samedi, mars 13, 2004
Feuilleton du 27 mars. Episode 2
"Périhélie:
1/ETYMOLOGIE
Nom formé à partir de deux termes grecs :
"péri" qui signifie « autour de », d'où « près de »
"hélios" qui signifie "le Soleil"
D'après son étymologie, ce mot signifie donc "près du Soleil".
2/ DEFINITION
Le mot "périhélie" désigne donc le point de l'orbite de la Terre (ou d'une planète, d'une comète) le plus proche du Soleil.
ahhh, c'est donc ça que nous allons faire !... ;-)
et le moment ou l'orbite rentre dans le soleil, ça s'appelle comment?"
-208. On bloggue ou on se gratte ?
Au début, on en chie, on croit que l'on est con,
Mais si l'on s'en éprend, qu'on bosse ses arpèges,
On en tombe amoureux, on écrit des chansons.
Hola, il est plus fort que d'habitude, le whisky de Michel ?
Non, Jean, c'est ton deuxième.
Ah, c'est pour ça. Bon, on bloggue ou on se gratte ?
Blaireaux du ciné et du théâtre qui s'écoutent parler, ce soir, à la pizzeria. « Ca fait 4 ans que je fais du théâtre, j'avais jamais formalisé à quel point tout ça est un ressenti dans mon corps, tu vois.. Profondément. » Gros con coincé, bavard et prétentieux, hors du monde, de la réalité du monde dont même le ton de la voix signe la distance, l'absence, la suffisance, le paraître. Pauvre gars, pauvres gens. Pendant que je les écoute et que je prends des notes sur la nappe, ma vendeuse chinoise préférée entre avec son caddie plein de conneries. Visage de mama Mongole, énergie, opiniâtreté. Elle ne lâche jamais un client potentiel sans lui avoir fourgué quelque chose. « Chaussettes, briquets ? J'ai. Porno ? Porno, j'ai ! Bon porno chinois, toi regarde. » Elle me sort de son caddie deux cassettes de Pontello avec une vague orientale en jaquette. « Rasoir, slip, radio, jouet, baume du Tigre ? J'ai ! » Je lui prends 10 briquets pour quatre euros. Le con d'en face lui prend une paire de chaussettes, avec mépris, ne la regarde pas dans les yeux et lui dit : « Bon ça va maintenant, j'ai pris votre truc, vous nous laissez. » Elle rigole et remballe. Un jour, petit homme qui ne comprend rien, les Chinois te couperont en rondelles pour te mettre dans un nem et tu n'auras rien à opposer à leur énergie parce que tu n'es rien. Un gant vide. Une merde posée sur le trottoir qui bénit son existence de merde.
Préparation du tournage « Explicite » de mars. Déjà ? J'ai l'impression que la précédente session date d'avant-hier. Mais le paper board, devant mon bureau, est formel : les prochaines updates doivent être en ligne le 24. Donc, les 19, 20 et 21, moteur, action, à poil les filles et bandez les garçons, on y retourne. Fabriquons du plaisir avant que les cons ne nous l'interdisent. J'ai quoi, comme super gonzesses, ce coup-ci ? Inventaire... L'adorable Mahé veut faire du hard.

Bien. Pénétration vaginale et anale. Super. Avec moi parce que ça la rassurerait. Hola ! Je réussis à la convaincre de faire sa scène avec l'ami Titof. Elle hésite, puis accepte. Problème résolu. Ce sera très joli. Ensuite. Ah. J'ai une nouvelle super, Cynthia. Elle sera formidable, j'en suis sûr.

Je lui file Titof à elle aussi. Anale, vaginale, DP avec un gode, ce sera beau à voir. Et puis. Tina. Tina veut faire du hard. Parfait. Vaginal seulement.

Ca ira. Avec moi. Eh, oh, pourquoi moi ? Parce que c'est comme ça. Elle ne veut pas d'un autre garçon. Bon, ben oké. Tina hétéro hard avec Biroute. Test HIV, arrêter de boire et de se branler 48 heures avant. Merdre. Après ? Ah oui, Lydia. Une grosse très marrante, intelligente, avec la pêche.

Titof refusera sûrement de bosser avec elle mais si je la mets avec Seb, on tient peut-être une scène extrême et déjantée. Banco, on essaie ce couple-là. Janet. Ouille, Janet.

Elle est magnifique, elle voudrait faire du lesbien. mais elle est si peu expressive, comment lui faire pêter les plombs ? La faire fumer avant la scène. Oh, John, non... J'hésite. Tizziana. La magnifique Tizziana veut faire du hard.

