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chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

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chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

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samedi, février 07, 2004

-246. Jusqu'ici, tout va bien... 

Une de passée. Trois à venir. Jusqu'ici tout va bien, mais j'avais oublié à quel point c'est crevant, une journée de prises de vues. J'ai des crampes partout. Hier, on a travaillé avec Carla, Emma et une 'tite nouvelle : Tina. Concours de branlette et de pipi acrobatique avec Carla et Emma le matin. Elles se sont accrochées à une balustrade, toutes nues et ont pissé ensemble sur Loulou et moi qui faisions les images en bas. On leur avait bien dit "faites attention à pas nous viser", mais on n'avait pas pensé que, de cette hauteur-là, les éclaboussures seraient presque aussi mouillées que les jets eux-mêmes... Spectaculaire et rigolo. Ensuite, Carla a réussi l'exploit de se pisser elle-même sur le visage en se tenant avec les jambes en l'air. Dans l'après-midi, Tina, la petite nouvelle, a fait une scène solo très correcte, puis Emma lui a enseigné l'art de la fellation. (Elle se lâche franchement ces derniers temps, Emma, elle est de tous les coups...) Bref. Des images fortes. Depuis que j'ai - enfin - compris comment fonctionne le marché internet, je fais mon possible, à chaque fois, pour ramener des photos étonnantes, excessives, délirantes. Ally nue dans Paris, Emma qui fume une cigarette en se faisant fister... Ces images font le tour de la planète. Elles sont une friandise pour les surfeurs et les collectionneurs. Elles nous ramènent des visiteurs bien plus sûrement que des pages de pub payantes. Dans cette surenchère à l'image forte, beaucoup forcent la note dans l'acte extrême. Par nature, j'aime mieux jouer dans le registre du joli, du délirant et du rigolo. Aujourd'hui, au programme: Janet et Mahé ensemble. On va essayer de fabriquer de l'amour. Ensuite faudra trouver une remplaçante à Manon qui m'a réveillé cette nuit par un SMS par lequel elle déclarait forfait. Aléas ordinaires.
Bisous.

PS: Note pour les accros à la technique. On m'a montré un jouet terrible, chez Mat Phot. Un dos numérique pour les Hasselblad qui offre 16 millions de pixels. Oh là là... C'est quand, Noël ?

//// bavé par |Reboot| @ 2/7/2004 11:11:38 AM

jeudi, février 05, 2004

-247. C'est reparti pour un tour. 

Je bloguerai sans doute pas demain, ni samedi, ni dimanche ni lundi, ou alors des petits coucous très rapides, because je refais quatre jours de scènes photo/vidéo pour mon site internet. Bah oui, explicite consomme trois updates par semaine, ça fait 14 scènes, soit à peu près 700 photos et 80 minutes de vidéo par mois, faut produire ! Ca va être bien, j'espère. J'ai avec moi huit nanas. Deux nouvelles, et aussi des confirmées. Y'aura Loulou, bien sûr. On va essayer d'inventer des trucs très jolis et très sales en même temps. Du glamour, du hard, du très gentil fleur bleue et du très cochon rigolo. Et elle est où, la serpillière ? Je vais travailler avec ma queue, aussi, trois ou quatre fois. Avant, ça me posait des problèmes éthiques de m'impliquer physiquement dans une scène. Vous imaginez lesquels : producteur/droit de cuissage/abus de pouvoir... Plus maintenant. Parce que je ne mélange pas les sentiments. Ma queue, c'est comme un tube de vaseline, un appareil photo, un projecteur, la main droite de Loulou : c'est un accessoire de mise en scène.



"Pilar, n'abîme pas les accessoires, s'il te plaît !"

Reçu, d'une Laurence inconnue, un commentaire délicieux à propos de mon gloubiboulga d'hier sur le temps qui passe. En v'là des bouts.

