samedi, septembre 30, 2006

325. "Let's sing another song, boys...

... This one has grown old and bitter."
Faut pas faire la cuisine quand on est contrarié. J'étais contrarié, hier après-midi, à cause de toutes les choses contrariantes dont je vous parle ici parfois et aussi de celles dont je ne vous parle jamais. J'ai donc raté mon massalé. Pas trouvé de pois de cap, remplacé la cive par de la ciboulette, merdé mes sauces, trop cuit la viande, mal fait mon boulot de cuistot. Mais je crois que tous s'en fichaient puisqu'ils étaient déjà fort copieusement torchés avant que je les serve. J'étais d'humeur un peu inquiète et profil bas, en début de ce repas d'hier soir. Plutôt spectateur, un peu éteint, que joyeux animateur. Mais mes convives semblaient s'amuser. Et puis, ça il fallait s'y attendre - et, plus par vieux réflexe professionnel qu'autre chose j'ai poussé à la roue pour que ça se produise - après le repas, c'est parti live en show érotique des filles, voire plus si affinités. Et il y en a eu, des affinités, c'est rien de le dire... Un portnawak, un pétage de plombs, un moment de catharsis attendrissant dans l'ensemble. Savoir lâcher prise, c'est vital.

Mais... comment dire ? Après 12 années passées dans le métier de la pornographie, 12 années à servir de catalyseur aux pulsions des gens qui m'entourent, hier soir, en les regardant transgresser, déconner sexuellement, j'avais une impression un peu aquoiboniste de déjà vu, de déjà fait, de bégaiement. Et moi, et moi et moi ? Titof devait penser la même chose. Il n'a pas participé. Il essayait de tomber amoureux. Il a fini raide bourré à se plaindre que je ne l'aimais plus et que j'étais devenu un vieux con stérile qui ne fait plus de films. Comment lui expliquer ? Le principe de réalité. J'ai tant donné, tant payé pour les faire, ces films dont il a la nostalgie. Aujourd'hui, je tente de me protéger.
Quand les premiers invités sont partis vers une autre fête, à deux heures et demi, j'aurais bien aimé les accompagner. Vers l'autre fête.

J'aurais aussi aimé vous offrir un montage rigolo avec tous les moments frapadingues de la soirée, mais mon p'tit appareil est tombé en panne de batterie dès le début des hostilités et j'ai pas encore reçu les photos faites avec l'autre appareil. Faudra vous contenter de ces quelques images faites avant que ça commence vraiment.



Quoi d'autre ?
Encore une réponse à la question "comment ça va, vous, en septembre?"

"Hello John,

J'avais pas capté que tu avais posé cette question, Ô combien importante, de comment était le mois de septembre des lecteurs de ton blog... Donc, voilà le mien...

C'est la rentrée et avec elle l'espoir de trouver enfin un boulot... Comme chaque année depuis trois ans... Après avoir laissé tomber ce quotidien qui m'a rétrogradé de journaliste culture à correspondant local, faut que je trouve autre chose... Rien ne vient. Une annonce pour faire des installations vidéo. Je connais le gars, je le contacte. Un rendez-vous est pris. La veille de l'entretien, il est annulé. Promesse de rappel... A ce jour, le téléphone n'a pas sonné...

C'est aussi le mois butoir de la mise en ligne de mon site Internet. Plus de deux mois après avoir passé commande, il n'est toujours pas prêt... Je ne peux mettre mes articles sur le cinéma en ligne... Je paye, je passe pour un crétin... En novembre, c'est le festival du film pour lequel j'aurais une accréditation. Si je ne peux toujours pas mettre de texte en ligne, j'aurais payé ce site pour rien...

Je jette un oeil dans les différents magazines de cinéma disponibles en kiosque. Je les repose sur le présentoir après avoir jeté un oeil dans l'ours, écoeuré de voir que ce n'est que du copinage...

Ma femme veut un bébé. Bien. L'expectative d'avoir un enfant, alors que ni elle, ni moi ne travaillons, me fait un peu peur... Un RMI pour deux, c'est pas extra...

En ce mois de septembre, les journées passent et se ressemblent. Sans espoir de voir un changement. Chaque jour, quelques clics sur anpe.fr, profilculture et le blog de John B Root... Je bouffe des livres, des films... j'essaye d'écrire un peu mais la tentation de traîner sur les sites de cinéma à discuter avec des crétins qui ne savent pas manifester leur désaccord autrement que par des insultes est plus forte. Je perds mon temps, je le sais. Je dois être maso quelque part... Presque tous les jours, je me rends à l'association où j'essaye de monter une vidéo familiale... Je travaille une heure, peut être deux et puis j'en ai marre...
Voilà, John, mon super mois de septembre...
A+
Thomas"

Youpi.
Et puis ?

Et puis des lien vers des images faites avec des machins radiocommandés qui volent bien, pour ceux, comme moi, qui aiment ça. Merci à Sven et Guillaume qui me les ont transmis.

http://video.google.com/videoplay?docid=9091545735215129742
http://video.google.com/videoplay?docid=-2237947353453839215
http://www.shermix.com/video.php?id=717

Faut livrer, faut livrer. Je tournerai demain. je viens d'en prendre la décision. Allô, les gonzesses ? Ne vous rhabillez pas, on remet ça.

324. Rien que des choses passionnantes...

Toujours pas de nouvelles d'ICANN à propos de mon site piraté. Rondudjuuu ! Rendez-moi mon adresse, j'en ai besoin !!!

Il y a encore des trous dans le planning des updates d'explicite-art et je pense qu'il est probable que je passe ce dimanche avec un appareil photo à la main. L'idée, ce serait de réunir Perle, Bulle et Mia autour de Titof. J'ai fait une série comme ça, l'an dernier, avec Bulle, Betty et Emma Guns, qui avait beaucoup plu aux membres du site. Je verrai les filles ce soir au dîner, puisqu'elles sont invitées et je leur demanderai si ça leur plait. Titof, lui, il a déjà répondu oui. Ben tiens. Pas fou, le gars. Je pourrais peut-être varier la situation en introduisant un second garçon dans la danse... Mais lequel ? Seb et Mike sont à Madagascar, en tournage, Phil est en Corse, en tournage. Reste Kaméo, mais c'est compliqué avec lui puisqu'on a décidé, pour le protéger, de ne plus filmer son visage... Ralala.

Mon Monoprix ferme à 22 heures, c'est pratique. J'en ai profité, hier soir, après avoir attaché mon p'tit vélo, pour faire les courses. On sera une douzaine à table, ce soir, donc mieux vaut que je prépare un plat en sauce qu'on peut servir à l'heure qu'on veut plutôt qu'un plat à l'assiette qui m'obligerait à rester en cuisine. J'ai erré dans les rayons en quête d'inspiration et j'ai finalement opté pour un poulet massalé avec du riz, des petits assortiments de sauces au piment (chutney mangue piment, gingembre/citron/oignon/piment, piment/cive...) et des pois de Cap qui font péter. Je me procurerai les ingrédients un peu rares (la cive, les piments, les pois de cap...) chez mon maraîcher chinois du faubourg en fin de journée. La poudre de massalé, je l'ai ramenée de Maurice l'an dernier, elle est très bonne. Bien sûr, ils auront tous mal aux trou de balle demain à cause de tout ce piquant mais ils trouveront ça bon, je pense.

Comment ça, vous vous en fichez ? Vous me décevez.

Il y a deux jours, je terminais mon post en vous demandant comment était VOTRE mois de septembre. Rigolo comme vous êtes disciplinés. Si je pose une question, vous y répondez. Voici deux exemples :

""Et chez vous, il est comment ce mois de septembre ?"
Plutôt fiévreux. L'attente de la visite de ma belle à Paris. Et puis les débuts de préparatifs pour un (très long ?) départ dans 3 mois à Hong Kong. Mon Eldorado, l'ami, le pays des jolies asiatiques aux petits pieds, fortes comme des rocs, belles comme des cours. Aaah, picoler avec des demoiselles au Hey hey Club, au 9, au Spoon, au Volare... Ca me manque. Les nanas sont tellement plus rigolotes là-bas. C'est tellement plus "simple". Ca ne veut pas dire que ce sont des filles faciles, juste que si elles souhaitent s'amuser, elles n'hésiteront pas. Surtout si elles bossent comme des tarées en semaine. Tu vas dans la dernière boîte à la mode, tu es certain que ce ne sera pas pour y trouver des pouffes en train de tirer la gueule pour se donner une contenance. Au garçon de savoir être élégant, cool, sympa, amoureux, romantique, performant et finalement d'être un gros cochon, car c'est ce que nous sommes tous au fond.
Et puis, elles savent prendre soin de leurs pieds. Contrairement aux françaises qui délaissent cette partie de leur anatomie et qui ne savent pas se chausser ni mettre en valeur le bout de leurs orteils.
Et puis il n'y a qu'à mater la mode hiver dans les magasins là-bas pour comprendre que ça va être chaud pour la libido: petits impers taillés au dessus du genou, revival des années 60. Miam. Ajoute des kinky boots et tu fais un Fred heu-reux !
Oui, tu n'en as rien à battre, mais dis, hé, tu poses une question, moi je réponds.
Bonne continuation,
:)
F."

