jeudi, mars 18, 2004
-202. A quoi tu rêves, Jean ?

Jour impair aujourd'hui, toujours et encore pour les mêmes raisons d'immobilisme, d'impatience de plus en plus difficile à contenir, de vacuité de plus en plus oppressante. Je ne sais faire qu'une chose : raconter des histoires, filmer, monter, diriger une équipe et conduire des projets difficiles et je ne peux pas le faire dans ce lieu même que j'ai passé trente-cinq ans à rêver et dix ans à construire parce qu...
- Jean, ta gueule !
- Qu'est-ce que t'as, toi ? Je t'ai pas sonné !
- Ferme-la, s'il te plaît. J'en ai marre de d'entendre râler.
- Dis donc, John, je te donne tout mon temps, toute mon énergie. Je me crève le cul pour te construire une statue décente. Si je flippe aujourd'hui, c'est justement parce que j'ai du mal à faire avancer ton chantier. Tu serais gentil de me parler autrement, ok ?
- Je te parle comme je veux. J'ai pas d'ordres à recevoir de toi. Tu ne m'as rien donné. Fais les comptes. C'est moi, au contraire, qui t'ai permis, depuis dix ans, de construire les seules choses un peu intéressantes de ta petite vie de branleur pétochard.
- C'est faux !
- Fais les comptes. Les filles, les films, les aventures, les gratifications, les copains.
- Je. Bon, vas te faire foutre, j'ai pas envie de m'engueuler avec toi ce soir.
- On en reparlera, petit homme. On en restera pas là.
Ambiance.






A quoi tu rêves, Jean ?
Contagion poétique.
Ô toi, le Pornographe aux joies mises en lumière
Ta vie en paragraphes cache des ombres amères
Ta queue
Brandie
Emeut
Les filles !
Elles sucent cet étendard, proue du navire B. Root
Elles pompent le doux dard, corne d'abondante déroute
Ni cul ?
Cuni ?
Du cul ?
Oh oui !
Alors, Eros t'inspire un art d'amour rebelle
Mais Cupidon désire que tu lui prenne ses ailes

Merci la belle !... (Mais faudra que tu m'esplik certaines des métaphores que je ne suis pas certain d'avoir décryptées.)
Périhélie est là.
Si je baise ? Affirmatif . Quoi, des noms ? No comment.
Des salopes ? Affirmatif. Des actrices ? No comment.
Des gamines ? Affirmatif. De quel âge ? Ooh ooh ooh...
Si j'aime sucer ? No comment. Réponse le 27.
Test et capotes.
"Bonjour,
Je tenais simplement à te remercier de signaler dans la bonne humeur que vous aussi vous alliez faire le test HIV. C'est important, n'est-ce pas ?
Il y a tellement de gars et de filles qui n'y vont pas parce qu'ils en ont peur...
Ca cadre bien avec la campagne de la ville de Paris, non ?"
Réponse. C'est pas important, c'est obligatoire chez moi depuis que je fais ce métier. Test HIV de moins de trois semaines plus capotes dès qu'il y a pénétration.
-203. Lézard thérapeute.
« Cent soixante-cinq jours ? C'est déjà une performance ! » me dit mon voisin de table à qui je viens d'expliquer pourquoi j'écris sur la nappe. Lâche-moi, voisin. Pas ce soir.
Je repense vaguement à cette schizophrénie sexuelle, la mienne, qui m'a conduit ici. J'attends que mon voisin s'en aille pour écrire là-dessus. Pas envie qu'il lise par-dessus ma main. Mais il ne me lâche pas, il me parle de l'écriture. encore un graphomane dépressif. Merde !
Il s'entête. Il veut discuter avec moi. Merde ! Il est triste, il est obsessionnel. Il dit : « Il y a de plus en plus de gens malades. » Eh oui, quoi qu'on dise, on parle toujours de soi. Il fait dans l' « art thérapie ». Il se justifie, il explique, il pleurniche sur la nécessité de s'exprimer. Lui s'exprime dans la poterie. En ce moment il fait un stage à Paris. Il est à un mètre cinquante de moi et il pourrait lire ce que j'écris sur lui, ce qui, soit créerait un conflit, soit relancerait la conversation. Ah non ! Je cache ces lignes sous l'emballage des gressins. Merde !
Quelquefois, au bureau, me prend l'envie de me branler et, dans ces moments-là, ô bordel, comme je hais mon équipe informatique qui m'en empêche par sa seule présence. Ce soir ici, c'est pareil. Voisin de table, je te hais. Il s'incruste. On est deux pauvres cons assis côte à côte face à la rue tiède. L'un désireux de s'épancher, l'autre épris de solitude. Putain ! Y'se barre ? Y va me lâcher ? Y me laisse blogguer ?! Je voulais écrire sur ma bite, ce soir, mais lui veut que je l'écoute. On y arrivera pas. Une heure qu'il me colle. C'est mort ce soir.
Ca y'est. Enfin. Il est parti. Je suis seul. Il est 22 h 30. J'écrirai une autre fois. Ce soir, c'est cassé, à cause de ce triste bonhomme.
Ah si, juste une question.
Est-ce qu'elle suce bien, Périhélie ? Est-ce qu'elle suce avec humour, en jouant, avec toute la concentration nécessaire, est-ce qu'elle aime vraiment sucer ? Il faut aimer ça pour le faire bien. Je me souviens que Romain Gary (sacré écrivain), dans « Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable » faisait dire à son héros que jamais il ne demanderait à une femme de le sucer. Il y a une semaine, la Somptueuse riait et s'étonnait quand je lui demandai « Fais-moi une pipe ». Eh oui, j'aime qu'on me fasse une pipe et j'aime bien le demander. Ce mélange de soumission et d'autorité me ravit.

