samedi, mars 06, 2004
-215. Poésie bruxelloise.
« Encore un préjugé vaincu ! »
Disait en soupirant Sylvie
Quand j'enfilai son trou du cul
Pour satisfaire à son envie.»
(Pierre Louys)
Le gloubiboulga d'aujourd'hui a été écrit hier. Je prends ce matin le tégévé pour Bruxelles. Je vais postuler pour une statue en plâtre doré. Ils seront peut-être assez gentils pour m'en filer une...? A quel titre ? Meilleur réal, meilleur film ou meilleur scénar pour « Une nuit au bordel »? Meilleure contribution artistique du trou de balle français ? Meilleur cyclothymique européen ? Meilleur désespoir masculin (comme disait Titof) ? On verra bien. C'est toujours amusant, Bruxelles. Le rendez-vous mondain du porno franco-bénéluxo-germano-italien, sous la haute administration del grande mafioso simpatico Giancarlo Bini, avec ses starlettes en strass et airbags apparents qui se prennent toutes pour le sel de la Terre, ses tournages dans les chambres, ses grands et petits talents qui se congratulent avec d'admirables sourires de faux-culs, le dîner de gala et la distribution interminable de centaines d'awards, les bruits de couloir, les retrouvailles. Et puis il y a le salon. Les Belges sont beaucoup plus décoincés que nous. Ils y viennent en couple, avec Madame qui déambule dans les allées en montrant ses fesses après avoir laissé ses vêtements de ville à l'accueil, avec les stands de piercing, de tatouage, de gadgets sexuels ou de fringues affriolantes, les empilements de cassettes et de dvd de cul, les strip-teaseuses qui font l'animation dans les buvettes. Je vous ramènerai des photos. Tiens, pour être encore une fois gentil avec vous, je vous offre le petit reportage que Loulou s'était amusée à tourner durant le salon de l'an dernier. Cette année, Loulou reste à Paris. Je serai accompagné par N., vous savez, la somptueuse qui me fait tellement peur. Aïe aïe aïe !

La somptueuse.
vendredi, mars 05, 2004
-216. Asinus asinum fricat.
Combat d'egos, ce soir, à la pizzeria. « Moi Je, Je pense que, Personnellement Je, c'est Moi qui paie, Je sais que Je, Je crois que tu. J'ai écrit un livre et ça M'intéresse beaucoup d'avoir le feed-back de Mes lecteurs. Moi, Pennac, c'est le premier bouquin que J'ai lu de Ma vie, à 28 ans. Je trouve ça génial, quel rythme !... J'aime, J'aime pas. » Et ils prennent des poses d'artistes. Apparemment dans la musique... Messieurs mesdames, bonne soirée. Désagréables cons ordinaires, obsédés par ce « moije » absurde et par l'absolue, la vitale, la terrifiante exigence de l'auto-gratification. Asinus asinum fricat.
Et toi, ton ego, mon gros John, y va comment ?
Bof, Ni plus ni moins distendu que d'habitude. Je me soigne au Valpolicella.
Je vais demander à Klute de m'aider à améliorer la signalétique de cette page. Puisque, la plupart du temps, j'écris bourré, autant que ça se sache. On va rajouter une icône pour signaler : « écrit bourré » ou « écrit sobre ». Je vous préviens, les pires textes seront forcément les : « jours impairs / écrit bourré ». Oula oula !
Parfois j'envie ceux qui se sont trouvé une passion qui permet l'artisanat fauché. Les écrivains, les peintres, les graphistes, les musiciens, les collectionneurs de coquillages et les architectes en allumettes. Dans l'audiovisuel, mon métier, tout est hors de prix. Matos, salaires. Pas question de jouer au cinéma d'auteur et de travailler dans une économie de court-métrage. Tant que je signe John B. Root, je ne serai jamais subventionnable (nananananèèèère !) et je me sens incapable de demander à mes actrices de se faire sodomiser en participation. Dans ces conditions-là, si je veux bosser, il faut que je me batte. Je me bats.
