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mercredi, septembre 06, 2006

304. Tout est dans la forme...


Des gens au bureau hier après-midi. Des gens de Canal (Tiens, je suis sur le téléphone mobile 3G de canal avec des p'tites vidéos soft qu'ils vendent 3 euros pièce... 3 euros pour une minute trente de soft. Non mais sans blagues... quelque soit la qualité de la vidéo, il y a des gens qui vont payer pour ça ? Ca m'étonnera toujours. Bref) et puis Jack Tyler. Vous savez, le p'tit nouveau qui a fait "Eloge de la Chair". Longue conversation avec lui sur le gonzo. Lui, il aime pas le gonzo, dit-il, il a besoin d'un scénario et de personnages. Ah. Oui. Moi aussi, souvent. Et il me semble l'avoir prouvé plus d'une fois. Mais alors, pourquoi, lui demandai-je, toutes ses scènes sont-elles tournées gonzo, caméra à la main, sans lumière et à l'impro ? Ce qui est intéressant dans son boulot, c'est l'attention portée à ses acteurs quand ils baisent et l'intensité qu'il leur insufle. Je ne vois pas trop en quoi les quelques phrases d'un dialogue modérément pertinent qu'il leur met dans la bouche pendant qu'ils sont encore habillés donnent plus de valeur à la scène qui suit. Pour moi, plus généralement, c'est dans la mise en scène que je trouve ma satisfaction. Gonzo ou pas, scénario ou pas. Des personnages ? Oui, bien sûr. Mais pas forcement besoin d'un scénario pour qu'ils existent. Salomé, quand elle hésite à faire sa première scène avec Phil, c'est pas un personnage, ça ? Si. Un personnage pas écrit. Mais mis en scène, oui. Ensuite il me dit "j'ai trouvé mon style, ma manière". Et j'ouvre de grands yeux. Ah bon ? Moi j'arrêterais tout de suite ce boulot si j'avais trouvé mon style et que je n'avais plus qu'à l'appliquer. Pour votre serviteur, chaque scène, chaque séquence, chaque acte est un défi formel nouveau qui exige une technique de tournage et un style différent. Plan séquence ou découpage, voire même scène clipée, éclairage ou non, caméra lourde ou caméra à la main, une ou plusieurs caméras, dogme ou Dorcel...

Bref. Ca aurait pu être une conversation riche, mais le conflit d'orgueils entre nous la rendait difficile. Il est très orgueilleux et moizaussi. J'essayais de ne pas le heurter et il essayait d'avoir raison coûte que coûte. C'est normal. Notre orgueil, c'est ce qui nous fait avancer dans ce métier si compliqué et parfois si ingrat.

Tiens, cadeau, voilà trois extraits de film. Cliquez sur les vignettes pour les télécharger. Attention, le troisième est en 16/9.



"Une nuit au bordel", pour VMD. Une scène "dorcellisante", travelling, lumières théâtrales, fondu-enchaînés. Maniérée. Avec Monica Sweetheart. C'est un style....



Toujours "Une nuit au bordel". Le début de la scène Francesco/Adrianna Laurenti. Cut, sèche, nerveuse. Un autre style. autre technique de tournage, de montage. Autre intention.



Et puis, pour s'amuser, le début de la scène d'Olivia del Rio dans Elixir. Encore un autre genre d'exercice formel.

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17h 56.
C'est bien ce que je pensais, Jijipé est un garçon tordu. Voilà ce qu'il m'envoie pour expliquer son montage du post d'hier.


//// bavé par John B Root @ 11:16 AM

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