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mercredi, mars 01, 2006
154. Faire du vrai avec du faux.
Je crois que vous aimez bien quand je suis un peu malade ou quand j'ai un coup de Calgon. Dans ces moments-là, je reçois plus de courriers que d'habitude. Rien que des courriers gentils, des voeux de rétablissement et des encouragements. Hier, un certain Monsieur Poulpe était particulièrement gentil. Merci à lui, merci à vous.
Et puis je reçois aussi des tas de propositions de collaborations, de scenarii, de nouvelles pornographiques, de projets dont je ne sais absolument pas quoi faire. Je reçois aussi des réflexions sur le métier comme celle-ci, qui m'a été envoyée hier par un dénommé "Moi Moi" et que je vous donne ici en abrégé.
"Dernièrement je me suis tout particulièrement plongé sur ce phénomène nouveau qu'est le porno réalité avec comme précurseur le site bangbus.com qui, à titre d'information, réalise plus d'un million de dollars par mois de CA, mais comme ses confrères ce site est totalement bidon et les prétendues ingenues récupérées sur le bord de la route ne sont que des pauvres filles recrutées même directement depuis le site (un lien mène vers un site chargé de gérer les besoins en filles), le porno réalité reste le saint graal du porno capable de générer des sommes collossales pour qui saura l'atteindre [...] Celui qui parviendra à concilier toutes ces contraintes pourra esperer un retour sur investissement conséquent mais aussi s'attirera les foudres des moralistes, de très bonne augure pour atteindre une notoriété lucrative.
Réflechis-y bien John, tout le monde en a marre des actrices qui ne savent pas aligner 3 phrases et qui vocifèrent des "encule moi" à tout bout de champ entre 2 gémissements absurdes, si tu n'es pas interessé pense qu'un autre le sera.
Cordialement"
Ouais. Le porno réalité... Nouveau? Ca date de Mathusalem, cher monsieur. Je pourrais gloser des heures là-dessus. je l'ai déjà fait. Je me limiterai à deux mots. Un : Oui. La réalité ou, du moins, l'impression de réalité est le Saint Graal du X, c'est clair. Sur le web, "Bang Bus", "exploited teens", mais, quinze ans avant ça, des séries comme "excuse me", entre autres, avaient déjà exploité ce filon. Toutes ces séries, c'est vrai, ont triché et fabriqué de la fausse réalité. Tant mieux. Parce que, deux, il n'y a rien de plus dangereux et jamais je ne tournerais, moi non plus, une fille sans lui avoir laissé au moins un jour ou deux de réflexion. Avec l'expérience que j'ai, il me serait trop facile de filmer des filles "à la hussarde", de les prendre de vitesse et de leur faire faire, sur le coup, des tas de trucs qu'elles regretteraient ensuite amèrement. C'est pas mon genre. Trois. On peut obtenir ce même vertige de la réalité, du dérapage qui rend la scène et la prise de risque réelles, même dans le cadre d'une scène ou d'un récit fabriqué. C'est là-dessus que je bosse depuis le début. Ceux qui ont vu mes films le savent.
Vous vous souvenez de ma rencontre dans la rue avec Paloma ? Désolé de vous faire de la peine, mais même cette vidéo-là était bidonnée. TOUTES mes scènes de sexe réalité sont donc, je l'avoue, mise en scènes (comme sont mises en scènes les vidéos de TOUTES les séries de sexe réalité). Mais c'est la gloire, l'essence et la magie de ce métier de savoir faire du vrai avec du faux.
//// bavé par John B Root @ 11:07 AM
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