"Salut John B...
Chez moi le mois de septembre n'est pas vilain, 18 jours à mayotte chez les parents tous frais payé, une dame enceinte de 3 mois et poussières, une maison fraîchement acheté qui prend forme, des concerts avec mon groupe plein beaucoup...

Mais derrière tout ça, j'aimerais changer de travail afin de passer plus de temps avec ma douce, où aller, que faire ? Mon rêve serait de faire ma musique et d'en vivre, ou d'être homme au foyer avec mon salaire actuel, et j'essaye tant bien que mal d'écrire un bouquin... En bref changer de vie, en sachant qu'en lâchant tout, on sait ce qu'on perd etc...

Alors pour m'évader un peu, je lis ton blog et je regarde les zolis photos des mamzelles, je bouffe du ciné dans tous les sens, et sous toutes les coutures, je fais l'amour, je me branle, je joue de la guitare, je fume, je picole juste ce qui faut, je joue sur mon PC...

Septembre, en attendant la suite de ma vie.

Amicalement
R."

Ca fait assez réunion de famille, vous ne trouvez pas ?



Allez, un peu de glam trash avant de se séparer. Ca va, Isabella ?

Et une vidéo incroyable d'hélicoptère télécommandé, envoyée par Nicolas.

http://www.koreus.com/media/vegas-fun-fly-2004.html

Enfin, un dernier lien marrant envoyé par "Charles". C'est l'article John B. Root dans la "désencyclopédie"
http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/John_B._Root

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"Marrant en effet, Frère Jean, l'article dans cette "dÉsencyclopédie". Et carrément renversant. Je cite:

"John B. Root est un philosophe français de la fin du XXe et du début du XIXe siècle"

Y a rien qui te frappe ? Non, non, "philosophe" c'est pas le problème, ça te va assez bien. Mais "de la fin du 20e et du début du 19e siècle" on croit rêver. Déjà c'est pas dans l'ordre. Mais surtout quel parcours ! Environ 200 balais dis donc, tu cache bien ton âge ! Et puis quelle vitalité pour quelqu'un qui est déjà mort depuis au moins 6 ans. Avis à tous: voici la preuve que, contrairement à une idée reçue, la boisson, le tabac et le sexe ont un effet miraculeux sur la longévité ! A tel point qu'on s'aperçoit même pas de votre décès ! A mon avis, la faculté de médecine va se précipiter rue St.Sébastien pour examiner ce spécimen unique. ;)

Amitiés
François"

323. Isabella S. nous sauve.

Après les défections successives des deux derniers modèles, j'étais bien embêté, parce qu'il me manquait une update à publier samedi afin d'éviter d'avoir la même fille deux jours de suite. Et pof, à 15h 30, hier, Isabelle S. s'est pointée pour une rencontre. Elle s'est retrouvée assise devant la table de maquillage puis allongée dans le décor avant d'avoir compris ce qui lui arrivait. A vingt heures, quand elle repartait, elle avait fait plein de bétises et elle était de fort bonne humeur. Elle sera publiée samedi. Service rapide.



Et puis quoi...?
Et puis pas grand-chose, chers amis. J'ai quasiment terminé la première version d'un scénario que je vais pouvoir faire lire pour essayer de trouver les sous pour le tourner ; la moisson de filles n'a jamais été aussi maigre qu'en ce moment, je manque de modèles pour explicite-art et il va certainement falloir que je passe une semaine dans les pays de l'est très vite ; on a toujours pas récupèré notre nom de domaine et les recettes de mon site ne sont toujours pas revenues à leur niveau d'avant le piratage, ce qui me consterne et renforce en moi l'impression d'être seul dans un petit canot qui tracte un paquebot en panne mais je me tais et je rame. Hier soir, Lola Oolala, plus une copine journaleuse, plus le rédac chef (ou le rédac chef adjoint ou je ne sais plus...) de Technikart sont venus se finir au whisky chez moi et demain soir, je ferai la popotte aux amis. Po-si-ti-vons.

Et chez vous, il est comment ce mois de septembre ?

322. La simple vérité... et son épilogue.

Continuons sur "P". Durant le très très long interview que m'a fait subir le JRI de TPS (il m'a fait parler plus de deux heures pour un sujet de quatre minutes... grrrr), j'ai dit et répété que je n'étais pas un voleur, que, dans mon travail avec les débutantes, je ne prenais des filles que ce qu'elles avaient déjà décidé de me donner, mais que les gonzesses avaient beaucoup changé, qu'elles étaient, aujourd'hui, fortes, fières, gonflées et que jouer publiquement avec leur sexualité était beaucoup plus facile et évident pour elles que pour la génération précédente. Le gars m'écoutait poliment.
Vers dix-sept heures trente, alors que nous étions tous les deux fort marris de la défection du modèle de l'après-midi et de l'annulation de la séance photo, "P" sonne à la porte pour un casting. Nous avions convenu de cette rencontre quelques jours avant, par téléphone, mais je l'avais oublié. Providentielle visite. "P" accepte d'être filmée par TPS durant sa rencontre avec moi. C'est déjà beaucoup. Je cause avec elle, je la photographie nue, pattes en l'air. Tout lui paraît facile et drôle. Elle est partante pour tout. Tout de suite. Avec qui on veut. Bien bien. Puis le journaliste lui fait une interview. Et la nana raconte, très posément, très simplement, exactement la même chose que moi auparavant. Oui, c'est évident pour elle. Oui, elle y pensait depuis longtemps, oui, elle a envie de jouer avec sa sexualité, de s'amuser à devenir, le temps d'une séance, un sujet de désir (et non pas un objet), de jouir et de le montrer, de prendre pouvoir sur l'image de sa sexualité. Est-ce que ça lui fait peur ? Un peu, elle a peur d'une chose, de ne pas être à la hauteur de l'idée qu'elle se fait d'elle-même. Mais peur de l'image, de l'opinion publique ? Ah non, pas du tour, elle l'emmerde l'opinion publique. C'est une affaire entre elle et elle. (qu'elle croyait... voir plus bas)
Le gars, il en reste la bouche ouverte. Hi hi. Je ne disais donc pas n'importe quoi pour me dédouaner. Je disais la simple vérité. Les nanas ont changé.

"P" revient aujourd'hui à 15 heures pour la séance. Si j'en trouve le temps, je vous donnerai un échantillon de notre travail avant la fin de la journée.



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15h 13
Et voici l'épilogue de l'histoire de "P". Elle m'a téléphoné à treize heures en me demandant d'annuler la séance de cet après-midi. Pourquoi ? Parce qu'elle en a parlé à son actuel boy-friend, lequel boyfriend, gros consommateur, m'a-t'elle dit, de sites adultes sur le web, l'a insultée et frappée pour l'empêcher de faire ça.
Des générations de machisme laissent des traces (rouges sur le visage, en général) et la liberté des filles s'arrête donc encore souvent là où le décident leurs Jules. C'est-t-y pas emblématique de l'état des moeurs de notre beau pays, ça ?
Allez, on tourne cette page-là.

321. Back online.

Le crash de disque dur de la nuit de samedi est à peu près totalement réparé à présent. Inkorrekt, explicite-art et les autres sites sont de retour sur la toile. C'était juste la preuve que le dicton "les emmerdes n'arrivent jamais seules" possède un fond de vérité. Y'a des périodes noires. Faut continuer à nager et faire comme si elles n'existaient pas. Cette nuit, j'ai rêvé que je faisais l'amour à Ségolène Royal et que François Hollande, assis au bord du lit, nous regardait dubitativement. C'est vous dire à quel point, quoi que j'en écrive, je suis atteint par la noirceur...

Je vous la fais courte aujourd'hui because j'ai du taf et que, à 13 h, une équipe de TPS vient me poser des questions idiotes auxquelles je donnerai des réponses stupides puis que, à 15 heures, y'a une 'tite nouvelle qui vient se faire photographier les fesses au studio.

J'en ai marre de danser le tango. Trois pas en avant, deux en arrière. Je veux qu'on me rende mon explicite.com, mon trafic et mes recettes. Je veux que ça fonce, que ça vibre, que ça rigole. Et je ne supporte pas d'être en automne.



