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chronique légère, aphrodisiaque et digeste: écrite un jour pair, avec alcool.

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chronique que tu lis si tu veux mais que tu te plains pas d’avoir mal à la tête après: écrite un jour impair, avec alcool.

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samedi, novembre 15, 2003

-331. Affronter la mère de Grégoire. 

Ouala le gloubiboulga de dimanche, un jour à l'avance. C'est la seconde nouvelle de "Xperiment". (Il y en a quatorze). Cette histoire était collée sur les images de Francesco Malcom. (Je ferai une chronique sur Francesco un de ces jours parce que j'adore ce gars-là...)

« Mon copain de fac, Grégoire, habitait une grande maison bourgeoise en banlieue. Ses parents avaient plein de fric. Son père était un homme d'affaires international, tout le temps en voyages et sa mère était un ancien top model. Je suis allé chez lui une seule fois. Je m'en souviendrai toujours. On a passé la soirée à s'ennuyer devant la télé. Et puis il est allé se coucher en me disant de prendre la chambre d'amis. Je suis monté à l'étage. Sur le palier, il y avait sept portes. J'ai trouvé la salle de bains sans problème parce qu'il y avait une petite plaque d'émail représentant une baignoire vissée sur la porte. J'ai pris une douche, je me suis lavé les dents, j'ai enfilé un peignoir. Mais laquelle des six portes restantes était celle de la chambre d'amis ? J'ai ouvert la première, au hasard et je suis tombé sur la chambre des parents. Sur le grand lit, il y avait la mère de Grégoire, allongée, complètement nue, qui était en train de se masturber avec un petit gode en plastique doré. C'était la première fois que je voyais une femme se masturber. Ailleurs que dans les films pornos, je veux dire. Ca m'a tellement surpris que je suis resté là, dans l'ouverture de la porte, immobile comme un lapin dans les phares d'une voiture. La mère s'est redressée, elle m'a regardé, elle a souri, elle m'a demandé d'approcher. « Tu es le nouveau copain de Grégoire ? elle m'a dit. Tu es plutôt mignon. Ferme la porte et approche » J'ai fermé la porte de la chambre derrière moi et j'ai marché jusqu'au lit avec l'impression de rêver. La mère de Grégoire devait avoir une quarantaine d'années, elle avait un corps merveilleux, musclé, bronzé, avec des rondeurs là où il faut et une peau qui ressemblait à du satin. Toute la chambre sentait son parfum. Elle s'est levée, nue et elle a ouvert mon peignoir, elle a regardé mon corps, en prenant son temps. Elle a dit : « Ca va ». Puis elle m'a enlevé mon peignoir et m'a demandé de m'asseoir sur le lit en face d'elle et de la regarder. J'ai fait ce qu'elle me demandait. Elle a écarté les jambes face à moi, elle a repris son petit gode doré et elle a recommencé à se pénétrer avec. J'étais fasciné. « Qu'est ce que tu attends ? elle m'a demandé. Fais comme moi. » On s'est masturbés face à face sur le grand lit. Elle regardait ma queue, je regardais sa chatte. Je me disais, c'est idiot, que mon copain Grégoire était sorti par cette chatte, à sa naissance et que moi, j'avais une terrible envie d'y rentrer. Elle a joui avant moi. Puis elle m'a demandé de venir au-dessus d'elle, elle a pris ma queue dans sa bouche et elle m'a fait une gorge profonde. J'ai pas tenu longtemps, c'était la première fois qu'on me faisait un truc comme ça, j'ai éjaculé presque tout de suite, sur ses seins, sur son ventre, sur son visage. J'en ai mis partout, un vrai désastre. Elle a souri, elle a essuyé le sperme sur son corps avec ses doigts, puis elle a léché ses doigts en souriant, elle m'a tendu mon peignoir et m'a dit de partir. Je suis sorti de la chambre. J'ai pas pu dormir de la nuit.. Je me suis encore masturbé quatre fois de suite en repensant à elle. Je ne suis jamais retourné chez Grégoire. J'ai jamais osé affronter à nouveau sa mère."


