samedi, juillet 17, 2004
-98. Samedi en famille...
Eh oui, j'ai craqué. Aujourd'hui j'aurais du être au bourreau en train de préparer la copie PAD pour C+. Mais il faisait beau, j'avais la gueule de bois en me réveillant. J'ai donc pris la moto, Lola et la direction du soleil des Yvelines.
A demain.
Bisous
vendredi, juillet 16, 2004
MERCI ANA RAGO !!!
J'ai essayé le modèle épileptique, le modèle trash, le modèle punk. J'ai fini par pondre ce modèle-ci, plus "normal". Moi j'aime. Et vous ?
CLIP ANA RAGO. 2'30"
PS : Vous découvrez ce clip avant même Ana et son producteur. Elle est pas belle, la vie ?
-99. Vous avez du courrier !
Aujourd'hui, je vous donne un petit aperçu du courrier que je reçois quotidiennement.
1. Wilfried me souhaite un bon anniversaire pour le blog n°100. Il parle
http://supermarcheferraille.free.fr/
Leur jeu : « Kill them all » est d'un goût très sûr.
2. Jim adore ce que je fais et veut devenir acteur X
3. Tamara aussi
4. Nico veut faire carrière dans le porno
5. Gael aussi
6 à 127 : des spams pour du viagra, des sites de cul, des crédits, des diplômes universitaires, des logiciels tombés des camions
128. B. cherche la même chose que Jim, Tamara, Nico et Gael. Voici son email :
« J'ai 23 ans, je suis étudiant, je vis à Paris, jusque là, rien de tres spécial. J'ai dejà visionné pas mal de films de votre production ( la encore, rien d'extraordinaire ).
Néanmoins, le monde du X m'attire un peu, non pas que mon fatasme est de faire l'amour avec pleins de filles, mais je suis jeune et un jeune a toujours du mal a se faire un peu d'argent. Je n'ai pas le meme corps que Titof ( salut a lui ) mais je me défends !
Je cherche donc à savoir comment effectuer un film amateur dans le but de découvrir un peu ce monde mais surtout et je l'avoue, pour m'aider le portefeuille. Je ne pense pas que la caméra me gene mais la théorie est elle aussi facile que la pratique...... a voir! »
129. Mon copain Jérôme, qui souffre pour devenir commandant de bord, a pris des contacts chez Pink TV pour moi.
130. Une photographe me relance pour pouvoir venir sur mes plateaux photographier des visages d'orgasme. Je ne sais pas comment l'éconduire poliment.
131. Un lecteur fidèle, Elvoid, m'envoie un long courrier obscur où il m'expose sa conception du « sur-film ». Un extrait :
« Je viens de penser à un truc super et il fallait que je vous en fasse part. Je viens de penser au travail et au sur-travail. Dans le travail d'un réal, au film, et au sur-film. Comme le moi et le sur-moi . La question, c'est si le film d'un réal c'est Jeckyll, c'est quoi le Hyde ? Un film n'est rien que la dissolution d'une envie essentielle. Une essence. C'est comme du Ricard. Une dissolution dont l'eau serait matérialisée par les concessions, même inconscientes, faites pour rendre un film comestible, digestible, par un public. L'équivalent du jeu social qui pour certains forme le paroxysme de ce à quoi l'Humain peut tendre. »
Il me jure qu'il n'écrit pas bourré, j'ai du mal à le croire..
132 & 135. Echanges de mails à propos de la réorganisation de mon internet.
136. Un très long email d'un certain François, un très gentil lecteur qui me parle de mes états d'âme, de Klapisch, de sa propre expérience créative. Un extrait :
« Ce que tu decrits dans tes gloubiboulgas, cette vision du X que tu peines apparemment a definir - ou a vendre, de nombreuses personnes parmi mes amis l'attendent, tout comme moi, depuis bien longtemps. Combien de fois je me suis retrouve avec une charmante demoiselle, jetant un oeil a la section adulte d'un loueur de video, pour etre finalement decourage par la certitude de ne trouver une fois de plus qu'une navrante presentation gynecologique ? Si tu as encore des doutes a ce sujet, rappelles toi que tu as un public, qui t'attends. Ou plutot, au vu de tes recents deboires avec C+, qui attend que tes productions puissent lui parvenir. Courage ! »
(Il est gentil, non ?)
135. Une proposition d'une boîte américaine pour traduire et commercialiser mes sites en Corée.
... Stop !