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18h 57.
La fille de cet aprème nous a posé un lapin mais le journaliste de TPS est tout content car il a pu filmer un casting avec une 'tite nouvelle craquante, que je photographierai demain après-midi et qui sera en ligne dès samedi ; "P". (Elle n'a pas encore choisi son pseudo).
Voici une image de P. (A ne pas confondre avec un bruit de P)

320. C'est pas moi, c'est ma soeur...

... qu'a cassé la mémoire du serveur.
"Plof", a fait le disque dur du plus gros de nos trois serveurs américains dans la nuit de samedi à dimanche. Plof. Plus d'explicite-art, plus d'inkorrekt... Tout le contenu de tous nos sites à la poubelle. Et plus d'emails non plus, bien sûr. La totale. On restaure et on remet en marche depuis samedi matin.
C'est bien, hein ? On a de la chance, en ce mois de septembre, décidemment... Tout nous sourit. Heeeeeeeeeeeeeeeelp !
Je vous tiens au courant.

Je n'ai pas un caractère
A me faire du tracas
Croyez-moi sur terre
Faut jamais s'en faire
Moi je ne m'en fais pas.

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16h 18
Ayé. Explicite-art et ce blog sont à peu près remis en marche.
Du coup, v'là un cadeau. Une video très meugnonne(avec de très beaux et bons acteurs) que m'a envoyé Kaméo.

Il s'agit du teaser d'un film "the ketchup effect". http://www.ketchupeffect.com.

CLIQUEZ ICI POUR VOIR LA VIDEO.

319. Déjà samedi ?

Dîner de Tapas avec l'ami Yann qui m'a bien fait rire hier avec sa "chanson de septembre." C'est si bon de savoir être con. Lui, il sait. Engueulade à propos de David Lynch qu'il adore et que j'aime pas du tout. C'est bon aussi. Accord autour de PT Anderson qu'on aime tous les deux. Rejoints par deux gonzesses avec qui on a parlé de porno. Bien bien. Petit vélo dans la nuit chaude. Même pas mal.

Samedi dans la cave. Faut finir les montages. J'y suis presque. Puis faudra assembler le dernier programme de compilation promis à JTC. Je produis tellement que je vends mes programmes comme des fruits : treize à la douzaine. Il fait noir, chaud et moite, dans la cave devant l'Avid qui ronronne, comme dans un utérus un peu cracra avec les peintures qui se décollent au plafond et les vécés qui fuient. In, out, effet, avant, arrière, assemble, edit... On y perd la conscience du temps qui passe. C'est un endroit aliénant si on le fréquente trop souvent et j'ai hâte d'avoir formé quelqu'un qui m'y remplacera pour les tâches les plus simples.

Et puis quoi ? Et puis des nouvelles du copain de chez Breitling qui fait des loopings à Ibiza pour des milliardaires en ce moment. Quelle belle vie inutile... Dessiner des ronds dans le ciel juste pour faire joli.

Tiens, salut Frère François. Tu racontes quoi aujourd'hui ?

"Allons, allons, l'ami, pas de fausse modestie !! Elle a raison Claudine, ça te va très bien "Le pornographe intelligent". Et qui a dit que les gens intelligents ne pouvaient pas être AUSSI un peu "à la masse", hein ? Alors si tu y tiens vraiment, je te propose:

Modeste mais pas trop :
"Le pornographe à la masse mais néanmoins intelligent" ou
"Le pornographe intelligent bien qu'un peu à la masse"
Carrément pas modeste du tout:
"Le pornographe massivement intelligent"
Collectiviste:
"Le pornographe des masses intelligentes"
Spécialiste du jeu de mots à deux balles:
"Le pornographe pour masse-turbations intelligentes"
Dialoguiste en panne:
- "Le pornographe intelligent"
- "Oui mais à la masse."
- "Oui mais intelligent"
- "Oui mais à la masse."
- "Oui mais..." etc...

Bon il est tard, j'ai plus d'idées. Mais je suis certain que d'autres en auront tout plein. Lance un concours !
Amitiés
François"

"Une photo, une photo !"
Oui oui, c'est bien normal. Hop.



Chiara "vierge de la bouche" et Perle. C'était bien agréable de travailler avec ces deux filles-là. Pas vrai, Titof ?

318. La chanson de septembre.

"Certes, cette rentrée est particulièrement tristounette!
Peut-être que les derniers jours de septembre passeront mieux avec une chanson.
Yann"



Cliquez sur l'image pour voir le film. Quick-Time, 7 Mo.

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16h 19
Une lectrice de longue date, Claudine, m'envoie le modèle de tee-shirt qu'elle aimerait que je fabrique afin qu'elle puisse le porter.



C'est un de nombreux mes remords, ça. Ne pas avoir trouvé un peu de sous et de temps pour faire fabriquer les tee-shirts promis depuis si longtemps.
"Le pornographe intelligent"? Hin Hin. Le pornographe à la masse, oui.

317. Vite vite.

Pas beaucoup de temps, aujourd'hui. Toutes les photos d'hier à traiter vite vite pour éviter une panne d'updates sur explicite-art.com. Ca y'est, c'est fait. Maintenant je descends à la cave monter les vidéos. Vite vite.



... et en silence.

316. Updates encore...

Perle en solo glamour, puis Perle avec Sebastian Barrio ce matin.
et cet après-midi, la 'tite nouvelle de 18 ans, Chiara (celle qui a fait le shoot lesbien avec Salomé avant-hier). Un solo et une scène de pipe. Hier, quand je lui ai demandé avec qui elle voulait faire la pipe, moi ou un autre, elle a répondu: "avec toi, ce sera bien". Cinq minutes après, avant de partir, elle a ajouté, "ce sera la première fois que je ferai une pipe à un vieux." Aaaaargh, salope ! Du coup, tant pis pour toi, tu la feras à Titof, la pipe. Moi, je suis vexé.

J'essaierai de vous poster une carte postale en fin de journée.

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19h 18
Première nouvelle : Chiara n'a jamais dit "faire une pipe à un vieux." Parano que je suis, j'avais mal entendu. Elle a dit "faire une pipe à un homme". Eh oui, elle n'avait jamais fait de fellation de sa vie. Je me suis vexé pour rien. Elle ne me trouve pas vieux. Tralala. Mais c'est quand même Titof qui s'y est collé et il en était bien heureux, d'autant que Perle, qui s'est trop bien amusée le matin, toute seule, puis avec Seb, a passé la journée avec nous et est venue apporter ses lèvres en renfort.

V'là des échantillons.



Cliquez pour voir en grand.
Ch'uis claqué. Whisky, manger, dodo.

315. Salomé

Salomé, hier. La voluptueuse, avec ses yeux de vache sacrée, ses cheveux comme un épais manteau noir, sa poitrine magnifique... et son caractère difficile. Une petite scène lesbienne, d'abord, avec "Chiara", une nouvelle qui venait juste de se présenter en casting et qui avait tellement envie de travailler tout de suite que, exceptionnellement, je l'ai laissée faire une scène le jour même. Deux filles de l'Afrique du Nord... je m'étais dit que ce serait joli. Oui, joli, ça l'a été. Je me suis pas mal débrouillé à la lumière. Mais un peu froid. Salomé y allait du bout de la langue. Pas grave, me disais-je, c'est un tour de chauffe.



Puis Salomé Titof. Oui. Mais Salomé n'a pas aimé Titof. Faut dire que l'animal, qui n'a pas un caractère facile, lui non plus, ne s'est pas vraiment donné la peine de séduire la demoiselle. Pof, tout d'un coup, il était à oilpé, sur le canapé, vaguement grognon, la teub vers le plafond, prêt à bosser, comme un maçon qui s'apprête à démolir un mur. Or, la Salomé, je commence à la connaître, il lui faut les formes, les mots doux, les approches en zig-zag, le jeu de la séduction les zieux dans les zieux pour pouvoir mettre son p'tit moteur en route. Là, patatra, elle était prise à froid. Du coup, au bout de trois minutes, elle arrêtait la scène en prétendant que Titof sentait pas bon, ce qui était faux. Vous imaginez ? Titof vexé. Elle butée. Bref, à force de diplomatie, on a eu la scène. Encore une fois, j'ai bien bossé. Belle lumière. Bien pro, agréable à regarder. Et plutôt bandant, parce que Salomé, même de mauvais poil, est gironde. J'ai perdu trois litres de flotte et j'ai encore mal au jambes. Mais pour les images d'amour fou, d'extase et de lâcher prise, on attendra la prochaine séance.



Salomé... et Titof dans le rôle de Saint Jean Baptiste ? Madame, j'vous jure, j'l'ai pas fait esseprès...

314. Faut livrer, faut livrer.

C'était donc studio, hier. Perle à 10h30. Je lui ai fait jouer une scène improvisée avec Kaméo qui faisait, par la même occasion, ses premiers essais à la caméra. Kaméo prétendait qu'il était mon assistant, chargé de caster es filles en mon absence. Et Perle faisait semblant, pour se moquer de Kaméo, d'être une débutante venue ici pour la première fois. Ce n'est qu'après la scène de sexe, en lui disant merci du bon moment passé, qu'elle lui avouait la vérité.



