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jeudi, octobre 27, 2005

38. Quand je vois Fernande...


En général, avec une fille nouvelle, on commence tout doux, par une scène de strip-tease ou de glamour. Puis, je lui demande ce qu'elle souhaite pour continuer. Masturbation, gode, solo, pipe ? Je ne prends jamais les filles par surprise. Je leur parle toujours avant, lors de notre première rencontre ; je leur montre des exemples et je leur donne le temps de réfléchir à ce dont elles ont envie. Très souvent, les nouvelles répondent « pipe ». Elles y ont réfléchi et j'imagine que ça doit leur paraître moins compliqué de sucer un bout de viande chaude que de se battre seules avec leur plaisir et un morceau de plastique glacé face à l'objectif. Si la fille dit « pipe », pour moi, les choses sérieuses commencent. Deux cas de figure : soit elle me plaît (on a un bon contact, une complicité) soit elle ne me plaît pas (c'est jamais pour des raisons physiques, mais plutôt parce que je n'accroche pas avec elle, que je ne parviens pas à abolir la distance ou la méfiance entre nous) Et alors. aïe ! Dans ce cas, l'important est de ne pas paniquer et d'y croire. Méthode Coué « ça va marcher, ça va marcher. » Je règle les lumières photo, les lumières vidéo, la caméra, le Nikon, je vérifie le décor. Je m'allonge sur le dos, j'essaie de faire le vide en moi, d'éliminer les préoccupations et les tensions liées à mon autorité de photographe/producteur et de devenir léger. Je me tire sur la nouille. La fille me regarde faire. Je lui demande : « tu veux bien m'aider un peu, s'il te plaît ? » Là encore, alternative. Soit elle répond « oui » et elle vient m'aider de la main, de la langue, de la bouche et, en général, c'est gagné. Soit elle répond « Non, c'est ton problème. J'attends que tu sois prêt. » Le plus souvent, ce sont des « pros » qui se la pètent qui réagissent comme ça. Si la fille a dit non, je souffre aussitôt d'un épuisant sentiment de solitude et d'absurdité. « Qu'est-ce que je fous là, tout nu au bureau devant cette conne, avec mon chewing-gum mou dans la main ? » Il ne me reste qu'une solution. J'ouvre le tiroir secret de mon bureau, je croque un quart de Viagra générique (beaucoup moins cher que le vrai et aussi efficace). Puis j'annonce qu'on va faire encore quelques photos soft avant de commencer la scène. C'est juste pour donner au produit le temps d'agir. Dans ces moments-là, Loulou, qui me connaît bien, me lance un regard compatissant. On attaque enfin la scène. Problèmes de lumières déréglées, de réglages des appareils, de batteries vides, de cassettes à changer, d'ampoules qui pètent, de décor qui se casse la gueule. Tout concourt à ce que je perde régulièrement mon érection. Je me tire donc sur la nouille toutes les trois minutes. Je tremble, je transpire, je suis en transes. Dans le pire des cas, ce qui devait arriver arrive : à force de me secouer le machin, je provoque une demi-éjac accidentelle en plein milieu du shoot. Il y a pire encore. Dans le troisième et dernier cas de figure, la fille me plaît beaucoup, beaucoup. Beaucoup trop. Je suis un peu ému, un peu amoureux et troublé par elle. Et là, catastrophe ; collusion violente entre métier et affect ; je ne bande pas du tout. Ca m'est arrivé avec Bulle, la première fois.

With a new girl, we usually start with an easy scene, like a strip-tease or a glamour shot. Then, I ask her what she wants to do next. Solo, dildo, blow-job? She had time to think about it since our first meeting some days ago. Lots of new models answer "blow job" because they certainly feel it will be less difficult to suck a piece of warm meat than to struggle alone with her pleasure and a stick of rubber in front of the lens. If she answers "blow job", for me, serious problems begin. Two solutions. Either I have a good contact with the girl (I like her, we feel intimate) or I don't like her (Not for physical reasons. All the girls I work with are beautiful, but because I don't feel friendly with her). In this case, ouch, it's hard to believe it will work. I set up the photo lights, the video lights, the camera, the Nikon. I lay on my back, naked and I start jerking off. The girl looks at me. I ask her "Can you please help me a little?" Here again, two solutions. She may answer "ok" and help me with her hand, tongue, mouth. Or she can say "No way, that's your problem, I'll come when you're ready." In this case, I instantly suffer from a deep feeling of loneliness and absurdity. "What am I doing here, naked in the studio in front of this dumb girl, shaking my dick?" There's only one solution left. I open my secret drawer, I eat a quarter of generic Viagra and I say "Ok we do half an hour of soft core photos more." That's just to give time to the product to become effective. In these moments, Loulou (who knows me well) sends me a sad and sweet smile. We finally start the scene. Problems with the lights, the batteries, the tapes, the bulbs, the telephone. everything is trying to prevent me from keeping my hard on. So I continuously shake it in order to keep it hard. And, sometimes, the worst occurs, I have an accidental ejaculation in the middle of the shoot. The worst situation is when I like the girl too much. I feel slightly in love. In this case, it's a catastrophe, I may simply loose totally my erection. This happened with Bulle, during our first day of work..



"- Ben quoi, je te plais pas?
- Euh, si, non... tu me plais trop."

"- What's the problem? You don't like me?
- I like you too much."

Bon. J'abrège. Je vous jure que mon métier, des fois, c'est une franche comédie et que ça vaudrait la peine que les censeurs nous foutent la paix pour qu'on puisse raconter ça au cinoche. Le plus marrant, c'est que, quand vous voyez les vidéos et les photos, vous ne percevez rien de ces difficultés ; tout semble simple et linéaire. Magie du montage. Mais y'a un truc pour savoir si mes scènes de pipe se sont bien passées. Si elles sont filmées en un long plan-séquence, c'est qu'il y avait du plaisir. Si elles sont faites de plein de plans raccordés, c'est que. oula oula oula.