//// bavé par |Reboot| @ 11/15/2003 12:01:18 PM

-332. Le robinet à plaisir 

C'est un jeu fascinant. Ca s'appelle le jeu du casting. La fille est devant vous, vous la filmez, vous lui parlez. La fille est habillée, méfiante, dans l'attente. Elle ne sait pas exactement ce que vous voulez d'elle et ça l'inquiète. Pourtant elle est venue. Elle est là, face à l'objectif.



Peut-être l'avez-vous abordée dans la rue, peut-être a t'elle répondu à l'une de vos annonces. Quoi qu'il en soit, elle est allée trop loin pour reculer, elle est décidée à jouer à votre jeu. Vous savez très bien ce que vous attendez d'elle. Vous êtes un voyeur sadique. Votre plaisir consiste à soumettre cette fille, à vaincre ses résistances, à l'amener à s'offrir totalement, à jouir devant vous, pour vous. Mais vous êtes quelqu'un de raffiné. Les soumissions et les humiliations misogynes habituelles dans le porno, sur le web ou ailleurs vous indisposent. Vous laissez les « ouvre ton cul, salope ! » les « t'aimes ça, qu'on te traite de chienne ? » aux grossiers et aux imbéciles. Vous obtiendrez le même résultat avec des mots fleuris, des sourires et toute l'apparence d'une parfaite civilité. Le jeu commence, vous avez du métier, vous connaissez les techniques. Vous la flattez. Votre voix est douce. « Tu es belle », « Quelle est la partie de ton corps que tu préfères ? », « Tu te caresses, quand tu es seule ? », « Ferme les yeux, oublie-moi ».



La température monte doucement. Exercice d'hypnose. Ne jamais arrêter de parler, étourdir sa victime sous une pluie de mots doux, briser sa pudeur pas à pas. Et puis provoquer l'instant magique. Ouvrir le robinet à plaisir. Assister, triomphant, à la capitulation de la belle. C'est un mystérieux basculement. Avant, elle est farouche. Après, elle est folle. Toutes précautions oubliées, elle veut jouir, tout donner, perdre au jeu, se perdre et se soumettre. C'est un jeu dangereux. Il faut se garder d'en abuser, d'aller trop loin. C'est un jeu merveilleux. Ca s'appelle le jeu du casting. Ca ressemble à la vie.



"Quelle est la partie de ton corps que tu préfères ?"

