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chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

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chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

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samedi, avril 24, 2004

-169 


//// bavé par |Reboot| @ 4/24/2004 02:26:05 PM

vendredi, avril 23, 2004

-170. Fais pas le con, John. 

Joyeuse soirée hier, après une journée passée à travailler à des projets enthousiasmants. Tous à la pizza. Il y avait Lola, Seb, Titof, Patrick, Carla Paris, Nadia, Gaspar, Eric, des inconnus, coiffeurs, musiciens, copains de copains. Une petite quinzaine de gens joyeux et insouciants, comme pour un repas de tournage ou comme à la « belle époque », ces années 1996/2000 où on était une famille assemblée autour des projets de films.



On a faim.

Je regardais ça, hier, avec tendresse et inquiétude. Le temps de la famille serait-il en train de renaître après cette longue période de reconstruction pendant laquelle les rats avaient quitté le navire ?



Lola, vision subjective.

Ouais, peut-être, ouais, vraisemblablement. Les nouvelles vont vite et le bruit court déjà, dans notre Landerneau, que Biroute va bien, qu'il a plein de projets et qu'il se prépare à tourner. Relâche pas la pression, John. Si tu veux que des soirées comme celle-là redeviennent l'ordinaire de ta vie, bosse, construis, structure, fais flotter le bateau sur le pont duquel tes amis viendront danser tous les soirs. Fais pas le con.



Patrick aussi va mieux. Il a arrêté de prendre les pilules rouges et il tremble presque plus.

Quelques réactions au post d'hier :

« << Je te donne mes fesses, paie-moi en amour / confort / sécurité / vacances / maisons / voitures / fringues / mots doux / plaisir / avenir>>

Oh, John, mettre sur le même plan le sublime (amour, mots doux) et le bassement terre-à-terre (voitures, fringues,...) ! T'as pas honte ? Non, t'as pas honte et t'as bien raison, surtout dans le contexte. Car le maître mot dans ce domaine c'est "hypocrisie". Qu'une fille prête son corps temporairement à des hommes différents (qu'elle n'aime pas) contre du fric c'est immoral. Mais qu'une jeune bourgeoise s'engage devant le maire à écarter les cuisses toute sa vie devant le même type (certes richissime mais qu'elle n'aime pas non plus) pour renflouer l'entreprise au bord de la faillite de son papa, voilà qui est respectable ! Je me souviens d'une hardeuse (je crois que c'était Draghixa) disant "Certain vendent leurs tête, d'autres leurs bras. Mois je vends mon cul, où est le problème ?" Et Elodie Chérie qui, dans un de tes films, reconnaît qu'elle n'aime pas son métier, dit aussi que ce qui l'a motivée c'est de gagner en trois jours de tournage autant qu'en un mois dans son ancien boulot. Alors si on parlait des salaires des métiers "honorables" ? Même hors du domaine du sexe: quand les paysans colombiens gagneront de quoi nourrir leur famille en faisant pousser des poireaux ils planteront peut-être moins de coca...

Cela dit, fric ou pas, il restera toujours des voyeurs et des exhibitionnistes pour leur plus grand plaisir réciproque. Le porno (légal ou non) n'est pas prêt de disparaître.

Amitiés
François »

...

« Merci pour ce :

On se fait tous et toutes payer pour faire l'amour, d'une façon ou d'une autre. Tous les rapports humains sont fondés sur l'échange. Je te donne mes fesses, paie-moi en amour/confort/sécurité/vacances/maisons/voitures/fringues/mots doux/plaisir/avenir (rayer les mentions inutiles), je te rends pas la monnaie.

Et ce sont souvent celles qui savent si bien monnayer leur business, qui s'offusquent du porno...
Avec le recul, je me dis que j'aurais du en faire payer plus d'un...Quitte à ce qu'il ne reste rien de l'histoire d'amour (pardon, de cul), j'aurais, aujourd'hui, quelques sympathiques tableaux au mur, de beaux objets à regarder, des fringues cool à mettre...Ca peut paraître un peu cupide, mais bon, parfois j'ai l'impression de m'être fait vraiment baiser...pour rien !!!

... entre deux cents et cinq cents euros la scène au max
Vu de l'extérieur, c'est déjà pas mal !!! Tourner dans de bonnes conditions avec des partenaires cool et du plaisir en prime, moi ça m'irait 200 Euros !
Sur ce, bises !
Laurence.»



Seb et Titof. Heu-reux!... Ben vas-y, Laurence, ils t'attendent...