Il me faut plus d'une heure chaque matin pour éplucher tout ça.
jeudi, juillet 15, 2004
-100. Peindre tout en rose. Vite !
Je me suis fait engueuler par beaucoup d'entre vous au sujet de mon gloubiboulga d'hier. Vous n'aimez pas mes phases de vague à l'âme. Je comprends ça. Il paraît qu'on bat des records de déprimes, d'hospitalisations psychiatriques en urgence et de suicides à Paname cette saison. Tristes records. Je la ferme. « Vas-y Epictète, bourre-là cette grosse vache ! » dit Cynthia dans « Inkorrekt(e)s ». « Vas-y Biroute, fais-nous marrer au lieu de nous prendre le chou. »
Le téléphone n'arrête pas de sonner au bureau. Les nanas s'énervent. « Alors, Biroute, c'est quand qu'on tourne pour Explicite ? » Ca vient, les filles, ma caméra frétille déjà, affûtez vos clitos et vos pointes de seins, on va faire des tas de bêtises avec qui vont faire hurler les cons et rêver les gentils en peignant de rose leurs écrans d'ordinateur lors de leurs nuits d'insomnie !

Hop ! Encore une pub pour wwww.wanagro.com. Il est trop bien ce site !
mercredi, juillet 14, 2004
-101. Attendre...
Mise au point difficile hier soir avec Lola. Il va falloir que je me remette à faire le biroute pour ma production web et gonzo. Que je réserve une part de ma libido aux filles que je vais filmer et photographier. Comment concilier ce boulot, cette infidélité-là avec une vie à deux ? Je me suis endormi troublé et, bien sûr, à trois heures : insomnie. Je me suis réveillé en repensant à Cedric Klapisch, lorsqu'il est passé au bureau, il y a quelques années, pour chercher le casting de sa parodie de X pour la campagne préservatif sponsorisée par Canal et le ministère de la Santé. Et, avec cette glaciale lucidité des nuits sans sommeil, je me suis vu comme lui a probablement du me voir : un jeune con loin du monde réel, ayant renoncé à son intelligence au profit de sa libido, prenant les hardeuses pour des actrices, ses pornos pour des films, son travail pour une ouvre, sa bite pour un stylo. J'imagine qu'il a fait ce jour-là une amusante plongée ethnologique, mais qu'il n'a sans doute pas eu l'impression de rencontrer des gens dignes d'autre chose que d'un intérêt scientifique. Ai-je vraiment, il y a dix ans, renoncé à mon intelligence au profit de ma libido ? Pas si simple. La vérité est plus mitigée, bien sûr. Et aujourd'hui, quoi qu'il en soit, il est trop tard pour se remettre en question, il faut gagner, sortir par le haut et prouver que ce chemin n'est pas un cul de sac. Elle est là, mon étincelle de Zeus.
Vous vous souvenez de la fin de « Porno blues » ?
« Dis, monsieur Dieu...? J'honore tes enfants en les montrant en train de s'aimer, non ? Alors, si j'offrais au monde la plus belle sodomie qui ait jamais été tournée, tu crois que tu pourrais faire quelque chose pour moi ? »
mardi, juillet 13, 2004
Rigolo.
WANAGRO !
Indispensable !!!
www.wanagro.com
-102. Faire-part de mariage.
P. et I. sont deux industriels. Ils m'ont contacté plusieurs fois, par mail, en me proposant leurs services, leur assistance, de l'argent. Je me méfie toujours un peu de ces propositions-là, elles émanent en général d'hommes pas respectables qui cherchent seulement à s'assurer un stock de soirées chaudes et de filles prêtes à les sucer. Mais P. et I. insistaient. Ils semblaient sérieux. Je les ai rencontrés pour la première fois au début de l'année. Mon âge, plus ou moins. Ils nous racontent qu'ils ont extrêmement bien réussi dans l'industrie mais qu'ils méprisent leur milieu professionnel qui est majoritairement composé de bandits, de pollueurs, d'opportunistes sans culture, sans idées, seulement mus par l'appât du gain. Lui, ancien électronicien, a démissionné de l'armée de l'air le jour où il a réalisé à quoi servent les avions qu'il était chargé de faire voler. Elle, ingénieur surdiplômée, femme de tête sous des apparences de petite nana placide. De quoi parle-t-on lors de cette première rencontre ? De fric ? De capitalisation ? D'investissements ? Non. De notre nature de mammifères, de désir, de plaisir, de censure, de José Bové et des altermondialistes, d'Epictète et d'Epicure.. Ils disent très simplement qu'ils ne veulent pas finir leur vie professionnelle dans l'industrie et qu'ils souhaitent employer les sous qu'ils ont gagné à entrer dans des mondes qui leur plaisent, à ouvrer dans des domaines qui leur conviennent philosophiquement. Des terroristes, qui méprisent les banques et les institutions, dissimulés sous les habits rassurants de leur réussite industrielle. Je leur plais, à ces gens extraordinaires.. On s'est reniflé les fesses durant trois mois. Et puis hier, finalement convaincus, jetant les masques, on a décidé de se marier. Ils vont m'apporter des sous, du savoir-faire, leurs compétences en organisation pour que je puisse enfin, après dix ans de galère et de surplace, voler plus haut, plus vite et plus loin.
