale, mon idée philosophique de ce que devraient être les rapports humains ? Mais non. J'en ai, tu en as, elle en a, nous en avons tous vu bien d'autres, et des bien pires, des exemples marquants de ce que peut être la turpitude des rapports entre les humains. On ne se fait plus d'illusions. Non. Ca heurte mon intellect, mon goût d'esthète, ça contrarie mes plaisirs de cérébral judéo-chrétien cultivé, raffiné et mon goût pour la perversion andante moderato con sentimento.
Alorsse. Je fais quoi, moi, pornographe pro, de cette règle-là ? Eh ben je fais comme tout le monde, je l'applique. Je mets en scène, dans mes vidéos de casting ou de gonzo sur explicite-art.com le même rapport de force, la même danse du cobra et du lapin. Exactement. Mais je ne traite pas la fille de salope, je ne la contrains pas. Je la fais plier et mouiller avec des mots gentils, en laissant le temps jouer son rôle et en usant avec délicatesse du pouvoir redoutable de l'objectif et du regard. Le pouvoir du désir. Le spectateur éprouve le même plaisir qui le rassure (un mâle dominant transforme à son intention une fille fière et farouche en carpette mouillée) mais avec un vocabulaire formel très différent de celui qu'on trouve habituellement en sex-shops.
(Note aux connaisseurs : celui qui m'a montré la voie, il y a longtemps, c'est ce vieux dégueulasse de Harry, dans sa série « Excuse me » Ca vous dit quelque chose ?)



Le casting, c'est le voyage qui conduit de l'image de gauche à celle de droite...

Dominant. Dominé.
Ceux qui jouissent et ceux qui vivent de la jouissance des autres ; ceux qui inventent et ceux qui consomment ; ceux qui dessinent les cartes et ceux qui se plaignent de la monotonie du voyage ; ceux qui enculent et ceux qui se font enculer ; ceux qui regardent TF1 après une journée de salariés et ceux qui marchent seuls, de nuit, qui n'aiment pas la télé et qui travaillent à un truc que personne ne comprend.
On peut pas être l'un et l'autre. Vous êtes de quelle espèce, vous ?

//// bavé par |Reboot| @ 7/24/2004 03:40:58 PM

vendredi, juillet 23, 2004

-92. L'air est pur, la route est large, le clairon sonne la charge.  

Bon. Ayé. Toute l'après-midi d'hier a été consacrée au nouveau projet d'entreprise et aux moyens pour y parvenir. Banzaï, pliez les tentes, groupez les caravanes, faites chauffer les moteurs, on y va.
Projet d'entreprise, modèle d'entreprise, business plan... Comme j'ai du mal avec ces mots-là. Et pourtant, il faut que j'y passe si je veux que mes dix ans de travail prennent un sens. Je hais le capitalisme, le business, les règles de l'argent et de l'entreprise mais mais mais mais... comme mes chers associés le savent beaucoup mieux que moi, ce sera en apprenant ces règles et en jouant le jeu rigoureusement que je pourrai avoir les moyens de les mépriser. Hier, c'était si compliqué et si troublant pour moi, cette réunion tactique et économique, que j'en avais un tic à l'oil gauche. Après ça, on est allé à la pizzeria Santa Maria reconstruire le monde encore une fois. Heureusement, on a surtout parlé de polymères, d'avions et de plongée sous-marine. Le whisky et le valpo ont guéri mon oil gauche. Mais, une fois seul à l'appart, en l'absence de Lola qui passe la semaine en Bretagne, l'insomnie a repris ses droits. Branlette, whisky, branlette whisky. Fatiguer la bête, l'empêcher de penser.
C'est quoi le projet ? C'est simple. C'est faire mieux, plus rationnellement, ce que je fais déjà, apprendre à déléguer, apprendre à vendre, apprendre à gérer le travail en équipe pour me dégager des tâches qui ne sont pas les miennes et me concentrer sur la fabrication. Fixer des jalons, des plannings, des calendriers, allouer des budgets poste par poste et s'y tenir. « L'avenir nous appartient » ont dit mes associés. C'est sans doute vrai. Mais, oh putain, qu'est-ce que ça fout la trouille !

