> CENSURE !!!

Pourquoi ce blog est-il censuré?

> L'explication ici...

 

> La Signalétique:

chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, sans alcool.

chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, sans alcool.

links...

archives par semaine...

  • Current Posts
  •  

 


jeudi, mai 06, 2004

-157. Le plus beau pays du monde. 

(J'ai essayé de publier ce post le jour de mon arrivée en Corse, mais j'ai eu un problème technique. Le voici avec trois jours de retard...)

Ouf, je réussis quand même à vous donner de mes nouvelles. Je suis en Corse, pas loin de Solenzara, en repérages pour le film. Lola et moi avons passé la journée à crapahuter. Plages, torrents, petites routes, montagnes. Il fait un temps pourri. Pluie et vent. J'adore ça. C'est beau, c'est toujours aussi beau ce pays. L'hôtel ? Etrange... Pas du tout la luxueuse résidence que j'imaginais dans la première version du scénario, mais un endroit charmant, un peu déglingué et rigolo. Il faut que j'oublie ma première idée du film, que je m'imprègne d'ici et que je réinvente les choses et les personnages sur mesure en fonction des décors. J'aurais bien aimé vous transmettre des photos mais le PC du patron de l'hôtel est pas équipé pour.
Bisous. A demain.
//// bavé par |Reboot| @ 5/6/2004 06:51:14 PM

mercredi, mai 05, 2004

-158. Le Grand Sublime et les homozygotes. 

Le Grand Sublime ne me tient pas rigueur de l'avoir abandonné la dernière fois. La preuve, il veille sur mon prochain film. Alors que, coup sur coup, je venais d'être lâché par Sandrine et Emilie, voilà-t'y pas qu'il fait entrer dans mon bureau R. et I., deux jumelles pleines de peps, métisses cubano-celtes, teint mat et chattes rousses. Oh, oh, nous dîmes-nous (Lola était là), ce serait vraiment incroyable si elles acceptaient le film. Que voulez-vous que je montre ? leur demandai-je. « Du soft », me répondirent-elles. « Et voilà, supputai-je, c'est cuit. » Ménon ménon, après le soft, elles demandèrent à voir du hard. Et quand je leur parlai du film, elles n'échangèrent qu'un seul regard avant de me dire ensemble « oui ». C'est plus de la chance, ça, c'est du miracle (qu'est-ce qu'elle fait Lola quand je dors la nuit. ? hmmm ?)



Bon ben ouala. Sauf si elles changeaient d'avis d'ici là pour cause de petits copains récalcitrants, il y aura huit filles au lieu de sept dans Inkorrekt(e)s et deux d'entre elles seront de parfaites et adorables homozygotes délurées. Youpi !


//// bavé par |Reboot| @ 5/5/2004 03:15:17 PM

mardi, mai 04, 2004

Nouvelles du casting... 

Une mauvaise nouvelle et deux visites au bureau aujourd'hui. La mauvaise nouvelle, c'est que Emilie, la chanteuse de rock, déclare forfait. Les visites. D'abord Sandrine, la surdouée du sexe, celle qui a fait cette scène merveilleuse avec Titof. Elle hésite. Faut qu'elle parle à son copain. Elle me donnera sa réponse ce soir. Je ne serais pas étonné qu'elle refuse, de peur de foutre en l'air sa vie privée. L'autre, c'est une certaine M. que je ne connaissais pas, qui a déjà fait une scène avec HPG. Une Kate Moss marrante, atypique, gonflée, joyeuse, certainement bonne baiseuse, avec un tout petit cul absolument délicieux. Intéressante... Ingrid joue les abonnées absentes... Que faire...? J'attends la réponse de Sandrine ce soir et je verrouille tout. Dans ce métier, on joue avec de la matière humaine. Y'aura du suspense jusqu'au bout...



//// bavé par |Reboot| @ 5/4/2004 03:55:28 PM

-159. On avance, on avance. 

Bonne journée de boulot sur le scénar hier avec Lola. On a joué au « ping-pong scénario ». Je soulevais des questions ou émettais des propositions, elle me les renvoyait dans la gueule. Très bonne technique pour avancer vite. En fait, hier en fin de journée, on avait réussi à structurer une histoire et des personnages à peu près cohérents et à les placer dans des situations à peu près plausibles (c'est-à-dire en évitant autant que faire se peut les conventions pornographiques). Mais, bizarrement, j'ai ressenti un mauvais malaise. Une sournoise angoisse qui prenait la forme qu'un glouglou malsain dans l'intestin. Pourquoi ? Quel était le problème ? Et j'ai pigé. Le problème, c'est les dix années que j'ai passées dans ce métier, les quinze films que j'ai déjà tournés et le virage que je suis en train de négocier. Je m'esplik. Le métier de fabricant d'images de baise me plait toujours autant. C'est un artisanat joyeux et passionnant. Je n'ai et n'aurai jamais aucun problème à filmer et photographier des filles à poil et des accouplements et nourrir ainsi l'activité de ma boîte. Mais là, avec Inkorrekt(e)s, on n'est pas dans le domaine du gonzo, de la production standard, il est question d'un film. D'un produit plus complexe, plus élaboré, dans lequel je suis censé me comporter en artiste, faire avancer mes obsessions et progresser mon travail. J'avais le sentiment, hier soir, de remettre les pieds dans des traces déjà anciennes, de replonger dans les mêmes shémas, les mêmes clichés, les mêmes trucs que ceux que j'avais utilisés pour « XYZ », « French Beauty ». De bé-bé-bégayer. En bref, l'obsession sexuelle n'est plus un moteur pour moi ; le seul fait de filmer des chattes ne me provoque plus aucun frisson et, si j'ai l'impression que le film sur lequel je bosse n'est rien d'autre, encore une fois, qu'une façon marrante de filmer des culs, je vais me faire du mal. Donc quoi ? Donc on y retourne, on tord le cou à cette histoire. J'ai trouvé mon point de vue, mon rail. Je vais retoucher « Inkorrekt(e)s» en essayant d'en faire un film que même ma concierge pourra voir jusqu'au bout. Oter toute scène sexuelle pas totalement justifiée, couper les couilles aux conventions, me concentrer plus encore sur les personnages et les ambiances, adoucir le tout. Allez hop, on y retourne !