//// bavé par |Reboot| @ 11/15/2003 10:41:44 AM

vendredi, novembre 14, 2003

-333. Leurs orifices humides offerts à la bestialité  

Derrière son bureau, le psychiatre a l'air songeur. Il essuie ses lunettes au revers de sa blouse blanche. Tousse pour masquer sa perplexité. En face de lui, dans le fauteuil opposé, jambes et bras croisés dans une posture d'autorité presque impatiente, le malade attend la suite. « Je vais faire un dernier test , dit le médecin. Regardez bien ce dessin et dites-moi ce que vous voyez. » Le malade jette un regard rapide à la feuille imprimée, hausse mollement les épaules. « C'est un carré, répond-il. Un carré de quatre ou cinq centimètres de côté. »
- Oui. Nous savons tous les deux que c'est un petit carré. Mais laissez-vous aller au jeu des associations. A quoi ce carré vous fait-il penser ?
- Hein ? Ah oui, je comprends... Eh bien, euh, c'est une cabane. Ca vous va ?
- Très bien. Une cabane. Quel genre de cabane et que trouve-t-on à l'intérieur ?
Le malade réfléchit, puis, avec un rictus de dégoût : « D'accord, docteur, vous l'aurez voulu. C'est une cabane de jardin, en bois, construite au fond d'une friche, dans une banlieue pauvre. On voit bien que l'homme qui habite ici n'aime pas le jardinage. La cabane est entourée d'orties, de ronces et de plants de tomates morts. Il y a des outils sur le sol. Pelles, pioches, scies. Et des amas de terre retournée un peu partout. »
- Intéressant. Et dans la cabane ?
- Vous ne devriez pas me forcer à raconter ça, docteur, c'est ignoble... Il y a une petite fille. Treize ans, quatorze ans. Nue, attachée sur le sol boueux avec des cordes trop serrées.
- Et ?
- Et l'homme est à côté d'elle. Il l'a déjà violée deux fois. Il n'a plus envie de recommencer. La petite fille ne l'amuse plus. Il s'apprête à l'assassiner à présent. Quand il l'aura tuée, il l'enterrera dans le jardin avec ses autres victimes.
Le médecin avale péniblement sa salive. Tousse encore une fois. Il est inquiet, à présent. « Et c'est tout ? dit-il. » « Oui. C'est tout. Il n'y a rien d'autre dans ce dessin. »
- Je... Bon... Passons au test suivant. Que voyez-vous ici ?
Le médecin a posé sur le bureau une seconde feuille imprimée au centre de laquelle se trouve un carré d'une dizaine de centimètres de côté. La malade y jette un oil. Il a un haut-le-cour.
- C'est... C'est immonde, dit-il.
- Qu'est ce qui est immonde ?
- Mais.. Ce dessin. Vous voyez bien, non ?
- Racontez-moi.
- C'est une très belle maison bourgeoise dans un parc. Il fait nuit. Dans la maison, il y a de la lumière et de la musique très forte. Vous savez, de ces musiques qu'affectionnent les jeunes en banlieue, répétitive, absurde, violente, comme dans les... les...
- Les « raves » ?
- C'est ça. Je m'approche de la fenêtre et je regarde. C'est scandaleux. Ils sont au moins cinq ou six jeunes là-dedans. Il s'agit de la fille des propriétaires et de ses amis qui profitent de l'absence des parents pour se livrer à la débauche. Ils boivent de la bière, ils fument du haschich. Les filles sont nues avec de longs cheveux blonds qui leur tombent jusqu'aux fesses et des tatouages et des piercings et elles ont des corps... euh... vous savez, comme dans ces films, avec des seins très gros et des.. euh, des... vous voyez bien... des ventres, des pubis épilés. Les garçons aussi sont nus. Ils ont des sexes énormes. Ils prennent les filles dans toutes les positions, ils les baisent comme des animaux sur les bergères Louis XIII, sur les tapis persans, et les filles aiment ça, elles poussent des cris épouvantables et elles avalent le sperme des garçons en riant et en renversant de la bière sur la table en acajou et ils sont tous si obscènes, et ils sont l'air si affreusement heureux... Oh quelle horreur !
- On continue ?
- C'est douloureux, docteur...
- Un dernier essai. Que voyez-vous ici ?
Le médecin a posé sur son bureau une dernière feuille sur laquelle est imprimé un carré de vingt centimètres de côté. Le malade pousse un cri, se lève.
- Docteur, vous êtes un malade !
- Mais pourquoi ? Calmez-vous, je vous prie... Infirmière !!!
Le malade ne se calme pas, il se débat pour empêcher le psychiatre de l'approcher. Il crie.
- Mais regardez, docteur, regardez vous-même !!! C'est un lupanar !!! Un bordel sur quatre étages !!! Il y a des femmes partout ! Nues, ou en lingerie ! Des femmes dans toutes les chambres, livrées à la débauche la plus écoeurante, dans des positions scandaleuses, avec tous leurs orifices humides offerts à la bestialité des clients qui courent d'une chambre à l'autre, leurs pantalons aux chevilles, en buvant du champagne. Même le pianiste nègre se fait faire une fellation. Il y a des femmes entre elles, des hommes entre eux et... »
Il crie à présent. « Docteur vous êtes un monstre, un danger public, un pervers !!! Lâchez-moi, lâchez-moi, au secours !!!! » L'infirmière, qui vient d'entrer dans le bureau, a le plus grand mal à aider le psychiatre à maîtriser son patient. Ils parviennent enfin à lui enfiler sa camisole de force et à le sortir du bureau.
Le calme revient.
- Qui c'était ? demande l'infirmière.
- Un responsable de la commission de censure, répond le médecin.
- Vous lui avez donné quoi ? Six mois d'arrêt de travail pour dépression ?
- Non. J'ai reçu un coup de téléphone. Il reprendra demain. Il paraît que dans son métier, des états comme celui-là ne sont pas gênants.