//// bavé par |Reboot| @ 7/23/2004 11:07:28 AM

jeudi, juillet 22, 2004

Merci Laurence ! 

Coïncidence hilarante relevée par la brillante Laurence : j'ai fait un blog sur Marie Madeleine le jour même de la sainte Marie-Madeleine.
Ca alors...?...!.._-(o_o-§!µ%¨£???
Ca continue, les coïncidences.... Je vais devenir superstitieux, moi...

//// bavé par |Reboot| @ 7/22/2004 01:35:57 PM

www.inkorrektes.com 

A'yé ! Il est en ligne, le site du film.
www.inkorrektes.com
Dites-moi ce que vous en pensez... si vous en pensez quelque chose...
Dès que le dévédé sera pressé, je le mettrai en vente là. Ca sera vite fait.

//// bavé par |Reboot| @ 7/22/2004 12:13:31 PM

- 93. Elle est morte fauchée, Marie Madeleine ? 

Le père François me prend pour un gros niais.

« Salut Jean,

je ne voudrais pas doucher ton enthousiasme mais les virages à 180 degrés comme celui de Luke Ford ne sont pas si rares. Prostituées entrant dans les ordres, adeptes du "sex, drug and rockn'roll" découvrant la foi, rock-stars devenant prédicateurs, proxénètes touchés par le message du Christ, j'en passe et des meilleurs.

Le parcours inverse est plus rare et donc plus intéressant, comme ce type qui commença par écrire des bouquins pour les ptizenfan avant de devenir un pornographe réputé (bien qu'un peu torturé, probablement le seul dans la profession à envisager le porno comme un mysticisme...) ;-)

Allez

Bises et amitiés

François »

Oh l'aut' ! Y croit peut-être que je connais pas mes classiques ? Betty Page et Marie Madeleine ? Non, c'est juste que celui-là, j'en avais pas entendu parler et que ça m'a donné l'occasion d'un gloubiboulga sans me fouler le poignet. Ouala. Vous croyez que c'est facile, d'écrire une notice par jour, vous ? Ben non, ça l'est pas. En ce moment de ma vie (pro et affect), je suis creux comme un cannelloni. Entièrement tourné vers l'action, pas l'introspection. On est sur le point de prendre un important tournant dans ma 'tite boîte. Depuis dix ans, je rame contre la falaise, prisonnier de mes propres insuffisances professionnelles, de mon manque d'organisation et de mon incapacité chronique à gérer le commercial. Je me suis fait tout seul, je ne dois rien à personne, mais je piétine et je m'épuise. Avec l'arrivée des nouveaux associés, j'espère passer la seconde, faire de mon business une activité stable, génératrice de sous et de bonheur et surtout, capable de dégager assez de temps et de pépettes pour me permettre de me consacrer à des projets plus ambitieux, des cibles plus larges, des publics nouveaux. J'ai 45 balais, ma brave dame, je ne souhaite pas mourir pauvre et aigri. Riche et successful me conviendrait mieux. Avec votre permission.


//// bavé par |Reboot| @ 7/22/2004 12:10:36 PM

mercredi, juillet 21, 2004

Luke Ford. 

Un très gentil bloggueur, "HM" dit des choses très gentilles sur votre serviteur dans sa page
http://www.mediasetc.com/
(A mon avis, il me doit des bonnes branlettes pour être si aimable...)
Il parle aussi d'un certain Luke Ford que je ne connaissais pas du tout.

