> CENSURE !!!

Pourquoi ce blog est-il censuré?

> L'explication ici...

 

> La Signalétique:

chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, sans alcool.

chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, sans alcool.

links...

archives par semaine...

  • Current Posts
  •  

 


samedi, novembre 01, 2003

Do you speak english? 

Je suis à la recherche d'un traducteur français/anglais pour ce gloubiboulga. D'un bon, d'un avec du style qui saura trouver un équivalent de ma façon d'écrire en anglais. D'un qui acceptera d'être mal payé. :-) I'm waiting for your emails. Thanks.
//// bavé par |Reboot| @ 11/1/2003 02:36:07 PM

-346. Mathilda. 



Vous la reconnaissez, celle-là ? C'est elle qui tape sur le clavier à ma place depuis trois jours. Ca la fait bien rire, d'ailleurs, ce rôle de dactylo. Mathilda, alias Catiacatch, alias Katyiana, alias Pépette, la reine de la galette. L'héroïne de French Beauty, l'épouse acariâtre et lesbienne de Elixir. La briseuse de cour, la tombeuse d'hommes, l'emmerderesse. Celle dont tout le monde disait qu'elle était tellement belle et douée qu'elle finirait star de cinéma. Qu'est ce qu'elle fout là ? Elle devrait être devant un objectif. Eh bien non, d'un coup d'un seul, après French Beauty, elle a décidé de changer de vie. Je ne sais même pas ce qu'elle pense aujourd'hui de ces scènes qu'elle nous a offertes, toute cette pêche, tout ce sexe, cet abandon. T'en penses quoi, Mathilda, toi qui te marres en tapant ce texte sous ma dictée ?
- Jean m'a laissé seule devant son ordinateur pour aller acheter un paquet de clopes. Le salaud ! Me voilà donc dans l'obligation de vous donner une réponse claire. Je me suis rendue compte que ce métier n'était pas fait pour moi. Mais je garde les images de ces deux derniers tournages avec John , car ils furent les meilleurs de ma carrière.
(Je suis revenu du bureau de tabac. Je lis ce qu'elle a écrit.)
- C'est tout ce que tu as à dire, Mathilda ? Pas très personnel.
- Hi hi. Fait chier Jean.
- Ca veut dire quoi : « les meilleurs » ?
- Ce sont les deux tournages où tout le monde était soudé, on se poilait tout le temps, malgré mes coups de gueule, le sexe était omniprésent pour se calmer les nerfs. Autre question ?
- T'aimes plus le sexe, maintenant ?
- Mes coups de chaleur sont réservés à un seul homme aujourd'hui.
- Ca te fait quel effet d'avoir fait couler des litres de sperme et d'avoir été un sex-symbol ?
( Là, Mathilda rigole. A mon avis, elle s'en fout complètement. C'est bizarre la vie, c'est fait d'époques successives.)



Mathilda et Loulou dans "Elixir". Elles faisaient pas semblant!
//// bavé par |Reboot| @ 11/1/2003 01:16:41 PM

vendredi, octobre 31, 2003

-347. Rendez moi ma main droite ! 

Panique hier soir. J'ai quitté le bureau affolé et marché sous la pluie jusqu'à chez moi où je me suis ratatiné sur le canapé. Etat de choc. L'euphorie artificielle qui avait succédé au tournage de Titof était éteinte et, après trois jours d'analgésiques, je me sentais aussi vaillant qu'une lingette usagée. J'ai soudain réalisé l'ampleur du changement. Privé de main droite. Privé, d'un coup, à cause d'une échelle instable, de tout ce qui fait que ma vie a un sens. Privé de piano, privé d'écriture, privé d'appareil photo, privé de caméra , privé de montage, privé de moto, privé de masturbation. Seul dans mon appartement, face à des défis nouveaux et absurdes comme s'habiller, se laver, se raser, ranger son portefeuille dans sa poche sans le recours de la main droite. Incroyable, impensable. Il fallait qu'on m'en prive pour que je réalise à quel point, pour un droitier comme moi, la main droite est une extension directe et indispensable du cerveau. Toute ma pensée, toute ma compétence professionnelle, toute ma libido, tout ce qui fait que je suis moi passe par le travail de ma main droite. Et maintenant, quoi ? Six semaines sans penser, sans écrire, sans filmer ou photographier, sans traiter des images ou monter des films sur mes ordinateurs ? Je vais me dessécher comme une plante sans eau.



"Du bon usage de sa main droite..."

//// bavé par |Reboot| @ 10/31/2003 12:29:13 PM

jeudi, octobre 30, 2003

-348. Filmer l'objet de son désir 

Le projet Ti'touch se composait d'un film de cul et d'un doc d'une heure vingt. Initialement, j'avais décidé de me protéger en tournant le doc et de confier la caméra du film à un opérateur à qui ça ferait plaisir : François About . Sacré François ! 65 ans, homo intégriste, opérateur depuis 40 ans avec plusieurs centaines de films X dans son CV. Le pauvre se faisait toujours reprocher par les réalisateurs de X hétéro de trop filmer les bites des garçons et pas assez les visages des filles. Cette fois, il avait le champ libre et il pouvait se régaler de gros plans d'anus, de couilles et de bites de garçons. Mais il était un peu trop lent à mon goût (je ne supporte pas qu'un plan dure plus que nécessaire) , les acteurs s'impatientaient , les scènes menaçaient de manquer d'énergie, alors j'ai craqué et j'ai fait la seconde caméra. Filmer une scène de cul c'est pas comme filmer un documentaire, ça se fait sans distance, ça se fait avec enthousiasme et ça impose d'aimer les acteurs et de vivre la scène avec eux. C'est presque aussi fort que de les baiser. En tant qu'hétéro de base, je pensais être incapable de trouver cette énergie-là si je ne filmais pas l'objet de mon désir. Je me trompais, on n'a pas besoin d'avoir du désir physique pour ses acteurs pour bien les filmer. Un film, ça se fait pas avec la bite !



