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mardi, janvier 10, 2006

111. Whisky, Michel !


Angelika prend un cours de théâtre ce soir. Je profite de cette soirée solitaire imprévue pour renouer avec une vieille habitude : celle de blogguer sur la nappe de la pizzeria, de faire glisser mon stylo entre le cendrier, les gressins et le verre de whisky. (Tu te souviens de la pizzeria, Frère François ?)
A propos de théâtre, j'ai rencontré aujourd'hui un important producteur qui voudrait que je fournisse de la vidéo pour une pièce qu'il produit en ce moment même. Je lui a présenté une sélection des vidéos promos d'explicite. Il a ouvert des yeux ronds, ahuri par toute cette force sexuelle, cette trivialité sans fards. Je connais bien cette réaction. Moi-même, immergé, mythridatisé, je ne me rends plus toujours compte. Mais quelle débauche d'énergie brute, quelle folie, quelle rage dans ces séquences ! J'imagine que si je quitte ce métier, j'aurai, dans dix ans, le même étonnement, le même vertige à l'égard de ma production actuelle. Aujourd'hui, j'évite d'y penser. Faut livrer, faut livrer, faut jouir, faut être bon. La sortie est vers le haut.
L'autre sujet d'étonnemment de ce monsieur était ma relative pauvreté ou, en tout cas, la modestie de mon artisanat. Comme tout le monde, il était persuadé que j'étais un millionnaire. Parmi les clichés sur la pornographie, celui-là est celui qui a la vie la plus dure.
On reparlera de cette petite collaboration théâtrale... si elle se fait. Don't acte. Mais j'ai au moins appris, à cette occasion, que Alain Delon appréciait mon travail et qu'IL pensait que j'avais de belles actrices. C'est un bon début.



IL vous aime, les filles...

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Et puis un lecteur qui boude parce que je ne réponds pas à ses questions. Allons-y, répondons.
"vous dites ne censurer personne mais vous ne répondez pas aux questions que l'on se pose dès que l'on émet une critique...
moi non plus, je n'apprécie pas beaucoup le côté gynéco des zoom, et j'avais demandé la dernière fois pourquoi il y avait autant de femmes et si peu d'hommes... on ne zoom pas sur l'anus des hommes, pourquoi le fait-on sur les femmes ????
L'éjaculation faciale aussi, ça me laisse perplexe... mais bon, il y a dans le porno comme ailleurs des codes, des attentes du consommateurs... pourquoi ne pas en sortir parfois ?"

1. Je suis un mâle hétéro de base. Les anus et les vagins des femmes me font des glouglous dans le ventre. Pas les couilles et les anus des hommes. Une vie, c'est 22.000 ou 23.000 jours. C'est très court. Je ne vais pas, même pour faire plaisir à quelques uns ou quelques unes, gâcher ce temps précieux en photographiant des trucs que je n'aime pas. Cékomssa.
2. J'adore les éjacs faciales. Mais j'adore aussi les éjacs dans le vagin, dans les fesses, dans la bouche, sur les seins, sur les pieds, dans les mains, dans les cheveux, sur le nombril... Si il y a là un code, eh bien c'est un code qui me convient. J'en suis souvent sorti, de celui-là comme des autres. Et puis j'y suis souvent revenu, sans doute parce que, en tant que premier consommateur de mon boulot, ça me convient assez bien. Cékomssa.

//// bavé par John B Root @ 10:25 AM

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