Leur petite impro était très bordélique et souvent drôle, avec un Kaméo trop timide et une Perle qui éclatait de rire à tout bout de champ. Et j'ai fait faire les photos de leur partie de jambes en l'air par Loulou. L'idée, vous l'avez compris, c'est de former cette petite bande (Kaméo, Loulou, Titof... d'autres aussi) à faire les updates d'explicite-art sans moi, de façon à pouvoir dégager du temps pour d'autres projets. Hier, c'était plutôt encourageant. En tout cas, ça générait du bonheur et des rires, ce qui est indispensable.



Perle s'était fait une coupe de cheveux au sécateur et, malgré les efforts de Loulou, elle semble s'être coiffée avec un pétard sur les images. En plus, elle avait fait la gogo en boîte toute la nuit précédente, pour s'amuser, et elle était claquée. Mais elle a tant d'humour et de facilités avec le sexe et elle est si simplement cochonne et voluptueuse qu'on lui pardonne. C'est tellement reposant et rassurant de travailler avec des nanas comme ça...

Par contre, la voluptueuse Salomé qui devait faire une scène avec Titof l'après-midi nous a plantés, sans même un coup de téléphone. Aaaaaargh, je déteste ça ! Du coup, on tourne cette scène aujourd'hui, dans l'après-midi. Et on tournera aussi mercredi, sans doute.
Faut livrer, faut livrer.

313. Perle !

Désolé pour l'absence de blog, hier. J'étais de mauvais poil. Hin hin.
Studio ce matin avec Perle et Kaméo. Vous savez quoi ? J'adore Perle !
La preuve. Hop !



Cliquez pour voir le montage en grand.

Pas de studio cet aprème because la mamzelle a planté au dernier moment. On remet ça à demain et à mercredi.
Ralala, va encore falloir bosser...

312. La saison de la Baudelairite.

Va falloir penser très fort au p'tit père Epictète pour éviter une rechute de Baudelairite. Ce mois de septembre 2006, si l'on excepte la bonne soirée chez Romjé, est un de ceux qu'il faut passer et oublier tout de suite après, semble-t-il. Je ne vous fais pas le détail mais, entre le chiffre d'affaires d'explicite qui est retombé, à cause de ce *$£%§ de pirate à son niveau de mars dernier, mon célibat et l'absolue solitude qui l'accompagne, l'incapacité où je suis de trouver un moyen possible de mettre en chantier un gros projet qui me sortirait de la routine gonzo, l'abandon forcé (encore merci au pirate) de certains de mes projets pour la boîte cet automne... le... la... Bref.
Je me suis quand même remis à écrire, remarquez. Mais, franchement, c'est plus pour le plaisir qu'autre chose. Le scénario sur lequel je bosse est du genre qu'on ne peut pas tourner dans une économie de porno mais que personne, dans l'audiovisuel classique, ne m'aidera à financer pour cause d'histoire trop politiquement incorrecte. Dommage. Il est drôle, il est malin, il est pêchu, ce scénario. On verra. Quand je l'aurai terminé, j'en ferai p'têt un roman, histoire de ne pas le mettre tout à fait à la poubelle.
Dans cette grisaille de septembre, cette légère déprime que je partage certainement avec beaucoup de gens partout dans ce pays, j'ai quand même un petit avantage. Ce blog, sur lequel je peux m'épancher parfois. J'en profite.
Bon allez, battons-nous. Ce soir, dînette chez moi avec des zamis. Buvons, rions, soyons bêtes avant que le grand Cric nous Croque.



Vas-y, Eléa, la rue t'appartient.

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Hi hi, je viens de recevoir ça :

"salut John,
c'est pour te rassurer sur ton weekend manqué en Corse, vu toute l'eau qui est tombée et qui va encore tomber, ça aurait été un vrai traquenard pour toi de venir faire des photos par cette météo.
Bref le désistement de certains de tes modèles a plutot été favorable en fin de compte.
allez bonne continuation
a dopu
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a rusta"

C'est vrai, on aurait eu l'air malin à tourner sous les averses. Obligés de se réfugier dans les chambres de l'hôtel pour faire des scènes. Quelle cata ! Peut-être, finalement, que le désistement des filles était un cadeau de la Providence ? A dopu la Corse.

311. Hommage à Luigee.

Voilà un beau cadeau. Un truc rare. Une curiosité. C'est la piste cachée qui se trouve à la fin du troisième CD du coffret : "Bande Original" de Luigee Trademarq. Vous vous souvenez de cet album ? C'était la compilation remixée des meilleures musiques que ce génie de Luigee a pondu pour mes films dans les années 1997/2001 à peu près. Un bijou. Un truc plein d'idées, d'inspiration, de travail, de gags, de peps. L'album a fait un four à la vente. Pochette trop provocante ? Musique trop inclassable ? Trop politiquement incorrect (musique de films porno) ? En tout cas, il n'a pas eu de promo, pas de radios. Plof. Tout le monde a été très déçu. Mais c'est aussi devenu un collector introuvable. Un machin culte. Un de ces albums que leurs propriétaires chérissent comme un trésor.

MON ZIZI

Cliquez sur le lien. C'est un fichier mp3, 5.32 Mo.

Cette chanson, "Mon zizi", c'est un gag. C'est pour ça qu'elle était en piste cachée, deux minutes après la fin du dernier morceau du dernier disque de la compil. Paroles de votre serviteur (vous aurez reconnu la finesse de style) musique et chant de Luigee. Pas invraisemblable que je sois aussi dans les choeurs, avec Charlie O.

L'excellente nouvelle, c'est que Quentin Rollet, qui a produit Bande Original, m'a dit l'autre jour qu'il en restait un plein carton, quelque part en Province. On va aller chercher ce carton et on va vendre Bande Original sur la boutique www.expliciteshop.com. Je vous dirai quand ce sera fait. Chouette !

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18h 38

Reçu un courrier pétri d'intelligence et de gentillesse. Je vous le copicolle ici. Je ne le fais pas par orgueil ou vanité. Je le fais parce que ça me fait terriblement plaisir de voir que certains décèlent parfois, dans le genre que je pratique, autre chose qu'une accumulation de barbaque. C'est donc que je ne suis pas forcément totalement dingue quand je cherche de la beauté et de l'intelligence dans mon travail. Ou alors que je ne suis pas le seul dingue. Ce qui est également rassurant.

"Bonjour cher John

Quelques jours, déjà, que je passe en autiste à lire ton blog, et le précédent. Gros choc, belle découverte. J'aime les gens qui cherchent, qui s'interrogent.

Personnellement, je ne suis pas hyper fan de porno. J'en consomme un peu, comme tout le monde, et les tiens me touchent. Mais je t'aborde, en tant qu'auteur, plutôt versant cinéma que versant porno. Tu parles, dans ton premier blog, de ton envie, un jour, de réaliser une grande oeuvre, quelque chose comme "L'empire des sens". Pour moi, ton oeuvre existe déjà, puissante et forte, plus vraie que la plupart des choses qu'on voit au cinéma.

Je crois qu'il y a deux types d'auteurs : les gros et les maigres. Les premiers créent par hypertrophie, par rajouts : ils créent de beaux objets extérieurs à eux-mêmes, de beaux objets finis. Les seconds travaillent par amaigrissement, ils visent une pureté du geste, une transparence des dispositifs. Ils créent des objets intérieurs, brutes et puissants. Les maigres sont plus prolifiques que les gros. Tu fais de toute évidence partie des maigres.

Je suis particulièrement touché par la manière dont tu utilises ta voix, dans tes vidéos : cela m'évoque les portraits d'Alain Cavalier, dont tu te rapproches un peu. Cette voix, en off, douce et tendre, c'est tout le cinéma que j'aime. Un cinéma qui montre ses ratures et ses hésitations, qui ne ment pas sur sa finalité. Un cinéma transparent et profond.

J'aime follement tes vidéos sur explicite. Quelle que soit la situation, il y a toujours construction, émotion. Ton oeuvre, elle est là, dans l'accumulatif, l'approximatif, le vrai... Comme celle des grands auteurs dont tu te rapproches, chez qui l'oeuvre et la vie se confondent tout le temps, et dont les envies de cinéma étaient essentiellement dictées par l'Amour et le Désir : Jean Rouch et Fassbinder. Ces deux cinéastes ont énormément tourné, énormément aimé, et tenaient, à travers leurs films, la chronique intime, touchante, de l'histoire de leur regard.

Je suis documentariste, je fais des films sérieux, dont je débats avec des gens sérieux. Dans tes problématiques, obscur pornographe qu'on empêche de travailler, je retrouve toutes les miennes. A bas cette ghettoïsation qui t'interdit d'occuper en pleine lumière, dans le cinéma français, la place qui est la tienne.

Bien à toi, et merci pour tout.

F."