On a eu 3 jours de bonheur sur ce tournage, on va livrer des produits ( film de cul et documentaire) épatants . Moi, j'ai enfin terminé ma psychanalyse. Ca aurait été vraiment parfait si je m'étais pas cassé la gueule en démontant le décor !



Il est mignon, non?
//// bavé par |Reboot| @ 10/30/2003 12:22:51 PM

mercredi, octobre 29, 2003

-349. Un grand écart inoubliable 

Bizarre impression d'écrire sans avoir les doigts posés sur le clavier. A cause de ma patte cassée, j'ai recours aux services d'une jolie copine qui tape à ma place. La pauvre. supporter ma logorrhée, c'est déjà pénible, alors me supporter en plus .brèfle.Titof, donc. Ah Titof.. Six ans qu'on se connaît. On a partagé tellement de trucs. Des filles, dans les films, à qui il faisait l'amour à ma place et dont j'étais amoureux, dans la vie, en soirées et en parties carrées. Mon appartement, qu'il a squatté pendant un an. Mon whisky. Ses cigarettes. Ma femme, Loulou qui a fini par me quitter pour vivre avec lui. Son chagrin et cette nuit suicidaire où il voulait se jeter de la fenêtre de mon appartement à cause du départ de Loulou, lorsqu'elle l'a plaqué. Souvenirs.. Pierre Woodman, avec qui il travaille souvent, a plusieurs fois demandé à Titof si lui et moi on couchait ensemble. Non. Mais c'est un peu pareil. On est un vieux couple et je lui devais un film. Voilà, j'ai réglé mes dettes. Samedi, dimanche et lundi dernier, on était en tournage de « Ti'touch », le film gay de Titof. Je redoutais ce tournage, j'ai toujours eu des rapports ambigus avec l'homosexualité. Chez moi, dans la John B. Root Unlimited, le temple des branleurs hétéros, produire de l'homo ? Ca me déstabilisait , j'avoue. Mon temple à vacillé sur ses fondations. Quand j'ai tout cassé, à trente-cinq ans, quitté femme et enfants pour construire la statue de Biroute, c'était en grande partie pour me rassurer moi-même sur ma propre sexualité à cause d'une enfance passée dans l'ombre d'un père plus homo qu'hétéro, mort du Sida à cause de ça et d'une mère menteuse. Oh, oh, une confession ? Mais oui madame, grand vide grenier aujourd'hui ! Tout à un euro ! (C'est ma famille qui va être contente que j'expose ça publiquement.) Bref, on touchait ici à ma schizophrénie intime. Autant j'étais heureux et fier que ma boîte produise ce film (on parle du plaisir ici, de tous les plaisirs. Je vous rappelle que dans mon premier film, « Cyberix », il y avait déjà une scène bi et un couple homo), autant je sentais que travailler sur ce projet me mettait en danger et que devenir pédé à 44 ans me demanderait un grand écart dont je me sais incapable. Eh bien non. Non seulement j'ai pas été déstabilisé, mais j'ai adoré ça. Filmer des hommes qui s'offrent, qui pètent les plombs, qui suent, qui crient, qui se battent pour offrir le spectacle d'un plaisir inoubliable, c'est au moins aussi jouissif que filmer des nanas. Merde alors, quelle révélation !



TI'TOUCH: tout en finesse...

//// bavé par |Reboot| @ 10/29/2003 06:51:16 PM

mardi, octobre 28, 2003

> Bras cassé... 

Pas de post hier et pas de post aujourd'hui.
J'ai une excuse. En aidant à ranger le plateau à la fin du tournage de Titof, je suis tombé d'une échelle et je me suis cassé le poignet droit. Quel con!
Le temps de me trouver une dactylo à forte poitrine pour taper à ma place et je vous raconterai tout ce qui s'est passé pendant ce film formidable...
A demain!


... et comment je vais faire pour me branler maintenant?

//// bavé par |Reboot| @ 10/28/2003 11:53:08 AM

dimanche, octobre 26, 2003

-350. Pauvre, anar et agnostique. 

Encore une journée sur TI'TOUCH, le film de Titof qui se présente carrément bien. Je suis raide crevé et j'ai faim!
V'là la pensée du jour.


Le sexe n'est soluble dans rien. Ni dans le fric, ni dans le pouvoir, ni dans la religion. Si on mélange, ça pue. Grave, même. Regardez autour de vous. Lisez les journaux. Il faut le consommer pur, ou bien avec de l'amour.
Moi qui suis pauvre, anar et agnostique, je me dis que j'ai peut-être des chances de m'en sortir. Faudrait juste que je tombe amoureux pour être sûr.


Fovéa et sa chouette bande de copains et de copines.

//// bavé par |Reboot| @ 10/26/2003 08:58:52 PM