« Toi 45, elle 24 ? Ma, tutto bene ! C'est même idéal pour l'amour, l'humour... Quant au sexe, miam, c'est encore meilleur avec un homme de 45 ! Le bellâtre de 25, tout lisse qu'il est, n'a pas grand chose à raconter ; ses mains, sa langue, son sexe sont souvent muets (si, je t'assure !). Pas vraiment épanouissant (à moins d'être orthophoniste !)...Ok ok, avis perso donc subjectif... [.] Un homme de 45 connaît le pays, lui ! Youpi ! Tous les pays... Une fille de 24 ans ne s'ennuie jamais en sa compagnie ! Facile pour lui, ceci dit, il a un peu d'avance...(c'est ce qui fait tout son intérêt, d'ailleurs !). [.] Moi aussi, j'interroge souvent la gamine...Et elle répond de moins en moins cette conne ! Ah si, pour me dire "ma pauvre, t'as vu tes cernes, tes rides là, et là ?" Je suis bien obligée de me consoler avec un Médoc (ou un Graves, hein, chuis pas sectaire)... [.] Sauf que le compteur tourne plus vite pour les filles, qui séduisent moins longtemps. Argh, cruelle injustice (et on s'en fiche bien de de mourir après vous !). Profites en, homme, toi qui a la chance de ne pas avoir besoin d'être beau et/ou jeune pour plaire ! [.] Je te souhaite tout plein de jolis moments avec la miss de 24 ans. J'ai été cette fille là (de 18 ans, puis de 20, de 24), et je peux t'assurer que 10 ans après, je m'en souviens encore de l'homme de 45...C'est même, à ce jour, ma plus belle histoire d'Amour (et de cul, rhalala, c'était bieng ! Jamais pu me réhabituer à un jeune depuis moi !).
Laurence.
PS : merci pour tout ce que tu es, ce que tu fais, ta prose toujours sensible et juste, bref, merci d'exister !
E viva la vida scrogneugneu ! »

Be happy, Laurence!



Tiens, en v'là un autre, d'homme de 45 ans, avec des jeunettes. Roberto Malone dans "Cyberix"

//// bavé par |Reboot| @ 2/5/2004 12:24:43 PM

mercredi, février 04, 2004

-248. Les narcisses, ça vieillit mal... 

Mes journées au bureau sont anti-créatives au possible. Je gère, je manage (quel mot affreux), je suis l'étalagiste, l'assistant du chien de la femme de ménage de la secrétaire que je n'ai pas. C'est le lot normal de la vie professionnelle d'une entreprise. Je ne me plains pas parce que sinon je recevrai à nouveau la visite d'Edmond Gommeux mais.. Bon. Ok.Créativité et responsabilité sont difficiles à concilier. Pour inventer, imaginer, il faut être irresponsable, faut être un branleur, s'imprégner du vide, laisser venir les choses, les gens, les idées les envies. Vivre. C'est un plaisir de riches, ça, ou bien de gens mieux organisés que moi. Conséquence, je ne blogue que le soir. Une fois la journée de travail finie, devant mon whisky à la pizzeria Santa Maria. J'écris sur la nappe. J'écris bourré et mes mots font le tour de l'assiette, slaloment entre la fourchette et la bouteille de Valpolicella. C'est ma récré à moi. Mon jardin secret du soir.

« Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard. »

Pas de cul aujourd'hui. Plutôt envie de parler du temps qui passe. 45 ans. C'est incroyable. Un clin d'oil plus tôt j'avais quatorze ans. « La vita e breva como la schorezza de una farfalla » (orthographe ?) La vie est brève comme le pet d'un papillon. Des fois, en moi, devant le miroir de la salle de bains, il y a un petit garçon qui hurle : « Tu es laid, tu es vieux, qui es-tu, fous le camp ! » Voyons voir. J'avais douze ans, je courais dans l'herbe près d'un ruisseau et puis. J'ai trébuché ? Tout d'un coup, dans l'eau de la rivière, Narcisse a vu le visage de son père. Le visage d'un mort. Quand mon père avait l'âge que j'ai aujourd'hui, 45 ans, j'en avais quinze ou seize. Pour moi, il était un adulte, un vieux, quelqu'un de responsable, loin de moi. Et lui, quand il se regardait dans la glace, il avait sûrement le même frisson que moi aujourd'hui. J'ai quatorze ans, quinze ans, seize ans au maximum. J'ai pas commencé à vivre alors pourquoi j'ai déjà le visage de mon père ? Quand je regarde une de ces filles de 18, 20, 24 ans avec lequel je travaille régulièrement, je suis intimidé. Aussi intimidé que si j'avais leur âge. Parce que j'ai leur âge. La semaine dernière, une fille est venue me voir au bureau. Casting. J'ai eu envie d'elle comme d'une femme adulte, un peu difficile à séduire pour un môme comme moi. Quand je l'ai appelée, hier, pour l'inviter au restaurant et plus si affinités, j'avais le trac comme un puceau. Elle a 24 ans, j'en ai 21 de plus qu'elle. Je dîne avec elle ce soir. J'ai la trouille. C'est sans doute pas grave, mais j'ai un peu de mal à m'adapter au temps qui passe. Ca va si vite... chauffeur, ralentissez, on voit plus le paysage!