"LUKE FORD aura un jour droit à son film hollywoodien, il faut ça pour retracer son parcours de malade. Luke, fervent religieux, Juif Orthodoxe, a triomphé dans l'underground de 1995 à 2000 sur son blog www.lukeford.com , décrivant avec détail le Grand Roman du Porno Californien. C'était le Stéphane Bern de ce Gotha Torve, à la fois agaçant et incontournable [...] en 2003, son rabbin orthodoxe lui fait choisir entre son blog pornard ou l'exclusion de la communauté. Luke Ford ferme son bouge sur internet et se convertit dans le blog religieux portant le nom cynique Your Moral Leader . Histoire Dingue, non ?"

Du porno à l'intégrisme religieux. Deux mysticismes en un seul homme...
Passionnant.



//// bavé par |Reboot| @ 7/21/2004 01:42:27 PM

-94. Ce vieux salaud de Tinto Brass a fait mouiller Lola... 

On a regardé hier soir un Tinto Brass que je ne connaissais pas : « Frivole Lola » avec Lola. Le film l'a excitée au-delà de toute mesure. Impressionnant. On n'a pas pu le regarder jusqu'au bout, il a fallu passer à l'action pour éteindre le volcan. Comment se fait-ce, me demandai-je après la projection ? Quelle est la recette de ce vieux salaud pour faire mouiller les gonzesses ? C'est très simple. Une histoire qui se développe lentement en ménageant de longues périodes d'attente et de montée de la libido, une touche de politiquement incorrect (les curés qui reniflent la selle du vélo de Lola), un clair obscur permanent dans les intérieurs, un joli personnage de femme au centre de l'histoire, le réalisme des situations.
Inkorrektes et les réactions qu'il a suscité (censure Canal) m'a fait réfléchir. Pour mon prochain film, j'essaierai la méthode Tinto Brass, la méthode douce, la méthode insinueuse. Je n'oublie pas que mon projet est de réussir à faire venir au porno des gens qui n'y seraient jamais venus à priori. Avec des films insolents, excessifs et rentre-dedans comme Inkorrektes, je vais forcément effaroucher une part de ce public-là. Avec un « middle-core » très scénarisé, très féminisant, je les retiendrai sans doute plus facilement. J'ai hâte d'essayer.




Anna Ammirati dans "Frivolous Lola". Miam miam !


//// bavé par |Reboot| @ 7/21/2004 11:59:04 AM

mardi, juillet 20, 2004

-95. Tiens, je vais répondre à du courrier, ça m'évitera de réfléchir... 

Un certain Vlad m'écrit ça :

« cinéfil dans l'ame et vidéaste, je commence à toucher quelques brouzoufs . Je comprend tes réfexions, tu ne t'es pas attaqué a ce qu'il y a de plus simple ... Je me suis amusé à filmer quelques plans hard et j'ai vite compris qu'il ne fallait pas que je continue (trop destructif pour moi ) . Continues ce que tu fais et recherche tes véritables émotions ... »

Yo. J'aime assez l'adjectif « destructif » dans ce courrier. Si l'on est pas un abruti, un primaire, filmer du sexe, ça peut-être en effet être très casse-gueule. Ce face à face avec la bête. C'est toute la beauté du X, sa force. Je me souviens parfaitement, il y a un peu plus de dix ans, quand j'ai demandé pour la première fois à une fille d'enlever sa culotte et de se branler pour ma caméra, j'avais les genoux en chiffon, les mains qui tremblaient. La sainte pétoche.

Un « admirateur » (c'est comme ça qu'il signe) me pose une question qu'on m'a déjà posée 15289854232542 fois :

« Lorsque tu tournes un film, est-ce que tu essaye de tourner tes propres fantasmes ? Est-ce que tu ne fais faire aux acteurs que des choses qui seraient susceptibles de t'exciter toi ? Et, si ce n'est pas indiscret, est-ce que tu utilises tes propres films aux fins pr lequels ils ont été créés (se branler.... lol) ? »

Ca rejoint la première réflexion. Bien sûr, quand on débute dans ce métier, on y rentre comme en psychanalyse et on met en scène ses propres vertiges, ses propres pulsions, ses propres interdits pour voir à quoi ils ressemblent quand ils sont filmés. C'est pour ça que ça fait si peur. Ensuite, avec le temps, on prend un peu de distance. Mais jamais, jamais on ne peut faire ce métier avec indifférence, comme un simple boulot technique. On se brûle toujours un peu, à chaque scène. Me branler sur mes films terminés ? Non, malheureusement, ça, c'est impossible. Ca ne marche pas.