John B. Root labélisé ISO...
On va peut-être enfin pouvoir bosser ici, griller les étapes, conquérir des publics, faire des films. Peut-être. Aujourd'hui j'y crois un peu. Et c'est bouleversifiant.
« Ben ça alors. »
(C'est ce qu'elles disent toutes)
J'ai fêté ça au Goyavier hier soir avec Q., Gweltaz, Blutch et Lola. Beaucoup de whisky, beaucoup de piment. Aujourd'hui j'ai mal aux boyaux et c'est bon.
lundi, juillet 12, 2004
-103. On peut pas plaire à tout le monde...
http://www.hautetfort.com/slothorp/billets/11865/
Hi hi, quelle volée de bois vert j'y reçois ! Ce type, que je ne connais pas, a apparemment passé une soirée en ma compagnie il y a trois ans, chez un ami commun. J'étais accompagné d'Ally, de Titof et de Loulou, semble-t-il. Comme ce type m'a haï ! C'est impressionnant. Le pauvre Slothorp n'est pas le seul que j'ai fait sortir de ses gonds, lisez, dans « perdu d'avance » de Jérome la perruque, un autre blog,
(http://perso.wanadoo.fr/perdu-davance/textes/la%20d-root.htm)
l'impression que j'ai laissé à un autre gars, dépressif lui aussi.
C'est curieux, l'impression qu'on laisse aux autres... C'est plutôt amusant.
Désolé de vous avoir énervé, les garçons. Je vous rassure, je ne suis pas un gros con, je suis juste un médiocre, comme vous, qui souffre d'insignifiance et qui se hisse sur la pointe des pieds pour faire semblant. La différence entre nous ? Je n'éprouve pas le besoin de chier sur les gens que je croise pour justifier mon existence.
Allez, on continue...
dimanche, juillet 11, 2004
-104. Entre-deux.
On en est où ? Je souffle un peu. Hier, j'ai procédé aux coupes demandées par Canal, j'ai fait une VHS qui partira par coursier demain matin. Il me reste encore à monter le clip que j'ai promis à Ana Rago. Ca m'occupera en attendant le verdict du service juridique de C+. On reparlera de cette histoire mais plus tard, si vous voulez bien.
Ensuite ?
Ensuite, après cet épisode créatif, il faut que je remette ma petite entreprise en marche. Relancer le web, trouver des solutions pour mettre une fois pour toutes mon business à l'abri des aléas de ce marché si ingrat. J'ai 45 balais et, si je ne veux pas vieillir indigent, il faut que je me secoue un peu. Le principe de réalité, vous connaissez ?
Dîner délicieux hier soir, en terrasse au « Petit Porcheron » avec Titof, Loulou, Q. et Lola. On s'est terminés à l'appart où le fauteuil bleu a eu beaucoup de succès. J'ai ouvert quatre nouvelles courses sur Mario Kart. Entr'acte bienvenu. Ce matin, on s'est fait une grande balade au marché d'Aligre avec Lola. On en a ramené des fruits et des fromages merveilleux qu'on a mangés pendant que Titof dormait sur le canapé. Ca avait un air de vacances... A l'heure où j'écris ces lignes, il dort encore ; il est en plein baby blues de ses deux derniers tournages. Je lui ai promis qu'on produirait « Ti'touch n°2 » dès le mois de septembre. Va encore falloir bosser.
Allez, on souffle et on se fait des bisous.
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