mercredi, janvier 04, 2006
106. Réducteur ou libérateur?
Deux commentaires juxtaposés dans la pop-up d'hier:
"marie a dit...
John,
Je lis ton blog avec attention depuis de longs mois et je pense que je te dois beaucoup. Un, pour ne plus etre de celle qui dit "ah les films de boule c'est degueulasse". Je pense etre tombe sur ton blog un jour par hasard, avoir lu par curiosite, et au fil du temps j'ai enfin realise une chose toute bete, le sexe c'est naturel, le plaisir c'est bien, autant le montrer.
Oui, ca te parait evident, je sais. Ca ne l'etait pas pour moi. et je suis sure que ca ne l'est pas pour plein d'autres coincees du cul ou feministes a la con.
En tout cas merci beaucoup (tiens, j'ai meme essaye la sodomie grace a toi, quasi naturellement, hum j'aurais surement jamais fait ca avant de te lire, ou avec plein d'aprioris en tete).
Biz, marie, 23 ans
Un utilisateur anonyme a dit. "
Contrairement au discours qui associe pornographie et liberté, les images X constituent une contrainte, en imposant un imaginaire normatif et réducteur de la sexualité. Cette codification des pratiques handicape la construction de l'identité sexuelle de ces adultes en devenir."
Quand le porno impose sa vision de la sexualité
Interview de Michela Marzano. Philosophe et chercheuse au CNRS.
Rigolo, non, ces deux textes côte à côte ? L'un, sincère, chaleureux, impudique et tendre. L'autre, sec et froid comme une poire à lavement...
Pour faire bref (je me suis beaucoup étalé sur des sujets comme celui-là dans la version 1 de ce gloubiboulga qui est toujours en ligne et que vous pouvez lire si vous n'avez rien d'autre à foutre), j'ai toujours pensé que, dans la vie d'un homme ou d'une femme, le sexe était beaucoup plus souvent un moyen de se faire peur, de se faire mal, d'être frustré, de souffrir, qu'un truc léger, rigolo et anodin. C'est pourquoi, dans mon porno, je tente de montrer une sexualité ludique, dédramatisée, sereine, tendre parfois. Rassurante. Du cul en version comédie musicale avec des petites fleurs autour. Parce que, quoi qu'on dise du porno, il a eu au moins le mérite de dédramatiser la question sexuelle. Ma grand-mère disait à son fils, quand il se branlait, qu'il irait en enfer, que ses oreilles allaient tomber. Aujourd'hui, en partie grâce au X, on commence à pouvoir parler de sexe. Et on a toujours moins peur de ce qui est dit et montré que de ce qui se cache dans l'ombre. Normatif, le porno ? Peut-être...
... mais palliatif et cathartique aussi. Pas vrai, Miky Niky ?
Tiens, regardez ce petit bout de vidéo. C'est la fin de mon film "Inkorrekt(e)s". Loulou y lit un texte qui résume bien ce qui précède.
INKORREKTES. LA FIN
(Click droit pour télécharger.)
//// bavé par John B Root @ 11:12 AM
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