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jeudi, janvier 19, 2006
120. Bouleversifiant, bouleversifiante...
"Bonsoir John, J'avais lu l'ancien blog et je lis le nouveau, et je dépasse enfin ma paresse naturelle pour t'envoyer quelques fleurs et quelques commentaires. Les fleurs, d'abord, ce n'est guère original, mais ça te fera peut-être plaisir. Je dois bien l'avouer, j'ai toujours aimé ta façon de parler du sexe, en vrai et en images. J'ai pas mal discuté le sujet ici et là, notamment avec des amis féministes, et je me retrouve totalement dans ce que tu dis. C'en était rageant, on passe des jours à discuter pour tenter d'expliquer certaines choses, et voilà qu'on tombe après-coup sur un texte où tu as dit tout ça en plus concis et en mieux. Ce qui ne gâte rien, bien sûr, c'est ce que je connais de ton travail, qui est, de la tête et des épaules, au-dessus de quasiment tout ce qu'on trouve dans le secteur.
J'aimerais aussi nuancer un peu l'avant-dernier message de frère François.
Combien de femmes se sont livrées sans plaisir ou même avec dégoût à des pratiques souhaitées par leur partenaire, par amour, pour ne pas lui déplaire, pour le garder. La sexualité subie est laide avec ou sans amour. Et je préférerai toujours une joyeuse partouze où tout le monde s'amuse à un couple où l'amour conduit l'un à la négation de soi pour le plaisir de l'autre."
C'est séduisant, à première vue, ce critère si simple et si universel. Le partage. Mais là encore, si on y réfléchit, je pense qu'on doit nuancer. Combien de couples fonctionnent par compromis sur ce plan ? Un partenaire qui accepte de s'adonner à une pratique que l'autre adore par-dessus tout, contre ses goûts, et l'autre qui renvoie l'ascenseur ? S'il n'y avait ce genre d'aller-retours, ce genre de compromis, bien peu de fétichistes arriveraient à avoir des relations de couples. Donc, non, je ne crois qu'on puisse dire qu'un partenaire qui se "force" à une pratique pour l'autre, c'est laid. C'est aussi une manière de donner à l'autre sans retenue, et si ce n'est pas toujours à sens unique, c'est beau. À bientôt, Étienne, fan"
Ca me rappelle quelque chose, ces deux conceptions de la vie sexuelle en couple. L'intransigeance de François (pas de compromis) serait une attitude stoïcienne et la vision plus tolérante d'Etienne serait épicurienne. Faire le compte des plaisirs et des déplaisirs.
------- Et puis quoi ? Euh... Reçu hier encore une de ces bouleversifiantes étudiantes teenagers (19 ans) délurées, cultivées (hypokhâgne), parfaitement à l'aise dans leur corps et leur sexualité. - Tu veux faire quoi ici ? - Ben... tout. - Des préférences ? - (elle rit) Une scène avec deux ou trois garçons ?
Bienvenue dans le bateau ivre, mademoiselle.

---------- 18h 50 Le retour de Frère François. "Et oui, la remarque d'Etienne est fort juste. Mais mon intransigeance apparente n'est due qu'à la brièveté de mon texte qui s'adressait d'abord aux intransigeants du "le-sexe-sans-Amour-c'est-pabô". D'ailleurs je ne parlais pas de compromis amoureux mais bien de négation de soi. Deux exemples pour illustrer la nuance :
- la pipe j'aime pas vraiment ça, mais ça lui fait tellement plaisir ! Alors je lui en fais une petite de temps en temps. Son plaisir me fait plaisir. (Compromis amoureux. Ici, l'amour est partagé et le plaisir aussi même s'il n'est pas de même nature) - la pipe ça me fait vraiment gerber mais si je lui en fait pas une régulièrement j'ai trop peur qu'il aille voir ailleurs. Et je l'aime tellement que je le supporterais pas. (Négation de soi. Là, le plaisir est à sens unique et l'amour, même s'il est partagé n'est sûrement pas de même nature.) Alors stoïcien ou épicurien ? Je ne sais pas et d'autre bien plus qualifiés que moi ont certainement écrit de passionnants traités sur le sujet. Mais merci de m'avoir donné l'occasion de préciser. Amitiés François"
//// bavé par John B Root @ 10:14 AM
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