310. Les couples.

"Pourquoi les couples sont-ils difficiles à gérer ?" me demandez-vous dans vos emails. Parce que les exigences d'un travail professionnel sur l'image sexuelle est parfois incompatible avec les attentes privées du couple. Des exemples ? Il y en a plein.
- Monsieur accompagne Madame et assiste à la séance. Le regard de Monsieur sur Madame empêche Madame de faire du bon boulot. Le show, elle le fait pour Monsieur et non pas pour l'objectif. Je ne peux pas, dans ces conditions, obtenir le meilleur de Madame. Et si je demande à Monsieur de s'écarter pour que Madame soit plus concentrée, tout risque de se briser puisque la seule motivation de Madame est, au fond, de faire plaisir à Monsieur avec cette séance.
- Monsieur et Madame ont confondu mon plateau et un club échangiste. Ils insistent pour faire une scène ensemble, pour leur plaisir. Mais on ne s'improvise pas hardeur. C'est un métier. Monsieur est troublé par l'ambiance pas familière, les lumières, la maquilleuse, moi... et il ne bande pas. Ca dure, ça dure. Parfois ça finit par marcher et j'obtiens une scène en perdant énormément de temps et au prix d'importants efforts diplomatiques. Parfois ça ne marche pas du tout. Et alors, en plus, je suis au centre d'un drame conjugal.
- Madame prend son pied comme une Reine avec un(e) autre que Monsieur et Monsieur souffre.
- Madame, comprenant que Monsieur souffre en étant tenu à l'écart des orgasmes de Madame, ne jouit plus du tout et rate toutes ses scènes. Ambiance de tournage plombée. Repas collectifs du soir transformés en funérailles du couple.
- Madame fait des scènes avec d'autres que Monsieur et Monsieur fait des scènes avec d'autres que Madame. Mais Madame et Monsieur se sont crus plus forts qu'il ne l'étaient. Le soir du tournage, pas la peine d'allumer la télé, le psychodrame est dans la salle.

Vous en voulez d'autres ? Non, ça va, vous avez pigé.
Eléa, qui a travaillé avec son mari en studio il y a dix jours (et ça n'a pas été simple, croyez-moi) m'a écrit un email dans lequel elle me disait "c'était bien, mais c'était trop professionnel" Ensuite, elle a téléphoné à Yulia pour l'inviter chez elle faire une fête à trois. Typique.

Je suis fabricant d'images, Monsieur et Madame. Pas sexologue. Si je vous paie, Madame - et que ce n'est pas vous qui me payez - c'est que je ne suis pas à votre service pour porter votre chandelle et vous offrir des images privées de votre sexualité de couple mais que, au contraire, c'est vous qui êtes au service de mes images.

Pas facile, hein ?
Non. Mais personne n'a prétendu que c'était facile.



"Mais alors, John, pourquoi tu ne travailles pas seulement avec des pros?"
Parce que je suis très attaché au plaisir sincère, ingénu, à la prise de risque, l'aventure ; j'aime travailler sur des terrains vierges, avec des nanas qui n'ont pas pris de mauvaises habitudes de gymnaste professionnelle un peu blasées. Le prix à payer pour cette préférence, des fois, c'est ce que j'ai décrit plus haut. Mais ça en vaut la peine. Et, des fois, ça se passe très bien.

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Tiens, ça a inspiré Fred, cette affaire.
Hop.

309. A l'eau.

Aaaargh. Raté. Foutu. A l'eau. Il n'y aura pas d'updates sous le soleil de la Corse à la fin de cette semaine. Deux des cinq filles ont planté, l'une après l'autre. La première, parce qu'elle exigeait que son boyfriend l'accompagne et voulait que je paye pour lui. (Imaginez un instant que j'accepte pour elle. Il aurait fallu que je fasse la même fleur aux autres. "Allô, le Club Med ?")La seconde parce que la somme forfaitaire que je proposais pour ces quatre jours, tout d'un coup, lui paraissait trop peu d'argent. Pour ce prix-là, m'a t'elle dit, je peux te faire une scène avec mon mec, mais pas tourner avec d'autres garçons. Bien bien. Quatre jours au soleil, tous frais payés avec trois heures de boulot facile par jour pour mille deux cents euros net, ça ne vous convient pas, les gonzesses ? C'est fort dommage. Depuis treize années que je fais ce métier, une évidence s'impose : les couples posent toujours problème et le mélange privé/professionnel est généralement ingérable.
Cet annulation est d'autant plus contrariante que je me sentais fort motivé et constructif. J'avais pondu un plan de travail et écrit des situations et des scènes qui me plaisaient beaucoup. Loulou et les trois nanas qui restent tirent une tronche longue comme ça. Bref. Il va falloir travailler à Paris, en studio. Chouette.

308. C2H5OH.

Dans la nuit de samedi à dimanche, c'était la fête chez Romjé. On était une douzaine. La côte de boeuf au barbecue et les pinards étaient parfaits, les filles étaient si belles qu'elles éclairaient la nuit, la musique était forte. On a réussi à être remarquablement bêtes et frivoles, à absorber des quantités effrayantes de C2H5OH sans vomir partout, à danser, à rire beaucoup.



C'était bien. Du coup, on ne s'est séparés qu'à cinq heures du matin. La journée d'hier, dimanche, est donc passée dans une sorte de coma. Je me souviens que je suis allé dire bonjour à ma reum dans les Yvelines. La voiture était sûrement équipée d'un pilote automatique. Je ne sais plus. A mon âge avancé, le manque de sommeil couplé à l'excès de C2H5OH, ca crèe des turbulences bizarres.
Et aujourd'hui ? Lundi. Principe de réalité.
La très excellente nouvelle, je viens de l'avoir à l'instant. je ne suis pas obligé d'être à Paname le 15. Je m'occupe donc du départ en Corse. Ce serait bien qu'on soit dans un avion mercredi et qu'on revienne après le week-end. Je pense qu'avec cette affaire de piratage internet en cours, on a tous besoin, ici, d'une trêve de stress, d'un moment qui sourit. J'essaie.

307. Zut.

Flûte et zut et crotte de bouc. j'étais en train de préparer quatre jours de tournage en Corse avec Louise, Yulia, Perle, Kamilla (une nouvelle) et deux garçons, pour y emmagasiner des images avec du soleil et voilà-t'y pas que je me souviens tout d'un coup que des affaires extrêmement ennuyeuses m'obligent à être à Paname le 15 de ce mois. Comment faire ? Je saurai lundi si je dois annuler. Consternation. Je me faisais une fête de ce petit tournage.



Et sinon ? Euh. Je viens de pondre un projet amusant. Voici deux études pour la couverture du dossier de présentation. Je ne vous dis pas ce que c'est. Pour le moment, c'est secret. Mais si je réussis à mettre ça sur pied cet automne, ce sera drôle, gentiment expérimental, très épicurien et très joli à regarder.

...
Ah, zut !!! J'avais tellement envie de quitter encore une fois Paris avant que le soleil ne disparaisse dans l'autre hémisphère.

306. Elle est nulle ton histoire, John.

Il vous a plu, mon p'tit postulant hardeur aux fesses rondes d'hier. Cinq emails dans ma boîte à son sujet. Hi hi.

Allez tiens, je vous en copicolle trois...

Celui de Zomigg

"Bonjour,
je m'appelle Z. Je vous écrit car j'aime bien faire des guilis aux filles là ou ça fait "mmmmmmmmmmh". J'ai reçu une formation de cunnilinguiste par correspondance et ma grosse figounette est tres zigoureuse, goutue et volontaire.

N'y aurait-il pas moyen, par un quelconque hasard, de me "faire faire mes voluptés dans les quartiers de noblesse" de vos nombreuses collaboratrices ?
Promis je mouillerai le maillot et je resterai fier, dur, "dressé vers le ciel comme un défi au étoiles".
Bien évidement, en échange de mes talents exquis, et de ma plastique Davidesque (sauf pour la bezette, hein, voir plus haut), vous me donneriez plein de sous.

