links...
archives par mois...
|
|
|
![]() |
|
mardi, juin 13, 2006
241. Jouer avec le feu.
"Bonjour John, Je voulais vous remercier pour ce que vous faites, c'est beau, c'est chaud, c'est osé, c'est assumé, c'est naturel, c'est recherché... bref de pures merveilles.
Je viens de découvrir votre blog, c'est marrant la proximitéé qui se crée ! Aujourd'hui je suis censé travailler...autant vous dire que je n'ai rien fait (je sais c'est mal)...et que j'ai passé la matinée avec vous !
Petite question : avez vous fais un ou plusieurs film pour les femmes ? J'imagine la difficulté financière de ce type de demande...mais à tout hazard. Pour me tenir au courant.
Un petit lien vers un clip que j'aime bien... pour vous remercier.
http://www.devilducky.com/media/33457/
Bisous. Aïda"
Bisous Aïda. Le clip de "devilducky", c'est bien, oui, mais c'est rien de nouveau. C'est encore et toujours la même bande-annonce de "www.beautifulagony.com", ce site anglais qui ne montre que des vidéos de visages dans l'orgasme. Une idée simple et belle qui a fait un buzz terrible. Moi, sauf votre respect, je fais ça tous les jours, des visages dans l'orgasme. Mais comme je montre aussi les bas morceaux responsables dudit orgasme, forcément, c'est moins grand public :-) Un film pour les femmes ? Effectivement, je ne crois pas qu'il y ait un marché. Les nanas ne sont pas, dans leur ensemble, je crois, prêtes à dépenser des sous pour un film. Par contre, des films pour les femmes et les hommes, qui réconcilient les envies des unes et des autres, ça oui oui oui. Je regardais encore un bout de l'Empire des Sens hier soir. Ce qui rend les scènes de uc absolument magiques, c'est l'absolu sérieux, l'absolue justesse, tendresse, gravité des rapports humains et amoureux entre les deux acteurs. Ca, ça tue. C'est là-dessus que je voudrais bosser.

C'est pas la bite ou la chatte qui émeut, c'est l'intention. La bite et la chatte ne sont là que pour dire "on ne triche pas. On joue VRAIMENT avec le feu".
---- Tiens, je suis invité à l'enregistrement d'une émission de France Culture vendredi.. "Les improbables". Vous connaissez ? C'est une émission dans laquelle on fait se rencontrer et papoter deux personnes. Je viens d'apprendre que mon compagnon de causerie sera Serge Tisseron. Psy, écrivain, déssinateur de BD à ses heures. Bon. On m'a filé tout un tas de bouquins de lui à potasser, dont un dont j'avais déjà entendu parler: "Tintin et les screts de famille". Un psy. Ca me va. Je deviendrai peut-être un de ses clients, après l'émission. Je vous dirai l'heure et le jour de la diff quand je les saurai.
-------- "Salut John, "Je regardais encore un bout de l'Empire des Sens hier soir. Ce qui rend les scènes de uc absolument magiques, c'est l'absolu sérieux, l'absolue justesse, tendresse, gravité des rapports humains et amoureux entre les deux acteurs. Ca, ça tue. "
Je suis absolument d'accord, et j'aime l'emploi du terme "sérieux" car l'Empire des Sens, tout comme nombre d'autres productions de ce genre, n'est pas forcément une affaire de "plaisir" ou de détente sympathique. C'est d'abord un drame, pur et dur, un rapport passionnel étonnant mais aussi une fiction (tirée d'une histoire vraie, certes, mais scenarisée). Je ne sais pas jusqu'où allait le rapport amoureux entre les deux acteurs, ni même s'il en existait un embryon. De fait, est-ce vraiment ta démarche ? Il ne me semble pas. Les acteurs semblent t'intéresser plus que les "personnages" qu'ils pourraient jouer. Il me semble surtout qu'Oshima et de nombreux réalisateurs de films extremes qui gravitaient à la même époque au Japon n'hésitaient pas à traiter du rapport étroit entre la passion sexuelle et la mort. La souffrance, la violence, n'étaient qu'un outils de ce cinéma d'exploitation, mais les themes étaient rarement sympathiques et légers. Je n'ai jamais eu l'impression que c'est ce que tu cherches. Il y a chez toi une recherche d'un bonheur edenique qui n'existe pas vraiment dans ce cinéma. De fait, réaliser un film comme ceux d'Oshima, tragiques et dramatiques, demande certainement une distanciation par rapport aux acteurs. Serais-tu prêt à accepter cela ? De perdre une certaine forme d'intimité sur le tournage, et créer une passion dont la facticité, paradoxalement, si elle est véhiculée par un scénario aux point, donnerait peut-être quelque chose d'encore plus fort à l'image ? Cordialement, F."
J'aime bien les questions posées ici par Fred. J'y répondrai sans doute un peu plus longuement demain. Pour aujourd'hui, juste une remarque. Ce qui est si beau, dans les scènes de cul de l'Empire de sens, c'est qu'elles n'ont aucun caractère d'inéluctabilité, comme dans un porno. Dans un film de fiction non pornographique, les personnages baisent "peut-être". Le scénario ne le leur impose pas ça. Il semblent"libres" comme dans la vie. Et ça rend ces moments charnels d'autant plus forts.
Tiens. A propos de porno. J'ai vu récemment deux vidéos du petit nouveau dont on commence à parler en bien : Jack Tyler. Et alors ? Eh ben, il est un peu trop nonchalant dans sa façon de filmer, le garçon. Mais on a raison de parler en bien de lui parce que ça faisait longtemps que, dans ce métier, j'avais pas vu quelqu'un amoureux de ses actrices et quelqu'un filmer les visages et le plaisir. Rien que pour ça, vous pouvez voir ses films. Je vous recommande "Propriété privée" chez Colmax. (Le second, qu'il a fait chez Vcom "Eloge de la chair", est, à mon avis, plutôt moins réussi. Plus gonzo, plus convenu, moins personnel)
//// bavé par John B Root @ 1:51 PM
|
|
<$BlogItemCommentCount$> Comments:
<$BlogCommentBody$>
<$BlogItemCreate$>
<< Home