Une photo, une photo!

J'ai reçu ce matin le courrier d'un blogueur gay, Laurent (http://embruns.net/blogosphere/000092.html) qui regrette qu'il y ait tant de filles à poil dans mes photos et si peu de garçons. Bon, faisons un effort consensuel. Hoplà!



Kevin et Junior dans le film de Titof.

//// bavé par |Reboot| @ 2/4/2004 11:54:53 AM

mardi, février 03, 2004

-249. Titof dans Libé, Ally au ciné. 

La tribu, la tribu... On parlait de Loulou hier. On en reparlera. Cette fille n'a pas fini de faire parler d'elle. Ally, hier, hurlant dans le téléphone « Je l'ai eu, je l'ai eu, c'est moi!!! Hiiiiiiiiiiii ! » parce qu'elle venait de se faire confirmer qu'elle avait obtenu un rôle important dans un long-métrage de cinéma. Ally, son gentil mari et sa fille délicieuse de quatre mois. Celle-là aussi, vous allez la revoir souvent. Il y a une vie après le porno. Titof, enfin, en quatrième de couverture du Libération d'aujourd'hui. En photo avec son visage tragique et son tatouage en forme de balafre sur le cour. Bébé Rimbaud...



Ils auraient pu choisir une photo moins mélodramatique, non ?

La tribu, la famille du cirque, famille adultère, incestueuse, unie par ses secrets et le souvenir des voyages en commun dans des terres au-delà des frontières, cette indicible intimité du porno. Foncez, les amis. Fonce, Loulou ! Fonce, Ally ! Fonce, Titof ! Vous êtes beaux, vous êtes forts. Escaladez cette foutue montagne. Faites parler de vous, relevez le menton, soyez fiers, rendez-moi fier d'avoir fait un bout de chemin avec vous !



Ally et Loulou. Des stars, des vraies.



Gérard Lenne m'envoie un lien pour mettre les messieurs de bonne humeur :
http://www.trunetworks.com/projects/flash/



Et puis ma copine et lectrice Claudine m'a envoyé il y a quelques jours un mail... hmmm, intime et délicieux. Le voici, dans son intégralité:

"Pourquoi est-ce que les femmes ferment souvent les yeux pendant les jeux sexuels, y compris avec la lumière ou les projos ? Est-ce pour mieux se concentrer, ressentir plus profondément, s'offrir le frisson du " je ne sais pas ce qui m'arrive, je ne connais pas la suite... " Est-ce que les femmes sont généralement plus excitées par ce qu'elles ne savent pas ? par ce qu'elles ne voient pas ? Pourquoi aiment-elles tant les surprises ? (je parle tjrs de sexe) Est-ce que ce n'est pas simplement pour toujours mieux s'offrir, quitte à se perdre dans le don de soi (ou de son corps, c'est pareil...)

Allez, pour tes yeux, mon premier " vrai " frisson. (de kan jété jeune !)

Mon copain m'entraîne dans un cinéma
Sur le boulevard près de Châtelet.
Le film gémit dans les tons chair
Mais je ne le regarde pas vraiment.
Une ombre s'assoit près de moi.
Un élan de sexe me secoue
Je me sens prêtre à transgresser.
La main de l'ombre se pose sur moi,
Je laisse faire.
La main de l'ombre me caresse
Au plus intime
Et j'aime ça,
Je m'écarte pour cette main
Aux doigts épais.
Je sens mon copain à côté
Qui voit
Et j'aime ça.

Voilà, ça ne va pas plus loin, on est partis avant la fin, je n'en sais pas plus,
Mais de l'évoquer m'excite encore."

//// bavé par |Reboot| @ 2/3/2004 11:13:41 AM

lundi, février 02, 2004

Des véachesses, des dévédés, du viagra, suite 

Bertrand, qui a trouvé ma chanson d'avant hier rigolote, me propose une suite :

"Moi M'sieur j'veux bien v'nir
j'amènerais mes jouets
des filmés et des trucs pécé
des consoles et des z'oeufs
Du bon vieux rhum Antillais qu'y est pas baba
Et ma femme ki'ai coquine qu'aime bien jouer avec les
pines
j'amènerais des tarpés pour s'marrer et s'envoler
j'amènerais aussi ma gueule pour des causeries pas
bégeules
On mangera des pizzas, on passera un week end sympa
Vive les copains ;o)"

//// bavé par |Reboot| @ 2/2/2004 04:50:28 PM

-250. Loulou. Episode 1. 