Normalement, si tutto va bene, si aucune imprévisible catastrophe ne vient altérer le cours des choses - et le Grand Sublime sait à quel point j'ai l'habitrude des catastrophes et des emmerdements - dans quelques jours, je saurai si un gros développement sur le web pour lequel je bosse depuis un moment verra le jour. Pourquoi je vous raconte ça alors que je sais pertinemment que tout ce qui touche au web vous intéresse autant que mon premier suppositoire ? Because cette opération-là, si on l'ajoute au succès espéré des chantiers en cours, va obliger ma petite entreprise à faire l'acquisition de jouets techniques formidables et hors de prix. D'extraordinaires outils à fabriquer des images et à raconter des histoires qui me permettront, si j'organise bien mon temps, tous les délires. Télé, cinoche, effets spéciaux, docus, clips. Je pourrai tout faire en artisan sans rien réclamer à personne. L'autoproduction, l'autarcie créative. Quel incroyable luxe !!!
PS. Sur la recommandation du facétieux et gentil François, après mon Sublime feuilleton, je suis allé visiter le site de Rael. Allez-y vous aussi, c'est trop bien ! www.rael.org.

- caméra : 300 euros/jour
- bande vidéo: 30 euros
- son: 250 euros/jour
- sondier : 300 euros/jour
- biroute : offert
- 7 acteurs 4000 euros/scène
- voyages, régie, etc: 3000 euros
Cette photo coûte à peu près 8000 euros. Et elle est même pas nette. Gulps!
Ah ben voilà...
jeudi, mars 04, 2004
Des lectrices géniales, ça urge !

Et un poète de moins, un!
"Il faut tourner la page
Changer de paysage
Le pied sur une berge
Vierge
Il faut tourner la page
Toucher l'autre rivage
Littoral inconnu
Nu
Et là, enlacer l'arbre
La colonne de marbre
Qui fuse dans le ciel
Tel
Que tu quittes la terre
Vers un point solitaire
Constellé de pluriel
Il faut tourner la page...
Redevenir tout simple
Comme ces âmes saintes
Qui disent dans leurs yeux
Mieux
Que toutes les facondes
Des redresseurs de monde
Des faussaires de Dieu
Il faut tourner la page
Jeter le vieux cahier
Le vieux cahier des charges
Oh yeah
Il faut faire silence
Traversé d'une lance
Qui fait saigner un sang
Blanc
Il faut tourner la page
Aborder le rivage
Où rien ne fait semblant
Saluer le mystère
Sourire
Et puis se taire"
Envoyé par Laurence.
-217. Côtelettes d'agneau au gonzo crade.
C'est bien, hein, comme gloubiboulga ? C'est pertinent, c'est dense, ça fait sens, je trouve...
Après leur départ à tous les trois, je me suis installé, la queue à la main, devant XXL. Je suis tombé sur un gonzo, vraisemblablement de MST puisque j'ai reconnu Jack Slater qui s'emmerdait en sodomisant paresseusement une black molle. Impossible de se branler là-dessus. Ca pue tellement la bêtise, la misère, la crasse, c'est tellement mal fait, sans qualité aucune (bites molles, capotes fripées, sexes à moitié épilés avec des boutons rouge, décor immonde, pas de lumière, pas de son, pas de montage, filles moches qui se demandent ce qu'elles font là ou qui font mal semblant de ne pas s'emmerder.) Au secours ! On est tombés si bas ? Ben oui. Alors que le gonzo, ça peut être si beau, si fort, si riche quand c'est bien fait. J'ai repensé au dernier truc que m'a dit Loulou avant de partir. Elle veut un Award à Bruxelles l'an prochain. L'Award du meilleur porno féminin. Du sexe filmé par une nana à l'attention des nanas. Elle a envie de se battre pour ça. Bonne nouvelle. Ca allumera une étincelle dans le néant de la production hexagonale, j'espère. Il serait temps. Dring. Comment ? Déjà une demi-heure que j'écris ? Oui oui. Bon alors, au boulot. Bisous.
*(« coa bite », c'est le cri de la grenouille en rut.)

Ovidie et Titof dans "Orgasmus2" de Loulou. Porno féminin? Sans doute. Mais gonzo péchu, sans aucun doute ! Là-dessus, on peut se branler joyeusement sans avoir l'impression d'être pris pour un(e) con(ne)...
mercredi, mars 03, 2004
"Entends comme ça chahute
Dans tous les palpitants.
L'hiver se tire des flûtes.