Ok. Let's make it short. I swear that my work, sometimes, is a true comedy. I'd love to make a film about it. The funniest is that, when you look at the pictures or the videos, you have no idea of these problems. Everything seems smooth and natural. Here is a hint that will help you guessing if the scene was easy or not: it's it's shot with one long single shot, it was easy and joyful. If it's made with several shots edited, then. Ouch!



"Il a un coup de mou le photographe ?..."
"Are you sure you don't need help?"

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Reçu ça cet après-midi. Je vous en donne de longs extraits parce que ça en vaut la peine.

"Cher John/Jean/Reboot, comme tu veux,

C'est la première fois que je t'écris, je me doute bien que tu ne vas, au mieux, que parcourir ce mail en diagonale, mais tant pis, je me lance...[...] (Ici, il me fait des tas de compliments, du genre "tu es celui qui m'a fait aimer le X" de qualité, "je te dois mes premières bonnes branlettes, etc...". Puis il enchaîne sur Bulle.) [...] Je suis étudiant dans une école d'ingénieurs, et, je dois malheureusement avouer que ce que tu évoques à propos de Bulle (les cons de son école qui lui rendent la vie impossible) a dépassé ce stade : voici une "anecdote" malheureuse.

Tout début de cette année scolaire, Week-End d'Intégration, voyage retour en car avec toute ma promo. On parle d'une fille de la promo qui s'était quelque peu lachée avec plusieurs mecs la veille au soir, après avoir bu beaucoup plus que de raison. On était content, on avait trouvé "LA salope de la promo". Chouette alors. Et la, un mec sort "C'est dommage, on aurait pu avoir une actrice porno, comme à XXXXX" (je vous donne pas le nom de l'école de Bulle). Stupéfaction d'une bonne partie du car. Incrédulité. Précisions de la part du porteur de la Bonne Nouvelle : "Ben oui, vous étiez pas au courant, on parlait que de ca dans ma prépa. Elle s'appelle (son vrai nom, que j'ai oublié, mais que je pourrais retrouver en trois secondes en interrogeant n'importe lequel de mes camarades de promo), son pseudo d'actrice c'est Bulle, elle est entrée à l'XXXX, parait qu'elle s'est fait tous les mecs de sa classe de prépa. Quand elle est arrivée en école, les vidéos d'elle tournaient sur le réseau des élèves depuis plusieurs jours au moins". La partie du car qui n'avait pas réagi avait, en gros, la même version des faits, et savait tout ca depuis plusieurs mois. Seule consolation, un petit compliment de la part d'une fille : "Elle est vachement mignonne, mon ex a dansé avec elle à une soirée de sa prépa, il bavait devant m'a-t-il dit".

Au fond de moi, je bouillais : Bulle n'etait pas pour moi une inconnue. Le car fut alors divisé en deux clans : celui (fortement majoritaire) de ceux qui la méprisaient, imaginant sans doute toutefois aller vérifier ces informations au plus vite une fois rentré à l'école, et celui auquel je me flatte d'appartenir, qui faisait remarquer que, déja, concilier rythme de prépa et "participation à tes oeuvres complètes" nécessitait volonté et courage, et que de plus, chacun était a peu pres libre de faire ce qu'il veut de son cul, comme dit si bien ma maman. Pour tous les autres, Bulle etait forcément une actrice porno confirmée, complètement délabrée et vulgaire, adepte des octuples sodomies, voire pourquoi pas de zoophilie... Ce n'est pas l'impression que j'en avais, en voyant les quelques extraits de ses activités que tu nous proposes. Quelques scènes tout au plus, toutes empreintes de sincérité et de plaisir...

Pour info, mon école est située à XXXX (même chose, je trahis pas mon correspondant). C'est dire à quel point la "nouvelle" se répand vite, et loin.... Je ne sais pas ce que cette pauvre Bulle a fait pour mériter ca. Aimer le cul, et ne pas en avoir honte ? Bordel de merde !

Donc j'en viens au but principal de ce mail (ca a mis longtemps à venir...) : je ne me vois pas en position de te donner des conseils, mais je voulais t'aider à prendre conscience du phénomène. Chaque apparition de Bulle sur ton blog me remplit d'allégresse, mais, sachant qu'il est en accès totalement libre, n'est-ce pas ajouter de l'eau au moulin de ceux qui lui pourrissent la vie de la sorte, et s'arrangent pour que tout la classe estudiantine francaise soit au courant qu'une future diplomée de sup de co aime faire des scènes hard pendant ses heures de détente ?

Voila, je vais m'arreter la, je t'ai déja suffisament pris de temps (si toutefois tu as lu ce mail jusqu'au bout).

Si tu vois Bulle prochainement (ce dont je ne doute pas, tu as l'air d'y tenir, tant mieux), et si tu y penses, salue la de ma part, et fais lui part de mon admiration, principalement pour avoir su concilier le rythme d'une prépa avec ses activités annexes, mais également pour tout le reste.

Au revoir, Biroute, responsable de tant de branlettes et de tant de découvertes pour moi, et pour tant d'autres...

Merci d'avoir lu ce mail

P."

T'inquiète pas, P. Je suis certain que Bulle lit ce blog. Elle lira ton courrier.
Et, comme je suis d'accord avec toi, je viens de pixelliser son visage sur la photo de ce post. Vous ratez quelque chose à cause de ces cons, parce qu'elle a un beau visage, Bulle...

//// bavé par John B Root @ 11:46 AM

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