"C'est scandaleux!"

//// bavé par |Reboot| @ 11/14/2003 10:52:57 AM

jeudi, novembre 13, 2003

-334. Au temps où les faux culs sont la majorité. 



C'était l'anniversaire de Loulou, hier soir. 28 ans, déjà. Quand je l'ai connue, à l'époque de « Concupiscence », elle n'avait que 21 ans. La vie est un effrayant toboggan, ces sept années sont passées à la vitesse d'un week-end et si je devais les raconter, il me faudrait 3000 pages... Elle était bien, la fête. Plein de gens différents, Ally Mac Tyana de retour de couches, des gens de la musique, des gens du cinoche, des inconnus, des rappeurs, Ingrid, Junior, et Tia qui se bécotaient et prenaient un acompte sur la scène qu'ils tournent aujourd'hui ensemble, Taka Sakabe, le peintre, qui s'émerveillait en réalisant pour la première fois la relation étroite qu'entretiennent Eros et Thanatos en Occident. Rien que des fêlés adorables. Bon anniversaire, Loulou !



Dans la rubrique : « plus je deviens vieux, plus j'aime les gens qui m'aiment », voici le courrier que je viens de recevoir.
«Bien le bonsoir, Monsieur Biroute !
Je suis vos péripéties depuis ce jour de la fin du vingtième siècle, où une voix affable, un peu hésitante peut-être, mais néanmoins passionnée, qui répondait à un interviouveur radiophonique, avait attiré mon attention. Plus tard, une lettre, adressée à une Ministre (entretemps retombée dans son anonymat choucrouteux) vint à être publiée dans la presse : hénaurme ! Ca fleurait le canular, et pourtant... Vint ensuite un bouquin, que je récupérai en solde, le sauvant par-là même du pilon... Et puis, et puis... Raccourci temporel : Octobre 2003 - ça y est, le site nouveau du cru J.B.R. est arrivé !!! Et c'est une sacrée bonne surprise. Cyber-Biroute (rebaptisé pour l'occasion Reboot) dégaine son clavier et nous gratifie d'un blog, pardon.... gloubiboulga où il déverse ses humeurs quotidiennes. Et que celles-ci marquent midi ou six heures, à vrai dire, on s'en fout pas mal. Ce qui importe, c'est qu'en ces temps pas franchement guillerets (cherchez le jeu de mots), B. Root l'ouvre grand. "Au temps où les faux culs sont la majorité, Gloire à celui qui dit toute la vérité " disait le grand Georges. Ainsi soit-il.
--Paul LUX »

Je ne connais pas se Monsieur Lux, mais c'est quand il veut, où il veut pour boire un ouiski ensemble.



Et puis, il y a Ghorghor qui a dit plein de choses gentilles sur cette page dans son propre blog. http://www.feedthetroll.tk Merci, Ghorghor !

//// bavé par |Reboot| @ 11/13/2003 01:22:58 PM

mercredi, novembre 12, 2003

-335. Marilyn Jess. 