Merci madame Tizziana.
Bon allez, rideau pour ce soir.
Une branlette et au dodo.
mercredi, mars 17, 2004
Ensoleillé, choquée, piqués, bétonné.
On s'échauffe
"nan mais c'est pas bientôt fini de m'envoyer des imèles pornographiques pendant que je suis au travail et que ça m'excite et que j'ai l'air con excitée dans mon bureau et qu'en plus il faut que je les lise en cachette. déjà qu'il faut que je fasse gaffe quand je lis ton blog.
Jean, ta langue ça sera dessus, dessous, dedans, dehors, devant, derrière, en haut, en bas... "
Vroum, vroum !
-204. Peugeot.
Pas écrit sur la nappe hier soir, ou si peu. J'ai reçu la visite de Frère François, descendu de son TGV genevois pour se saouler la gueule en ma compagnie. C'était marrant de se causer après avoir tant correspondu. Il est sympa, François. On a été rejoints par Quentin Rollet et Gweltaz, un gars que vous connaissez pas.

De gauche à droite, Gweltaz, Frère François, Quentin.
On a éthylisé et embêté Michel. Puis on a joué au cadavre exquis. Ca a donné ça :
1.
- Frère François, l'apôtre de Jean
- Que son cancer du colon faisait souffrir horriblement
- La veille de son anniversaire
- Dans les toilettes du Pop-Inn
- Broutait
- La main de ma sour
2.
- La vache dans le pré
- qu'une érection turgescente gênait pour marcher
- Par une nuit sans lune
- Au milieu du salon de la villa
- Gamahuchait
- Le pare-chocs de son 4x4
Mouais. J'ai déjà vu mieux.
Et puis, ce matin, un courrier de Périhélie tout émoustillée après avoir vu "XYZ". Mmmm, la tension monte. Je vais la manger, samedi 27 !

Ca, c'est une photo pertinente... Encore bravo !
mardi, mars 16, 2004
-205. Les feuilletons et une chanson.
Feuilleton n°1 :
J'ai reçu hier, en conclusion du feuilleton n°1, le texte de C. Olé !. C'est une nouvelle pornographique qui louche vers le divin Marquis. Une histoire de soumission, d'initiation à la partouze, à la douleur, à la passion charnelle fort classique. Ce qui est beau, dans ce cas, c'est que cette histoire a été écrite par une nana. La pornographie est beaucoup plus intéressante, à mon sens, quand elle est générée par les femmes car elle est lavée d'office du soupçon de machisme qui sert presque toujours d'alibi à tout(e)s ces culs serré(e)s qui se cachent sous les habits du féminisme pour faire la chasse au plaisir. Quand une femme écrit : « je me branle en rêvant qu'on m'encule, qu'on me pisse dessus, qu'on me partage, qu'on me marque au fer rouge », en tant que mâle, j'ai l'honneur et le profit. Je peux être excité par le récit en gardant bonne conscience. Elle est pas belle, la vie ?

(Une illustration de Pichard tirée de "trois filles de leur mère" de Pierre Louys. J'ai choisi une image non pornographique.) Allez visiter ce lien envoyé par un lecteur, il y a la totale. Remarquable et regretté Georges Pichard... )
Donc. J'ai l'autorisation de C. de publier tout ou partie de ce texte ici. Ce que je voudrais, chère C., c'est que tu fasses comme la Millet, que tu joignes l'acte à la parole. Je trouverais très chouette, très provocant, très assumé - et très bandant- de pouvoir publier, à côté de ta prose, une image intime de toi. Ton cul, ta chatte, ouverts, fermés, vides ou pleins comme tu veux. T'en penses quoi, C ? (A suivre).
...
Feuilleton du 27 :
Reçu deux imèles de Périhélie. Le premier me demande de respecter son anonymat dans cette histoire. C'est bien normal. Le second est plus rigolo:
"Et nous dirons, bien des années plus tard
Lors d'une fortuite rencontre, par le jeu du hasard
" Ha, cher John ! Mon vieux complice !
- Ha, Périhélie chérie ! Mes couilles aussi !"