//// bavé par |Reboot| @ 7/20/2004 11:38:08 AM

lundi, juillet 19, 2004

-96. 380 volts. Danger. 

Hier j'ai joui à quatorze heures, j'ai joui à vingt heures, j'ai joui à vingt heures trente, j'ai joui à minuit trente. Et à une heure trente, insomnie, la bête n'était pas calmée. Whisky ou Stilnox ? Whisky. J'aime mieux les produits naturels. Y'a une boule d'énergie qui s'est formée dans mon ventre, quelque part du côté du plexus. Faut que je la résorbe. Vacances ou boulot ? Aujourd'hui j'aimerais mieux boulot. Il y a tant de choses à faire, tant de projets à démarrer, tant d'activités à organiser. Je ronge mon frein. Canal a accepté ma version castrée. Le film qu'ils diffuseront en septembre s'appelera donc « korrekt(e)s », à ne pas confondre avec le vrai film, dispo sur le web et en dvd bientôt : « inkorrekt(e)s ». Je fais la copie « prête à diffuser » ce matin. Hop hop ! Saute ma puce !

Y vous plaît, le clip d'ana Rago ?


//// bavé par |Reboot| @ 7/19/2004 12:31:23 PM

dimanche, juillet 18, 2004

-97. Les années France Télévision. 

Le Grand Sublime ou le hasard organise en ce moment d'étonnantes rencontres à mon intention. Rencontres professionnelles, rencontres privées. Et hier soir : retrouvailles inattendues. Le type était assis derrière moi, au resto. Je me suis retourné quand il m'a interpellé. Pascal Menigoz. Plof ! Une charretée de souvenirs m'est tombée sur la gueule. C'était il y a dix ans, alors que j'étais encore -pour peu de temps encore- journaliste caméraman à la télé. On travaillait ensemble pour l'émission « Décryptages » de Christian Dauriac, dont il était le rédac-chef. Souvenirs d'un fameux reportage à New-York, tous frais payés par Microsoft, y compris l'hélico au dessus de Manhattan Souvenirs de mes premières call-girls dans les chambres d'hôtel américaines (je disais à Pascal que je me sentais fatigué, je m'enfermais dans la piaule et je me jetais sur le bottin téléphonique à la page « escorts ») Souvenirs d'interviews, de Bill Gates, de Lagardère... Aujourd'hui, il fait le rédac-chef adjoint à Lille. Sa nana est journaliste statutaire elle aussi. Ils vivent donc une carrière de salariés mensualisés dans la grande maison France Télévision. Si je n'avais pas pété les plombs, il y a dix ans, je serais vraisemblablement embarqué dans un destin similaire. Plus confortable, plus rassurant, sans doute, mais, ô combien moins riche. J'ai fait mentalement, en papotant avec lui, le compte des aventures, mésaventures, surprises, rencontres, coups de gueules, déprimes, crises et sorties de crise, le compte des événements de ces années biroute qui ont commencé juste après mon départ de France 3. Vertigineux flash-back.

Hier j'ai frappé durant deux heures sur des petites balles qui ne m'avaient rien fait, sur le practice du golf des Yvelines. J'ai cogné, cogné comme un bûcheron. C'était bon. Puis on a réintégré Paris en moto dans les averses de l'orage. J'étais trempé, je ne voyais rien, la moto roulait dans des nuages de flotte grise. On aurait dit une scène de film.


//// bavé par |Reboot| @ 7/18/2004 12:47:42 PM