Un peu de courrier...
« Salut, je viens de lire ton article sur Piotr Stanislas. Voila un dinosaure du X comme on en fait plus. Mais ce n'est pas sur les qualités bandulatoires sur Piotr que je vais réagir, non. Tu parles au début de films dans lesquels il a joué notamment avec Marilyn Jess. Alors voilà ou remontent mes premiers rapports avec le X... Marilyn Jess. Au temps ou je regardais les pornos de Canal + en douce. Canal qui diffusait tous ces vieux films ou évoluaient Alban, Lahaie, Allan, Olinka et surtout Marilyn Jess. Une question me taraude l'esprit...que devient elle ??? (les autres on a temps en temps de leurs nouvelles mais elle ...pas un mot). Si tu as une réponse....je serai ravi d'en être informé. Ah au fait....la scène ou Piotr se taille une pipe tout seul se trouve (j'en suis à peu près sûr)dans "adorable lola" avec Marilyn Jess justement (le titre m'est revenu en voyant la jaquette du dévédé, je me suis rappelé de tout le film, notamment une scène de sodo avec la belle Marilyn). C dans un train, il est sapé en prêtre et se turlutte tout seul.
Il est possible que je me trompe mais j'en doute.
Continuons le combat ! »


Marilyn Jess ? Je sais pas si c'est un secret ou non. Elle va très bien, elle est mère de deux enfants, elle est mariée à Michel Barny, réalisateur de pornos de l'époque bien connu. Elle est au moins aussi belle que lorsqu'elle avait 20 ans et elle a une pêche incroyable ! Ah là là, Marilyn ! Qu'est-ce que j'ai pu être ému par cette fille-là ! Elle a exactement mon âge donc, quand j'avais 18 ans et que je fréquentais les cinémas pornos, elle avait 18 ans aussi. Elle était la fille de mes rêves, la merveille des merveilles... Pour l'ado mal dans sa peau que j'étais à l'époque, elle était tout simplement fascinante. Je crois que c'est exact : « Adorable Lola ». Encore un film de Gérard Kikoïne, me semble-t-il. Gérard, Patinette, Didier, je dis pas de bétises?



Tiens, puisque j'ai pas de photos de Marilyn, je vous en mets une d'Ally. Encore une jeune et belle mère de famille...
//// bavé par |Reboot| @ 11/12/2003 12:03:16 PM

mardi, novembre 11, 2003

-336. Stan Piotr. 