Quelle bonne nouvelle ! Avec moi. Continuer la scène de pipe qu'on avait faite la dernière fois mais aller jusqu'à la pénétration. « Un autre garçon ? ». « Non, pas question. C'est ça ou je fais que du solo. » Elle a un caractère de cochon, Tizziana... Mon cas s'aggrave. J'avais qu'à pas être si gentil aussi. Faire cette scène avec Tizziana c'est un honneur, un privilège mais. Ferme ta gueule, biroute, dis merci et démerde-toi pour être bon. Affaire réglée. On en est où, là ? Neuf scènes. Il m'en faut quatorze, il m'en manque cinq. Pourquoi il sonne pas, ce téléphone, elles sont où les nouvelles ? Ah bah oui, mars, c'est pas le mois de la récolte des filles. La bonne saison c'est Mai, le mois des phéromones. Ah si, une nouvelle. Métisse antillaise, 25 ans, archi-timide mais apparemment décidée à se soigner.

Un solo avec des godes ? Une pipe ? Elle dit oui mais je la sens flottante. Je l'emmène au sous-sol, je baisse mon pantalon. « Voilà. Suce si tu veux, suce pas si t'aimes pas ça. » Elle suce avec gourmandise. Ok. Stop, pas ici. Et fais gaffe, imagine que des photos de toi en train de faire ça seront publiées pendant trente ans. « Je sais. J'ai réfléchi, je veux le faire. » Je lui laisse le week-end pour faire le point. Lundi, elle me dira ce qu'elle a décidé et je la mettrai peut-être sur le planning. Ce fera 11. Il en manque encore trois. Crotte.
vendredi, mars 12, 2004
Albert ! Entrez ou sortez, mais arrêtez ce va et vient !!!
" Salut...
Hier soir, j'ai relu un texte que j'ai écrit il y a quelques années,
que j'ai failli perdre mais que j'ai miraculeusement récupéré.
J'étais dans mon bain, ma lecture m'a excitée,
et comme toi souvent, je me suis branlée...
Je suis en train de le remettre en forme,
ça t'intéresse ?
Et si l'indifférence est ta norme,
je le garde entre mes fesses !!"
Je lui ai répondu ça ce matin :
"Remettre en forme? Quoi?
Ton clito ou tes fesses?
Ah ! Ton texte... ma foi...
Eh bien, il m'intéresse !
Surtout si tu dis vrai
Et que tu te caresses
Et que tu te le mets
Parfois entre les fesses...
Hmmm..."
On attend, maintenant. J'espère qu'elle m'autorisera à publier des morceaux de son texte... Le suspens est intolérable
J'ai un autre feuilleton en cours avec une autre de mes lectrices. Un feuilleton aux chandelles qui devrait trouver son apogée, sa périhélie, culminer (cul-minet ?), aboutir (aboutis, John, aboutis !) le 27 de ce mois... Peut-être que ça fera de la bonne copie aphrodisiaque pour Inkorrekt... A suivre....
-209. Buveur bavard.

"Ton corps, mon corps, ce qu'on fait avec et comment on en parle..."
jeudi, mars 11, 2004
-210. Peau de saucisson sur 5 étages.
Ah bon, vous aimez mes chansons ? Bon bon.
Shazam !
« Peau de saucisson
On voit à travers
Peau de saucisson
Ta langue de vipère
Tu mens
Tu joues
Tes dents
Tes joues
Peau de saucisson
Et langue de vipère
On voit à travers
Tes sales intentions
Tu cours
Devant
Tu perds
Ton temps
Peau de saucisson
Tu marches à l'envers
Et de toute façon
J'aime pas tes manières
Ton cou
Tes seins
C'est flou
C'est rien
Peau de saucisson
Remballe tes guêpières
Et ton gros derrière
Fais ton baluchon
Va-t-en
Casse-toi
Lâche-moi
Maint'nant !»
Et après ?
Après ? Euh, solo de batterie. On change de station.
Michel ! Un whisky !