Boujou bien.
Z"

Celui de Frère François.
"Bonjour, je me présente, je m'appelle F. j'ai 60 ans je suis retraité et j'habite a G.
Je vous écrit car j'aimerai tourner dans des films (ou photos) de charmes pour le 3ème âge, dans l'optique de devenir acteur puis réalisateur dans le monde des images licencieuses. Je sais que cela n'est pas donner a qui veut, je suis un peu gâteux mais motivé pour rentré dans ce milieu, de plus j'ai un physique tout a fait décrépi et une expérience de la photographie et du cinématographe, et je pense que des physiques d'Hommes relativement vieux et près a s'exhiber totalement doit être assé rare et pourrait être très intéressant a travailler. J'aimerai don savoir si vous pourriez venir me voir chez moi (j'ai du mal à me déplacer... l'arthrose, vous comprenez) afin que vous puissiez déterminer si mon profil vous intéresse ou non . [...]
Je mesure 1.55 m pour 83 kg tout en graisse, je néglige énormément mon corps par gourmandise, j'ai des jambes de poulet et des varices, des fesses en goutte d'huile et non toutes fermes comme dans la majorité des cas, mon pénis mesure 10 cm en érection (quand j'arrive a bander), j'ai un ventre bedonnant autour duquel je sculpte des bourrelets moelleux... J'ai un beau visage buriné par le temps, j'ai les yeux bouffis et les cheveux grisonnants (du moins ceux qui me restent), a vous de juger...
[...]
j'ai une très bonne expériences des positions en tout genre ( missionnaire . ) , des préliminaires tels que les dîners chez Maxim's, les détours Place Vendôme, tout ce qui permet d'espérer tirer un coup à mon âge en général. Je n'ai absolument aucun tabous en ce qui concerne le sexe, je suis tout a fait près et serai heureux de pouvoir testé absolument toutes les pratiques sexuelles tels quelles soient, comme les peep-shows a Pigalle, les turluttes tarifées rue St.Denis, l'évocation des souvenirs de caserne softs , hard ou sensuels (pour autant que ma mémoire défaillante me le permette)

J'ajoute qu'ayant quitté l'école avant votre naissance, j'ai un peu oublié l'orthographe et la grammaire... ;)"

Et celui de F.
""Bonjour, je me présente, je m'appelle F. j'ai 32 ans et j'habite a P. (je vous aide, c'est la capitale de la France)

Je vous écris car j'aimerais tourner dans des vidéos (ou photos) de charmes pour adulte, dans l'optique de devenir acteur, cameraman, preneur de son, maquilleuse puis réalisateur dans le monde du X. Je sais que cela n'est pas donner a qui veut, je suis extrêmement sérieux et motivé pour rentré profondément dans ce milieu, de plus j'ai un physique de sandwich SNCF et une expérience du dessin au fusain, et je pense que des physiques d'Hommes relativement moyennement à peu près jeune et près a s'investir totalement doit être assez rare et pourrait être très intéressant à travailler. J'aimerais donc savoir si je peux venir directement me présenter chez vous afin que vous puissiez déterminer mon profil zodiacal. [...]

Je mesure 1.80 m pour 67 kg tout en os (avec un peu en viande), je travaille énormément mon corps par absorption massive de cocktails, j'ai des jambes d'omelette bien moins musclées que vos jolies cuisses, des fesses propres, mon pénis mesure 18 cm en érection mais la caméra a tendance à grossir les choses... J'ai un beau visage séduisant et charmeur, quoique peu s'en aperçoivent, j'ai les yeux bleus, les cheveux bruns, et un nez.
[...]
j'ai une très bonne expériences des positions en tout genre ( j'ai voté UDF aux dernières élections et je viens de prendre ma carte du PCF . ) , des préliminaires tels que le paté de tête, les apéricubes, les cubis lingus, etc... Je n'ai absolument aucun tabous en ce qui concerne le sexe, je suis tout a fait près et serais heureux de pouvoir tester absolument toutes les pratiques sexuelles quelles qu'elles soient, comme les parties en groupes, les partouzes, les gangs bangs, les trucs à plusieurs, les parties de rami, les brainstorming du MEDEF et les fanrandoles de petits vieux[...]"

Ah c'est malin de se moquer !

Et puis cette demande :

"Bonsoir,
Impatient depuis la chronique du 11 Aout de lire la narration de votre rencontre avec Michel Houellebecq... Que pouvaient bien avoir à se dire un écrivain desabusé et un pornographe qui semble l'être aussi parfois? J'aurai bien aimé être ce jour là une petite souris pour savoir ce qui s'est raconté.
Et n'arrétez pas ce blog au bout d'un an, qu'aurions nous à lire?
Fx."

Bon, ok. De toutes façons, j'avais rien à raconter aujourd'hui. L'époque est triste à mourir, j'ai jamais aussi fort senti que les gens ont du mal à vivre, ne sortent plus, ne fêtent plus, rient moins, souffrent et se taisent. Pas vous ?

Donc, puisqu'on parle de souffrance, allons-y sur Houellebecq.
Je lui avais écrit une lettre d'admiration, après la sortie de "Plateforme" pour lui dire tout le bien que je pensais de lui et pour l'inviter à la projection de French Beauty. Il n'est pas venu à la projection mais il a vu le film en VHS, je crois. ensuite, assez régulièrement, il m'a envoyé des cartes postales. "Bonjour, je suis dans le Sud de l'Espagne." C'était mignon. Un jour, il m'a fait parvenir le scénario des "Particules elémentaires" qu'il avait pondu, je crois, avec Philippe Harel, en me demandant de le lire. Une semaine plus tard, il frappe à la porte du bureau. c'était un samedi, je crois et j'y étais seul. Grand silence entre nous. "Que penses-tu de mes films, Michel?" Silence. "Euh. Il y a beaucoup de sexe dedans." Silence. "Que penses-tu de mon scénario, John?" "Je ne l'aime pas". "Ah". Silence. Je lui dis que je trouve le scénario inférieur au livre et qu'il y manque le désespoir qui donne le vertige métaphysique final. Je lui reproche d'avoir trop mis en avant les galipettes d'échangistes petit-bourgeois, le marivaudage et d'avoir, finalement, pondu un scénario pour lectrices de magazines féminins. Il rit et me dit qu'il aime beaucoup les magazines féminins. Ah. Silence. Je m'attends vaguement à ce qu'il me propose quelque chose. De l'aider à une ré-écriture, de lui proposer un projet, de lui montrer des trucs... Il ne demande rien. Il regarde les murs. Le silence pèse des tonnes. Je lui demande ce qu'il fait de son temps, maintenant qu'il est riche. Il me dit qu'il vient de passer quelques mois dans le sud de l'Espagne à jouer à la balle avec son chien et que c'était bien. Ah. Et qu'il a lu tout Mauriac et que c'était bien aussi. "Tu as lu Mauriac, John?" J'avoue que non. Silence. "C'est bien, Mauriac." On sort boire une bière, puis une seconde au rade en face. Peu de mots, pas d'échange ou si peu. On se dit au revoir. Je ne l'ai jamais revu. Pas non plus reçu de nouvelle carte postale. Au total, on a bien du passer trois heures ensemble. Je crois qu'il s'est ennuyé à mon contact. Que je l'ai déçu. Je ne sais pas à quoi il s'attendait.
Ce qui est amusant, c'est que j'ai retrouvé plein d'éléments de notre conversation dans son dernier bouquin "la possibilité d'une île" : le Sud de l'Espagne, la solitude avec le chien sur la plage, les magazines féminins, les trajets en voiture, les problèmes d'adaptation cinématographiques. Je me suis demandé, ensuite, si on avait parlé de ça parce qu'il était en train d'écrire et qu'il avait ça en tête ou si notre conversation l'a mis sur une voie... Je saurai jamais.

"Wah, elle est nulle ton histoire, John, montre-nous plutôt une photo qui rend le kiki tout dur."
Bon. Oké. Hop.



On dirait une pub, cette image. Yulia : "Kaméo, c'est mon produit de beauté."

305. Wah qu'il est beau !

L'avantage, quand on reçoit plein de courriers, comme moi, c'est que ça permet, des fois (je ne le fais pas trop souvent) de ne rien avoir à écrire sur ce blog. Il me suffit de copier-coller mes emails. Hé hé.

D'abord une bonne nouvelle: je vais faire fortune en Chine.

"Salut John,
Ca fait relativement peu de temps que j'ai pris connaissance de ton blog mais je peux t'affirmer qu'il est très bien fait et que c'est super intéressant de savoir ce qu'il se passe dans LA tête pensante du porno français aujourd'hui.
Je suis actuellement en Chine pour un stage de fin d'études depuis plusieurs mois et étant donné que mon emploi du temps n'est pas surchargé, j'en profite pour parcourir ton blog ce qui me détend énormément...
Et oui, ici sur Shanghai, le porno est interdit à la vente mais il est possible d'en trouver dans la rue... Malheureusement, c'est souvent de la production américaine aseptisée ou du porno japonais super dégueulasse donc le choix est limité, trop limité !!!
Comble de la contradiction, le porno est interdit mais la prostitution sous toutes ses formes est omniprésente...
Bon, John, quand-est-ce que tu délocalises ta production audiovisuelle en Chine ?? Tu sais, il y a de magnifiques demoiselles ici et beaucoup sont bien plus vicueuses qu'on peut le penser !!
En tout cas, continue comme çà à nous proposer des films grandissant le Sexe avec un grand S (le jeu de mot n'était pas volontaire..). Et oui, le sexe est d'une des plus belles choses de la vie...
Bon courage pour la suite et t'inquiète pas, je m'occupe de te faire connaître en Chine !!
A plus
Mat"

Puis quelques nouvelles de l'ordre moral (qui se porte bien, je vous rassure). Oui, je sais, le courrier est trop long mais c'est pas ma faute.

"Bonjour
en surfant au hasard du net je suis tombé sur une étude effarante de deux jeunes étudiants intitulé "Les jeunes et l'industrie du sexe"
adresse : http://www.cvm.qc.ca/glaporte/metho/h02/h209/h209.htm#HAUT

on peut y lire notamment quelques immondices du genre :
"La pornographie est à l'origine, directement ou indirectement, de nombreux divorces. Elle favorise la progression de l'homosexualité, de la bisexualité, de la sodomie, de la prostitution, et donc contribue à la progression du Sida."