Le sein de périhélie... Y ressemble à ça? Je sais pas encore....
...
Yo. On termine avec une chanson.
Si longtemps j'ai été
Petit con
Maintenant vous m'voyez
Vieux con
Autrefois j'ai rêvé
Petit con
Je me suis réveillé
Vieux con
Toujours j'étais fauché
Petit con
Maintenant j'veux du blé
Vieux con
Les nanas j'ai aimé
Petit con
Je voudrais être aimé
Vieux con
C'était toujours l'été
Petit con
Je veux l'éternité
Vieux con
Le temps d'apprendre à vivre
Petit con
Il est déjà trop tard
Vieux con
Mais tant que j'peux bander
Petit con
Je sortirai ma queue
Vieux con
Petit con,
Vieux con
Je suis le même.
Petit vieux con,
Mais quand bien même
Etre heureux et qu'on m'aime,
C'est pas si con,
C'est mieux.
lundi, mars 15, 2004
"D'après un titre de polar,
Le lundi, c'est sodomie...
Et tant pis si c'est samedi
ce sera beau aussi.
Iras-tu la chercher à la gare
Pour la mettre dans ton lit ?"
Posez pas de questions aujourd'hui, on vous postera les photos in time. :-))
-206. Le lundi c'est poésie !
Qui t'apprêtes à jouer le rôle du soleil
De notre feuilleton, devenir un aimant
Et attirer vers toi, vers tes rondes merveilles
Mes mains, ma queue, mes bras... Périhélie chérie,
Tu as autant que moi un esprit romanesque.
Ils vont bien rigoler, ta chatte et mon zizi,
Mais notre réunion n'aura rien de grotesque
Car les bloggueurs émus, lisant en se branlant,
Diront tout haut : « Bravo ! Ces deux-là ont osé
Exposer leurs destins, leur chair et leurs élans,
Faire de leurs épousailles un moment sublimé ».
La vie d'être vécue ne vaut que si l'on sait
A la table de jeu refuser le hasard ;
Arrêter la roulette au moment qui nous plait,
Enculer le croupier et prendre notre part.
Je ne te connais pas, tu ne sais rien de moi ;
Nous serons tous deux nus, comme dans un porno
Dont les acteurs souvent, c'est énervant parfois,
Copulent avant même d'échanger un verre d'eau.
Forcément, t'as le trac et j'ai le trac aussi ;
Si je te trouvais moche ?... et si tu m'aimais pas ?...
Et si on s'étonnait : « Qu'est-ce que je fous ici ? »
Périhélie chérie, ça n'arrivera pas.
Car ce qui nous unit, car ce qui nous motive :
La passion d'inventer, le plaisir de jouer ;
Notre motivation, notre locomotive,
C'est le bonheur, bordel, et la sincérité !
Tu sais quoi ? Ce samedi vingt-sept sera beau.
Qu'on s'aime ou pas, qu'on jouisse ou qu'on ne jouisse pas
On aura toi et moi fait un triple salto
Et de tous les gradins jailliront des hourras.

Le soleil de Périhélie. Y ressemble peut-être à celui-là...?.
dimanche, mars 14, 2004
Feuilleton du 27 mars. Episode 3.
1. "un nom de guerre? ha oui, je n'y avais point songé.
ben pourquoi pas Mademoiselle Perihélie ? ça sonne bien, non? et puis ça fait cultivé.
bisous ! "
Le deuxième posté à 1h 30 du mat :
2. "Hello John :-)
Je me demandais, en relisant ton post, comment tu faisais encore la différence entre les nanas que tu baises dans le cadre du boulot et celles que tu baises parce qu'elles te plaisent.
Et, par conséquent, comment tu peux encore avoir envie de rencontrer une nana que tu n'as jamais vue que par quelques photos, dont le physique ne correspond pas tout à fait à celui de la plupart de tes actrices. Tu pourrais être blasé.
Mais en même temps que je me pose et te pose la question, une réponse se dessine en moi. Peut-être que justement, tu cherches ailleurs. Ou alors, tu ne te poses aucune question, et tu tires sur tout ce qui bouge.
Je ne sais pas.
Et ça m'intrigue.
voili, c'était l' interrogation du soir, bonsoir ;-)"
Réponse 1 correcte. Je cherche ailleurs. Réponse 2 fausse. Je ne tire absolument pas sur tout ce qui bouge. Mais j'aime beaucoup quand ma vie ressemble à un scénario. Fabriquer des moments romanesques dans ce monde trivial. Et là, avec ce feuilleton, il me semble on se promène là où j'aime, sur le faîte du toit, entre le réel et l'inventé. C'est bô.
-207. Cuisine et salon privé.
...
J'ai pas fait la cuisine, hier soir. On s'est réunis chez mon Corse préféré, La Main d'Or, à côté de chez wam. Il y avait la Somptueuse, sa nouvelle copine future grande star française du X, un photographe gentil que je ne connaissais pas.

Il était content, le restaurateur, les nanas ont mis de l'ambiance dans sa boîte ! Puis on s'est retrouvés à la maison, à quatre.

Show privé des deux filles sur mon lit pendant que les deux mecs assis par terre se paluchaient en les regardant avec des sourires ravis sans être autorisés à intervenir. C'était bien.

Filles de joie.
Sauf que j'avais laissé ma moto garée sur le trottoir et qu'ils me l'ont complètement bousillée pendant la nuit en essayant de la voler. A'roul plus, ma beumeuveu. Cassée. Voleurs du samedi soir de merde.
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