//// bavé par |Reboot| @ 4/23/2004 12:36:59 PM

jeudi, avril 22, 2004

-171. Cette transaction essentielle. 

Woodman proxénète et ses actrices prostituées ? Danny monte en courant au deuxième étage, affolé. Il interrompt notre séance de travail. Il vient de lire le blog. « Il faut pas écrire ça, Jean, on va avoir un procès ! » Je le rassure. C'est de l'humour. Juste une provocation qui sera tempérée par le gloubiboulga d'aujourd'hui.

Que voici que voilà.

Si Woodman est un proxo et que ses actrices sont des prostituées, alors j'en suis un itou et mes actrices de même. Certes, j'ai moins d'argent à leur offrir pour tourner avec moi (entre deux cents et cinq cents euros la scène au max) mais ce n'est pas le montant qui compte, c'est l'intention. L'échange d'argent pour un acte sexuel.
Et alors ? Et alors rien. C'est encore une injure faite au porno qui tombe à plat. Oui, madame, le X a des rapports avec la prostitution, oui madame, les filles qui font ce métier peuvent être qualifiées de putes. Mais c'est çui qui dit ki l'est parce que :
« Si on nomme pornographie tout déplacement de l'énergie sexuelle, ou libido, de son lieu originaire, autonome et actif, en un lieu autre où cette énergie est transformée pour servir d'autres usages (l'étymologie dit pornê, la prostituée, c'est à dire celle qui transforme l'énergie sexuelle en argent), on obtient que toutes les activités centrales, dominantes, dans notre culture, apparaissent comme pornographiques. »
Roger Dadoun, « Encyclopedia Universalis »

Et puis parce que cette morale à un franc cinquante (« c'est pas bien de se faire payer pour faire l'amour »), vous pouvez vous l'imprimer sur une feuille de bristol, vous la rouler serré et vous la mettre dans votre cul à gauche. On se fait tous et toutes payer pour faire l'amour, d'une façon ou d'une autre. Tous les rapports humains sont fondés sur l'échange. Je te donne mes fesses, paie-moi en amour/confort/sécurité/vacances/maisons/voitures/fringues/mots doux/plaisir/avenir (rayer les mentions inutiles), je te rends pas la monnaie.



La prostitution est un sujet central dans le porno. Et c'est bien normal.

Enfin parce que, si on parle de porno, ce qui compte, c'est pas les mots, insultants ou non, qu'on met sur la chose, c'est la chose elle-même. Les films. Y'en a des bô, y'en a des pas bô. Pourtant ils pratiquent la même règle du jeu. Ils parlent tous de ce truc vertigineux, de cette transaction essentielle, celle qu'on fait avec son propre corps.



Mathilda, dans "French Beauty". Une prostituée qui bouleverse tout.

//// bavé par |Reboot| @ 4/22/2004 12:16:45 PM

mercredi, avril 21, 2004

-172. Des capotes et des putes. 

Suite du feuilleton sur le Sida dans le X américain.
Avez-vous lu cette info ?

http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&cid=2026&e=5&u=/latimests/20040420/ts_latimes/statecountymayrequirecondomsinadultfilms

Je vous en traduis le début : « Après avoir demandé pendant presque un an à l'industrie du film adulte de faire porter des capotes aux acteurs et actrices pendant les scènes de sexe, l'état et les officiels du comté disent que l'infection récente par le HIV de deux pornstars leur donnent les moyen de provoquer le changement.
L'état et les officiels de la santé de Los Angeles ont déclaré lundi qu'ils pensent que les lois existantes leur donnent l'autorité pour exiger que les acteurs de films adultes portent des capotes. »
Bref, si ça se trouve, d'ici peu, il sera interdit de tourner sans préservatifs en Californie et ce sont les sociétés de production qui paieront les test et rendront des comptes à l'état.

Ouah ah ah ah ah hi hi hi ! (Grand rire joyeux)

Ce développement de l'affaire est grotesque ; il ne changera rien dans les faits puisque, si les tournages sans capotes deviennent hors la loi en Californie, les productions iront tourner ailleurs, mais il est tellement drôle. Imaginez pire encore : que la commercialisation de films X tournés sans capotes devienne illégale. Ca y'est, me voilà riche ! Quel bonheur. Vive les officiels de la santé américains !

