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vendredi, avril 28, 2006
197. L'alibi adolescent.
"Bonjour Lecteur assidu de ton blog, je me lance sur une question qui traine dans mon crane depuis quelque temps. Depuis une vingtaine d'année, je suis consommateur assidu de porno. De Marilyn jesse à Katsumi, on peux franchement dire que du porno soft on est actuellement dans un porno de plus en plus hard. La majorité des filles se fait maintenant prendre par derrière, avale la totalité des attributs de son/des partenaires et éventuellement termine par un petit fist devant ou derrière. Je comprends bien l'élasticité des tissus mais je ne comprends vraiment pas comment c'est possible de : - ne pas vomir avec 30 centimètre de chair au fond de la gorge - ne pas hurler quand 8 mecs passent les uns après les autres par derrière - être capable d'accueillir un triple fist anal (si si ça existe) s'en s'évanouir ou perdre trois litres de sang. Quels sont les trucs utilisés dans le métier pour rendre possible ces prouesses ? Fabien"
T'as vu ça où, mon garçon ? A mon avis, tu fréquentes de vilaines adresses waibe quand tu as envie de te polir le chinois. Sais-tu que la grande majorié des productions montrent des actes parfaitement normaux, pas extrêmes du tout et quelquefois même jolis ? Depuis que je fais ce métier, soit douze ans, les journalistes me posent sans arrêt cette question "vous trouvez pas que le X devient de plus en plus extrême." Ben non. Je trouve pas. C'est la même gymnastique, grosso modo, depuis que monsieur Siffredi a mis les pratiques musclées à la mode. Pour le reste, ben, demande à Katsumi ou à Melissa Lauren comment elles font pour réussir les gorges profondes et les super dilatations de trou de balle qui les ont rendues célèbres. A mon avis, si elles le font si bien, c'est qu'elles aiment ça.
Restons dans le domaine de l'hystérie. Vous vous souvenez du monsieur qui avait envoyé une réponse au vilain papier de Sorrente ? Il a reçu une réponse:
"Bonsoir, merci de votre message. [...] A titre personnel, je vous trouve cependant extrêmement indulgent avec l'oeuvre "des" John B.Root, si sympathiques soient-ils parfois, oeuvre dont le vernis libertaro-pompier me semble relever de l'alibi adolescent bien plus que de la créativité militante et transgressive comiquement revendiquée. Mais ce débat-ci n'est pas, lui, d'un immense intérêt. [...] Bien à vous. Cyril Frey "
Oh ! J'adore ! L'alibi adolescent "des" John B. Root (ah bon, on est une bande ?) Je vais l'encadrer celle-là. Et le gentil qui correspond avec les responsables du site qui a publié le torchon de I.S. m'envoie aussi le dernier texte qu'il leur a envoyé pour défendre le genre. C'est un peu long mais c'est bien vu.
"Bon, plus sérieusement : traitons d'abord "l'évacuation des tensions" : la plupart des hommes se découvrent en grandissant une libido beaucoup plus forte que ce qu'ils voudraient, difficile à maîtriser. Il y a donc tout un domptage à faire, c'est une question d'années, voire de dizaines d'années ; cette énergie ne doit ni rester verouillée en soi, ni se diriger vers de mauvaises images. Qu'on use du porno pour éjaculer agréablement, ou qu'on le regarde seulement (m'étonnerait, mais bon, supposons), il est là pour qu'on ne contienne pas en soi cette énergie, pour qu'elle puisse s'écouler à l'aise. On a envie, on ne peut pas : que fait-on ? On regarde un porno, et c'est du "comme si" : on voulait voir une femme nue, on la voit. On voulait voir de l'amour physique, on en voit. Rien que ça, déjà, libère l'énergie : même sans se masturber devant, le porno nous dit : non, il n'y a pas de honte à avoir cette envie, tiens, regarde, on te propose même ce moyen pour la diriger ; tu vois, c'est normal puisque c'est en libre accès. C'est, même sans éjaculation, déjà en soi un soulagement mental. Ensuite, cette énergie, il ne faut pas la fixer sur des images brutales, sur du sexe misérable. D'où toute la necessité de pouvoir accéder à des images de désir véritable, de bonne baise que où tout le monde i prend vraiment son pied, et que ça fait du bien, et que après on se sent content et repu, et pas "oh, j'lai fait, mais j'aurais pas du, gna gna gna..." Le porno permet donc de canaliser heureusement cette énergie, d'apprendre à la vivre heureusement, à se dire "oui j'ai envie, et c'est normal, et je refuse d'en avoir honte".
C'est une première étape : apprendre à bien vivre avec le sexe. Les sites porno ont cette patience et cette disponibilité pour nous montrer comment ça marche pour prendre son pied sans complexe, travail de toute une puberté. Qui peut me citer une copine d'une telle patience ?
Ensuite : "le sexe c'est fascinant". Ben oui, je n'ai pas dit le contraire, et le porno non plus ne dit pas le contraire (enfin le porno réussi). Comme je l'ai dit, canaliser l'énergie, c'est une partie de notre évolution sexuelle. Regardez (ou regardez mieux, alors) les heures et les heures de bonne baise que le porno a produites. On voit des femmes à qui leurs mouvements échappent en partie, leur corps électrisé par un désir qui les "rend toute chose". Des femmes qui s'abandonnent, qui se mettent à grogner, à gémir, prises dans cet état de bouillonnement intérieur qui nous rend autre. C'est beau une femme quand ça jouit, avec ou sans mise en scène.
Le porno (cinématographique ou photographique) se distingue de l'érotisme en cela qu'il ne propose pas une "représentation", ainsi que vous le dites, de l'acte sexuel. L'érotisme c'est un art : il transforme son sujet, le refond, le repense. Ca c'est une "RE-présentation". Pas le porno : le cinéma porno ne fait qu'enregsistrer ce qui se passe, et le retranscrit presque intact (vu la technologie actuelle). Par "avec ou sans mise en scène", j'entendais "feature ou gonzo", c'est-à-dire porno travaillé ou porno sans scénar ni mise en scène (que du cul). Mais les deux, à l'inverse de l'érotisme, ne traitent pas leur sujet par une voie détournée : ils le montrent, point barre. Mais ça n'empêche pas ce qu'ils enregistrent de rester fascinant. Personnellement, je me sens parfois vraiment ému à la vision de certaines scènes : quand on voit une femme qui jouit, qui se donne, on se sent pris par cette fascination. La réalité humaine du sexe, même à travers la caméra et l'écran, garde ce côté indicible. C'est quelque chose qu'on ne peut pas empêcher : même à travers des comportements conventionnels, reproduire un acte sexuel, c'est transmettre ce mystère. Le fait "d'être du porno" ne peut pas empêcher, ni même voiler ça.
Merci de votre attention, A."
A propos des "heures de bonne baise que le porno a produites", avant-hier, entre Seb et la p'tite Noémie, ca a été un festival. L'une des scènes les plus drôles, tendres et péchues que j'ai j'amais eu l'occasion de me mettre sous l'objectif. C'était si rigolo que j'ai tout tourné en plan séquence sans couper, sans montage. Noémie a du jouir quatre ou cinq fois en poussant des cris, elle s'est fait sodomiser pour la première fois et, à sa grande surprise, n'arrêtait pas de dire en riant "c'est bon, oh c'est bon !". Tous les deux s'envoyaient en l'air avec tant d'intensité qu'ils en sont tombés du canapé. Bref, du gonzo qui met de bonne humeur. Voilà quelques photos qui résument assez bien.

//// bavé par John B Root @ 11:16 AM
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