"Grmblllllpffffff !!!!!"
What else? J'ai raccompagné Loulou chez elle, après la pizza rituelle. Elle partage en ce moment la "Pointe Trigano", à Strasbourg Saint Denis, une tour de cinq étages, chacun faisant à peu près trente mètres carrés, meublée rococo, art déco, port nawak tape à l'oeil, avec une bande de garçons. Chacun un étage. Emma E. squatte l'endroit, passant de lit en lit. Quand on est arrivés hier soir, elle dormait vaguement dans celui de Loulou. Oh là là, la Bohème! Loulou, plutôt inquiète, quelque peu dépitée, me faisait les honneurs du lieu avec humour. Elle ne sait pas de quoi sera fait demain. Elle plane... elle survit... elle se bat.
mercredi, mars 10, 2004
le taxi de Marseille
-211. Ma reum, l'entropie négative et Hector
« L'award t'a rajeuni... t'es plutôt beau sur les photos. J'envie ta vie. De toute façon, on est toujours seul.
Ces morceaux de cantiques que j'ai chantés dans l'extase (!) et dans ma jeunesse me sont revenus à la mémoire. Très érotiques, si tu transposes :
« Plus près de toi, Mon Dieu, plu-us près de toi,
L'ombre voile mes yeux, mais-ais j'ai la foi.
Seigneur, je ne suis pas digne
Que vous entriez dans ma maison
Mais dites seulement une parole,
Et mon âme sera sauvée.
Le ciel a visité la terre
Mon bien-aimé repose en moi... »
C'est comme ça qu'on m'a fait vivre ma sexualité jusqu'à seize ans... mais je ne suis pas la seule. Demande à Mère Térésa, et à toutes les petites connes qui croient à l'Amour.
Salut. »
Vous ai-je déjà entretenu de ma reum ? Je ne crois pas. J'ai des rapports pas simples avec elle et en général j'évite d'en parler, pour pas dire de bêtises injustes. 45 balais et pas réglé ses problèmes de filiation. Ah la la, quand on est lourd, on est lourd. Est-ce à cause de cet email d'elle, à cause d'autre chose... ? Passé la nuit à faire des cauchemars étranges que je n'ai pas su interpréter. Cauchemarder quand on est célibataire et qu'on habite un appartement tout seul dans le ventre de Paris, c'est mauvaise médecine, c'est la porte ouverte au portnawak anxiogène. Faut lutter sans tarder. Combattre l'entropie négative. Ranger, jeter, ordonner, agir. Vite.
Soirée d'hier avec Hector Zazou. Un putain de musicien, Hector, vraiment. On travaille sur un projet commun en ce moment. Top secret. Bien bien. Bonne soirée, avec alcool pour moi, sans pour lui (quel homme !), à parler de cul, de femmes, d'amour et de branlette, de poésie et de cinéma. Rejoints à table par notre voisin dans le resto, un jeune styliste solitaire et saoul très impressionné et très ravi de boire des coups avec deux clowns pareils.
Bon, allez, Jean, arrête de raconter ta vie à tes copains, travaille.
Oké oké.
Une photo, une photo !!
Shazam !