"La pornographie créé de nouveaux besoins, de nouvelles curiosités et, ce faisant, elle incite ses adeptes à abandonner une sexualité normale."

"La pornographie hétérosexuelle reprend systématiquement le modèle de dominant-dominée, si cher à nos pornocrates."

Ce sont certainement des étudiants en sociologie et franchement je suis étonné de constater que le monde de la fac soit aussi pourri.
C'est navrant que des jeunes en viennent a dire des choses pareilles et à se montrer aussi puant, tout ça pour avoir une bonne note.

Au final je me demande comment on peut écrire des choses pareilles en faisant preuve d'autant de mépris vis à vis des ses camarades "jeunes".

Pour tout dire cette étude voudrait nous faire croire que tous les jeunes sont des abrutis (certes jusque là admettons) complètement manipulés par la mécanique inhumaine de l'industrie du sexe et par les messages incantatoires implicites des images pornographiques qui nous répètent sans cesse : "Mec (car finalement seuls les mecs regardent la pornographie), viole si tu veux pas être un looser)".

Je pense que c'est complètement misanthrope de raconter des choses pareilles.

Nous sommes tous des gens bien, hommes ou femmes, nous ne sommes pas des pédophiles,
Nous voulons tous du sexe, nous voulons tous nous faire plaisir, car nous trouvons tous, dans l'acte sexuel, quelques choses d'essentiel et de profond et de constructif.

Qu'y a t-il de mal a regarder des films pornographiques?
Qu'est ce que la chair a de sale en soi?

Plus on imagine que ce que l'on fait n'est pas légitime, plus cela devient aliénant, moins on en parle plus on l'enfouit et on le fantasme.

La pornographie donne une forme d'assurance. Je ne crois pas qu'elle déploie des codes faussés.
On y voit des bites et des chattes qui s'interpénètrent ainsi que des anu(s), car si l'union fusionnelle par l'esprit régnait en Inde, Delhi ressemblerait d'avantage à Guéret (préfecture de la creuse, le département le moins peuplé de france)

Ceci dit si je me recentre sur le sujet, je lis : "industrie" du sexe.
Et c'est bien de l'industrie que vient le problème. Du surplus de l'offre, de la médiocrité du produit et bien sûr des méthodes de merchandising qui cherchent à créer de nouveaux besoins, dont nous n'avons que faire. C'est le merchandising et la logique capitaliste (pour faire des raccourcis) qui pose sur le marché des produits réellement incorrects au sens éthique du terme.

Et c'est sur l'éthique que nous devons nous recentrer, sur une réflexion concrète sur la manière de percevoir ce qui est bon pour nous naturellement.

Finalement cette étude est une forme de merchandising en soi, qui cherche à proposer des réponses primitives pour soulager une lourde morale puritaine.

L'industrie cherche à manipuler les consommateur certes, mais le sexe reste quelque chose qui nous appartient envers et contre tout.

Je vous écrit monsieur car j'apprécie souvent votre regard critique et vos réalisation. Pouvez vous me rappeler le nom d'un musicien de jazz qui a réalisé des musique de films pour vous. Il s'agit d'un guitariste je crois?
Cordialement Mifune."

Il s'agit de Noêl Akchoté cher Monsieur.
Pour le reste, la diarrhée simpliste des étudiants dont vous parlez semble être un copié-collé de toutes les diathribes anti-porno qu'on retrouve dans toutes les associations d'ordre moral genre "chrétiens pour la vérité". Pas la peine de relever. On en a déjà beaucoup parlé dans les deux saisons de ce weblog et c'est pas intéressant.

Et puis un postulant hardeur qui me fait rire tant il est sûr de lui. Je vous en copicolle des extraits.

"Bonjour, je me présente, je m'appelle T. j'ai 19 ans je suis étudiant et j'habite a T.

Je vous écrit car j'aimerai tourner dans des vidéos (ou photos) de charmes pour adulte, dans l'optique de devenir acteur puis réalisateur dans le monde du X. Je sais que cela n'est pas donner a qui veut, je suis extrêmement sérieux et motivé pour rentré dans ce milieu, de plus j'ai un physique tout a fait avantageux et une expérience de la photographie et de la caméra, et je pense que des physiques d'Hommes relativement jeunes et près a s'investir totalement doit être assé rare et pourrait être très intéressant a travailler. J'aimerai don savoir si peut venir directement me présenter chez vous afin que vous puissiez déterminer si mon profil vous intéresse ou non . [...]

Je mesure 1.82 m pour 79 kg tout en muscle, je travaille énormément mon corps par musculation, j'ai des jambes d'athlète très bien musclées, des fesses très bien formées et non toutes plates comme dans la majorité des cas, mon pénis mesure 17 cm en érection et est très imposant, j'ai un ventre bien musclé sur lequel je sculpte des abdos et des pectoraux.. J'ai un beau visage séduisant et charmeur, j'ai les yeux bleu vert et les cheveux bruns, a vous de juger sur les photos.
[...]
j'ai une très bonne expériences des positions en tout genre ( sodomie . ) , des préliminaires tels que la fellation, les cunnis , tout ce qui concerne le sexe oral en général . Je n'ai absolument aucun tabous en ce qui concerne le sexe, je suis tout a fait près et serai heureux de pouvoir testé absolument toutes les pratiques sexuelles tels quelles soient, comme les parties en groupes, les gangs bangs et partouses, les exhibitions, SM , softs , hard ou sensuels ...
[...]"



V'là la bête. Wah qu'il est beau !
...
Comment ça, y'avait pas de photos aujourd'hui ? Ca vous suffit pas, celles de T.?
Bon. Voilà deux filles qui jouissent. Eléa et Yulia. Heu-reuses.



"La pornographie est à l'origine, directement ou indirectement, de nombreux divorces. Elle favorise la progression de l'homosexualité, de la bisexualité, de la sodomie, de la prostitution, et donc contribue à la progression du Sida."
Hihi.

304. Tout est dans la forme...

Des gens au bureau hier après-midi. Des gens de Canal (Tiens, je suis sur le téléphone mobile 3G de canal avec des p'tites vidéos soft qu'ils vendent 3 euros pièce... 3 euros pour une minute trente de soft. Non mais sans blagues... quelque soit la qualité de la vidéo, il y a des gens qui vont payer pour ça ? Ca m'étonnera toujours. Bref) et puis Jack Tyler. Vous savez, le p'tit nouveau qui a fait "Eloge de la Chair". Longue conversation avec lui sur le gonzo. Lui, il aime pas le gonzo, dit-il, il a besoin d'un scénario et de personnages. Ah. Oui. Moi aussi, souvent. Et il me semble l'avoir prouvé plus d'une fois. Mais alors, pourquoi, lui demandai-je, toutes ses scènes sont-elles tournées gonzo, caméra à la main, sans lumière et à l'impro ? Ce qui est intéressant dans son boulot, c'est l'attention portée à ses acteurs quand ils baisent et l'intensité qu'il leur insufle. Je ne vois pas trop en quoi les quelques phrases d'un dialogue modérément pertinent qu'il leur met dans la bouche pendant qu'ils sont encore habillés donnent plus de valeur à la scène qui suit. Pour moi, plus généralement, c'est dans la mise en scène que je trouve ma satisfaction. Gonzo ou pas, scénario ou pas. Des personnages ? Oui, bien sûr. Mais pas forcement besoin d'un scénario pour qu'ils existent. Salomé, quand elle hésite à faire sa première scène avec Phil, c'est pas un personnage, ça ? Si. Un personnage pas écrit. Mais mis en scène, oui. Ensuite il me dit "j'ai trouvé mon style, ma manière". Et j'ouvre de grands yeux. Ah bon ? Moi j'arrêterais tout de suite ce boulot si j'avais trouvé mon style et que je n'avais plus qu'à l'appliquer. Pour votre serviteur, chaque scène, chaque séquence, chaque acte est un défi formel nouveau qui exige une technique de tournage et un style différent. Plan séquence ou découpage, voire même scène clipée, éclairage ou non, caméra lourde ou caméra à la main, une ou plusieurs caméras, dogme ou Dorcel...

Bref. Ca aurait pu être une conversation riche, mais le conflit d'orgueils entre nous la rendait difficile. Il est très orgueilleux et moizaussi. J'essayais de ne pas le heurter et il essayait d'avoir raison coûte que coûte. C'est normal. Notre orgueil, c'est ce qui nous fait avancer dans ce métier si compliqué et parfois si ingrat.

Tiens, cadeau, voilà trois extraits de film. Cliquez sur les vignettes pour les télécharger. Attention, le troisième est en 16/9.



"Une nuit au bordel", pour VMD. Une scène "dorcellisante", travelling, lumières théâtrales, fondu-enchaînés. Maniérée. Avec Monica Sweetheart. C'est un style....



