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jeudi, juin 29, 2006

251. Questions réponses


Encore beaucoup de courriers aujourd'hui. Beaucoup de questions aussi. Et, dans l'ensemble, toujours les mêmes questions. Pas grave. J'ai pas d'infos fracassantes à vous livrer ces jours-ci donc ça me va.

"Ciao,
Lecteur régulier de ton site, comme beaucoup. Marié et pourtant consommateur de porno, occasionnel. J'aime bien ça, avec des goûts assez softs : pas de violence, pas de sodomie (je ne sais pas, ce n'est pas que ça me dégoûte mais ça ne m'excite pas), pas de SM, etc.

J'aime bien te lire comme j'aime bien lire ou entendre tous ceux qui travaillent ou vivent dans des situations extrêmes: les sportifs de haut niveau, les prostituées, les militaires en guerre pourquoi pas. Ceux qui vont jusqu'au bout, et tu en fais partie même si peut-être tu ne t'en rends plus compte.

Il y a toujours des choses à tirer de ces gens-là, de leur façon de voir les choses, parce qu'ils ont un regard décalé sur la réalité, parce qu'ils voient le monde sous un angle particulier qui éclaire tout le reste.C'est pour ça que j'aime bien ton blog, en plus des photos bien sûr.

Le passage où tu écrivais que les consommateurs de porno ne sont pas des pervers mais des romantiques, des assoifés de tendresse m'a particulièrement touché. C'est particulièrement vrai. Toutes ces femmes qu'on a envie d'aimer...

Quelques questions me trottent dans la tête:

1. est-ce que tu ressens, toute considération morale mis à part, du dégoût parfois pour ce que tu fais ? Je veux dire, personnellement j'aime le porno, j'en consomme, mais parfois, au bout d'un moment, après avoir vu 400 bites s'enfoncer dans 600 vagins, je sature, j'ai envie de sortir à l'air pur, de faire autre chose. Est-ce que ça t'arrive de ressentir ça?"


Oui. Bien sûr. Evidemment. J'ai parfois l'impression de bégayer, de devenir obsessionnel. Parfois je m'ennuie. Et ça c'est pas bon. Hier, par exemple, avec Mahé et Salomé, alors qu'on avait décidé de terminer le shoot par une scène de fellation à deux, j'ai été absolument incapable de la lever. J'y croyais pas. Pas envie. Pas le coeur à ce simulacre de sexualité alors que dans ma propre vie de célibataire, en ce moment, c'est le désert amoureux. Dans ce cas-là, il faut surtout pas forcer. Il faut s'aérer la tête, vivre et rêver pour que le plaisir revienne. Le projet, ici, c'est que dès que Explicite rapportera assez de sous, il me permettra de faire du cul à mi-temps et de recommencer d'autres activités en parrallèle. Ca, ce serait merveilleux.

2. "plus précisément, ce qui me plaît dans la vie moi, c'est d'avoir une vie sexuelle satisfaisante, jouissive, forte, le porno en fait parfois partie, mais pour ensuite faire autre chose, être créatif ailleurs, pour ne plus y penser. Est-ce que ça te plairait de faire du porno le matin et être écrivain l'après-midi, par exemple?"

Ben voilà.

"3. personnellement, et là ça va moins te plaire... Le scénario dans les films porno, je m'en tape, comme beaucoup. Ce qui compte, c'est les scènes, et quand je dis les scène, ce n'est pas seulement le cul, c'est la drague, la façon de se déshabiller, les regards, les habits, l'endroit, que sais-je, l'ambiance quoi. C'est la seule chose qui compte. Evidemment, dans un film traditionnel, non X, une scène de cul est toujours excitante car on ne s'y attend pas. Mais dans un film porno, ça ne sert à rien à mon avis de se fatiguer à créer une suprise puisqu'on sait que ça va arriver. Toutes les scènes intermédiaires ne servent donc à rien. D'accord?"

