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lundi, octobre 23, 2006
348. Dédramatisées.
Un certain Nicolas m'écrit, à propos des trois photos d"hier :
"Jon,
Je bois mon café en commençant ma journée sur ton blog.
Comme d'hab, le café est fort, mais plus vraiment le reste.
je te lis sur ta recherche de "teens" et regarde tes photos.
C'est vrai qu'elles sont jolies, bien faites et pas abimées par le temps.
De vrais petites boissons brulantes qui réveillent.
Mais... je me demande ou elles sont les Ava Gardner de "la nuit de l'iguane".
Les Marilyn des "désaxés"
Ces femmes qui ont vécu et qui le montrent dans un regard brûlé, dans une ride de vrai rire chaud, une page d'expériences tuantes qui donne envie de s'y abimer les yeux.
C'est vrai qu'elles sont jolies tes minettes.
Sous ton objectif et ton savoir-faire, elles sont belles comme des filles qui rencontrent celui qui les aime.
Mais non, pas de regard d'expériences, Pas de cette dure vie longue en bouche qui promet des saveurs fortes et ambrées.
Je crois qu'en regardant ces mignonnes petites, je comprend mieux Brel qui disait être prét à tout claquer pour la Mathilde qui revient.
Tes alcools sont honnêtes et bons Jon.
Mais ils sont trop jeunes, trop court en bouche.
Si peu de choses à raconter...
Je crois qu'aujourd'hui je leur préfère mon café trop fort.
Qui d'ailleurs est déjà fini sur cette lettre trop longue.
Vivement un de tes films si vivants.
Nico"
Hmmm. Tu te regardes écrire, m'sieur Nico. Et tu fais un hors sujet. Mes photos sont trop douces, trop "jolies", trop dédramatisées pour toi ? J'en suis désolé, c'est le premier effet kiss-cool du bon avancement de ma psychanalyse. Sur explicite-art, si je veux avoir un tant soit peu de succès commercial (et je le veux) ma mission est de donner du contenu drôle, doux, rassurant, aphrodisiaque. J'y arrive et j'en suis fier. "La nuit de l'iguane" et les "désaxés" passent dans une autre salle. Mais je les ai vus vingt mille fois, les copies sont usées et les fauteuils pleins de poussière.
Et les films, bande de nazes adorés, j'en referai quand ce sera possible. Aujourd'hui, ça ne l'est pas. "Est-ce clair, esclave ?" "C'est dur à admettre, maître." (Goscinny)
//// bavé par John B Root @ 11:04 AM
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