Enfin le printemps...
Ne fais pas la tête.
Tu serais bien bête
De te faire du mouron
Quand sur toute la terre
Flotte un petit air
De révolution"
On y croit !
Bises.
Laurence.
-218. Quel vacarme!
Michel ! Un whisky ! Vite !
Aaah, ça fait du bien.
Bon.
On disait quoi, là ? Ah oui. Le sexe, la vie, la beauté, la bêtise à combattre et les yeux à ouvrir sur la grâce et l'intelligence de l'acte charnel, je peux avoir encore des cacahuètes, Epicure contre Thomas d'Aquin, internet est un monde très dur mais aujourd'hui je crois que j'ai une bonne équipe, le week-end prochain je serai à Bruxelles pour le salon, j'espère qu'ils me donneront l'award de quelque chose, j'aime bien recevoir des awards, une nouvelle fille est venue aujourd'hui, elle s'appelle Cynthia Lavigne, elle a vingt ans, elle a commencé dans le hard il y a cinq mois, elle est mignonne et sympa et je suis heureux à l'idée de travailler avec elle dans dix jours, mais il en faudrait d'autres, des nouvelles, plein de très jolies pour faire du soft, Carpe Diem, respire mon ami, respire, le monde est dur, la vie est courte, on a tant besoin de beauté, d'amour et de donner un sens aux choses, où chercher, Michel, y'a quoi dans la pizza du chef, Gaspar Noé a été adorable de m'offrir un magnum de Laurent Perrier pour me remercier de lui avoir trouvé son casting, tu dors encore tout seul ce soir, oui, personne ne m'a appelé, j'en ai marre de chez marre de dépendre de ma main droite, te plains pas, t'as plus de plâtre, j'ai quarante-cinq balais, tout ça devrait commencer à prendre un sens, « there's a hole in my life », c'est qui ça, ah oui, Police, l'annonce reparaît cette semaine dans Paris Paname, j'espère qu'elle ramènera des têtes nouvelles, on a vachement besoin de nouvelles filles, où on en est avec le projet de la web tv, elles sont pas encore encodées les démos, oui oui, avec des poivrons, c'est bon les poivrons, tu veux un autre verre, je suis pas sûr, après je serai saoul et si je suis saoul à 22 heures, j'aurai du mal à attendre minuit pour me palucher, je ferai quoi jusqu'à minuit, c'est quoi la photo d'Araki que t'as mise au mur, c'est une photo d'Araki, point, je l'aime, on a la vie qu'on mérite, c'est Wenders qui disait « si on me dit que les images de mon film sont belles, c'est que j'ai raté le film », il a raison, j'arriverai jamais à convaincre un diffuseur avec mon mélodrame musical, pourtant c'est évident que ce film-là plairait à tout le monde, putain, avec la maîtrise que j'ai dans les scènes de cul et l'intensité du plaisir que je peux filmer, plus la narration arrache-cour, plus la zique, merde, c'est un beau projet, pourquoi elle t'a pas rappelé, E, et N, et C, à mon avis tu leur fais un peu peur en ce moment, elles t'aiment quand t'es marrant et léger pas quand t'es tendre et inquiet, j'ai toujours pas acheté le bouquin de Michel Onfray, faut aussi que je me rachète l'anthologie de la poésie érotique de Pauvert, demain, c'est pas le sexe que tu aimes c'est le bruit qu'il fait, non c'est faux, je suis obsédé par le sexe, je suis un pauvre queutard, de toutes façons, la citation c'est « c'est pas la débauche que tu aimes, c'est le bruit qu'elle fait ».
- Salut, Quentin.
- A qui tu parlais ?
- A moi-même
- Tu parles tout seul ?
Oui, je parle tout seul. Quel vacarme !

Cynthia Lavigne. Une fille qui fait du hard.
mardi, mars 02, 2004
- 219. Allez-y, exprimez-vous, bande de nazes !
J'ai rien contre la pizza ou le Valpo, j'apprécie les charmes de "la sublime Margot" et de ses copines. Mais rien ne vaut un délire ou un coup de gueule à la B.Root !! John, quand t'es de mauvaise, évite de te lamenter. Râle un bon coup, gueule, pourfend la connerie universelle ! Ca donne la niaque et ça évite l'ulcère. Audrey, ma biche, c'est vrai que ce qu'on vient chercher sur le blog de John, c'est lui. Mais justement, le lyrisme, le politique et la pensée (même caudale) comme dit Wilfried, c'est AUSSI lui !