Je vous ai déjà parlé de Loulou ? Non ? C'est normal. C'est encore un sujet un peu chaud. On a vécu ensemble 5 ans, ça crée quelques liens. Je l'ai rencontrée à Budapest, lors du tournage de « Concupiscence ». Elle avait vingt ans, j'en avais presque quarante. Elle était esthéticienne. Elle est devenue actrice, maquilleuse, camerawomen et réalisatrice ; elle a essayé, tour à tour, tous les métiers de mon cirque. Formation accélérée.



Une séance en noir et blanc, faite une nuit, après le resto, alors qu'on était bien cuits tous les deux... C'est ce mélange de vie privée et de vie professionnelle qui rend mon métier dangereux...

Moi je suis devenu pornographe après m'être construit une vie professionnelle, une vie affective, après avoir un peu appris la vie. Elle, la pornographie a été sa première famille, son apprentissage. Qu'est-ce qu'elle en pense aujourd'hui, après avoir pris quelques distances ? Je ne sais pas. Ca a sûrement créé un beau merdier dans sa tête. Bref. Loulou est donc, aujourd'hui, une enfant de la balle. Une mutante. Vous lui donnez une étudiante timide, elle la transforme en sex symbol avec quelques coups de pinceaux et trois fanfreluches, l'allonge sur un lit, la fait jouir, la filme et la photographie avec une extraordinaire facilité. Fait-elle du porno féminin ou bien est-elle devenue, à force de me voir travailler, un second Biroute ?



Séance de bodypainting érotique. Bon souvenir...

//// bavé par |Reboot| @ 2/2/2004 04:34:36 PM

dimanche, février 01, 2004

-251. Des véachesses, des dévédés, du viagra, 

Pizza Santa Maria. Samedi 31 janvier. 22 h 30.

Oh ouais, ouais, viens dans ma chamb'. Tu vas voir, j'ai plein de jouets. Plein, plein de trucs dans tous mes tiroirs, dans tous mes placards, des trucs super, des secrets magiques, des machins interdits que même mes parents y font « chuuut » quand j'essaie d'en parler avec eux. Y sont cons, mes parents. les tiens aussi ? Non ?... Pas grave, c'est pas obligé, d'avoir des parents cons. viens. S'te plaît. Viens, m'laisse pas tout seul avec mes trucs et mes jouets, dans ma chambre. Tu sais, les jouets, ça sert à se faire des copains, ça sert à passer le temps ensemble, à oublier qu'on est tout seul à habiter sa. Non, tu veux pas voir mes jouets ? Pourquoi ? Hein ? Pourquoi ? Si tu viens, j'te montrerai mon robinet. Ouais ! J'te montrerai aussi çui de ma sour. Même peut-être, çui de ma mère par le trou dans la porte de la salle de bains quand. Viens, merde ! J'ai des véachesses, des dévédés, du viagra, de l'exta, du single malt de 15 ans, du chichon extra bon, une baignoire avec des bougies pour mettre des filles dedans. de la conversation. une guémecube et les disques qui vont avec. Pourquoi tu veux pas ?



J'ai des jouets géniaux
Qu'j'ai volés à ma mère
J'ai des tas d'animaux
Qu'j'ai volés à mon père


J'ai des thons des morues,
J'ai de vilains cochons,
Des filles comme dans la rue,
Qui font voir leurs nichons

J'ai des thons, des crevettes,
Et tout c'qui va avec
Le whisky, les cahouètes
Viens chez moi, c'est la fête

J'ai des jouets interdits
Le dis pas à ton père
Dis-moi d'quoi t'as envie
Le dis pas à ta mère


J'ai des joins des capotes,
Des filles pour faire l'amour,
Qui s'enfilent des carottes
J'te jure, ça vaut l'détour !

J'ai des blondes, j'ai des brunes
J'ai des filles en colère
Qui te f'ront voir la lune
Et tout l'système solaire

J'ai des méchants secrets
Qu'jai piqués à ma mère
J'ai des tiroirs cachés
Le dis pas à mon père


J'ai trouvé le secret
De la vie,
Secret de la jouissance
Je t'en donne la moitié
Viens tester ma puissance

On va péter les plombs
Oublier qu'on existe
On va faire chier les cons
Les existentialistes

Viens jouer avec moi
Me parle pas de ton père
On f'ra n'importe quoi
Envoie péter ta mère.


Bon. C'est rigolo. Faut que je ponde une scène de film qui va avec maintenant...

//// bavé par |Reboot| @ 2/1/2004 12:23:51 PM