Quel âge a-t-il, Stan ? 50, 55 ans, plus ? Et comment s'appelle-t-il réellement ? Stan Piotr ? Piotr Stanislas ? Je savais peu de choses sur lui, je me souvenais de sa silhouette athlétique et de son humour nonchalant dans quelques pornos des années 70 et 80. Dans « vacances à Ibiza » de Kikoïne (avec la somptueuse Marilyn Jess), il prenait des bains dans les billets de banque et se tapait des belles filles au soleil. Et quel est le nom de ce film dans lequel il réussissait cette performance incroyable de se faire une auto fellation dans un compartiment de train ? Je savais qu'il tournait encore, et qu'il gérait un sex-shop de la rue Saint-Denis, qu'il aimait autant les filles que les garçons. Un soir, pendant le tournage, Titof et moi lui avons téléphoné pour savoir s'il accepterait de faire une apparition dans « Ti'touch ». Il a répondu oui tout de suite. Parfait. Cela nous faisait trois guest stars : Ovidie, Charlie O. et Stan. Mais qu'allions-nous lui faire faire ? « Bof, nous dit-il, on trouvera bien quelque chose... Vous n'avez pas quelqu'un qui pourrait me faire une pipe ? Ou un joli petit cul avec lequel je pourrais m'amuser ?... L'argent ? Pas de problème, donnez-moi un peu ce que vous voulez, je ne fais pas ça pour m'enrichir, c'est juste pour le plaisir. » On l'a installé sur un fauteuil, dans un coin du plateau, sans trop savoir ce qui allait se passer. Avec sa gueule de tueur de la mafia russe, de vieux marin polack, son cou de taureau et la toison rousse qui garnit ses épaules et sa poitrine, il nous impressionnait tous un peu. Taurus, l'un des acteurs du film, qui n'avait rien à faire et qui assistait à la scène, vint me trouver et me dit : « Si vous voulez, John et Titof, je peux lui faire une pipe. Mais je suis un actif, moi, il faudra pas qu'il essaie quelque chose... » Va pour la pipe. On a commencé à tourner comme ça. Il y avait, dans la scène, le couple d'amoureux perdu dans le blanc au fond, Charlie O. qui jouait du piano au milieu, et, au premier plan, Stan qui se faisait sucer. On a pas vraiment compris ce qui se passait, mais, au bout de cinq minutes, Taurus avait baissé son pantalon, et se faisait sodomiser en poussant des petits cris de fille ravie. Ce n'était pas prémédité, c'était juste le fruit de la formidable puissance sexuelle de Stan, juste une histoire d'hormones, de phéromones, de désir et de jeu. J'adore quand les choses se passent comme ça, que les actes sexuels ne sont pas imposés par le scénario, mais qu'ils sont improvisés et dictés par le plaisir. Après la scène, Stan puait la transpiration comme un ouvrier sur un chantier, il n'avait rien perdu de son flegme, il a posé un baiser sur le front de Taurus, lui a dit : « c'est bien, tu as fait une bonne scène. » Stan Piotr, 55 ans, bête de sexe. Pas une fois on ne l'a vu s'astiquer, ou peiner pour se remonter la teub et, dans l'interview qui a suivi, il n'a parlé que de désir, de complicité, de dialogue... Les jeunes générations de hardeurs n'ont qu'à bien se tenir.
Post-scriptum. C'est ce soir-là que je me suis cassé le poignet en tombant de l'échelle. Le lendemain, à 10 heures, Stan est venu à l'hôpital pour prendre de mes nouvelles. On s'était juste fréquentés quelques heures et il se comportait comme si on était des amis de longue date. Pas mal, non ?



Stan et Taurus. Une affaire de phéromones...
//// bavé par |Reboot| @ 11/11/2003 11:14:39 AM

lundi, novembre 10, 2003

-337. Reconnaissance de gros mots. 

Dans son dernier roman, David Lodge mettait en scène un universitaire qui dictait ces textes avec un logiciel de reconnaissance de la parole. D'après lui, ces logiciels étaient très au point est très amusants à utiliser. Jusqu'ici, pour pallier à mon poignet cassé, j'avais recours aux services de copines qui tapaient à ma place. Pas très pratique et un peu cher pour moi. Je suis donc allé à la FNAC, j'ai cassé ma tirelire et acheté l'un de ces logiciels. C'est terrible ! Ahurissant ! Bref, ça marche. (« Ca me troue le cul », dit JeanCri assis à côté de moi) Gadget ?... Pas sûr. C'est vraiment efficace. Bien sûr, le machin commet des erreurs. Par exemple si je lui dis : (là, je suis obligé de taper moi-même avec l'index de ma main gauche) « si 6 scies scient 6 cigares, 606 scies scient 606 cigares », il écrit : « si 6666 cigares, six ans 666 606 cigares » Il faut dire que la langue française est une vraie horreur... Il faut 12 ans à un enfant pour arriver à ce niveau-là. Ça me donne envie d'inventer un film dans lequel le héros se servirait d'un logiciel comme ça et passerait son temps à dicter des textes dans un micro. Un roman en temps réel, en quelque sorte. Pour le moment, j'apprends tous les gros mots de mon catalogue au zinzin. Il en reconnaît déjà un bon nombre. J'ai l'air malin, assis derrière mon bureau, avec le casque sur la bouche, en train d'articuler soigneusement mes phrases et les ponctuations qui vont avec. Heureusement que le ridicule ne tue pas... À suivre.