On passe à autre chose. Vas-y, Harold, exprime-toi :

« . Je reste fasciné par certains des castings de Pierre Woodman, où il arrive à faire tourner des filles qui ont eu très peu d'expériences avant. Toi aussi, je suppose, mais tu ne mets pas tes castings en vidéo. Je me demande bien comment vous faîtes... Peut-on appeler çà de la manipulation mentale, quand on considère que souvent les filles viennent avec juste l'idée de faire des photos de charme? »

Manipulation, si on veut, mais facile, puisque les filles sont venues en toute connaissance de cause, sachant que c'est du porno et appâtées par des sommes assez considérables chez Woodman. Mille ou deux mille dollars promis pour une fille de Lituanie, Lettonie ou Ukraine, c'est six mois du salaire de ses parents. Ca crée une bonne motivation au moment où il faut écarter les cuisses. C'est donc de la prostitution et Pierre Woodman se comporte en proxénète, ni plus, ni moins. Oh, oh, je vous entends hurler d'ici. « Mais comment, John, que dis-tu là ? Comment le porno peut-il s'apparenter à la prostitution alors que tu dis toi-même que c'est de l'art ? »

Ouah ah ah ah ah hi hi hi ! (Grand rire joyeux)



Ah ben ça c'est du bon poil à gratter, non ? On continue sur ce sujet-là demain.
Bisous les garçons, bisous les nanas.

//// bavé par |Reboot| @ 4/21/2004 12:35:04 PM

mardi, avril 20, 2004

-173. Ces bites dressées pour une chatte de gouttière... 

Interviewé par France Inter hier, à propos du Sida dans le X américain. Leur grande question, c'était « Mais est-ce que ça pourrait arriver en France ? » Ben oui, j'ai répondu, bien sûr, ça pourrait. Evidemment, ça pourrait. Avec une différence d'échelle. Il y a des milliers d'acteurs et d'actrices X aux USA, quelques dizaines seulement en France.

...

« Bonjour John
Bon alors voilà, c'est toujours un peu gênant d'écrire des compliments à quelqu'un qu'on ne connait pas. On se demande si ça va pas faire un peu lèche bottes ou fan un brin abruti.
Pourtant, il faut bien que ça finisse par sortir, ça fait un bout de temps que je lis ton blog et je trouve que c'est une rare oasis d'humanité. On pourrait croire que, parce que ça tourne autour du cul, ça n'irait pas bien loin, et pourtant c'est tout le contraire. En fait c'est même certainement pour ça que ça dit tant de choses[.] »

C'est un Benoît qui m'écrit ça. Il continue avec des tas d'éloges et de gentillesses que je recopie pas ici parce que vous penseriez que j'ai la grosse tête, bande de médisants.

Il termine comme ça, le Benoît :

« PS: C'est cool en ce moment, toutes ces petites bites dressées et ces verres vide. On est heureux pour toi. Lola est très jolie :o) »

Ouais. Elle est super jolie, Lola, et plein d'autres choses encore. Et moi, elle me fait mal au ventre tellement elle me flanque la trouille. Cet après-midi, par exemple, elle va s'amuser à faire de la figuration sur un film de boules d'Alain Payet. Ouille. Et si. ? Oh non. Oui, mais si. ? C'est impossible. Pourtant. Hier, on a failli s'engueuler au sujet de ce tournage. J'ai si peur que le X se mette entre nous.



Lola... Une chatte de gouttière qui me flanque le vertige en dansant au bord des toits.

//// bavé par |Reboot| @ 4/20/2004 12:45:20 PM

lundi, avril 19, 2004

-174. Le porno capote. 

Trois imèles de suite me demandant de commenter « l'affaire Darren James, et la crise qui bouleverse le porno US .

http://news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/latimests/20040416/ts_latimes/2hivcasesputascareintoporn

Commenter ? Brièvement alors. De quoi s'agit-il ? De deux cas de tests HIV positifs parmi les acteurs et actrices du porno US. Bon. Ca devait arriver, c'était évident, fatal. Dans le porno US, comme chez Private, chez les Italiens, les Allemands, comme chez Siffredi, Woodman et une affligeante majorité de gros producteurs, on porte pas de capotes. Pourquoi ? Parce que, selon eux, ce serait anti-commercial et les consommateurs n'aimeraient pas ça. Ah bon ? Mais on s'en fout de ce que le consommateur aime ou n'aime pas s'il s'agit d'un sujet aussi sérieux que le Sida, non ? Non. Ben voilà le résultat. Le point positif de l'affaire c'est que ça en fera peut-être réfléchir certains. Siffredi, par exemple. Ni tests ni capotes. Et alors, il est le grand Rocco, non ? Dans son cas, c'est même plus un mauvais exemple, c'est « après moi le déluge ».