Toujours "Une nuit au bordel". Le début de la scène Francesco/Adrianna Laurenti. Cut, sèche, nerveuse. Un autre style. autre technique de tournage, de montage. Autre intention.



Et puis, pour s'amuser, le début de la scène d'Olivia del Rio dans Elixir. Encore un autre genre d'exercice formel.

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17h 56.
C'est bien ce que je pensais, Jijipé est un garçon tordu. Voilà ce qu'il m'envoie pour expliquer son montage du post d'hier.

303. Des trucs et des machins.

Je suis bien content que Jijipé soit revenu sur ce blog parce qu'il nous a souvent et beaucoup fait rire avec ses montages, mais cette fois, j'ai rien compris à son envoi. Vous pigez, vous ?



Peut-être qu'il faudrait que j'aie vu la série télé...

Et sinon ? En vrac. Hier, j'ai terminé les vidéos, comme prévu. Le soir, à la pizzeria, j'ai eu l'idée d'un scénario hilarant que j'ai, aujourd'hui, très envie d'écrire et de tourner. Tiens, tiens... Mais c'est un projet cher, voire très cher, donc pas simple à mettre en oeuvre. Titre provisoire : "Aphrodita Vulgaris". Hi hi. Je ponds aussi un projet d'événement semi-mensuel destiné à la télé et au DVD interactif. Oui oui, la reprise des tournages est programmée, sauf nouvelle catastrophe imprévue, pour cet automne. Le pirate ? Vous m'envoyez déjà des emails de félicitations, mais c'est beaucoup trop tôt. Il n'a toujours pas restitué le nom de domaine explicite.com et il a donc toujours son gros cul posé sur 50% de mon trafic et de mes recettes. Donc, à suivre... Ce matin, j'ai fait le trajet appart/bureau en moins de trois minutes vingt. Troisième plateau, sixième pignon. A fond. Feux rouges ? Connais pas. Planquez-vous les piétons. C'est bien, même si j'ai la teub et les neurones qui ramollissent, j'ai encore de bonnes cuisses. Louise de Bergham (zut, j'ai oublié de la payer et de lui faire son contrat pour la dernière fois...) squatte depuis dix jours les quatre premières places du top 50 sur explicite. La classe !

Tiens, cadeau, voici les premières minutes de la première vidéo de Louise. Musique du grand Luigee Trademarq, of course.



Cliquez sur l'image pour la télécharger (7,25 Mo).

302. On se croirait en septembre...

Crachin tièdasse dans les rues de Paris ce matin. Quel drôle d'été... Comment vous dites ? On est en septembre ? Peut-être, mais c'est un peu triste quand même. J'aimerais des étés un peu plus longs. Genre six mois, ou douze, voyez...

Le pirate de mes deux est identifié. On sékissé, koman ysapel, ouhilabite, onssétou. On a pointé les lance-missiles sur lui. Du coup, il commence à faire un peu pipi-culotte, le garçon. Il a ôté le faux-site de l'adresse explicite.com, il l'a remplacé par un panneau provisoire avec une hénaurme faute d'ortaugraf. Maintenant, mon gars, la fête va commencer. Toc toc toc, qui c'est ? Tu vas voir, tu vas aimer.
A suivre.

Hier j'ai traité, en une seule journée, toutes les photos de samedi. Sélection, recadrage en 1800/1200, niveau de noir, niveau de blanc, contraste, petit coup de tampon si nécessaire, pour les cernes sous les yeux ou les grosses vilainetés. Puis je les ai envoyées par ftp et j'ai programmé les séries sur le site. 11, 13, 15 et 19 septembre. Hop ! Aujourd'hui, je m'occupe des vidéos. Elles seront prêtes toutes les quatre en fin de journée. Pourquoi tant de hâte ? Parce que j'aimerais dégager l'avenir pour essayer, ce mois-ci, d'emmener quelques chouettes gonzesses au soleil afin de tourner, en économie d'échelle et à deux équipes, des programmes soft qu'on m'a commandés et des updates explicite-art. Mettre un peu de soleil et d'extérieurs dans les images. Y'en a marre du studio. J'en ai marre du studio.
Imaginez Louise de Bergham, Perle, Sonja, Mia, Yulia faisant un girl-girl à cinq sur une plage déserte. Ca respire, non ? On va tenter.

301. Lendemain d'updates.

Désolé pour hier. On a terminé vers vingt heures trente et j'ai pas eu le courage de mettre des images en ligne. Juste celui de boire mon whisky, manger ma pizza et aller me pieuter. Franchement, à part peut-être mineur de fond (mais ça j'ai pas essayé, je peux pas en parler) je connais peu de boulots aussi éreintants que photographe de trous de balle en studio. Debout, couché, à genoux, concentré, couché, debout, à quatre pattes, changer la lumière, retaper le décor, diriger la fille, diriger le garçon, montrer les poses... A la fin de la journée, j'avais mal partout, j'avais perdu deux litres de flotte, fumé deux paquets de clopes et je voyais flou.
Mais je suis content. Ca va.
Un strip + gode avec Aléa, une scène de sexe avec Aléa et son mari, une scène lesbienne Aléa/Yulia (très bonne vidéo). Une splendide scène de pipe Yulia/Kaméo. Quatre shoots photo. Quatre vidéos. Hopla. Tout ça plein d'émotion, de rires et d'orgasmes (3 pour Eléa, 2 pour Yulia). Vraiment pas mal. Et plutôt soigné techniquement.



Je me suis fait une crise "couleur". J'ai mis des gélatines sur tous mes flashes. Comment ça, "vulgaire"? Ménon, c'est de l'art, hin hin. La nouvelle, Aléa, s'est très bien comportée. Elle et son mari sont repartis enchantés. Yulia est de mieux en mieux à chaque séance. De plus en plus sexuelle, drôle et enthousiaste. Un vrai bonheur de travailler avec cette gonzesse-là !



Tiens, allez jeter un oeil sur feu www.explicite.com. Le pirate a ôté le faux site. Qu'est-ce qu'il prépare, ce crétin...?

300. Update's day.

J'attends une p'tite nouvelle prénommée Eléa, qui fait une journée de studio aujourd'hui. Pas le temps de blogguer. Si je peux, je vous montrerai des échantillons du travail du jour ce soir.

Voici tout ce que je sais d'Eléa : une des photos qu'elle m'a transmises par email.

299. Essayons...

Jijipé est de retour. Il veut que j'avertisse les lecteurs d'inkorrekt du piratage avec un gros bandeau. Voilà ce qu'il propose:



Ludovic m'écrit ça à porpos du piratage d'explicite.com :

"Effectivement je me mets à ta place ça doit être sacrément décourageant

As-tu pensé a lancer une annonce dans ton cercle de visiteurs (via ton blog) pour trouver quelqu'un qui serait capable de reprendre ton site par la force comme a fait le pirate. [...] Tu pourrais passer une annonce sur ton blog du genre : " j'offre un abonnement a vie à celui qui réussira à pénétrer sur les serveurs d'hébergement d'explicite.com et a me rendre mes droits". Ou alors propose lui carrément d'assister en tant que spectateur à l'un de tes prochains tournages."

Bondacor. Je ne risque rien. alors voilà :

Je vous répète la situation. Un pirate a volé mon nom de domaine explicite.com. Il a placé à cet adresse un faux site qui imite en tous points le mien et il tente de piéger les surfeurs et de leur voler de l'argent avec ce faux-site.
J'OFFRE UN ABONNEMENT A VIE A MON SITE WWW.EXPLICITE-ART.COM, UNE MAGNUM DE TRES BON CHAMPAGNE ET UN TRES BON ET TRES JOYEUX REPAS AU RESTAURANT EN MA COMPAGNIE A L'INFORMATICIEN QUI SERA ASSEZ FORT POUR, SOIT ME PERMETTRE DE RECUPERER MON NOM DE DOMAINE WWW.EXPLICITE.COM, SOIT REUSSIR A LE METTRE DEFINITIVEMENT OFFLINE.

Here is the issue. A pirate stole my domaine name www.explicite.com. He created a fake site, using my content and my HTML, and, with this fake explicite.com, he tries to get money by selling fake subscriptions to the surfers.
I OFFER A LIFETIME SUBSCRIPTION TO MY WEBSITE WWW.EXPLICITE-ART.COM, A MAGNUM OF CHAMPAGNE AND A VERY GOOD AND VERY FRIENDLY DINER IN A PARISIAN RESTAURANT WITH ME TO THE WEB SPECIALIST WHO WILL BE CLEVER ENOUGH TO BRING ME BACK MY DOMAIN NAME WWW.EXPLICITE.COM OR, AT LEAST, TO DEFINITELY SET THIS DOMAIN NAME OFFLINE.

N'oubliez pas : mon site officiel est maintenant www.explicite-art.com
Don't forget that my official website is now www.explicite-art.com