François »
Je me lamente si je veux. Ok?
"Seul,
avec tes pensées cyber-traduites, lues par des cyber-lecteurs et des cyber-lectrices, tous pendus à tes mots,à tes histoires et à tes réactions, combien sommes-nous ? amateurs de blogs, à éprouver une amitié virtuelle et non moins viril(e) pour notre pornographe fétiche, aux humeurs aigres-douces.
Seul, vraiment ?"
Claudine.
Vous êtes entre mille et trois mille chaque jour. Ca dépend de ce que je poste. Si je mets une image qui percute, ça grimpe, si je ne mets que du blabla, ça plonge.
Seul? Chère Madame, je ne couche pas avec toi et je me réveille pas avec le nez dans tes nichons, me semble-t-il ? C'est ça que j'entends par « seul ». Je suis fort mal doué pour le célibat et je suis un peu las de baiser n'importe comment.
Bon. On raconte quoi aujourd'hui, dans cette demi-heure de ma vie de bureau syndicalement réservée au gloubiboulga? J'ai terminé l'écriture de ma comédie musicale. De mon drame musical, plutôt. C'est un projet merveilleux , tout à fait passionnant, sans blagues, mais qui pose un problème. Je vous esplik. Le scénario, très simple et linéaire, est construit sur la trame de l'Ange Bleu. C'est l'histoire d'un mec qui rencontre la fille qu'il n'aurait jamais du rencontrer, et cette rencontre va la conduire à la mort, après un chemin de croix de quelques jours. Douze tableaux, douze thèmes musicaux, pas de paroles intelligibles. Et un tournage dogme, caméra à l'épaule, au galop, sans lumière, comme un documentaire. Un film dans l'urgence, qui porte le nom de l'héroïne qui se fait appeler « Angie » parce qu'elle danse habillée en ange dans un club échangiste. Le film est bon parce qu'il plaira aux amateurs de sexe qui y trouveront des scènes d'une grande intensité, du genre de celles que j'ai pondues pour « Une nuit au bordel », parce qu'il plaira aux cinéphiles qui y verront un exercice de style sans filet, parce qu'il plaira aux romantiques qui pleureront à la fin et parce qu'il coûte pas cher puisqu'il est fait à la bite et au couteau en équipe archi-réduite et casting minimum. Alors ? Ben alors, c'est un mélodrame et, en plus, un mélodrame qui met en scène une fille de mauvaise vie. Dans un film de cinoche, c'est du grand classique limite poncif casse-couilles, dans un porno, ça fait tache et je risque de me le reprendre dans la gueule. Ouais. peut-être. Mais j'ai passé l'âge de raconter des bluettes niaises, des historiettes sans consistance, de filmer du sexe complaisant. Pour votre serviteur, le porno c'est du cinoche et le cinoche c'est des histoires. Je vais pousser ce film-là de toutes mes forces. Banzaï !

La sexualité, c'est beau, c'est foudroyant, mais c'est beaucoup plus fort quand c'est intégré à une narration forte.
lundi, mars 01, 2004
- Si tu le veux, dit la jeune femme au petit John, tu peux t'approcher et caresser mes deux saint-bernard.
Le petit John rougit de plaisir et répond :
- Oh oui, je veux bien, Madame, mais moi, c'est pas Bernard, c'est John ! »
Envoyé par Claudine.
-220 Faudrait savoir...
« évidemment que tu as fait preuve d'énormément d'imagination, et c'est bien écrit, et dans un autre contexte peut être que j'aurais plus accroché... Mais je crois que ce que l'on vient chercher sur ton blog, et désolée si ça fait un peu vampire, c'est TOI ! et en mettant en scène ton absence , tu nous a manqué, d'autant plus que c'est hyper frustrant de se dire que c'est évidemment toi qui écrit tout ça... sans t'adresser directement à nous comme d'hab...
Bref, peut être que ton blog est une bonne petite drogue et qu'on a besoin de notre dose quotidienne...