Non. Pas d'accord. Pas toujours d'accord en tout cas. Ca dépend du film, ça dépend de mes envies en tant que spectateur. Des fois, pour me palucher, j'ai besoin d'images soft sur lesquelles je puisse rêver. Des fois, j'ai envie de scènes hard plus explicites, des fois, j'ai envie qu'on me raconte des histoires. Il y a plein de gens, moins experts en films X que tu ne l'es, qui ont absolument besoin, pour apprécier un porno, que les scènes de sexe soient amenées par des personnages et des situations. En général, je suis de ceux-là.

"Amicalement, je pourrais me damner pour Miky Niky... Et puis Sonja, quel visage!
Thierry"


Ciao ciao.

Un autre ? Allez, pour la route.

"Hello,
Je te félicite pour ton site et souhaiterais t'interroger sur certains choix de mise en scène. Tu tournes des scènes fortes et naturelles (tiffany hopkins, chéliane, ...), écrites bien sûr, mais sans narration; et dans d'autres cas tu ne sembles pas pouvoir t'empêcher d'inventer des histoires à deux francs: typiquement le coup classique de la fille qui arrive en manteau, que tu es censé voir pour la première fois et qui te fait une pipe 5 minutes après (annabelle b., noémie, ...) ou pire une scène avec Lydia dans laquelle elle se tape un soit-disant inconnu.
Personnellement je trouve ces scénarios plus ridicules qu'excitants, ce qui d'ailleurs ne m'empêche pas d'apprécier la scène (direction, montage, photo,construction du désir)...et la fille. Mais je voulais savoir ce qui te motive à le faire, d'autant plus que tu ne tombes pas dans cette facilité dans tes longs-métrages (qui ont généralement un scénario un brin plus ambitieux) et que tu prouves que tu sais te passer de cette béquille dans certaines scènes. Alors pourquoi ? pour garder l'habitude de la mise en scène, pour titiller les clients qui ont besoin du mythe de la fille inconnue qu'on convainc de coucher ? Merci de ta réponse.
P.S.
A quand une nouvelle scène avec Chéliane ? Je l'aime !"


Voilà le début de la scène avec Annabelle, pour que vous compreniez de quoi il parle, le gars.
Cliquez sur ce texte pour la télécharger. (9 Mo)

Les consommateurs d'explicite.com sont très divers. Regarde les notes moyennes que donnent les clients du site et le top 50 et tu verras qu'une majorité des membres d'explicite est très friande de ces petites scénes de sex-reality. Ils m'ecrivent régulièrement pour m'en demander plus. Certains même croient que ce sont vraiment des scènes improvisées. Lol. Quant à moi, quand je les tourne, je m'amuse, je m'auto-parodie. Et je m'en fous, parce que je sais bien que ce qui compte vraiment, c'est pas la narration, aussi "gonzo" soit-elle, c'est le moment du déclenchement du désir. Regarde avec Noémie ou Annabelle. Tout un coup, la réalité rattrappe la fiction. Elle se mettent à bégayer, à vibrer. Ca, c'est vrai. Ce qui précède, je m'en fous un peu. C'est un prétexte. Un échauffement.

Il y a aussi un "marc", cinéaste débutant, qui voudrait tourner une adaptation de l'"Histoire de l'oeil" de Bataille. Hola. Danger. Fais attention à ce que tu vas montrer, ami. Et qui, of course, me demande si je pourrais l'aider pour le casting. Ben tiens...
A ce propos, j'ai deux coups de téléphone par semaine d'assistants long-métrage qui pensent aussi que je vais les aider gratos pour les castings de leurs scènes de galipettes. Qu'est-ce qu'ils croient ? Les filles, je passe des heures et je dépense plein de sous pour les trouver, les convaincre, les former à ce métier. Non seulement, dans le long, ils ne renvoient pas l'ascenseur quand je leur file des numéros de téléphone, mais en plus, très souvent, ils traitent mal les nanas que je leur trouve. Comme si elles étaient des sous-actrices. Apprenez à vivre, m'sieur dame, et on verra ensuite.
Oui, Marc. je vais te donner quelques numéros. Bonne chance.

Y'en a d'autres mais ça suffit pour aujourd'hui.




Sur explicite, aujourd'hui, c'est Sonja, la douce alanguie à l'air rêveur, avec Kaméo.

//// bavé par John B Root @ 10:39 AM

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