Tiens, voici un fond d'écran amusant. Il est en 1024 sur 768 pixels. Attention, il fait un peu mal aux yeux !
//// bavé par |Reboot| @ 11/10/2003 12:38:58 PM

dimanche, novembre 09, 2003

-338. Un électron sur les fils du réseau 

J'ai reçu trois courriers me demandant où on pouvait se procurer les nouvelles érotiques qui accompagnaient les scènes de sexe de mon film: "Xperiment". Ben, nulle part. Du coup, je les publie ici. Cadeau. Ca, c'est l'histoire qui était lue par Ovidie.

« J'avais dix-neuf ans et je me réservais pour le grand amour. Pour Noël, mes parents m'avaient offert un ordinateur. Mon ordinateur. Cette nuit-là, comme les autres nuits, je m'étais enfermée dans la chambre pour bavarder sur Internet avec des amoureux anonymes. J'aimais ces dialogues câlins ou sexuels, ces amoureux transis, ces solitaires qui passaient comme moi leurs nuits dans la lumière bleue de leurs écrans à rêver de l'amour parfait. Mais cette nuit-là, j'étais tombé sur un amoureux encore plus beau que les autres. Son pseudo sur le chat, c'était « Rimbaud75 ». Ah ça, il était câlin. Il écrivait bien, il disait des choses tendres, drôles et douces, il citait des poèmes, il m'émouvait. Alors, pour lui, j'ai branché ma webcam. Je voulais qu'il me voie. Quand il m'a vue, en chemise de nuit, dans la lumière douce de ma lampe de chevet, il s'est mis à écrire des textes encore plus tendres et plus câlins. Il m'a dit que j'étais la plus extraordinaire créature sur Terre, que j'étais une reine, une vestale, une déesse et qu'il se prosternait à mes pieds, foudroyé par tant de beauté. C'était juste ce que j'avais envie qu'on me dise, bien sûr. Alors, quand il m'a demandé, avec douceur et timidité, de lui montrer ma poitrine, je l'ai fait. J'ai laissé glisser ma chemise de nuit et j'ai approché mes seins nus de la caméra. En réponse, il m'a écrit qu'il pleurait sur son clavier devant tant de perfection et que mes seins étaient des globes parfaits, créés pour rendre les hommes malheureux. Il pensait que j'étais un ange, un visiteur d'une autre planète naviguant comme un électron sur les fils du réseau. Il était amoureux. Alors, je lui en ai montré plus. Je me suis mise nue devant lui. Complètement nue. Oh, il était si gentil. Il m'a écrit qu'il rêvait de toucher mon corps, chastement, comme on touche une ouvre d'art. Il voulait me voir dans le plaisir. Je me suis caressée devant la caméra. Pour lui, et pour la première fois, à cause de son amour si beau, si pur, j'ai écarté le jambes devant ma webcam et j'ai plongé mes doigts en moi en imaginant que c'est lui qui me le faisait. Puis il m'a demandé, toujours avec douceur et timidité, de bien vouloir me pénétrer pour qu'il puisse s'imaginer en train de me prendre. J'étais vierge, mais je l'ai fait. J'ai pris la brosse à cheveux qui se trouvait sur mon lit et je me suis dépucelée avec le manche, pour lui. J'ai joui, très fort, en rêvant qu'il me faisait l'amour. Quand je me suis redressée, il y avait, sur l'écran, dans la fenêtre du chat, ce texte, qu'il avait écrit avant de se déconnecter : « Ah ah ah, quelle sacrée salope tu fais, la Sainte Nitouche ! Mes trois copains et moi, on s'est bien marrés à te regarder. Merci ! Nettoie ta brosse, elle peut encore te servir, nous on va se chercher une autre poulette dans ton genre pour se finir. Lol ! »



Ovidie dans "Xperiment". J'aime bien cette nana même si, je sais pas pourquoi, elle a toujours eu des rapports un peu compliqués avec moi. On m'a dit qu'elle arrêtait le X. C'est con, elle faisait ça bien... Bisous, Ovidie.
//// bavé par |Reboot| @ 11/9/2003 12:20:18 PM