Je le redis encore une fois. Si, chez moi, les acteurs travaillent avec tests HIV de moins de trois semaines ET capotes, c'est pas seulement pour les protéger, c'est aussi pour montrer l'exemple. Tous ces mômes de quatorze ans qui font leur éducation sexuelle avec le porno et à qui on dit, en classe « portez la capote, les MST sont dangereuses », quand ils voient des professionnels baiser sans, qu'est-ce qu'ils pensent, à votre avis ? Qu'on leur a raconté des craques à l'école et que c'est pas si dangereux que ça. Bravo !

Bon, vas-y Mahé, toi qui as bien suivi à l'école :



1. On ouvre le machin.
2. On s'empare du truc.
3. On le pose sur le bout du bidule ; on déroule.
4. On consomme.

//// bavé par |Reboot| @ 4/19/2004 11:33:34 AM

dimanche, avril 18, 2004

J'ai hésité à le publier, ce courrier-là. Mais, en ce dimanche au bureau, il me fait tellement plaisir que le voici :

"Hi Reboot,
Cela fait maintenant un mois que je lis ton blog régulièrement.....
C'est comme tes films, c'est bon, drôle, pertinant, humain.... terriblement humain, super sincère.
Ce mail n'a d'autres prétentions que de te remercier pour tout le boulot, pour ta franchise (j'ai beaucoup aimé le blog ou tu racontes ton passage 'de l'autre côté', dans le monde de la fesse....)
Bref Bravo, Merci, Continue !
(C'est un plaisir de t'avoir comme 'guide', comme 'MrLoyal' dans ces immenses contrées aux sombres recoins que constitue "le monde de la fesse".
J'ai l'impression qu'on peut compter sur toi, garant d'un peu d'intelligence, de savoir vivre, de savoir faire, de beauté... Ca fait du bien.... parce quand on voit ce qu'on voit...il y a de quoi s'interroger. Mais je m'égare.....................
Tapes dans le dos, acclamations.....
vincent"


//// bavé par |Reboot| @ 4/18/2004 02:59:56 PM

-175. Un rossignol qui chante. 

(Pour des posts comme celui-ci, il faudrait inventer une nouvelle signalétique, avec une bite en diagonale, ou avec un point d'interrogation à la place de la bite.)

Pizza seul samedi soir. Longtemps - trois semaines ? - que ça ne m'était pas arrivé. Déposé Lola chez elle dans l'après-midi. « On se voit quand ? » Silence. Aucun ne répond. « Clac » fait le sélecteur quand je passe la première. Je pars. Lola. Vingt jours vingt nuits ensemble, plus ou moins. Et la nuit dernière. Tant de choses. Je sais qu'elle lira ce gloubiboulga et je pèse mes mots. Lola. Oolala. Je suis si lourd, parfois, si sombre, tellement cynique, revenu de tout, doutant de tout, enfermé dans le mutisme. Si intimement persuadé quelquefois d'être un petit tas de crotte indigne même de l'amour d'une mouche à merde. Et cette répugnante mélancolie, cette complaisance romantique, ce goût pour l'auto-flagellation, la porte du fond, l'ombre. Comment peut-elle supporter ça ? J'ai peur. Un peu, beaucoup, passionnément.
« Elle est où ta copine ? Pas avec toi ce soir ? Ho ho, t'es amoureux, ça se voit » me dit le patron.
Un rossignol qui chante. C'est mon téléphone. « Allo ? » Lola. Je lui lis la nappe. Elle rit, elle me demande si j'ai reçu son SMS. Bisous, bisous. Dors bien. On raccroche.
Je lis son SMS.
Tout va bien. C'est juste que vivre, ça fait peur.



« Salut Jean,
Qu'on le veuille ou non, la logique qui veut que les prostituées, les
acteurs(trices) porno et autres pratiquants d'activités "répréhensible" souffrent forcément de traumatismes d'enfance implique, à contrario, que les caissières de supermarché, les fonctionnaires, les banquiers ou les ménagères de moins de 50 ans, bref, les gens "respectables", en soient exempts. Le déterminisme social remplace l'hérédité. Foutaises ! Le pourcentage de bleus à l'âme est sûrement le même partout. Chacun vit comme il peut avec ces trucs-là. Certains arrivent à s'en nourrir pour en faire quelque chose, d'autres doivent se contenter d'en souffrir, ou pire, d'en faire souffrir les autres. Combien de traumatisés chez les censeurs, les croisés et imprécateurs de toutes obédiences ?
Amitiés
François »

Enfin, un très joli lien proposé par Périhélie.
http://dialanorgasm.com/how_work.php

//// bavé par |Reboot| @ 4/18/2004 12:00:06 PM