Bises! »
Et puis, le même jour, Wilfried me dit exactement le contraire :
« Parce qu'un blog qui me raconterait qu'hier soir
c'était plutôt Pizza del Mar et Valpolicella et que
demain ce sera vraisemblablment gros plan sur la
sublime Margot, débutante au cul sublime, spécialiste
de la "DP façon trisomique", castée il y a deux jours
(Margot je t'aime !)... Hum, moyen. J'aime John B.
Root lorsqu'il devient lyrique. J'aime John B. Root
lorsqu'il devient politique. J'aime john B.Root
lorsqu'il pense (Même avec sa queue). »
J'ai réfléchi et voici mon diagnostic. « Allez vous faire empapaouter par les Aztèques, c'est ma page à moi et je mets ce que je veux dessus, d'abord. »
Yo.
Je suis de mauvaise humeur. Encore ? Ben oui encore. C'est mon droit et j'en use. Ce week-end m'a donné une preuve supplémentaire (combien m'en faudra-t-il avant de réagir ?) de l'absolue vacuité de ma vie affective. Seul dans ma vie, seul dans mon lit, seul au bureau. Ces derniers mois ont fait le vide autour de moi. Tribu éclatée, mes anciens enfants et courtisans, me voyant ronchon et autistiquement enfermé dans le boulot, ont préféré aller fonder des familles ailleurs. Ca me passera avant que ça vous reprenne, cet isolement, c'est ce que je me dis parfois. Vite, en tout cas. Vite, avant que je devienne un vieux cynique aigri looser flétri ancien combattant incompris d'une cause foireuse de merde.
Tiens, dans le genre foireux, vous avez entendu parler de l'afffaire Sibel Kakilli, la jeune actrice Turco-Germanique qui a reçu l'Ours d'Or à Berlin? On a découvert qu'elle avait fait du porno à vingt ans, toute la presse allemande et turque en fait des choux gras, elle est reniée par sa famille et devient celle par qui le scandale arrive. Pauvre Sibel, pauvre monde, pauvre porno, pauvres gens. Quelle saleté!

Tiens, Wilfried, voilà la chatte de Margot.
dimanche, février 29, 2004
-221. Atterrissage sur les couilles.
Well, well, well. What's up doc ? Ici, au bureau, la vie continue. Lors de déraisonnables crises d'optimisme, je me laisse parfois aller à imaginer que les deux ans de « ferme ta gueule et bosse dans ta cave » que je viens de m'offrir en guise de voyage initiatique dans l'univers impitoyable du business vont peut-être porter leurs premiers fruits, sous la forme d'euros que je cueillerai d'une main légère aux branches des jeunes arbres encore fragiles de ma réussite nouvelle. Et ces euros-là, croyez-moi, je saurai les dépenser. Des films, qu'on fera. Des tas de films, nom de Zeus ! A commencer par immédiatement tout de suite aujourd'hui même. Je suis en train d'essayer de faire semblant de me donner l'air de bosser sur le scénario de ma comédie musicale dogme. Très bon travail d'école de cinéma, ça. Concevoir un projet de film : 1. moderne 2. novateur 3. émouvant 4. beau 5. suffisamment conforme au marché du trou de balle à la télé pour qu'on puisse se palucher en le regardant. 5 suffisamment « arti », alibisé « culture » et non-offensant pour que, dans sa version soft, il puisse être vendu partout 6. sans argent. Vous avez une heure, je ramasse le copies à la fin du cours.
Bon, allez, bisous. A demain.
*(Vous connaissez l'histoire ? Le « Oulaoula » est un oiseau qui vit en Afrique. Il a de très grandes ailes, de toutes petites pattes et de très grosses couilles. Et, quand il se pose, il crie « Oula, oula, oula ! »)
Une photo !!! Une photo !!!
Hein ?
Une photo !!!
Ah oui, j'avais oublié.
Shazam !

Mahé dans un fauteuil. C'est bien, hein ?
Et pour fêter mon retour sur cette planète, voici, en cadeau exceptionnel, la vidéo du making of de cette séance photo tournée par Loulou et montée par mézigue. Vous êtes gâtés, je vous signale que sur explicite-art.com, ils paient 29 euros 95 par mois pour la voir, cette vidéo !
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