Une fille qui fait pipi dans l'eau
C'est rigolo mais c'est salaud.
mardi, mars 09, 2004
-212. Hardeuse à Los Angeles.
« Coucou John,
Comment vas tu?
Je tenais à te féliciter pour l'Award à Bruxelles, c est génial. Et bravo à Titof aussi!!! Je n'étais pas du tout au courant des nominations ou de quoi que ce soit concernant Bruxelles, mais j'ai appris la nouvelle en lisant ton sexblog.
Que je lis régulierement d'ailleurs. c'est tellement rare de pouvoir consulter un site qui parle de cul ouvertement et intelligemment. Je crois que j ai commencé à le lire en arrivant aux USA. Et je suis tombée sur une photo de moi que tu as mise, celle du premier jour où on a travaillé ensemble. Et tout un tas d'émotions sont ressorties.
Fin mai dernier, le temps passe vite. Neuf mois après, me voilà à Los Angeles, travaillant comme une acharnée. Je suis ici depuis deux mois, mais mes méthodes de travail ont déjà complètement changé. Ah, le fameux gonzo à l'américaine... Anabolic entre autres. Gorges profondes limite à l étouffement, scènes composées uniquement d'anal, DP, anal, DP et re-DP, le tout parsemé de nombreuses claques sur les fesses et ailleurs, de qlq crachats en pleine gueule, d'étranglements, insultes et autres...
La vérité est peut être dure à accepter, mais elle est là. C'est ça que le public demande ici, alors, pour une fille, il vaut mieux aimer ça pour finir une scène sans craquer et fondre en larmes.
Ca a été un peu dur au début pour moi de faire la transition, mais je crois que je me suis prise au jeu finalement, et voilà que j'en redemande. J'ai du adopter les mêmes méthodes pour tenir le coup, et me voilà devenue complètement masochiste. Parfois les scènes vont si loin que je me fais peur à moi-même.
La petite fille sage est devenue completement barrée dans l'extrême.
J'attends de rentrer en France, dans trois semaines, pour "redescendre" et retourner à des scènes un peu plus "normales", comme disent les autres. Mais qu'est ce que la normalité en matière de sexe?
Tout ça pour te dire qu'en repensant au jour où on s'est rencontrés, et à ma premiere scène pour toi, je réalise la chance que j'ai eu. De pouvoir commencer avec quelqu'un qui est passionné par ce qu'il fait, qui a su respecter mes limites et mes désirs, et surtout qui m'a appris a aimer le X. Qui m'a appris a aimer ce qui allait devenir mon métier. Si j'avais commencé ici, a Los Angeles, j'aurais pris peur, et je serais retournée derrière mes fourneaux vite fait...
Enfin malgré tout ca, je suis restée telle que j'étais le jour de notre rencontre. Moins naive, peut-être. Endurcie. Mais j'ai gardé ma fraîcheur et l'amour du X.
Alors un grand merci, parce que sans toi je pense que je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui.
Je te laisse pour l'instant, je suis crevée, j ai qlq bieres ds le ventre (que je ne suis d'ailleurs pas autorisée à boire,... pays de fous.) Je pense que ca a joué sur mon message, mais après tout, je crois que je ne livre mes pensées que qd j'ai un coup dans le nez.
Gros bisous,
A bientôt
lundi, mars 08, 2004
- le film de Angela Tiger, chez VMD (le parfum du désir???) a été élu meilleur film
- Sebastian Barrio meilleur second rôle
- Ovidie meilleure série avec son éducation sexuelle
- Sabrina Ricci meilleure série gonzo
- Katsumi meilleure actrice
- Nomi meilleure second rôle
- Axelle Mügler et Dina Roberts meilleures starlettes
...
Euh...
J'espère ne pas me tromper. Je vous confirmerai ça.
-213. Etre parmi.
Vous connaissez ce test psychologique ? « Par rapport à un groupe, diriez-vous que vous vous trouvez : A. Au centre du groupe. B. Au dessus du groupe. C. En dessous du groupe. D. Dans le groupe. E. A côté du groupe. » A cette question, j'ai toujours été forcé de répondre E. A côté. Hier, à Bruxelles - et j'ai parfaitement conscience de la puérilité de cette réflexion - lorsque mon pseudo a été énoncé par Zara Whites « and the winner, in the category « best director France » is. John B. Root ! », il y a eu des cris, des « hourra », des « Ouaaaaais !!! » et des applaudissements heureux venus d'un peu partout dans la salle. Moins que pour Titof, bien sûr. Titof a reçu une vraie acclamation et c'est bien normal. Moins peut-être que pour Ovidie. Mais l'esprit de corps fait que l'on ovationne plus facilement les acteurs que les réalisateurs qui sont des solitaires par nature. Sur le moment, j'ai pas vraiment fait gaffe. J'ai fait un bisou à Zara, j'ai pris ma statue j'ai dit merci et je suis allé me rasseoir. Mais tout le reste de la nuit a été bercé par une douce euphorie. Je fais partie du groupe, saltimbanque de cette famille de saltimbanques. Ni au-dessus, ni en dessous, ni au centre. Je suis dedans. Parmi. Et, pour quelqu'un d'aussi torturé que votre serviteur, quelqu'un qui construit des châteaux pour éviter de s'affronter lui-même, quelqu'un qui se tue à faire des films parce qu'il sait si mal vivre, des films de cul parce qu'il ne sait pas aimer, des films qui racontent des histoires de gens heureux parce qu'il est si peu doué pour le bonheur, c'est euphorisant. C'est simple, enfin. Etre parmi, faire partie. Un truc tout bête et vachement chouette !

"Alors y fait moins la gueule le gros minet?"
dimanche, mars 07, 2004
-214. Bon week-end.

Ils étaient là, comme chaque année. Presque tous. La famille du cirque. Heureuse de se retrouver. Adrianna, Axelle, Nomi, Delfynn, Phil, Mischkind, Dorcel, Ovidie, Sebastian, Katsumi, Cabanel, Sabrina, Payet, Giancarlo, les tchèques, les hongrois(es), Zara qui présentait la cérémonie. Les newbies et les anciens combattants... Toute la clique.

On avait une très bonne table, juste au milieu, rien que pour nous. Le buffet était parfait. La cérémonie moins languissante que d'habitude. Titof a eu l'award du meilleur acteur français. Vous imaginez pas comme il était content. Il faisait de la lumière tellement ça lui a fait plaisir.

Ils m'ont donné l'award du meilleur réalisateur français. Vous imaginez mal comme ça m'a fait plaisir. Terriblement plaisir. La soirée s'est poursuivie très tard, avec un taux d'alcool et de testostérone très remarquable. A quatre heures, j'ai jeté l'éponge et laissé ma Somptueuse, qui s'entendait extrêmement bien avec une certaine jeune actrice, folâtrer dans les chambres jusqu'à sept heures du matin. En rentrant dans le train cet après-midi, on se répétait bêtement: "c'était bien, hein?". Oui, c'était bien. On se souviendra tous longtemps de Bruxelles 2004.
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