Oui Madame, c'est pour vous que j'écris ce scénario et je vais essayer de vous amuser, vous. Chiche ?


//// bavé par |Reboot| @ 5/4/2004 11:15:46 AM

lundi, mai 03, 2004

-160. Oucétikon nan nè ? 

Récupéré Lola hier. Ah, ça va mieux ! Jeudi, je file en Corse avec elle, du côté de Solenzara. Paraît qu'on a trouvé un endroit génial pour faire le film. Don't act. Quand j'aurai vu le lieu je serai sûr. N'empêche. Difficile de ne pas rêver un peu. La Corse en mai, pour cette histoire au soleil. Les petites routes, les rivières dans la montage, les forêts, la mer. Ho ho, de bien belles images potentielles.
Où qu'elle en est, l'histoire ? Ben, à la page 32 du premier traitement. J'avance. Le machin me semble un peu confus, bancal, mal équilibré, mal rythmé pour le moment. Je l'ai lu à Lola hier soir. Elle a ri deux trois fois mais l'ensemble l'a laissée un peu perplexe. Je pense que d'ici ce soir j'aurais terminé ce premier jet. Ensuite, je commencerai à lui tordre le cou pour lui faire cracher son jus. Le casting est encore boiteux. Tizziana, Carla, Emma E., N. et Mathilda ayant déclaré forfait, je manque drastiquement de caractérielles dans le projet. Et comment faire porter des intentions fortes par des filles effacées, hein ? Je vous le demande.



Sur mon paper board, Sylvie, Janet, Mahé, Emilie et Pilar attendent de savoir qui seront leurs deux dernières copines. Une Hongroise ? Perche no ? Une actrice pro comme Adrianna, Katsumi ou Tiffany Hopkins ? Perche no ? Faire un film, c'est prendre une succession de décisions. Si on s'est trompé en chemin, ça peut tout bousiller à l'arrivée. Donc, prudence.

//// bavé par |Reboot| @ 5/3/2004 11:15:09 AM

dimanche, mai 02, 2004

-161. L'histoire du cinéma est en marche... ou pas. 

Je crois que j'y suis. J'espère ne pas me tromper. J'en serai sûr ce soir. Hier, toute la journée, seul au bureau, j'ai écrit des pages et des pages. Intentions, descriptions de personnages, liens entre eux, motivations, ébauches de construction, copiés-collés avec des scénarios anciens jamais tournés, copiés-collés de blagues et de réflexions notées un peu au hasard. Ouais, ça prenait forme, mais ça restait plan-plan, prévisible, conventionnel, vaudevillesque. Quand on n'a que cinq jours de tournage, il faut fuir les « petites » histoires parce que le résultat sera un moment de patronage. Manquait quelque chose. Une motivation forte, un fil tendu, une idée, un second niveau de lecture. A vingt et une heure trente, pizza tout seul. J'ai écrit sur la nappe, comme d'hab. Et pof ! Illumination. Mais il est là, le film, sur cette nappe de pizzeria ! Puisqu'il s'appelle « Inkorrekt » (c'est décidé, ça), ce sera un film en forme de blog dans lequel l'histoire avancera en parallèle avec sa conception. Un procédé pirandellien classique, certes, mais qui fonctionne bien ici. L'histoire, son commentaire, sa genèse et les questions qu'elle pose dans le même emballage. Donc la première séquence sera :

SEQ. 1. EXT/INT NUIT. PIZZERIA.
Prise de vue subjective. On marche dans une rue de Paris, de nuit. On entre dans un restaurant. Un verre de whisky est posé sur le comptoir, avec un emballage de gressins.

NARRATEUR :
Salut Michel
MICHEL
Salut, ça va ?
NARRATEUR
Ouais.

On s'empare du whisky et des gressins. On s'assied à une table face à la rue. Une voiture, un piéton, une moto passent. Musique. On se met à écrire sur la table. Gros plan sur les lettres qui se forment sous la bille du stylo : I-N-K-O-R-R-E-K-T.

Youpi. Vas-y, ducon. Cette séquence dure une minute. Il te reste plus que quatre-vingt-neuf minutes à écrire.

//// bavé par |Reboot| @ 5/2/2004 12:25:25 PM